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 " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]

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Kyle Porter

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Kyle Porter
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MessageSujet: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyMer 25 Fév - 22:59


Je dois avouer, je ne suis pas des masses rassuré, là, tout de suite.

Ce n'est pas le fait d'être tout seul dans Little Haiti, non. Parce que le réseau je commence à le connaitre un peu. Enfin, celui d'Eli seulement. Je suppose qu'il y en a d'autres. Mais les clochards qui trainent dans les rues de Miami, ils ne me sont pas inconnus. Je les croisais, le soir, quand Aza se souvenait encore et qu'il m'emmenait escalader avec lui. Bon, là, c'est pas pareil. Parce qu'il ne fait pas nuit. Et que même si je file du blé et de la bouffe aux quelques gars que je croise, je suis pas là pour faire l'Abbé Pierre américain, m'voyez ? J'ai un bout de papier dans les mains, avec une adresse griffonnée dessus. Et, je dois l'avouer, une sacrée sueur froide qui me coule le long du dos alors qu'il fait quarante degrés à l'ombre et que je suis encore en pull. ça va, mon organisme a assimilé ça, que de toute manière, qu'il pleuve ou qu'il fasse un soleil de plomb, on ne me verrait jamais en T shirt. Mais là n'est pas vraiment la question pas vrai ? C'est Ray, un type qui connait Aza, qui me donne l'info, la rue à suivre pour rejoindre l'immeuble. Et nom de dieu. ça risque d'être vraiment compliqué, aujourd'hui.

Quand Sieg m'a dit qu'il quittait l'appartement de son amie, j'ai dit d'accord. Quand il m'a dit qu'il prenait une nouvelle colocation pour cause de manque de moyens, j'ai dit d'accord. Quand il m'a dit que ce serait à Little Haïti, j'ai commencé à tiquer. Mais alors quand il m'a dit qu'il partageait l'appartement avec Muños et son mec... Là je crois que j'ai bien cru tourner de l'oeil.

Attention, qu'on ne se méprenne pas. Je n'ai rien contre Mike Harper et Soraya Muños hein. Mais je les connais assez disons. Deux Sigma Mu dans un appart à Little Haïti, j'ai besoin de continuer, ou il faut un dessin ? Je desserre un peu mon foulard gris, mort de chaud que je suis. Bordel. Rien que d'y penser... je me dis que ça va être vraiment DUR. CLAIREMENT. J'ai prétexté un truc à la con à Sieg, pour l'appater. Que je devais lui rendre des livres, enfin une connerie quoi. Je veux pas dire mais heu. Ollie il va dormir là bas hein. Il va dormir dans ce quartier là, de temps en temps et je VEUX savoir à qui j'ai affaire. Parce qu'Harper, c'est le genre relativement calme en cours. Enfin disons que j'ai pas souvent à faire de commentaires. Muños par contre... Aaaaah Soraya, c'est une autre paire de manches, clairement. En fait je me suis longtemps demandé si elle était vraiment stupide ou si elle le faisait exprès. Et puis après quelques essais, je me suis rendu compte d'un fait simple et avéré : elle se foutait de ma gueule. Oui oui. Je cite hein. Parce que la plupart des questions qu'elles me posaient avaient de quoi faire pâlir n'importe quel professeur. Y compris moi, qui avait la réputation d'être un type tellement coincé qu'on se demande si je me promène pas avec un bouchon dans le slip. Donc... Donc bon. Autant dire que pour me faire perdre mon sang froid à moi, il en faut. Et Soraya, elle est douée dans le genre. TRES DOUEE. Je cite, donc.

Vendredi 12 Septembre 2014.

"Monsieur, combien de temps met un escargot pour se taper un autre escargot, vu sa lenteur habituelle ? 
- Je sais pas Muños, je vous propose de faire l'expérience pour vos camarades pendant vos 4 heures de colle la semaine prochaine ?"


Jeudi 2 Octobre 2014 (oui parfaitement, je les consigne.)

"Monsieur, faut pratiquer pour reussir votre exam en education sexuelle ?
- Vous avez besoin que je vous trouve un partenaire, Muños ? "


Vendredi 19 Décembre 2014


"Monsieur, si un homme a des relations sexuelles avec un animal, l’animal femelle peut tomber enceinte?
- Demandez au gens de votre confrérie, Muños, ils sauront vous aiguiller à merveille à mon sens."

Jeudi 9 Janvier 2015

" Monsieur, est-ce que c’est parce que les lapins ne portent pas de lunettes qu’on dit que les carotte donnent une bonne vue?
- Vous mangez du poisson et pourtant vous n'êtes pas intelligente, Muños. Evitez les "on dit" vous êtes la preuve vivante que ce ne sont que des mensonges."


Vendredi 30 Janvier 2015


"Monsieur, vous savez que l’étoile de mer est l’étoile la plus proche de la terre ?
- Et vous Muños, vous saviez que le zéro sur votre copie pourrait être la représentation artistique du vide situé entre vos deux oreilles ?"


J'ai pas le choix en fait. Je DOIS la virer de cours de temps en temps ou je deviens fou. Et je ne parle pas d'Aza. Quand elle s'y met, avec lui, ils sont absolument imbuvables, tous les deux. Oui parfaitement. Combien a-t-elle ramassé d'heures de colle ? Je ne les compte plus. Et une jeune fille comme ça je ne suis pas persuadé qu'elle soit véritablement très heu... disons enrichissante. Elle est pas méchante, Muños, je le vois bien. Elle n'est pas stupide non plus, cela m'apparaît comme une évidence. Mais elle est chiante. Voilà. C'est le mot, chiante. Et je crois que je me rappellerai longtemps de la scène horrifique d'une Héra vociférante quand elle a appris que Sieg allait vivre avec Soraya. J'ai pas bien compris pourquoi. Mais bon. Après tout au bout d'un moment, ce ne sont plus mes oignons. Moi, je me contente simplement de déambuler, à la recherche de l'appart. Et je trouve assez vite, grâce aux indications de Ray. Parfait parfait. L'immeuble ne paye pas de mine certes, mais dans un quartier comme celui ci c'est relativement normal. Alors j'entre, devant une ouvreuse qui me jette un regard interrogateur mais qui me laisse passer lorsque sur un ton très poli j'annonce que je viens voir Siegfried Wade dans son nouvel appartement. Bon. Même si elle me dit sur le ton de la confidence. "Il se passe des choses bizarres dans cet appartement cher monsieur." ......Bordeldemerde.

Je sonne à la porte, et je tends un peu l'oreille malgré moi. Non parce que heu. Là je commence à m'inquiéter. Dans l'appartement, de l'autre côté de la porte, il y a du bruit. Et moi je suis très curieux, vraiment. Et quand la porte s'ouvre devant Soraya, je souris pas vraiment. Parce que je me demande BIEN ou mon fils dort, et il faut l'avouer, ça me tord le ventre, clairement. Et quand je la salue, je jette un oeil derrière son épaule.

"Bonjour Muñ..."


....

J'AURAIS PAS DU.

La dedans c'est le Bronx. Sisi c'est le Bronx. Déjà il y a des confettis par terre. Bon, très peu mais je les vois, moi. OUI JE LES VOIS. Et puis c'est le bordel, juste, le bordel. Sur un canapé dans un petit salon, il y a Sieg et Mike, affalés, avec des manettes dans les mains. A brailler. Et moi... Moi... O.O. Oui je suis dans cet état. En fait ça me coupe le sifflet. Et je crois que je suis tout pâle, aussi, clairement tout pâle quand la jeune fille me fait rentrer et que moi je BUGUE. OUI JE BUGUE. MON FILS DORT ICI. Non c'est pas possible. Je le jure j'ai envie de me mettre des claques pour me réveiller. Bon, j'examine. Oui OUI J'EXAMINE. Bordel.

...Dites moi pas que ce sont des cartons de pizza ça là bas.

"Je... Je..."

AU SECOURS. Je crois que je vais m'en aller en courant mais d'abord il faut que je tue Siegfried. Oui oui je vais le tuer. Parce que tout ça j'étais pas au courant moi. Clairement pas au courant. Et puis la miss Muños, elle est bavarde, TRES BAVARDE. J'arrive pas à tenir le coup. En fait je ne sais pas du tout comment je vais me sortir de là. Je résiste à une envie soudaine de me précipiter sur mon baby sitter pour lui faire une tête au carré mémorable. Enfin je résiste. C'est pas vraiment dur. Parce que quand je reprends un peu mes esprits, il y a un truc qui se frotte contre mes jambes. Un truc qui aboie. Et quand je baisse la tête... Non non je le jure j'ai pas fumé. J'ai pas fumé.

Il y a un chien rose à mes pieds.

"Ce... c'est..."

Il est rose le chien. Oui oui il est rose. C'EST UN SQUAT. Je tangue. Je crois que je vais tomber dans les pommes. Je ne crois pas en fait j'en suis sûr. Parce que là c'est la goutte d'eau. Et je crois que je vais craquer, quand l'animal me jette un regard affectueux. L'animal rose. Rose. ROSE.

"C'EST QUOI CA."


Retenez moi. Ou je vous GENOCIDE. TOUS.
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Mike R. Harper



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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyJeu 26 Fév - 18:17

En apparence, c’était une journée banale. Une journée comme toutes les autres à Little Haiti, dans ce petit appartement modeste de Bay Point Road. Un appartement qui respirait la joie et la bonne humeur. Ou pas.

Ce matin encore, c’était animé. Et les voisins allaient encore avoir le droit aux très célèbres scènes de ménage à la sauce Soraya et Mike. C’était à se demander pourquoi ils restaient vivre ici avec ce petit microcosme d’adolescents râleurs et capricieux, dans le logement voisin. Et cette fois-ci, c’était en rapport avec le chien. Apple. Cette petite boule de poil qui partageait l’appartement depuis leur retour de Laponie, et donc plus exactement, depuis maintenant plus d’un mois. Ce qui était trop, beaucoup trop pour Mike, qui ne supportait plus d’être réveillé systématiquement par cette saucisse sur pattes.  Et ce matin, Apple n’avait pas dérogée à la règle.

« Putain de clebs de mes deux. »

Marmonna-t-il, tête enfouie sous l’oreiller à tenter désespérément de se boucher les oreilles. Pourtant, malgré tous les efforts qu’il pouvait bien fournir, il entendait toujours aussi bien Apple, comme si cette dernière était venue lui aboyer dans l’oreille. Trop, c’en était trop. D’un bond, Mike s’était levé et avait débarqué dans le salon –en boxer, et cheveux en pics-, furieux. Que quelqu’un le fasse taire était tout ce dont il souhaitait, et en voyant Soraya sereine prendre son petit déjeuner avec Siegfried, il ne comprenait pas comment ces deux-là pouvaient dès le matin subir une telle cacophonie.

« Si seulement t’avais pas ramené cette stupide chose de Laponie… »

C’était toujours la même histoire. Il maudissait Soraya, mais avait dis oui, et parfois même s’occupait du chien. Mais quand ça l’emmerdait, ça repartait dans des disputes sans fin, jurant contre ce klaxon ambulant de couleur rose.

Finalement, Apple finit par se taire, cul sur le sol, la langue bien en évidence en regardant Mike avec un air affectueux. Cela réussit à le calmer, et l’incita à aller rejoindre ses deux colocataires.

Le petit-déjeuner se déroula ensuite de façon moins chaotique, comme le reste de la journée d’ailleurs, où chacun s’occupait comme il pouvait. Mike de temps à autre tripotait son appareil photo, alors que Soraya jouait avec Apple et que Sieg regardait la télé. Bref, c’était une journée banale.

En fin de journée, Mike fut interpelé par Sieg, alors heureux d’avoir découvert un nouveau jeu débile sur la play à lui faire tester. Le Sigma Mu ne tarda pas à le rejoindre sur le canapé et à saisir une manette. Depuis que Sieg habitait ici, Mike passait bien plus de temps à jouer, et à déconner sur des jeux tous aussi débiles les uns que les autres. Inventés par des gens qui n’avaient sans doute rien mieux à faire de leur journée, ils étaient ensuite joués par des jeunes tout aussi cons, n’ayant toujours rien d’autre de mieux à faire de leur journée. La plupart du temps ces jeux demandaient une concentration maximale, puisqu’ils étaient bourrés de pièges atrocement vicieux, qui avaient le don de faire péter les plombs de Mike, pas patient pour un sou. En l’occurrence, ils devaient se mettre dans la peau d’un petit carré et affronter des obstacles pour finir le niveau. Le jeu le plus dur du monde, que ça s’appelait, et ça ne portait pas ce nom juste pour faire joli. C’était réellement casse-couilles, et ça avait le don d’arracher des injures à Mike, dont parfois il ignorait le sens.  Et à force de toujours recommencer, il perdait toujours plus patience, et ça finissait en véritable combat.

Pour se rafraichir, pendant une partie, ils buvaient de temps à autre une gorgée de bière. Mike tirait de temps en temps sur sa clope, ou croquait dans le reste d’hot-dog bien gras posé dans une assiette sur la table basse. Deux gros geeks. C’était ce dont ils avaient l’air.

« ENCULE DE CARRE A LA CON »

Hurla-t-il alors qu’il avait presque fini un niveau. Le carré ayant touché l’obstacle, le voilà contraint de reprendre du début. La tension au maximum, il n’en pouvait plus. Il proposa donc à son camarade de jeu de passer à quelque chose de moins violent, ou plutôt moins rageant. En l’occurrence des jeux d’horreur. Le genre où tu ne sais pas ce que tu dois faire, mais dans lesquels tu sais que tu vas te pisser dessus. Et surtout le genre de jeu où tu ne sais pas quand le connard de zombie décomposé va te sauter à la gueule.

Concentré, réellement, Mike sursauta quand la sonnerie de l’appartement se fit entendre. Cependant, il n’y prêta pas plus attention et continua son ascension dans le jeu, tout en demandant et conseillant Siegfried. Coincés dans une pièce sombre, ils ne savaient pas par où passer pour atteindre la pièce suivante. Le stress était à son comble, quand tout à coup un espèce de fantôme vint les surprendre, arrachant un cri à Mike.

« C’était quoi cette tête de cul ?! »

Il n’avait clairement pas remarqué le médecin scolaire, sur le pas de la porte qui se décomposait en voyant l’appartement. Il ne remarqua pas que ce dernier était sur le point de s’évanouir. Par contre, il se retourna quand ce dernier s’écria.

« C’EST QUOI CA. »

Mike ne comprit pas trop ce qui lui arrivait, et mit pause, avant de regarder ce qui avait pu attirer l’attention de mister Porter.

« Un chien, m’sieur. »

Bon il était vrai, il était rose, ce n’était pas banal. Mais ce n’était pas de leur faute si on avait décidé de leur faire une farce de mauvais goût pendant leurs vacances respectives. Farce dont il restait quelques bribes de ci et là. Confettis qui n’avaient pas voulu partir, entre autres.

« Bah tirez pas cette tête, vous avez jamais vu de chien de votre vie. Bon, c’est sur lui il est différent, il est rose, mais ça n’empêche que c’est un chien, vous voulez le porter ? »

Mike se leva alors, et invita le médecin scolaire à entrer dans l’appartement, tout en se demandant ce qu’il pouvait bien faire ici chez eux. Il ne posa cependant pas la question tout de suite, voyant que Porter était aussi blanc qu’un cul.

« Vous avez pas l’air bien, vous voulez une bière ? Ou peut-être un tacos, si Muños en mange, c’est que ça ne doit pas être trop dégueulasse. »

Il fit un énorme sourire à Soraya, qui allait sans doute partir en pression dans la seconde qui allait suivre, déclenchant une nouvelle guerre mondiale.

« Puis votre fils, il adore ça. »

Si seulement Mike tu savais que ce n’était pas le genre de choses à dire. Surtout pas devant Kyle. Et pourtant tu le dis, avec un grand sourire, comme si c’était une bonne nouvelle d’annoncer à ce père que son fils mangeait à sa fin ici. Erreur fatale.
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Soraya Muños



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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyJeu 26 Fév - 21:41

Ce matin, j’étais partie faire un footing pour me défouler un peu. La plage était déserte, encore beaucoup trop tôt pour que quiconque autre que les sportifs et les pêcheurs ne viennent y perdre leur temps. C’était calme et, la musique dans les oreilles, c’était pour moi le top du top. De retour, je croisai la vieille dame de l’immeuble qui, depuis quelques jours déjà, me regardait assez bizarrement et c’était non sans un regard identique de ma part la concernant. Elle était sans doute allergique aux étudiants. Elle se plaignait du bruit, elle se plaignait quand je courrais dans les escaliers, elle se plaignait quand j’osais passer la porte avec d’autres jeunes que Sieg et Mike. Soi-disant, on allait faire la fête et faire tout peter. En fait, cette vieille, elle est juste folle et ce, même si elle ne veut pas l’admettre. En haut, je retrouvai Sieg qui s’apprête à prendre son petit-déjeuner que je saluai « Ca va Sieguy ? Bien dormi ? ». Pour ma part, je pris la direction de la salle-de-bain afin de quitter mes fringues de sport, prendre une douche et me changer. En sortant de la salle d’eau, Apple attirait mon attention. Elle s’empressait à se diriger vers la chambre où dormait l’ours des cavernes, alias Mike. J’attrapai le chiot rose et l’arrêtai dans son élan « Ah nan ma cocotte, c’est pas une bonne idée si tu tiens à ta vie » je le déposai un peu plus loin et rejoignis Sieg. Voyant qu’Apple s’évertuait en organisant un petit concert privé, je ne me fatiguai même pas à l’en empêcher et ce qui dû arriver arriva, l’ours sortit de sa caverne d’une humeur massacrante.

« Si seulement t’avais pas ramené cette stupide chose de Laponie… »

Je regardai Sieg en soupirant et mimai un sourire hypocrite au Sigma mu

« Bonjour Mike, comment ça va ? T’as bien dormi ? Oui merci, et toi Soraya ? Ah mais oui, moi j’ai bien dormi et toi Sieg, t’as bien dormi ? Oui merci Mike, c ‘est gentil de le demander » et puis je m’adressai au chien « Apple, comment t’as pu réveiller sa majesté à 10h30 du matin, c’est une honte, un scandale même ! » Enfin, je présentai toujours le même sourire hypocrite au sigma mu « Dis-moi, c’est quoi ton programme aujourd’hui ? Xbox ? Playstation ? » Mike finit par nous rejoindre, mais sans aucune intention d’avaler quoi que ce soit, je les regardai manger, silencieusement et puis je décidai de les abandonner là. Une fois sortie de l’appartement, je me demandai ce que je pouvais faire. Ordinairement j’aurais été me montrer chez les Kent et trouver de quoi faire avec Jack, sauf qu’il est parti et une fois de plus, en le réalisant je me prends une claque. Finalement, mes pas me menèrent jusqu’à Coral Gables dans un appartement d’un jeune que je ne connaissais pas, mais qui hébergeait Hayley. Je voulais savoir comment elle s’en sortait, comment elle avançait.

En fin d’après-midi, je finis par retourner à l’appartement où j’essaie de m’occuper comme je peux, ce qui voulait dire : jouer avec Apple alors que Sieg regardait la télé et Mike bidouillait avec son appareil. Finalement j’abandonnai le chien pour aller voir de plus près ce qu’il chipotait. Comme si cet appareil photo avait la puissance d’un aimant alors qu’il ne faisait qu’attiser ma curiosité. Les minutes passèrent et je décidai de me mettre à mes devoirs. Attablée avec des Tacos juste à côté du livre de biologie de Porter, je sursautai à chaque cri. Parfois, j’avais des envies de meurtre, comme balancer ces consoles par la fenêtre, par exemple.

La sonnette retentit. Aucun des deux garçons ne réagit et moi j’avais la flemme de bouger, bien trop occupée à manger, finalement je me levai et me dirigeai vers la porte, trouvant Porter juste derrière. Au fur et à mesure des minutes qui s’écoulent, je le vois se décomposer sur place, sans vraiment comprendre pourquoi. Naïve, je me retourne, cherchant ce qui le rendait aussi mal, mais à part les deux zouaves qui étaient en train de jouer, de crier, de s’énerver, je ne voyais pas.

« Ah oui, ça, j’essaie de les faire bouger, mais vous savez c’est plus compliqué qu’on ne le pense. Moi je ne fais pas plus d’1m65 et eux deux, ils font dans les 1m80 alors imaginez un peu le tableau ! Surtout que moi, je suis là, toute seule et je m’ennuie alors qu’eux, ils jouent et ils ne font pas attention à moi ! Ni l’un, ni l’autre ! et… »


Et finalement, je remarque qu’il en a rien à foutre de ce que je lui raconte. Il observe l’appartement, mais je ne comprends toujours pas ce qu’il lui arrive.

« Je… Je… »
« Vous… ? Vous allez bien ? »

Porter commençait ses phrases, mais ne les terminait pas et c’était vraiment frustrant, si pas déroutant. J’essayai de deviner ce qu’il voulait dire, mais c’était mission impossible et puis Apple vient à son tour saluer le prof.

"Ce... c'est..."

Ouiii… Porter… Continue… Tu peux le faire… On y croit !

"C'EST QUOI CA."

Je regarde le chien et au même moment, Mike décide de se bouger de son canapé et de s’approcher. En fait, je ne comprends absolument rien de ce qu’il se passe, mais j’ai pas l’impression que Porter s’en sortira vivant.

« Un chien, m’sieur. »
« C’est Apple ! » heureuse de lui présenter ma boule de poils.

Et puis je repense à ce que j’avais expliqué à Mike au sujet de Porter et de son cours d’éducation sexuelle. Enjouée, je m’adresse au Sigma mu :

« Oh Miiiiiike ! C’est lui le prof qui nous a fait une démo avec les capotes ! Tu sais, je t’avais expliqué ?! D’ailleurs en parlant de ça… Attendez ! »

Je disparais et reviens avec un préservatif. Je le sors de l’emballage et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je l’applique à une banane se trouvant un peu plus loin et puis donne la banane à Porter.

« Vous voyez ! Je sais le faire ! J’ai pas besoin de partenaire comme vous me l’aviez proposé »


Je tourne la tête vers l’emballage du préservatif et remarque que justement, il était parfumé à la banane. Quelle vaine !

« Oh vous avez vu !? En plus c’est parfumé à la banane, je ne savais pas qu’il en existait à la banane ! C’est cool ! » Je me retourne vers les deux garçons et leur demande « Qui a acheté ça ? »

Je récupère la banane et la libère de son emprise en jetant le préservatif dans la poubelle et lorsque Mike lance sa pique bien placée, je reprends :

« Va te faire mettre, querido. »


Et puis un blanc s’installe et j’ai l’impression que Porter va exploser…

« Et sinon… Vous passiez dans le coin ? »


Soraya, ta gueule.
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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyVen 27 Fév - 2:46

Bouton. Lait. Puis tasse, et ensuite, hé bien… boire. Le matin, rien à faire, les pensées du français sont quelque peu désordonnées. Par chance, c’était une nuit complète qui s’achevait sur les huit heures du matin. Habitué aux réveils avant l’aube dans le ranch, Siegfried n’avait pas perdu cette habitude, bien qu’il apprécie trainer un peu au lit. Aussi, conscient que pour lundi, il devrait faire quelques exos de maths et de biolobeurk, Mais vu le temps au dehors, nulle envie de rester enfermée dans sa chambre, assis sur sa putain de chaise devant d’horribles exercices.
Bon, il mentait légérement sur ce point là. Retrouver les bancs de l’école se révélait être salvateur pour lui qui avait tout fait pour intégrer un des meilleurs lycées privés de France. Finalement, Wynwood l’accueillit. Depuis un an, ses rêves de longues études s’étaient peu à peu réimposés. Mais tout de même… lorsque Siegfried se levait le matin, la première chose qu’il faisait était de se préparer un macchiato bien sucré et de se poser à la fenêtre. Il faisait beau pratiquement toute l’année ici, ne pas en profiter était un crime.
Alors… devoirs ou promenade ? Il y songea dans la cuisine en prenant son petit déjeuner. L’endroit était silencieux vu la capacité de Mike à se lever à des heures records. Assis dans la cuisine, il se penchait déjà sur les devoirs que Kyle avait donné la semaine d’avant, mais à la première lecture, il remballa le tout et sorti les exercices de maths qui eux, avaient le don de le détendre. Il s’enfila deux machiattos et quelques muffins avant que Soraya revienne de son footing. « Ca va Sieguy ? Bien dormi ? » « Bien Senorita, bien. » répondit-il en lui souriant. Il se replongea sur ses exercices de géométrie qui n’était pas aussi aisés que d’habitude. Il lui arrivait fréquemment de lever la tête vers la fenêtre et d’espérer finir bien vite pour sortir, faire un truc… mais sans rester enfermé. Mais bientôt la cuisine s’anima avec les aboiements intempestifs d’Apple, chose qui réveilla le grizzli satanique. Lorsque ce dernier entra dans le salon, la mine fermée au possible, Siegfried l’entendit grogner un « Si seulement t’avais pas ramené cette stupide chose de Laponie… ». Sourire de la part du français. Les chiens ne le dérangeaient. Au contraire, il adorait les animaux. Néanmoins, il tentait d’éduquer l’animal pour qu’il n’aboie qu’en cas de nécessité. Puis voilà, piques acerbes entre amoureux. Il ne dit rien, n’appréciant pas se mêler des affaires de cœur en généralement. Débrouillez vous… !
Le bébé poilu s’assied tout de même sur ses petites fesses et regarda ses trois gentils humains d’un air affectueux. Tantôt papa Mike, Tantot maman Conchita, tantôt tonton Sieguy. Ce dernier sourit lorsque le chiot s’approcha de lui pour mendier un ou deux mufffins. Mais, loin de se laisser corrompre, le français croqua dedans sans pour autant lui donner un morceau.
La journée continua sans heurt. Les devoirs de maths faits, Siegfried ressortis ceux de Biologie. Mais à peine eut-il relu le début de l’exercice qu’il sentit le début d’une crise de nerf. Bon, on ferme le bordel et on prend le livre de Cobb… et on commence à le lire. Bon, pas de promenade aujourd’hui. Il se refit un café et hop, chaine musicale avant de se plonger dans la lecture. Mais sa concentration n’était pas au beau fixe. Il fallait dire qu’il préférait – et de loin – le travail de nuit. C’est à ces moments là que sa concentration était à son comble.

Assis à califourchon sur le canapé, Siegfried continuait à lire jusqu’aux douze coups de midi où il décida de sortir un peu de l’appartement se chercher un truc à manger, histoire d’avoir le ventre plein. Aujourd’hui, il n’avait pas envie de cuisiner pour midi. Il s’arrêta chez un italien chez lequel il prit une pasta box bien nourrissante et traina un peu dans les rues, en mangeant ses pâtes. Les rues de Little haïti n’avaient pas la meilleures des réputations de la ville mais cela ne lui faisaient pas peur. Généralement, on ne s’attaquait pas aux types de sa carrure. Généralement. Et puis merde, les gens d’ici étaient chelou mais certains, Siegfried les connaissait, vu qu’ils passaient boire un coup au bar, vomir leurs problèmes et vomir tout cour. Et Siegfried les écoutait parfois. Tout le temps même. Il fallait bien, et comme l’alcool les rendait con, ils s’imaginaient que le français les écoutait attentivement. Mais trêve, à présent il remonte la rue, le ventre plein, content d’avoir marché un peu.
Il remonta les escaliers et passa devant la vieille folle qui pensait que leur appartement était le temple du sexe et de la débauche. Elle grogna une injure à laquelle il répondit :

« A d’autres… je suis sur et certain que t’étais une chaudasse à l’époque hippie. Mais ça tu ne veux pas le dire vieille chèvre ! »

Ce qui eut un effet sur la vieille. Tsssk. Ca te choque ? L’œil brulant d’insolence, il détourna la tête, décidant qu’elle ne méritait pas plus que ça de sa part. Arrivé dans le salon, il se vautra devant une chaine musicale et reprit le bouquin. Ce n’était pas une journée qui changea le monde mais il n’était pas stressé, bien au contraire. Et une journée sans pression, c’était une journée réussie. Néanmoins, la lecture commença à l’endormir, légérement. Il faut dire qu’il avait bien avancé dans la lecture. Il ne lui restait qu’une petite centaine de page. Aussi, il mit le volume de côté et alluma la playstation4. Bien souvent, des créateurs de jeu laissaient ici leurs créations pour les plus grands fans de jeux débiles. A première vue, il n’y avait rien d’intéressant mais au bout de cinq petites minutes de recherche… :

« Hey Tarantino, viens par là, tu vas rigoler. »

Mike leva la tête de son appareil et rejoignit le français qui lui tendit la manette, tout sourire. Mike accepta sans hésiter et c’était parti pour une longue session de geek. Le jeu en question se nommait « The haaaardest gammmmme in the woooooorld ». Hu. Rien que du pur plaisir pour la patience incarnée : alias, Mike Harper. Ce dernier râla aux premières sessions. « Mais allez, t’es pas si dur… » dit-il en lui prenant la manette des mains « Il suffit de… » Echec. Il avait à peine commencé et… « Non, non c’est le début, c’est le début, regarde, admire l’art… » Echec. Il pencha la tête de côté, les dents serrées. « Jamais de la v… » Echec. « PUTAIN ! » Il risqua un coup d’œil à Mike « Pas un mot. Joue. » Et le concert d’aboiement frustrés commença. Oui ils râlaient parfois contre le chien mais ils ne sont pas mal non plus ces deux là n’est-il pas ? Bon, ils parvinrent au niveau 10 en une bonne heure mais au prix de nombreuses menaces de mort et autre injures fleuries « ENCULE DE CARRE A LA CON ! » « Gueule de guenon ! » « Enfoiré de MERDE ! » « Cul de babouin broyé ! » « …. Putain je le touchais même pas, putain je le touchais même pas, putain je le touchais même pas, putain je le touchais même paaaaaaaaaahrrrr ! ». « Tu t’es bien battu soldat. Tiens y’a des muffins, t’en veux un ? Bon, j’ai vu un autre jeu. » Il éteignit l’application et hop, ce fut partie pour un truc d’horreur. « Celui là a de bons avis. Prêt à te faire dessus Tarentino ? » . Et hop les deux gamins qu’ils étaient s’appliquèrent à la dure tâche d’échapper aux monstre qui peuplaient l’appartement qu’ils visitaient virtuellement. « J’adore les maisons des jeux vidéos. Elles sont super grandes tu vois et nous on vit dans une boite à chaussure. » Il avait pris la manette et hop, c’était partie pour un instant horreur. « Je le sens mal là ! Tiens qui a sonné ? » Haussement d’épaules de Mike. « Ouai on s’en ballec. Ca doit être la vieille qui vient râler. Tain, elle m’a encore traité de gigolo avant. Mais la meuf je pari qu’elle en voit toutes les nuits, je te jure. Tsssk… OUAI DEGAGEZ YA RIEN A VOIR LA VIEILLE ! » Non mais je t’en donnerais moi des…
SURSAUT ! « Ho putain c’était quoi ça ! » « C’était quoi cette tête de cul ? » « Toi quand tu te lèves le matin. » Coup de coude. « Mais de rien. ».

Et tout ça sous le nez d’un médecin scolaire proche de la syncope. Ce qui est relativement embêtant puisque s’il tombait dans les pommes ou qu’il était atteint d’un infarctus, aucun des résidents du 9th Bay point Road ne pourraient lui venir en aide. A aucun moment, Siegfried ne doutait que Kyle jetait des coups d’oeils outrés, affligés, choqués dans tous les coins de la pièce.
Bien, il fallait avouer, ce n’était paaaas très bien rangé. Malgré leur session de ménage dès leur retour de vacances, ils n’avaient pas enlever touuuuutes les saletés mais tout de même ! La vaisselle du matin trainait encore dans la cuisine, l’un d’eux avait oublié de jeter le carton de pizza de la vieille, Soraya jouait avec un chien colorié en rose… le contexte n’était peut-être pas vraiment choisi pour présenter à un père soucieux de son fils, le cadre où il envoyait le gamin trois à quatre fois par semaine.
… il faut dire que la visite surprise, c’est bas, très bas comme coup. Et puis…

« C’EST QUOI CA ? »

Siegfried se retourne. Mike se retourne. Même mouvement de tête. Ils n’en lâchent pas leur manette pour autant. Ils l’a posent juste sur la table basse. Et si Kyle était en béatitude devant une Apple toute rose de joie, Siegfried l’était aussi :

« Que… fais tu ici ? » Mais déjà la mémoire lui revint. Oui. Le sms. Les livre à rendre, à prendre et à reprendre. Et… heum… il pinça les lèvres car il eut l’impression qu’il ne s’agissait que d’un prétexte. Il continua de le regarder d’un air surpris.

« Bah tirez pas cette tête, vous avez jamais vu de chien de votre vie ? Bon c’est sur, lui il est rose, mais ça n’empêche pas que c’est un chien, vous voulez le porter ? »

Siegfried fronça légérement les sourcils en jetant un coup d’œil à Mike. Hum, il n’était pas vraiment connu pour sa politesse le Mike, c’est sans doute en cela qu’il s’est senti proche de lui. La haine de l’autorité, de l’adulte condescendant et de tous ceux qui les voyaient comme des bons à rien. Ici, il n’y avait pas d’adulte, personne pour leur dire quoi faire. Rien ne leur dictait de règles, sauf les principes de base d’une vie en communauté basique. Certes, il y avait de légers coups de chauds, mais la colocation commençait bien et Siegfried priait pour que tous se passe bien pour encore longtemps.
Non, Mike ne se gênerait pas pour dire ce qu’il avait à dire. Déjà le franc-parler était en route. Ne parlons même pas de Soraya. Siegfried faillit s’étrangler lorsqu’elle dit :

« Ho Miiiiiike ! » Diantre, ça sent le roussit « C’est lui le prof qui nous afait une démo avec les capotes ! » A ce moment là, Siegfried adressa un regard à Kyle qui disait Franchement, pardonne leur, ils ne sont pas méchants, juste particuliers. Mais honnêtement, la suite promettait. « Tu sais je t’avais expliqué D’ailleurs, en parlant de ça, attendez ! »

Siegfried ouvrit de grand yeux quand elle revint avec une banane et une capote du même parfum. Le français suivit le moindre mouvement de la portoricaine. Mais que faisait-elle ? La cervelle de Siegfried fut lente à comprendre cette situation Ô combien caucasse. Le combo bananacompote/Kyle eut un effet désastreux sur la retenue du français. Lorsque la jeune fille tendit la banane à Kyle, la réaction fut immédiate. Il détourna la tête, se mordant la main, fort, fort, fort, mais déjà son corps fut secoué par des tressautements d’un fou rire atrocement douloureux pour ses tripes. Appuyé contre le dossier du canapé, il tenta de sa calmer, la tête baissée, s’efforçant VRAIMENT de ne plus regarder la tête de Kyle, alors qu’une jeune fille innocente lui tendait une banane capotée.

« Vou voyez ! Je sais le faire ! J’ai pas besoin de partenaire comme vous me l’avez proposé ! » Mais le reste passa à la trappe. Siegfried tentait tant bien que mal de se calmer mais cette vision burlesque ne cessait de repasser dans ses pensées. La main sur la bouche, il espérait VRAIMENT se calmer mais voilà. Pas possible. C’était douloureux ces convulsions.
Mais il parvint à relever la tête, murmurant un frêle « Tu veux un ca… » mais Mike en rajouta une couche en proposant une bière. Là ce fut trop. La vision d’un Kyle portant une banane et une bière provoqua une nouvelle vague. Non, vraiment, c’est moche, c’est très moche. Une photo ? En voyant le regard de Kyle il se dit, non pas de photo. Bon, il parvint à se calmer mais encore une fois, Mike –oui encore toi Mike.

« Ou peut-être un tacos… si Munos en mange, c’est que ça ne doit pas être trop dégueulasse.
- Va te faire mettre Querido. »
- Puis votre fils, il adore ça. »

Fou rire terminé, la fête est finie, remballez tout.
Ce fut au tour du français de devenir blanc. Bien, les tacos n’étaient pas dans la catégorie du fast food. Mais pour le citadin moyen, c’était le cas. Oui, il y avait des bars à tacos, oui Miami était une ville où les mexicains venaient se poser eux, et leur bonne bouffe épicée, et oui le tacos était primé comme un excellent met au même titre que le hamburger. Et la pizza. Et Siegfried était parfaitement bien placé pour savoir que la pizza n’était pas le meilleur créateur de liens sociaux, loin de là. Merde. Bon, maintenant fallait calmer le jeu. C’était de sa garde dont il s’agissait à présent. Bien. Il était temps de sauver son honneur. Et sa garde.
Et maintenant qu’il y songeait, le cadre n’était pas vraiment, vraiment mis en valeur. Donc…

« Hem… en fait,… bon heum, tu n’as sans doute jamais vu Mike. » Commençons, commençons. Il se souvenait de lui avoir déjà parler de lui. En termes élogieux évidemment. Tu sais Kyle, le type qui est allé aux… et qui a frapper le… et qui a averti les… et qui… heum… voilà. Bon, on ne va peut-être pas parler du… non. « Oui, Mike, je t’en ai parlé, c’est le petit copain de Soraya. Je travaille avec lui au bar aussi. » Et par la même occasion, Mike n’est pas du genre hyper tendre avec les gens en général. Le fait que Kyle arrive par surprise est fortement déstabilisant. Après tout, ses charmants colocataires ne sont pas des personnes ordinaires, bien au contraire. Ils sont plutôt du genre à… prendre une banane. La capoter et la tendre à l’inviter. Oui, ce sont des traditions ici. « Et heum le chien, bah… » Non, il ne pouvait pas dire qu’il a été cambriolé merde. Un coup d’œil entendu avec Soraya puis… « Bah… une farce d’un pote de Mike. Un blagueur. Shane, c’est ça hein. Shane. Il habite dans le coin, et il devait garder le chien de Soraya pendant qu’on était en vacances en amoureux. »

Pause. Merde, mec, tu t’écrases ? Tu te justifies ? Il soupira, légérement agacé. « Bon, tu veux un café ? Une bière ? Très bien. » Mais au regard de Kyle, il comprit qu’il ne parviendrait peut-être pas à boire ni manger quoique ce soit. Les tacos. Bien entendu. Il émit un profond soupir et croisa les bras, le fixant de son regard, celui qu’il prenait quand la discussion menaçait de tourner au vinaigre. « Je te préviens, ça ne finira pas comme avec les pizzas. Ce sont… des tacos. Et bon, Soraya est portoricaine. Alors je te promets qu’Ollie mange tout à fait sainement ici, j’y prends garde. Ho allez Kyle, c’est pas le pire quartier de Little Haiti, et puis bon, on est… on est trois en cas de souci. Ollie est entre de bonnes mains. Il ne vient pas ici tout seul et le voisinage est vraiment très symp… »

O doux ange gardien, pourquoi me détestes tu tant ? Se dit-il soudainement. Car au moment même où il entreprit de flatter ses débiles de voisins, ceux du dessus choisirent ce moment là pour gueuler leurs sempiternelles disputes.

« P’tain, jt’ai dit quoi, jt’ai dit quoi ! J’te nique, ho oui j’te nique ! Je prends mon arme à feuuux et je te NIQUE ! » D’accord, l’adolescent en mode Wesh j’ai une capuche, descendit les escaliers en courant, non sans gueuler des menaces de morts qui, aux dires de Mike et Soraya, étaient habituelles. Mais voilà, pour quelqu’un qui n’était jamais venu ici, entendre ça à peine arrivé, n’avait rien de rassurant. Non qu’il avait quelque chose à se reprocher, Siegfried sentit à nouveau la présence d’Ollie lui échapper. Cette angoisse, déjà ressentit, commença à l’agiter intérieurement. Mais tant que Kyle ne déclarait pas que c’était fini, il y avait encore un frêle espoir. Silence. Bon, ce ne sont que des voisins. « Heum… c’est des… des wesh. Ils ne mordent pas, ils sont juste un peu cons. Et puis,… on ne le laissera pas seul. Jamais… je le cherche à l’école et puis… et puis il ne me quitte pas d’une semelle. »

Merde, merde, merde, merde… ! C’est pas bon, c’est vraiment pas bon. Pourtant, il ne faut pas lacher le morceau. Les bras croisés, il fixait Kyle, le défiant de recommencer le même cirque qu’il y a trois mois. Cela l’agaçait déjà à vrai dire. Comme s’il avait eu le choix… Et puis, ce n’était pas un appartement aussi mal rangé, merde.

« BON. On va peut-être faire le tour du propriétaire hum ? T’en fais pas, il y a un toit, des fenêtres fermées et même un lit pour Ollie. »

Les bras croisés, il attendit sa réaction. Mais en voyant ses couleurs qui partaient, c’était grillé d’avance. Merde alors, pourquoi fallait-il qu’il arrive TOUJOURS au mauvais moment ? C’était déloyal. Oui parfaitement. Par pitié, colocataires d’amour : ne gâchez rien.

« Soraya fait les courses, produits frais et Mike il… » Il jeta un coup d’œil à Mike. Allez Mike, dis un truc que tu sais faire et qui pourrait changer la vision de Kyle ! « Il connait touuuus les gens des alentours, oui, oui, c’est,… ils ont aucun problème avec eux hein. Ollie sera en sécurité ici. Pas de problème… »

Il les suppliait presque du regard. Aidez moi les gens… aidez moi ! Je serais de corvée de vaisselle pendant un mois s’il le faut, mais ne ruinez pas mes chances… si je vois un autre type qui garde Ollie, je le tue. Oui, je le tue… je lui arrache la tête et là on pourra dire qu’il s passe des trucs étranges dans cet appartement. Ho oui.



[PROMIS je fais la mise en page demain. La je suis... morte. J'espèer que mon post ne vous a pas déçu. Bisous !]
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Kyle Porter

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Kyle Porter
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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyVen 27 Fév - 14:49


Vous savez des fois ça nous arrive d'avoir des acouphènes. Attendez, ne partez pas, c'est pas forcément un terme savant hein. C'est ce "bîîîîîîîp" continu que vous entendez dans votre oreille et qui parfois vous empêche de vous concentrer. Vous savez, quand vous sortez de boite ou d'un concert durant lequel vous vous êtes tenu à côté des enceintes hurlantes. Vous voyez le tableau ? C'est chiant ce bruit, non ? Ben là c'est ça. C'est précisément ça. Le truc que j'entends. LE SEUL TRUC QUE J'ENTENDS. Non parce qu'en fait c'est pas compliqué, mon cerveau, là, il a vu le chien rose, d'accord ? Il a pris ses bagages. Et il est parti, en sortant par mon oreille droite. Avec sa petite valise dans la main. En me disant "NON J'PEUX PAS OK. UN CHIEN ROSE J'PEUX PAS PORTER. JE ME CASSE." et moi clairemet là, il me reste juste ce "bîîîîîîîîp" qui témoigne mon désarroi au moment où Harper se lève, que Siegfried me jette un regard ahuri et que Soraya bavasse. C'EST QUOI CE BORDEL

« Un chien, m’sieur. »
« C’est Apple ! »


...
Enchanté, chien rose.
Non sans rire, je crois que je vais tomber dans les pommes. Actuellement, là, je suis actuellement en train de tituber. Oui oui, je tangue. J'ai pas bu une goutte d'alcool, j'ai fumé que mes clopes habituelles, et je tangue. Je tangue parce que Muños ne me laisse absolument pas le temps d'en placer une. Et Harper non plus, il me regarde avec un air bizarre. C'EST MOI QUI SUIS BIZARRE ALORS QU'ILS ONT UN PUTAIN DE CHIEN ROSE DANS L'APPARTEMENT.

« Bah tirez pas cette tête, vous avez jamais vu de chien de votre vie ? Bon c’est sur, lui il est rose, mais ça n’empêche pas que c’est un chien, vous voulez le porter ? »


Laisse moi réfléchir. NON.

Mais déjà ça continue, ça continue et moi j'ai toujours les yeux écarquillés de stupeur, je suis toujours en bug total parce que je vois le chien, une espèce de bouffe bizarre sur la table, le sourire de Muños et l'air un peu anxieux de Sieg qui décolle son cul du canapé pour me saluer à son tour. Ah t'es anxieux, mon bichon ? Attends, ça fait que commencer. Tu vas voir.
Mais déjà, le bal reprend. Je vais mourir.

« Ho Miiiiiike ! C’est lui le prof qui nous a fait une démo avec les capotes ! Tu sais je t’avais expliqué D’ailleurs, en parlant de ça, attendez ! »


..........

Bon, il faut savoir une chose à propos de mon état en ce moment. Je pense que je peux me rapprocher au plus près de ce qu'on peut considérer comme un homme "malheureux". La personne qui partage mon toit (et mon lit) depuis huit mois a fait une chute suite à un plaquage au rugby. Il a fini à l'hôpital avec un traumatisme crânien, et depuis, il ne garde plus aucun souvenir de moi. Plus rien. De Sieg oui, un peu. De moi, absolument rien. Je dois partager mon quotidien avec un gamin dont je suis fou amoureux et qui passe ses journée à me traiter de tous les noms en me disant que je le fais prisonnier. C'est facile hein ? De passer des jours entiers à le regarder, à la dérobée, sans pouvoir le toucher. Donc autant dire que je ne suis pas forcément en bonne conditions, pour être tolérant. Si je suis sorti aujourd'hui, c'était aussi pour échapper à cette situation pesante, parce que je n'en peux plus, vraiment plus. C'est extrêmement dur, en fait, de tenir, de simplement le voir. Je me suis renfermé sur moi même, je ne mange plus rien, je fume tout le temps. Donc non, je ne suis pas très tolérant en ce moment.

Alors je vous laisse imaginer CINQ SECONDES ma réaction quand Muños me tend soudain une banane... Affublée d'une capote. Comme ça. O.O' oui, oui. Comme ça. Et je reste silencieux, terriblement silencieux avec ça dans la main, les yeux grands ouverts. Mon regard passe de la banane à Muños, de Muños à Harper, de Harper à Siegfried, qui se cache le visage derrière les cheveux pour rigoler. TOI DANS CINQ MINUTES TU RIGOLERAS MOINS QUAND JE T'AURAIS PASSE PAR LA FENETRE.

« Vous voyez ! Je sais le faire ! J’ai pas besoin de partenaire comme vous me l’avez proposé !
- Ah... ah oui... Oui oui... »


J'ai une vague envie de mourir.

« Vous avez pas l’air bien, vous voulez une bière ? Ou peut-être un tacos, si Muños en mange, c’est que ça ne doit pas être trop dégueulasse. »


ça, c'est le grand brun aux yeux sévères. Il me regarde et visiblement il a l'air inquiet. Sans déconner Harper, t'es pas aussi inquiet que moi, je te l'assure. Parce que j'ai les mains qui tremblent, les mains tenant encore cette foutue banane capotée, parce que j'ai vu le chien, j'ai vu les confettis, j'ai vu le bordel, les jeux vidéos, les tacos et la capote, et je crois que j'ai une vision très nette de ce à quoi peut ressembler l'Enfer, maintenant. Si si. Et si Soraya réplique par un "Va te faire mettre, querido" moi je ne relève pas même si, en théorie, ça devrait me vexer. Mais ça peut pas. ça peut pas me vexer en vrai, je suis trop sous le choc et je crois que si je reste debout deux minutes de plus, je vais tomber et m'évanouir. La vérité.

« Puis votre fils, il adore ça.
- ...Quoi. »


J'ai des règles. Pour certains elles peuvent paraître extrêmement sévères. Mais pour moi elles sont justes. La malbouffe pour mon fils, c'est interdit. Proscrit. J'ai eu une dispute suffisamment conséquente avec Sieg pour qu'il le comprenne. Ou du moins c'est ce que je croyais parce que de toute évidence, il a pas compris l'idée, hein ? Autrement il ne ferait pas dormir mon fils ici. Siegfried qui se réveille d'ailleurs. Apparemment pour rattraper le coup. Non non mon bébé, c'est trop tard, je suis actuellement en train de t'arracher les boyaux et de les bouffer dans ma tête là. Concrètement.

« Hem… en fait,… bon heum, tu n’as sans doute jamais vu Mike.  Oui, Mike, je t’en ai parlé, c’est le petit copain de Soraya. Je travaille avec lui au bar aussi. »


...Ouais. Et ils ont un chien rose.

« Et heum le chien, bah… Bah… une farce d’un pote de Mike. Un blagueur. Shane, c’est ça hein. Shane. Il habite dans le coin, et il devait garder le chien de Soraya pendant qu’on était en vacances en amoureux.
- Shane. Shane WHITE ? »


Le taré là, le SM drogué jusqu'aux yeux que même un type qui l'apercevrait à cent mètres le verrait ? Là je crois que j'ouvre des yeux encore plus grands. Si Ollie a déjà rencontré Shane... Je casse tout. Sur ma vie je casse tout.  Sauf que j'ai pas vraiment le temps d'éclater et je ne suis pas persuadé d'en avoir la force, là, présentement. Non, pas du tout même, en fait.

« Je te préviens, ça ne finira pas comme avec les pizzas. Ce sont… des tacos. Et bon, Soraya est portoricaine. Alors je te promets qu’Ollie mange tout à fait sainement ici, j’y prends garde. Ho allez Kyle, c’est pas le pire quartier de Little Haiti, et puis bon, on est… on est trois en cas de souci. Ollie est entre de bonnes mains. Il ne vient pas ici tout seul et le voisinage est vraiment très symp… »


Ah ben oui je vois ça. Non en vrai je surchauffe.

"Il... M'assoir. Une chaise. S'il vous plait."


C'est Muños qui s'en occupe. Elle me désigne une chaise sur sa table de travail. Là où il y a ses tacos. Ces horribles machins que je regarde avec de grands yeux et... c'est mon cours ça non ? Oui oui c'est mon cours. Le schéma détaillé que je leur avais demandé de faire sur la paramécie. Au milieu de la bouffe. Je crois que je pâlis de minutes en minutes. RESPIRE PORTER RESPIRE. J'ai envie de fumer, là, tout de suite, mais il faudrait que je me lève, que je demande et si oui, que j'aille à la fenêtre, et je ne crois pas avoir la force nécessaire pour faire toutes ces choses là alors que Siegfried reprend, en essayant tant bien que mal de se dédouaner.

« Heum… c’est des… des wesh. Ils ne mordent pas, ils sont juste un peu cons. Et puis,… on ne le laissera pas seul. Jamais… je le cherche à l’école et puis… et puis il ne me quitte pas d’une semelle. »


J'ai très envie de répliquer un truc cinglant du genre "y compris quand tu bouffes des tacos, que tu joues à des jeux abrutissants ou que tu vas voir le drogué du voisinnage, Siegfried ?" mais je ferme ma gueule. Parce que j'ai perdu toute ma verve. Mon fils évolue là dedans. Dans ce BORDEL. Je suis sûr, je retourne un meuble, je trouve quatre souris crevées. Si si, j'en suis PERSUADE. Lorsque Siegfried me propose de faire le tour du propriétaire, moi je fais non de la tête. Non, il en est hors de question. Je peux pas bouger de toute façon, mes jambes viennent de me dire merde. Je suis dans une autre dimension, c'est pas possible autrement. ET CE CHIEN ROSE QUI ME COLLE PUTAIN.

Je me tourne vers Harper, les nerfs au supplice.

"ça va paraître bizarre venant de moi mais vous... Vous auriez pas un truc plus fort que la bière par hasard ?"


N'importe quoi pourvu que ça me brûle la gorge et que ça fasse revenir mon cerveau. Je ne bois presque pas, moi, mais je pense que là, je vais en avoir besoin. Surtout lorsque j'avise de nouveau l'état de l'appartement et que je me dis que oui, oui bordel, mon fils dort ici. Et je crois que je vais tuer quelqu'un, pour de vrai. En l'occurence, le jeune homme qui a les bras croisés et la mine fermée. Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de ta pseudo rébellion contre l'autorité, Siegfried ? Tu crois vraiment que ça m'atteint, là, tout de suite ? Je m'en branle. JE M'EN BRANLE. Et ça durcit sévèrement mon regard.

"Je passais... J'avais des livres à rapporter et j'étais curieux de savoir où mon fils passait ses soirées."


Il faut que j'appelle Cassandre. Clairement. Parce que mon ex femme a dû venir, une fois ou deux pour déposer Ollie. Mon ex femme qui a donc certainement vu tout ça et qui n'a rien dit. Cassandre, elle bouffe des glaces par pots entiers devant la télé, mais elle ne fait pas manger n'importe quoi au gamin parce que je lui ai fait une VIE pour ça. Et là... Là...
Sans déconner il faut que je boive avant de virer casaque. Je jette un oeil aux tacos posés sur la table et clairement, même si mon visage n'exprime rien, je m'adresse à tous étant donné que maintenant, ils sont TOUS responsables du gosse lorsqu'il dort ici.

"...Me dites pas qu'il mange vraiment ça."


Parce que sinon ça risque d'être très compliqué. Le chien rose pose une patte sur mon genou, et le contact me prend par surprise. ça me fait sursauter, terrorisé, avant de reprendre mes esprits, en respirant un bon coup en me tenant le front à deux mains. Je suis chez les fous. Sisi je suis chez les FOUS.

.....Et j'ai encore cette putain de banane dans la main.
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Mike R. Harper



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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyMer 4 Mar - 21:35

Se réveiller dans la joie et la bonne humeur, c’était un concept un peu trop utopique pour Mike. Généralement, c’était tout le contraire, et il suffisait d’un minuscule détail, ou d’un fait qui partait en couille pour que ça y est, monsieur se lève et en veuille au monde entier. Et là alors qu’il n’y avait clairement qu’un coupable : un clebs rose tonitruant, il ne pouvait s’empêcher de passer ses nerfs sur tout le monde dès le matin. Mais ça, malgré les apparences, les deux colocataires y étaient habitués. Sieg regardait juste la scène se passer, tandis que Soraya n’avait pas pu s’empêcher d’y ajouter sa touche personnelle.

« Ca va Soraya ? Tu gères comment toutes les personnes qui vivent avec toi là-haut ? » Demanda-t-il sarcastique, en pointant bien du doigt le haut de son crane.
« Dis-moi c’est quoi ton programme aujourd’hui ? Xbox, playstation ? »
« Et toi ? Jouer à la reine du sarcasme ? »


Bonjour tout le monde, comment allez-vous en cette matinée de samedi, alors que le soleil brille haut dans le ciel… Sieg, faisait mine de rien entendre et continuait sa lecture tandis que Mike luttait désespérément contre un chien qui voulait l’escalader. Bref, une bonne journée qui s’annonçait.

Heureusement, la tension s’apaisa et chacun s’occupait comme il pouvait. Ca entrait, ça sortait, ça allait se promener, ça parlait, et ça s’occupait. Chacun ne se souciant que son propre cul toute la journée. Bien loin de la dispute matinale quotidienne. Comme si elle n’avait jamais eu lieu d’ailleurs. Mais ça c’était toujours comme ça. On se prend le chou, on se calme, et on oublie comment et pourquoi ça a commencé. Des broutilles de gamin de cinq ans. Parfois on se demandait lequel des trois était le plus mature. Et ce n’était pas faute de savoir que Mike était le plus âgé de la bande. Ce qu’on croyait difficilement.

En fin de journée, Mike commença à trainer des pieds à la recherche d’une activité, il se faisait chier, clairement, et Soraya était bien trop occuper à étudier sa biologie. Il n’allait pas la déranger, après tout, elle serait encore capable de lui demander de l’aide. Et lui et la biologie, ça faisait deux. Surtout que bon, entre nous, en faisant des études dans le cinéma, dur d’avoir à soudainement étudier comment se reproduisent les mouches. Et d’ailleurs il en aurait rien à branler, il serait sans doute même le premier à se moquer d’un cours aussi dénué d’intérêt, jugeant inutile de savoir que ça pouvait bien copuler les mouches. Lui il les tuait, point.

« Hey Tarantino, viens par là, tu vas rigoler. »

Tarantino, surnom affectueux de la part du français, en vue de la collection de films de Mike. Etudiant en cinéma, rien de plus normal que d’avoir les grands classiques, et Sieg semblait affectionner Tarantino plus que les autres. L’intéressé releva la tête, heureux qu’on ait autre chose à lui proposer qu’à trouer le plancher, et s’approcha de Sieg curieux. Le nez collé à la télévision, devant toute une batterie de jeux vidéos, il avait fini par trouver LE jeu à montrer à Mike, et c’est comme ça qu’ils se retrouvèrent à débiter des injures à la seconde, tout en appuyant frénétiquement sur les boutons de leurs manettes. Ils ressemblaient à deux gorilles qui n’arrivaient pas à ouvrir leurs bananes. Un spectacle impressionnant, qui vu la tête de Kyle –qui venait de sonner sans que les deux zouaves s’en aperçoivent- devait être hors du commun. Soraya se chargea de lui, jusqu’à ce que Mike daigne quitter le jeu des yeux. Il regarda d’abord Soraya, avant de voir que Kyle lui aussi était là, mais était davantage concentré sur Apple qui remuait la queue comme un démon. Il adorait les nouveaux visiteurs, mais Kyle ne semblait pas vraiment heureux d’être là. Mike se leva donc et entama la conversation alors que Soraya avait de nouveau eu un éclair de génie sortit d’on ne sait où, se mettant en tête de montrer à son copain ce qu’ils étudiaient avec Porter. Et la surprise fut de taille. Une capote, une banane, et Porter manquait de tourner de l’œil. Alors que Mike était mort de rire à voir que Soraya avait clairement eu l’audace de faire une telle chose, Sieg se planquait derrière ses mèches de cheveux.

« Vous devriez être fière d’elle, c’est la première fois que je la vois aussi enthousiaste quand il s’agit de parler de cours. »

Mais étrangement, qu’elle ait appris par cœur la leçon ne semblait pas le réjouir, c’était plutôt tout le contraire, et Mike ne comprenait strictement rien à ce qu’il se passait. Et vu la tête de Porter il donnait l’impression d’être face à des revenants. Pourtant ils étaient tout ce qu’il y avait de plus vivant. Mais ça Mike après tout, ça n’était pas son problème, et il continua, l’air de rien la conversation en cours, qui portait à savoir qui avait bien pu se dénicher une capote goût banane. Mike n’étant même pas au courant que ça existait aux fruits, et encore moins à la banane, son regard se posa donc sur Siegfried qui tentait désespérément de se faire tout petit.

« C’est pas la tienne, par hasard ? J’suis sure que c’est le genre de l’autre. »

L’autre, sous-entendant Héra. Il lui adressa un sourire, et se retourna à nouveau vers Kyle, qui se décomposait de seconde en seconde. Comme si son âme menaçait de quitter son corps dans la seconde. Et Mike, gaffeur, se voulait rassurant en jurant au médecin que son fils était à son aise ici, pour preuve il mangeait à sa faim, mais ça Mike ne savait pas qu’il venait de dire une idiotie qui pouvait faire beaucoup de dégâts.

« Puis votre fils, il adore ça. »
« …Quoi. »
« Bah… »
« Hem… en fait,… bon heum, tu n’as sans doute jamais vu Mike.  Oui, Mike, je t’en ai parlé, c’est le petit copain de Soraya. Je travaille avec lui au bar aussi. »


Siegfried venait de littéralement lui couper l’herbe sous le pied, essayant de faire comme s’il réparait les pots cassés. Et vu sa tronche à lui aussi, il était pas bien rassuré, et avait peur de comment la situation allait virer. Il tenta de se justifier de toutes les manières qui soient, et Mike se demandait sérieusement ce qu’il foutait. Parce qu’il venait quand même de tout mettre sur le dos de Shane, et devant ça Mike écarquilla les yeux. Il était sérieux ? Il se tourna ensuite vers Soraya. « Tu comprends c’qu’il est en train de foutre ? » Tenta-t-il de lui demander. D’ailleurs il était presque prêt à nier en bloc tout ce que Sieg était en train d’affirmer. Seulement, avec Siegfried qui ne laissait pas le temps d’en placer une il prit soudain conscience de l’impact que pouvait avoir une telle nouvelle sur Kyle, père d’Ollie, résidant de temps à autre dans cet appartement. Quel père digne, surtout ce vioc coincé du cul qui ne voit que par des règles, de la façon dont il pose son orteil sur le sol au lever, et de la façon dont il se couche au coucher, laisserait son fils dans un lieu qui a été possiblement cambriolé ? Possiblement, puisque de toute évidence, aucun vol n’était à déclarer. Mais avec tout le barda dans cet appartement dur de remarquer s’il y manquait ne serait-ce qu’un simple bibelot.

Mike se ravisa donc, et laissa parler Sieg, qui malgré un début presque convaincant, continua à s’enfoncer, et la rage croissante pouvait se lire dans les yeux de Porter. Soit il voulait l’étriper, soit le faire souffrir jusqu’à obtenir une compensation égale à la douleur qu’il ressentait actuellement. Que ce soit l’un ou l’autre, Mike ne voulait pas être en haut de la liste. Malgré tout, il était curieux, et surtout il ne voulait que détendre l’atmosphère. Mais mon gars, en t’y prenant comme un manche à balai tu n’allais en rien arranger la situation.

« Le coup des pizzas ? » S’évertua-t-il à demander. Et c’est à ce moment précis que Soraya dut tirer une chaise de sous la table pour permettre au médecin, aux longues jambes pareilles à des allumettes, de s’asseoir. Celles-ci semblaient ne plus supporter son poids, qui ne devait pourtant pas dépasser les vingt grammes. Et Mike commençait vraiment à s’inquiéter. Il n’était pas médecin, Soraya non plus et Siegfried de même. Trois glandus, qui en cas de problèmes ne sauraient agir. Et le pire dans l’histoire c’est qu’il était médecin, le plus à même, mais le moins en forme.

C’est alors que dans le couloir on entendait l’habituelle chansonnette des voisins du dessus. La racaille de bas étage. Ils semblaient menaçants, mais en avaient autant dans le slip qu’une meuf. Ils jouaient les gros durs pour paraître impressionnants, mais seuls ils étaient aussi vulnérables qu’une petite souris. Ce n’était qu’en bande qu’ils avaient le cran de menacer, mais ça allait rarement au-delà. Et même si Sieg l’expliquait d’une façon assez inquiétante, en vue de son ton hésitant, il n’avait pas tort du tout.

« Heum… c’est des… des wesh. Ils ne mordent pas, ils sont juste un peu cons. Et puis,… on ne le laissera pas seul. Jamais… je le cherche à l’école et puis… et puis il ne me quitte pas d’une semelle. »
« Il a raison, ils ont pas assez dans la cervelle pour faire quoique ce soit. C’est comme les petits chiens, ils aboient beaucoup mais ils sont inoffensifs. Puis Sieg vous dit vrai, c’est un véritable stick de glue avec Ollie, je crois même qu’avec lui il est pire que vous. »


Bon Mike, c’est le moment de savoir si ce que tu viens de dire a été utile ou non. Quoiqu’il en soit, il était trop tard pour reculer, et Porter bien assis sur son siège ne risquait pas de tomber plus bas. Chose plus ou moins rassurante.

« Ca va paraître bizarre venant de moi mais vous... Vous auriez pas un truc plus fort que la bière par hasard ? »

Bien que ça ait l’air de surprendre le français, Mike lui souriait. Enfin le vioc se détendait un peu. Et barman de profession, il avait de quoi offrir.

« Affirmatif m’sieur. » Il regarda vers les étagères en dessous du comptoir, et se retourna vers Kyle. « Alooooors, j’ai de la Vodka, du Rhum, du Whisky, de la Tequila, du Martini… et de l’Absinthe ? Lequel ? Je peux même vous faire un cocktail si vous voulez. »

Tout sourire, il attendait la réponse de son hôte. C’était assez amusant de voir à quel point la situation pouvait être tendue, mais que malgré tout ça n’atteignait pas Mike, qui au contraire ne se gênait pas pour faire du sarcasme.

Mike continuait d’avoir son regard qui passait de Porter, à Soraya et à Sieg, curieux de savoir qui sera le prochain à lâcher la prochaine gaffe. En fait, ça l’amusait cette situation. Entre Apple qui continuait à réclamer des câlins auprès du médecin, et son regard qui se perdait dans le salon de l’appartement. Il trouvait ça drôle.

« ...Me dites pas qu'il mange vraiment ça. »
« Si, si, je vous jure, et il s’en plaint pas, demandez à Muños. Pourquoi ? Vous n’aimez pas les tacos ? Il est allergique aux crêpes de blé ? A la viande ? OH C’EST CA, il est végétarien ? »


Limite, il aurait voulu ajouter : en tant que médecin vous auriez pu fournir une liste à accrocher sur le frigo, mais il ne dit rien, et continua à attendre des réponses, jusqu’à ce qu’une question lui revienne. Comme ça, hors sujet, mais il avait besoin de savoir.

« Au fait, Azraël, il va mieux ? »

Et ça, jamais il ne se serait douté de l’erreur fatale qu’il venait de commettre en posant cette question. Mais bien sur lui tout ce qu’il y a autour, il l’ignorait entièrement. Pardonnons son ignorance, n’est-ce pas ?
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Soraya Muños



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Soraya Muños
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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyVen 6 Mar - 19:33

Pardon j'ai un mal de crâne j'ai la flemme de me relire " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] 361026283

Présentement, il y avait un souci et pourtant, je ne voyais pas lequel. Ah si, peut-être qu’il restait de confetti de ce jour où on a retrouvé l’appartement sans dessus-dessous, mais après ce n’était qu’un appartement où vivaient des étudiants. Porter avait surement l’habitude, lui qui est prof et en plus, qui a un fils, mais à voir sa tronche, j’ai vite compris que non, il n’avait pas l’habitude. Je continuai à chercher autour de moi ce qui pouvait le pousser à une telle décomposition rapide. Même les morts ne se décomposaient pas aussi rapidement que lui, à l’instant. Mike et Sieg, un peu plus loin, mais ça encore, c’était pas de ma faute. Sieg avait eu la bonne idée de ramener ton son matos de geek ce qui en faisait deux, maintenant, à mon plus grand désarroi. J’avais beau lui expliquer que je n’y pouvais rien, il ne m’écoutait pas et donc, ça ne devait pas être la raison de son état actuel, mais ça, c’était avant qu’Apple ne vienne se montrer. Apple qui, ordinairement ressemblait à un bébé husky noir et blanc, était aujourd’hui rose et depuis quelques jours déjà. Je comptais bien le laver, oui oui, mais l’idée d’aller le noyer sous l’eau et avec plein de savon ne m’enchantait guère. Il était encore petit, après tout.

Le plus drôle était à venir : l’histoire de la banane. Un jour, lors de notre premier cours d’éducation sexuel, Porter nous a fait une superbe démo avec un préservatif et une banane. J’avais trouvé le prof audacieux de faire ça devant tout le monde. Peut-être qu’on avait une espèce de présentation orale à faire avec cette banane et maintenant, je sautais sur l’occasion pour lui prouver que moi je savais le faire et sans rigoler en plus, contrairement à Mike qui ne pu se retenir de rire et Sieg qui lui, tentait tant bien que mal ce qui donnait un nouveau genre d’épilepsie. Je fronçai les sourcils en regardant les garçons rigoler, ne comprenant pas vraiment la raison. « Pourquoi vous riez ? » et puis mon regard se posa sur Porter qui semblait aller de plus en plus mal au fur et à mesure du temps qui passait. Alors que je m’interrogeai sur le propriétaire des capotes au goût banane, Mike émit une hypothèse intéressante.

« C’est pas la tienne, par hasard ? J’suis sure que c’est le genre de l’autre. »

« Ah ouais ? Elle aime les bananes, elle ? On peut la rebaptiser Cheeta alors ? »

La situation était presque ingérable. Plus on en disait et plus la tension artérielle de Porter diminuait. Il n’est déjà pas très bronzé à la base, mais là il virait vraiment au gris. Sieg fit les présentations et plus il en rajoutait, plus il s’enfonçait. Même moi je mentais mieux que lui et finalement, c’est moi qui me décomposai en entendant son excuse concernant Shane. Je croisai le regard interrogateur de Mike et finalement, démarrai au quart de tour :

« NON MAIS CA VA PAS LA TETE ? TU CROIS VRAIMENT QUE JE VAIS LAISSER MON CHIEN A CE DEALER DE DROGUE ? »

Et plus il continuait et plus il s’enfonçait au point que ça ne rimait plus à rien. Je crois que Kyle n’écoutait même plus et j’arrivais pas à comprendre pourquoi il fallait lui mentir. Après tout, c’est pas comme si on avait été cambriolé, vu qu’il ne manque rien du tout et puis avec la vieille sorcière, c’était dur de passer inaperçu dans cet immeuble.

« Sieg, s’il croit tout ce que tu lui dis, c’est qu’il est vachement con parce que tu t’enfonces, donc moi je propose qu’on lui dise la vérité !  Quand on est rentrés de vacances, on a retrouvé l’appartement sans dessus-dessous, mais c’était pas un cambriolage, mais plus une farce à mon avis. Il ne manque rien vous savez, il y avait des confetti partout, des ballons partout, un film porno et puis regardez, sur les murs il reste encore des traces des initiales du ou de la débile qui s’est amusé pendant qu’on était pas là. ET dans toutes leurs conneries, ils ont peint mon chien en rose ! Parce que je vous jure, ordinairement, il n’est pas rose, il est blanc et noir.  Mike il avait plein de papier WC dans sa chambre, Sieg sa chambre était une espèce de patinoire et son lit un nid à vers et moi j’avais une araignée énoooorme sur mon lit et plein de ketchup partout c’était DEGUEULASSE. Mais on a tout nettoyé ! Enfin ici il reste encore un peu de confetti et le chien est toujours rose, mais pour le reste c’est clean clean je vous le jure, vous pouvez aller voir ! » Pause respiration et je reprends de plus belle « Enfin, là vous n’avez pas l’air en état de bouger, mais quand vous irez mieux, vous pourrez y aller ! Mais je vous assure que Jamais j’aurais donné mon chien à Shane, j’allais le retrouver complètement camé, d’ailleurs il est pas question que Shane approche votre fils sinon je lui balance des tacos en pleine tronche. »

Et puis vient le moment où Sieg parle de Pizza et là, j’avoue que je ne comprends rien et Mike non plus. Une fois de plus j’adresse au Sigma mu un regard interrogateur et lorsque Sieg a terminé son monologue, Porter demande une chaise. Je m’empresse à lui tirer celle où j’étais installée pour faire mes devoirs. Au même moment, les voisins complètement à la ramasse commencent leur cinéma et quand Sieg a terminé l’explication, je repense à ce que la vieille sorcière m’a dit en rentrant.

« Oh MIKE TU SAIS QUOI ! La vieille sorcière, elle m’a dit que le mec en haut. Le wesh, comme vous dites, il a essayé de violer sa femme ! C’est un truc de fou ! T’imagines s’il veut essayer de me violer ? Déjà qu’il a une tête de pédophile. Bon après cette vielle folle elle a tendance à exagérer un peu mais bon il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit »  

Evidemment, je ne me rends pas vraiment compte que Kyle en est à sa dernière heure. De toute façon, il n’allait pas s’en prendre à Ollie, enfin je ne pense pas.

« Ca va paraître bizarre venant de moi mais vous... Vous auriez pas un truc plus fort que la bière par hasard ? »

Alors que Mike sort toute son artillerie lourde de boissons alcoolisées, j’attrape le chiot rose pour aller l’enfermer dans ma chambre afin que Porter se sente soulagé de ne plus l’avoir dans les pieds et puis, curieuse, je rejoignis Mike, souriante, pour voir ce qu’il allait faire et en attendant la réponse de Porter je lui demande naïvement, sans même me rendre compte du degré d’alcool :

« Oh mike j’peux gouter de l’absynthe ? Por favooor »


Appuyée contre le comptoir je le regardai, toujours avec le même sourire en tentant vainement de le convaincre quand Porter retrouve l’utilisation de la parole :

« ...Me dites pas qu'il mange vraiment ça. »

« Si, si, je vous jure, et il s’en plaint pas, demandez à Muños. Pourquoi ? Vous n’aimez pas les tacos ? Il est allergique aux crêpes de blé ? A la viande ? OH C’EST CA, il est végétarien ? » Je regardai à nouveau la réaction du professeur et repris :

«  Monsieur Porter, je ne suis pas certaine que vous sachiez vraiment avec quoi est fait cette nourriture, parce que ce ne sont pas des tacos achetés au magasin ou encore dans un bar à tacos ! C’est fait maison et même la pâte ! »

Je referme ensuite le livre de cours avec mon bloc note et les donne à Mike pour dégager un peu la table et commence à lui sortir tous les ingrédients nécessaire à faire des tacos. Une fois que tout est installé sur la table, je lui donne des explications :

« La pâte, elle est faite à base d’eau, de farine de blé et du sel. C’est tout ! »
et puis je mis en avant le reste des ingrédients :

« et pour le reste ce sont des tomates, de la viande hachée qui vient bien d’un bouché et non pas préemballé du magasin, des poivrons verts, de la salade, du cumin, du sel, du poivre et parfois du tabasco, mais moi j’aime pas trop sinon ça pique trop fort. Et certains mettent des haricots rouges aussi, mais pareil : j’aime pas »

Je grimaçai en direction de Sieg

« Au fait, Azraël, il va mieux ? »
« AH OUIII J’avais oublié ! T’as plaqué Trophime sur le terrain et il a fini à l’hopital, c’est ça ? En fait Lane il fait de vous des rouleaux compresseurs un peu non ? » Pause et je repensai à ce qu’il avait dit un peu avant « Au fait, t’es amnésique ou quoi, que tu m’appelles tout le temps Muños ? J’ai un prénom, mais t’as pas l’air de t’en rappeler ! Pourtant il est joli »
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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyJeu 12 Mar - 23:44

Très bien, fini la rigolade. Le coup de la banane capotée a fait son petit effet, mais à présent, le français fusillait le médecin scolaire de ses yeux sombres. Non, en fait c’était de la chirurgie visuelle. Il testait mentalement sur lui toutes les horribles choses que les pires chirurgiens avaient déjà tenté sur de pauvres cobaye humains (morts suites à d’atroces souffrances.). Il ignorait bien entendu que c’était réciproque, mais sur le coup, là, il n’en avait strictement rien à faire, parce que Kyle avait beau être malheureux, il avait beau voir fuir le seul type qu’il aimait… Siegfried n’appréciait pas du tout son comportement envers lui, ainsi que ses colocataires.
D’ailleurs parlons s’en de ses adorables colocs. Et parlons s’en de la capote gout banane que Soraya avait trouvé sur la table. Parlons s’en !  Tarantino n’utilise pas ce genre de capote, donc il en conclu que c’est son genre. Oui parfaitement. Mais… non ! « C’est pas la tienne par hasard ? J’suis sûr que c’est le genre de l’autre. » « Généralement, quand j’achète des capotes, c’est pas pour les renifler. » J’ai des joints, c’est mieux pour renifler que  le plastoc, nope ? Bon, une capote trainait, et alors ? C’était gênant de la voir sur une banane, et que la banane se trouvait dans la main de Porter. Et que la main de Porter appartenait à un type INCAPABLE de se poser les bonnes questions.
Enfin, bon. Il fallait reconnaitre… pourquoi une simple banane capotée le perturbait-il autant ? Etait-il aussi prude que cela ? Bon, vu la gueule qu’il tirait, il y avait sans doute une autre raison. Et la voilà ! Shane White. Lorsque le français prononça le nom de ce type qu’il ne connaissait pas, Kyle demanda… une chaise. Oui. D’accord, il avait fait une gaffe. Le regard que Mike lui jeta lui confirma ses doutes. Le jeune homme fuya alors son regard, honteux d’avoir tenté d’améliorer la situation. Ce fut encore pire lorsque Soraya s’exclama, le regard outré. L’effet dura une seconde. Le silence, le même que celui qui précède un tremblement de terre ou un tsunami. Les oiseaux cessent de pinailler. Les chiens ne pissent plus. Apple baisse les oreilles.
 
« NON MAIS CA VA PAS LA TETE ? TU CROIS VRAIMENT QUE JE VAIS LAISSER MON CHIEN A CE DEALER DE DROGUE ?
- Un… un dealer de… »
 
D’accord, maintenant il le sait. Bien. Non, il n’était pas au courant. Il regarda Soraya comme si elle lui avait révéler qu’en réalité, la terre n’était pas ronde, mais rectangulaire. Ceci explique cela. Il fut sur le point de rajouter quelque chose mais devant la tronche de ses deux colocs, il comprit que « Nan, ferme ta gueule, tu vas empirer la situation. ». Mais comment pouvait-il savoir que Shane était un dealer ! Lui qui pensait que tous les Sigma Mu n’étaient pas des toqués ! Après tout, Mike faisait partie des rebelles et… il n’avait jamais rien fait de mauvais. Du moins pas à sa connaissance. Non bien au contraire, il le soutenait même dans sa démarche. Du moins, sur une donnée.
 
« Heum… c’est des… des wesh. Ils ne mordent pas, ils sont juste un peu cons. Et puis,… on ne le laissera pas seul. Jamais… je le cherche à l’école et puis… et puis il ne me quitte pas d’une semelle. »
« Il a raison, ils ont pas assez dans la cervelle pour faire quoique ce soit. C’est comme les petits chiens, ils aboient beaucoup mais ils sont inoffensifs. Puis Sieg vous dit vrai, c’est un véritable stick de glue avec Ollie, je crois même qu’avec lui il est pire que vous.
- Tu v… commença t-il, mais il se tourna vers Mike, Hein ? Je suis vraiment comme ça moi ?" Stick de glue ? Ho pas tant que ça ! « Oui, bon, on n’est jamais trop prudent. Et puis, il ne s’est jamais plaint. Il n’a pas peur, il te l’aurait dit s’il avait eu un problème. Mieux, je… heum… » Il émit une brève hésitation et continua, non sans regarder ailleurs.  « Je te l’aurais dit s’il y avait un problème. Après tout, la sécurité d’Ollie est notre priorité à tous, hm ? »
 
… vrai ? Vraiment, murmura une petite voix sournoise  dans un coin de sa tête, tu sais que tu n’es pas le mieux placé pour assurer la sécurité des enfants. Il voulut être rassurant sur ce point là mais il y avait tout de même une chose dont Kyle était au courant à son sujet, et c’était bien ce point-là qui faisait de lui un « danger ». La véritable question est…si quelque chose devait arriver, si quelque chose de dangereux se tramait ici, à little Haiti, dans cet immeuble et plus précisément dans le voisinage, préviendrait-il Kyle ? Oui. Décrocherait-il le téléphone pour le lui dire immédiatement ? Oui. Même si cela signifierait  l’arrêt définitif de son gardiennage ?
 
- Oh MIKE TU SAIS QUOI ! » Ho ho  « La vieille sorcière, elle m’a dit que le mec en haut. Le wesh, comme vous dites, il a essayé de violer sa femme ! C’est un truc de fou ! T’imagines s’il veut essayer de me violer ? Déjà qu’il a une tête de pédophile. Bon après cette vielle folle elle a tendance à exagérer un peu mais bon il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit.
- Nan mais laisse tomber cette vieille folle. Elle invente n’importe quoi pour se rendre intéressante ! Ils ont rien dans le caleçon ces débiles. Ils sont même sympas parfois. Enfin… je t’aurais prévenu si… si quelque chose se passait. » Assure-t-il, le regard un peu fuyant.
 
Men-teur.
Mais déjà Soraya le reprit, l’œil sévère.
 
« Sieg, s’il croit tout ce que tu lui dis, c’est qu’il est vachement con parce que tu t’enfonces.
- Mais je ne savais pas que c’était un dealer. Je croyais que c’était un de vos potes ? dit-il pour se justifier. »
 
Aveu du mensonge. Mort subite.  
 
« … donc moi je propose qu’on lui dise la vérité !  
- Ouai je pense que… c’est mieux, répondit-il les bras croisés, au point où nous en sommes.
- Quand on est rentrés de vacances, on a retrouvé l’appartement sens dessus-dessous, mais c’était pas un cambriolage, mais plus une farce à mon avis. Il ne manque rien vous savez, il y avait des confetti partout, des ballons partout, un film porno et puis regardez, sur les murs il reste encore des traces des initiales du ou de la débile qui s’est amusé pendant qu’on était pas là.
- Pour enlever toute cette merde, ça va être folklore.
- ET dans toutes leurs conneries, ils ont peint mon chien en rose ! Parce que je vous jure, ordinairement, il n’est pas rose, il est blanc et noir.  Mike il avait plein de papier WC dans sa chambre »
- Ils ont mis toute la réserve de PQ, merci les gars.
- Sieg sa chambre était une espèce de patinoire et son lit un nid à vers… »
 
A ce souvenir, il ressenti à peu près les mêmes frissons de dégouts que lorsqu’il s’était tombé sur son lit après avoir traverser la dite-patinoire. Lui qui voulait faire une sieste après les six heures de vol passées à ressasser tous les souvenirs de vacances avec Héra, c’était fichu.
 
« … et moi j’avais une araignée énoooorme sur mon lit et plein de ketchup partout c’était DEGUEULASSE. Mais on a tout nettoyé ! Enfin ici il reste encore un peu de confetti et le chien est toujours rose, mais pour le reste c’est clean clean je vous le jure, vous pouvez aller voir ! »
 
Siegfried sourit un peu. Soraya avait dit tout cela en un temps records sans s’étouffer. Cette fille avait le don rare de parler VITE en ARTICULANT. Si elle devenait prof, ses élèves allaient en baver, parce que c’était difficile à suivre parfois.
 
« Enfin, là vous n’avez pas l’air en état de bouger, mais quand vous irez mieux, vous pourrez y aller ! Mais je vous assure que Jamais j’aurais donné mon chien à Shane, j’allais le retrouver complètement camé, d’ailleurs il est pas question que Shane approche votre fils sinon je lui balance des tacos en pleine tronche. »
 
... eeeeeet il demande de l’alcool.
 
« Ca va paraitre bizarre venant de moi mais vous… vous auriez pas un truc plus fort que la bière par hasard ?
- Affirmatif m’sieur. » répondit un Mike tout sourire.
 
Le français sourit légèrement. Ca y’est, le Tarantino du cocktail se met en action. Mais lorsqu’il se penche sur une étagère en dessous du comptoir et qu’il en tire tout un arsenal d’alcool, le français ouvrit grand les yeux.
 

« Mais c’est que le Mikey cache des petits secrets dans sa besace… » murmura t-il admiratif. Enfin, il faudra  tenir Héra bien éloignée de cet endroit. « Alooooors, j’ai de la vodka, du Rhum, du Whisky, de la Tequila, du Martini… et de l’Absinthe ? Lequel ? Je peux même vous faire un cocktail si vous voulez. 
- Ho Mike j’peux gouter de l’absynthe ? Por favooooor ! Glapit une Soraya fascinée par toutes ces joliiiies bouteilles.
- … Une téquila pour moi. »
 
Bon, voilà comment l’appartement du 9th se transforma en bar à cocktail. Il pouvait bien se le permettre ce soir, puisqu’il le demandait si bien. Soraya et  Siegfried oublièrent un moment que Kyle étaient dans la même pièce et hop, Mike croula sous les commandes. D’ailleurs…
 

« Attend je peux avoir un mélange de Téquila et de Rhum ? Nan, attend ça doit être dégueulasse. Fait moi un cocktail Tavernier. Comme tu veux. Travaille un peu. En plus ce soir, tu n’as aucun animal de foire à servir. Juste des gens normaux. » Coup d’œil à Soraya. « Enfin presque. »
 
Mais voilà, Kyle oublie déjà la boisson forte. Et le reste ne se fait pas attendre. Siegfried, qui se sentait désappointé, sentit l’agacement se manifester. Mais bientôt, l’étape de l’exaspération ne tarda pas à être dépassé.
 
« … me dites pas qu’il mange vraiment ça. »
 
… d’accord, il fait chier. Siegfried laissa Mike répondre et s’occupa de se faire un cocktail lui-même. A défaut de joint, il devait boire un truc FORT. Dans le cas contraire, il allait péter un câble. Il y avait plusieurs moments où Kyle avait vu un Siegfried fooooortement « agacé ». Et cela avait provoquer un net besoin de… de substance FORTES. Il surveillait sa consommation de près evidemment. Il devait tout de même se servir de sa petite cervelle, mais là, ce soir, non, tout simplement NON. Alors il se saisit de la bouteille que Mike allait saisir et se remplit un verre. Bon quand même pas. Juste un bon tiers. Hop. Et il l’a reposa avant de boire le contenu de son verre, cul sec avant de hurler mentalement : TU ME FAIS CHIER !
… et aussi surprenant que cela puisse paraitre, il ne hurla pas cette horrible vérité à voix haute. L’alcool avait ce doux pouvoir de détourner l’attention du buveur. Aussi, il se calma. Un peu.
 
« Si, si, je vous jure, et il s’en plaint pas, demandez à Munos. Pourquoi ? Vous n’aimez pas les Tacos ? Il est allergique aux crêpes de blé ? » Sourire de la part de Siegfried. « A la viande ? » Bon là, il y avait un peu trop d’insolence dans son regard. « Oh C’EST CA, il est… » fou rire d’avance, parce qu’il devine le mot en fait. « … végétarien. » … un verre supplémentaire. Il rangea la bouteille sinon, il allait la vider et, honnêtement, connaitre le même penchant qu’Héra n’allait pas l’aider à s’affranchir du démon de l’alcool. Non pas du tout. Et là il rétorqua un magnifique « Nan mais gars, t’y est pas du tout. Tu sais le coup des pizzas… ? Ouai bah, alors figures toi qu’un soir, alors que je mangeais une pizza avec Ollie, Kyle est venu, comme aujourd’hui, à l’im-pro-vis-te… » Il appuya ce dernier mot, détachant chaque syllabes, de sorte à appuyer ses propos. «… et puis, et puis, et puis, ce fut la guérilla. Oui parfaitement ! » clama-t-il avant que Kyle ne  le coupe.  « Alors, oui je n’en avais pas le droit, JE me suis excusé et J’AI promis de ne plus jamais lui donner de bouffe dégueulasse. J’ai tenu ma promesse, mais comme je viens d’apprendre que les tacos, c’est de la mal-bouffe, hein. »
 
Et voilà, le thème de la malbouffe est abordée. C’est le sujet qui fait mal. Devait-il boire encore un verre ? Non, il avait assez d’alcool dans le sang. Il se promit tout de même de lui racheter une bouteille. Ce n’était pas dans sa nature de se servir dans la réserve d’autrui, mais pour le bien de tous, il valait mieux se calmer tout de suite et ce par n’importe quel moyen. Haaa si seulement il n’avait pas fumé le dernier après sa bagarre avec ce connard d’Eric… Soraya réagit immédiatement.
 
«  Monsieur Porter, je ne suis pas certaine que vous sachiez vraiment avec quoi est fait cette nourriture, parce que ce ne sont pas des tacos achetés au magasin ou encore dans un bar à tacos ! C’est fait maison et même la pâte ! »
 
Ho ho hoooo ! La portoricaine, fière de ses origines se ligue à ses côtés contre les idées reçues. Et bim ! Sourire en coin de la part de Siegfried qui rajouta tout de même :
 
« Et sans poison, s’il te plait. Non, mais sait-on jamais hein. Des fois que je serais accusé d’empoisonnement… » La jeune fille rangea alors tout son matériel scolaire et entreprit de vider le frigo et d’exposer sous les yeux du médecin scolaire, ce qui se passait entre les deux pans des crêpes au blé. Elle termina son exposé, fière d’elle. Pour le coup, Siegfried ne sut pas vraiment comment la surpasser. Parce qu’elle avait fait fort. « CQFD… » rajouta t-il en buvant une gorgée de son verre. « J’ai déjà gouté les tacos dans un fast food. Il y a une nette différence, ça je peux te l’assurer. En plus, ca serait totalement CON d’en chercher autre part alors que Soraya est portoricaine. C’est comme demander à un alsacien de bouffer de la choucroute en boite. » Le tabasco ? Soraya fit une grimace à son adresse. « Ha ouai, ça c’est… tu craches le feu avec ça ! » Et c’est pas faute d’avoir essayer… croyant que c’était une sauce aussi sucré que la barbecue, il en avait mis une belle lampée avant de pleurer  des larmes de SAAANNNNNG. Il agita la main, impatient d’en terminer. « Donc, comme tu peux le voir, Kyle, il mange très bien ici. Quand Ollie vient ici, c’est moi qui fait les repas et ils sont frais. » Et les légumes ça coute cher bordel… le budget bouffe empiète un peu sur ses loisirs. Mais pour le gosse, cela ne le gênait pas. Non vraiment, c’était véritablement vexant… « Mais arrête de nous regarder comme ça ! On dirait qu’on vit dans une écurie ! Mais c’est dingue ça, t’as pas confiance ! Je plaisante pas, t’as pas confiance… ! Tu vois pas les efforts que je fais ? Non, tu vois rien… tu sais, c’est pas comme si nous avions le choix hein. On aurait peut-être aussi envie d’avoir les moyens d’habiter dans Coconut Grove nous aussi… » Les bras croisés, c’est ainsi qu’il fixa Kyle. Non vraiment, cela devenait presque ridicule. Et puis les jeux vidéos aussi merde ! Certes, cela l’emmerdait de couper la console à une heure aussi frustrante que 19h mais la sanction était trop lourde pour risquer de franchir les limites. Ces restrictions, il les subissait au même titre que l’enfant. Cela ne le dérangeait pas, car après tout, il passait les deux heures suivantes à parler avec lui, passer du temps, bref, mais les efforts ils étaient là, et voilà, tout était fichu par terre, parce que MOSSIEUR Balai-dans-le-croum n’était pas fichu de poser les BONNE questions.
 
Si seulement cela pouvait partir sur cette crise d’adolescence tardive. Mike trouva une habile manière de détourner la conversation. Ingénieux mon gars, ingénieux.
 
« Au fait ? Azraël, il va mieux ? »
 
Jusque là tout va très bien.
 
« AH OUIII J’avais oublié ! T’as plaqué Trophime sur le terrain et il a fini à l’hopital, c’est ça ? En fait Lane il fait de vous des rouleaux compresseurs un peu non ? Au fait, t’es amnésique ou quoi, que tu m’appelles tout le temps Muños ? J’ai un prénom, mais t’as pas l’air de t’en rappeler ! Pourtant il est joli »
 
… Siegfried sentit alors les yeux de Porter se tourner vers lui. Pourquoi ? Ha oui, c’est vrai. L’autre jour, près de la machine à café, peu après le cours de biologie, il avait cordialement offert le café à son ami prof et leur petite conversation se résuma à ceci. « Si je mets la main sur le connard qui a fait ça à Azraël, je lui arrache les dents, une par une avec une pince plate rouillée. » Ce à quoi, le français avait simplement sourit, non sans tourner la petite cuillère en plastique dans son breuvage tout noir et chaud. Il avait acquiesçer, se gardant de trahir son ami. Il voulut répondre un « Ha oui, tu as raison, je l’aurais fait aussi. Mais déjà, le médecin le jaugeait. « … tu me dirais qui c’est si tu le savais, n’est ce pas ? » … et là, c’est le désastre. Au fond de lui, certes, il est attristé de cette situation, mais comme il l’avait dit par mail à Mike, ce n’était pas de sa faute si Azraël avait perdu la mémoire. Alors il avait misé sur sa bonne étoile et s’était convaincut que non, JAMAIS Kyle ne mettra la main sur le connard en question et que de toute manière, si cela devait arriver, Azraël aurait déjà retrouver la mémoire. Aussi il avait répondu « Oui, oui bien sur pas de problèmes. » et d’en rajouter un peu « Je jure sur mon cheval. ».
 
Et là… heum… il espérait que Rivière ait vécut assez bien et assez longtemps pour dire adieu à cette planète et faire un aller retour chez Findus. Il voulu se servir un verre mais déjà Kyle jeta un coup d’œil assassin à Mike. Il tenta de calmer le jeu immédiatement.
 
« Stop, stop, stop, c’est bon, il l’a pas fait exprès… ! » commença t-il. Et c’était vrai. Mike s’en voulait beaucoup.
 
Alors oui, il avait menti à Kyle, mais dénoncer Mike, non, pas possible. C’était déloyal. Et ce n’était pas comme s’il l’avait tabasser comme une carcasse de bœuf afin d’en rendre la viande tendre ! 

C’était l’une de ces fois où… hé bien… l’homme était partagée entre deux pôles. Autant il respectait énormément Kyle et espérait vraiment, vraiment qu’Azraël retrouve la mémoire afin que tout redevienne comme avant. Il en avait marre de voir le médecin scolaire en proie à d’horribles sensations d’abandon. Il ne le méritait pas… mais autant, Siegfried savait pertinemment que Mike n’avait pas plaqué Azraël par pur plaisir. C’était un accident et, il avait beau apprécier grandement Kyle, il ne laissera pas ce dernier le transformer en charpie vivante. Aussi, en cas de mutinerie, il sera en première ligne.
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Kyle Porter

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Kyle Porter
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MessageSujet: Re: " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg]   " Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres" [Soso/Mike/Sieg] EmptyVen 13 Mar - 14:53


Je crois que ma première action, la première et la vraie quand je me retrouve assis sur cette chaise avec les trois moulins à paroles qui me font boire des mots-poison... C'est de reposer cette putain de banane sur la table, parce que hé, OH. Je suis un type respectable, moi, bon sous tous rapport, et si c'était faux avant, à présent, c'est vrai. Parce que c'est terminé, les mensonges au monde entier, il faudrait seulement que l'intéressé y croie. Ils sont tous autour de moi, ils piaillent, et moi je ne comprends pas. Je vois bien qu'ils essayent de communiquer pour me rassurer, je suis pas un babo non plus et les tentatives de Siegfried pour arranger la situation ont ce quelque chose de terriblement mignon et d'affreusement agaçant à la fois. Il semblerait que je l'aie chopé sous son mauvais jour ?  Parce que là clairement, il est en train de me fusiller du regard et moi pour le moment, je ne fais pas attention. Non sans déconner, il y a bien plus intéressant que les constipations émotionnelles de môssieur Wade, qui ne veut pas reconnaitre qu'à part à un squat, cet appartement ne ressemble à RIEN. Et Muños. Muños qui piaille, inlassablement alors que je n'écoute que la moitié de ses paroles. Je suis tellement fatigué. Grosse chance ceci dit, mes craintes finissent par se dissiper lorsque la jeune femme s'égosille après Siegfried à propos de Shane White. Par grosse chance ici, je me suis trompé. Parce que si Ollie avait eu à fréquenter ce gamin... Oh non. Je ne donnais pas cher de la peau de mon baby sitter, parole.

- Oh MIKE TU SAIS QUOI ! »


Je sursaute. COMME UN CON OUI.

« La vieille sorcière, elle m’a dit que le mec en haut. Le wesh, comme vous dites, il a essayé de violer sa femme ! C’est un truc de fou ! T’imagines s’il veut essayer de me violer ? Déjà qu’il a une tête de pédophile. Bon après cette vielle folle elle a tendance à exagérer un peu mais bon il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit.
- Nan mais laisse tomber cette vieille folle. Elle invente n’importe quoi pour se rendre intéressante ! Ils ont rien dans le caleçon ces débiles. Ils sont même sympas parfois. Enfin… je t’aurais prévenu si… si quelque chose se passait. »


Maiiiiis c'est que je suis encore en train de perdre des couleurs, dites moi. Je crois que je suis déjà pas mal blanc mais là si ça continue, je vais ou étrangler Siegfried qui me jette un regard condescendant... Ou m'évanouir. J'en suis pas très loin. Sauf que Muños a l'air de vouloir prendre la situation en main. C'est sûr que si je tombe dans les pommes, elle pourra pas faire grand chose pour me réveiller. A part mettre une capote sur une banane, je me demande si elle arriverait à faire autre chose de, heu. UTILE. Mais là elle a l'ar bien décidée à régler la situation. Ben tant mieux parce que là sinon je fais tout cramer. Oui parfaitement.

« Sieg, s’il croit tout ce que tu lui dis, c’est qu’il est vachement con parce que tu t’enfonces.
- Mais je ne savais pas que c’était un dealer. Je croyais que c’était un de vos potes ? »


MAIS BIEN SUR. Et tout en imaginant ça tu continues à emmener Ollie chez eux. Oh toi mon loulou tu vas te manger une pêche que t'auras jamais autant de haine pour les fruits, c'est promis juré.

« … donc moi je propose qu’on lui dise la vérité !
- Ouais je pense que… c’est mieux, au point où nous en sommes.
- Quand on est rentrés de vacances, on a retrouvé l’appartement sens dessus-dessous, mais c’était pas un cambriolage, mais plus une farce à mon avis. Il ne manque rien vous savez, il y avait des confetti partout, des ballons partout, un film porno et puis regardez, sur les murs il reste encore des traces des initiales du ou de la débile qui s’est amusé pendant qu’on était pas là. »


Ah oui. En effet. J'écoute, patient, même si pour le moment je ne suis pas encore tout à fait serein. MAIS BASTE. Au moins elle essaie de se justifier. Et puis je peu au moins comprendre pourquoi il y a des confettis dans l'appartement.

- Pour enlever toute cette merde, ça va être folklore.
- ET dans toutes leurs conneries, ils ont peint mon chien en rose ! Parce que je vous jure, ordinairement, il n’est pas rose, il est blanc et noir.  Mike il avait plein de papier WC dans sa chambre
- Ils ont mis toute la réserve de PQ, merci les gars.
- Sieg sa chambre était une espèce de patinoire et son lit un nid à vers… et moi j’avais une araignée énoooorme sur mon lit et plein de ketchup partout c’était DEGUEULASSE. Mais on a tout nettoyé ! Enfin ici il reste encore un peu de confetti et le chien est toujours rose, mais pour le reste c’est clean clean je vous le jure, vous pouvez aller voir ! »

Oui oui. TOUT A L'HEURE. Parce que là je ne suis pas trop en état de bouger, j'aimerais juste chais pas. ME LAISSER MOURIR. Mais au moins l'explication est convaincante. J'aimerais bien demander qui est responsable de ça et pourquoi c'est leur appart qui a été visé. Mais je ne dis rien. Je me contente de hocher la tête. Et elle continue, inlassable. Bordel mais FAITES LA TAIRE ELLE M'USE.

« Enfin, là vous n’avez pas l’air en état de bouger, mais quand vous irez mieux, vous pourrez y aller ! Mais je vous assure que Jamais j’aurais donné mon chien à Shane, j’allais le retrouver complètement camé, d’ailleurs il est pas question que Shane approche votre fils sinon je lui balance des tacos en pleine tronche. »


Oui oui, il faut que je boive. Je vais pas survivre autrement, je crois bien. Clairement. Parce que ça me fait presque mal de voir tout ça, hé. Non en fait c'est juste atroce. Je vois bien qu'ils font des efforts. Les explications de Muños sont suffisamment convaincantes, faut l'avouer. Harper, il me propose tout un attirail d'alcool que je ne connais pas, enfin si mais que je ne bois jamais. Je ne suis pas très porté sur ce genre d'amusements. A quarante trois ans je sais maitnenant me calmer, on va dire. Quand j'étais jeune, c'était pas la même. Je me rappelle encore de ce con d'Eliah, mon ami d'enfance, avec qui à quinze ans, je faisais des concours de picole jusqu'à en vomir. C'est ma soeur, ensuite, qui nous récupérait tous les deux, bourrés comme des tonneaux de vinasse, et qui nous ramenait à la maison. Mais là c'est plus trop d'actu. J'aimais quoi quand j'étais jeune, moi ? Ah oui.

« Mais c’est que le Mikey cache des petits secrets dans sa besace...
-  Alooooors, j’ai de la vodka, du Rhum, du Whisky, de la Tequila, du Martini… et de l’Absinthe ? Lequel ? Je peux même vous faire un cocktail si vous voulez.
- Ho Mike j’peux gouter de l’absynthe ? Por favooooor !
- … Une téquila pour moi.
- ...Je veux bien un whisky. »


On a tous le verre dans la main, comme des pochtrons dans un bar mais sur le moment je m'en fous. Je fais tourner le liquide brun dans mes mains, en réfléchissant à toute vitesse. Est-ce que mon fils peut venir dans un endroit pareil ? Je ne sais pas. Surveillé par Siegfried, peut être. Mais là Sieg, il m'a bien montré qu'il me cachait des trucs. Et bien sûr je ne suis pas au bout de mes surprises, mais ça je ne le sais pas encore. C'est un début de colère qui flamboie dans mes veines parce que je croise son regard, au jeune homme, et l'éclair insolent que je vois étinceler dans ses yeux, ben il me plait pas. Mais alors PAS DU TOUT.

Bon je bugue toujours sur ces machins sur la table, moi. Parce que je ne sais pas de quoi c'est fait et une chose est certaine ; ça ne me plait pas. ça n'a pas l'air de plaire des masses à Siegfried, qui se sert un verre avec un air énervé. Ben quoi, t'es pas content mon canard ? Fallait me tenir au courant des choses et j'aurais emmerdé personne. Sauf que c'est pas le cas, et tu sais parfaitement de quoi je suis capable. Vraiment.
 
« Si, si, je vous jure, et il s’en plaint pas, demandez à Munos. Pourquoi ? Vous n’aimez pas les Tacos ? Il est allergique aux crêpes de blé ?  A la viande ? Oh C’EST CA, il est végétarien ! »

Je ne suis pas végétarien et mon fils ne l'est pas non plus. En fait c'est assez régulier que je lui fasse manger de la viande, parce qu'il en a besoin pour son organisme. Il est jeune et il a besoin de tout. Mais je controle toujours minutieusement ce qu'il mange, c'est comme ça. C'est pas la quarantaine passée qu'on va changer mes habitudes. J'ouvre la bouche pour répondre quelque chose, parce que là ça prend une tournure que j'affectionne pas masse... Mais voilà l'autre crétin avec son deuxième verre dans la main qui se fout à fanfaronner. Oh mon dieu Siegfried, si t'avais été seul dans la même pièce avec moi t'aurais mangé un TAQUET. OUI UN TAQUET.

« Nan mais gars, t’y est pas du tout. Tu sais le coup des pizzas… ? Ouai bah, alors figures toi qu’un soir, alors que je mangeais une pizza avec Ollie, Kyle est venu, comme aujourd’hui, à l’im-pro-vis-te… »

....je vais me le faire.

«… et puis, et puis, et puis, ce fut la guérilla. Oui parfaitement ! »


Je vais VRAIMENT ME LE FAIRE.

« Alors, oui je n’en avais pas le droit, JE me suis excusé et J’AI promis de ne plus jamais lui donner de bouffe dégueulasse. J’ai tenu ma promesse, mais comme je viens d’apprendre que les tacos, c’est de la mal-bouffe, hein.
- Attention Siegfried. »


Fais très attention. Parce qu'aux dernières nouvelles, c'est pas toi qui tiens les rênes. Et je vais te dire un scoop, Aza, il n'est plus là pour te protéger maintenant, tu vois ? Il prendra pas ta défense, il prendra pas la mienne non plus. Je lui jette un regard d'avertissement, histoire de. Juste histoire de lui faire comprendre qu'il va pas trop falloir pousser, en vrai, ou je risque de franchement me mettre en colère. Tant pis s'il y a du monde autour de nous. J'avais raison, pour cette histoire. Il n'a pas respecté l'interdiction. Et aujourd'hui il me cache encore des choses. J'ai dit ça d'une voix grave, d'une personne qui n'est plus du tout en train de buguer, mais qui se met clairement en colère. ça pourrait fumer par mes oreilles. J'ai pas besoin d'en rajouter en fait. Pas besoin de dire autre chose que "fais attention" parce que t'avais déjà les miches en train de cramer quand j'ai posé le pied dans cet appartement. Maintenant c'est plus une petite flamme, c'est un feu de joie.

De toute manière j'ai pas besoin de dire autre chose, parce que Muños me coupe l'herbe sous le pied. Elle croise les bras, me regarde, pour limiter toute casse. Et elle se débrouille très bien, mine de rien, cette petite portoricaine.

«  Monsieur Porter, je ne suis pas certaine que vous sachiez vraiment avec quoi est fait cette nourriture, parce que ce ne sont pas des tacos achetés au magasin ou encore dans un bar à tacos ! C’est fait maison et même la pâte ! »

La jeune femme me montre tout. Elle sort tous les ingrédients, et j'observe, attentif. Parce que c'est vrai, elle a raison. Et ça me fait hausser un sourcil, parce que du coup... J'avoue que ça a l'air carrément bon. Et puis je ne vois pas la moindre trace de choses chimiques. ça me fait esquisser un minuscule sourire, le premier depuis que je suis arrivé dans cette baraque de gros tarés.  

« J'avoue que ça me parait bien. Vous me donnerez la recette ? »


Visiblement y'en a un qui a trop picolé ou qui a des intentions suicidaires, à côté de moi.

« Et sans poison, s’il te plait. Non, mais sait-on jamais hein. Des fois que je serais accusé d’empoisonnement…  J’ai déjà gouté les tacos dans un fast food. Il y a une nette différence, ça je peux te l’assurer. En plus, ca serait totalement CON d’en chercher autre part alors que Soraya est portoricaine. C’est comme demander à un alsacien de bouffer de la choucroute en boite.  Donc, comme tu peux le voir, Kyle, il mange très bien ici. Quand Ollie vient ici, c’est moi qui fait les repas et ils sont frais.
- ..... »


Ouh bordel, toi t'es en train de m'énerver.

 « Mais arrête de nous regarder comme ça ! On dirait qu’on vit dans une écurie ! Mais c’est dingue ça, t’as pas confiance ! Je plaisante pas, t’as pas confiance… ! Tu vois pas les efforts que je fais ? Non, tu vois rien… tu sais, c’est pas comme si nous avions le choix hein. On aurait peut-être aussi envie d’avoir les moyens d’habiter dans Coconut Grove nous aussi…
- Ecoute moi bien toi, t'arrêtes ça tout de suite ou je te jure que....

- Au fait ? Azraël, il va mieux ? »


Je m'apprêtais à me lever pour lui faire comprendre ma façon de penser. Quelque chose comme "ta crise d'ado t'es mignon mais réserve ça à ta copine, chuis pas ton pote de beuverie" ou encore "t'as qu'à arrêter d'envoyer chier tous tes patrons et tu auras peut être une vie" mais j'ai pas le temps, parce que Harper a dû sentir le coup venir, quand il me demande des nouvelles d'Aza. Et moi je hausse les sourcils, en me tournant. Comment il sait ? Oh, ça a dû faire le tour du lycée, sans nul doute. Je m'apprête à répondre quelque chose comme "Oui." sans rien dire de plus. Mais le temps que j'avale tout le contenu de mon verre pour me calmer, en toussant comme un fou furieux parce que j'avais oublié comme c'était FORT cette merde... Ben la pipelette, elle reprend du service. Je me disais aussi, ça faisait longtemps qu'on l'avait pas entendue, miss piaille.


« AH OUIII J’avais oublié ! T’as plaqué Trophime sur le terrain et il a fini à l’hopital, c’est ça ? En fait Lane il fait de vous des rouleaux compresseurs un peu non ? Au fait, t’es amnésique ou quoi, que tu m’appelles tout le temps Muños ? J’ai un prénom, mais t’as pas l’air de t’en rappeler ! Pourtant il est joli »

Quoi. QUOI QUOI QUOI.
Ma main se serre sur le verre un peu trop fin, celui que je tiens dans ma main gauche. Je repars en bug. C'est LUI qui a plaqué Aza au sol. C'est donc entièrement de sa faute, non ? ça passe devant mes yeux, j'en suis sûr, l'idée que je vais faire une connerie monumentale. Parce que Siegfried enchaine. Et moi... Moi je suis à deux doigts de laisser péter mes fusibles.

C'est pas les fusibles qui pètent. C'est le verre que je tenais dans la main. Je ne m'en suis pas rendu compte, que je le serrais trop fort. Il éclate en mille morceaux alors que Siegfried essaye d'intervenir. Parce que. VOUS ETES TOUS RESPONSABLES TOUS. Je ne prête absolument aucune attention au sang sur ma main et aux éclats de verre plantés dans ma chair. Oh non Siegfried, ne cherche surtout pas à te dédouaner. ça ne fonctionnera pas. Pas cette fois.

Vous savez ce que c'est, aimer ? C'est vouloir qu'il soit exclusif. Je le voulais, touus les jours, toutes les heures. Ses grands yeux noirs, son visage insolent, ses remarques acerbes m'exaspéraient autant qu'elles me plaisaient. Parce que je savais qu'il ne m'abandonnerait pas, jamais. Le jour où c'est arrivé, j'étais persuadé de ne jamais le perdre, parce que je le savais aussi dépendant de moi que je l'étais de lui. Il était ma prière, ma palette de couleurs, mon sourire dans l'ombre. Il représentait tout ce que j'avais de plus cher, jusqu'à la plus petite étincelle dansant dans le noir. J'aurais tout fait pour lui. Mourir, bien sûr que je l'aurais pu. Seulement pour un regard, juste pour ça. Et on me l'a arraché, comme on tirerait une tique. Comme on me ferait mal. Parce que ça m'a arraché tout ce qui m'était vital, en même temps. Ce qui se tient en face des trois adolescents, c'est seulement une coquille jetée au rebut. Rien de plus qu'un homme qui souffre, est-ce que vous le voyez, seulement ? Non, bien sûr. Personne n'en tiendra jamais compte parce que c'est un secret que je dois garder jalousement jusqu'à sa majorité. Et que je n'aurais plus à garder. Parce qu'on me l'a enlevé, on me l'a enlevé, et c'est un peu comme si on l'avait tué, pour moi.

Je ne peux pas me dire que c'est fini alors que tout cela ne faisait que commencer. Je ne peux pas et je le sais, quand je prépare du café pour deux le matin et que la moitié finit dans l'évier plus tard, quand je dresse deux assiettes et que je jette, inlassablement, quand je laisse le côté du lit où il était, défait comme la dernière fois où il y a dormi, quand j'inspire, à pleins poumons, dans le tissus d'un t shirt que je lui ai volé pour le garder, comme un chien à qui on laisse la couverture de sa mère, quand je ne peux plus dormir sans revoir cette image, trop cruelle de ses pas qui résonnent dans le silence et du bruissement de la porte qui se referme sur notre secret désormais brisé. Je voudrais m'éteindre et me réveiller seulement pour voir son visage au dessus du mien, son corps d'adolescent en un frôlement, une caresse. Je voudrais ne plus exister et n'être que de l'air pour le regarder de plus près, jusqu'au moindre battement de ses cils. J'aimerais que tu reviennes, mon amour, pour qu'on reprenne le cours de nos vies, pour qu'on oublie, que je suis un pauvre type trop vieux qui a mal, que tu es un garçon trop jeune et qui me hait, j'aimerais seulement oublier pour me concentrer sur ce qu'il y a de plus important, tu comprends ? Seulement ce qu'il y a de plus important. Ses lèvres qui s'étirent. Et ses yeux trop noirs.

« Stop, stop, stop, c’est bon, il l’a pas fait exprès… !
- UN AUTRE. »


Je tonne parce que j'ai pas le choix. Ou je bois ou je les JETTE PAR LA FENETRE. J'ai du verre dans la main et je m'en fous, quand je me lève d'un bond et que je jette à Siegfried un regard suintant de haine. Tu m'as menti. Je crois que c'est une trahison que je ne pardonnerai jamais. Tu sais que je ne vis plus. TU SAIS COMMENT JE VIS TOUS LES JOURS. Tu le vois quand tu viens à la maison, tu le sais et tu ne m'as rien dit. Il y a trop de gens dans cet appartement, et Harper je ne peux RIEN lui dire si je ne veux pas être cramé. Parce que dans mon regard, c'est un mélange terrible, d'incompréhension, de fureur, de haine et de chagrin. Et la douleur, il ne faut pas qu'ils la voient, tout simplement.

Alors lorsque la sonnerie retentit, sur le coup je ne fais pas attention. Je crois que je vais juste... Juste le tuer. Juste ça. Sauf que le cri que j'entends quand Muños file ouvrir la porte, c'est celui de mon fils. Qui accueille la jeune femme avec un "SORAYA ! Maman m'a amenée pour que je vienne un petit moment, mais il faut pas que ça gêne parce qu'elle voulait aller faire du shopping avec Héra et moi j'aimerais bien voir Sieg et pourquoi papa il est là ?"

Hem. Okay. Donc mon fils débarque, avec mon ex femme. SUPER FORMIDABLE. Mais au moins ça m'évite de tout casser, parce que Cassandre passe le palier, salue tout le monde avec un "Bonjour !" et un immense sourire. Avant de se tourner vers moi, très surprise. Ma main est dans mon dos. Elle ne la voit donc pas saigner, et tant mieux sinon j'en ai pour des heures. Elle, elle s'adresse aux trois non sans m'avoir passé la main dans les cheveux pour me les ébouriffer comme un gosse. Elle SAIT que j'ai ça en horreur.

"Oh laissez moi deviner, Môssieur Porter est venu faire l'inspection c'est ça ? Je ne reste pas longtemps, je voulais juste savoir si je pouvais laisser Ollie ici un petit moment, si vous n'avez rien à faire. Sinon il aura qu'à aller avec son père vu que visiblement il n'a rien d'autre à faire."


Ahahah la connasse. Elle est vraiment belle, Cassandre, mais elle a une répartie que seule Héra peut égaler, malheureusement. Oh bordel. Je suis dans une autre dimension. Et un peu abattue aussi. Ollie, lui, il est tout excité. Il me voit et il ne bugue même pas quand il caresse la petite chienne affectueusement, fait la bise à tout le monde.

"T'as vu papa c'est chouette ici hein ! On rigole beaucoup !
- ....Ouais.
- SORAYA JE PEUX AVOIR UN TACOS ?"


Mon dieu. JE VAIS MOURIR C'EST OBLIGE. Mais je décide de faire contre mauvaise fortune bon coeur, quand Cassandre tente de détendre l'atmosphère, alors qu'on me tend quelque chose qui ressemble à un torchon pour ma main. Je ne sais pas qui c'est, j'ai pas regardé quand je grommelle un "merci" en essuyant le sang. Ah, ça fait un petit peu mal quand même.
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