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 Pardon, j'te gêne ? [James]

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Arwen Evans



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Arwen Evans
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MessageSujet: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 11:01

Cet endroit était tout simplement parfait. Moelleux, doux, chaud, tout ce qu'on voulait. Arwen avait envie d'y rester encore un bon bout de temps. Se lover ici, respirer le lys frais, sentir les doux rayons du soleil dans son dos. Malheureusement, le réveil n'était pas du même avis, et à peine une minute après qu'elle eut changé de position pour couvrir son épaule, il hurla à plein poumon que c'était l'heure de mettre un pied en dehors des draps. D'une main assez molle, la jeune fille l'éteignit, pour éviter que son mari ne soit réveillé au passage. Mais c'était trop tard, à côté d'elle, il venait d'ouvrir les yeux. Il lui attrapa le bras alors qu'elle était en train de se lever pour l'attirer à lui.

- T'es sûre que tu veux y aller ? Tu veux pas rester avec moi plutôt ? J'ai qu'un rendez-vous ce soir, on pourrait aller manger au resto …

La jeune fille lui déposa un bref baiser sur les lèvres avant de se dégager. Non, elle n'avait pas le choix. Ce matin, elle avait un cours pour apprendre à un groupe de jeunes à respirer.

- Oublie pas de faire le lit, passe une bonne journée Carter.

Elle lui fit une grimace, histoire de l'embêter. Tout allait bien dans leur couple et elle était très heureuse. Elle ne savait combien de temps ça allait durer, et elle ne voulait pas se poser la question. Elle prit une douche rapide, puis s'habilla rapidement et laissa ses cheveux sécher à l'air libre. Elle avait encore un peu de mal à trouver un équilibre, tout ça était nouveau pour elle, mais elle y arrivait petit à petit et c'était ce qui comptait.


Son cours se passa plutôt bien et elle fut satisfaite de sa séance. Elle n'avait pas encore des journées trop chargées, elle avait décidé de commencer doucement, histoire de ne pas se perdre. Elle devait déjeuner en ville, discuter avec un futur employé, puis faire une intervention dans une classe à Wynwood pour leur expliquer ce qu'elle faisait au sein de l'école. Elle n'avait pas vraiment le trac, pour le moment, mais ça ne tarderait sans doute pas à venir. Le petit restaurant qu'elle choisit était sympathique mais malheureusement pour eux, il n'y avait pas beaucoup de clients. Puis, elle se rendit sur son prochain lieu de travail.

Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas marché librement comme ça, dans les rues de cette ville. Elle se demandait souvent où étaient sa mère et son frère, ce qu'ils faisaient, s'ils étaient en sécurité maintenant, s'ils pensaient à elle de temps en temps. Est-ce qu'ils savaient qu'elle était en Amérique ? Qu'elle était mariée ? Mère d'une petite fille qu'elle n'avait pourtant pas fait naître ? Et eux de leur côté, avaient-ils eu de gros changement dans leurs vies ? Non, l'Angleterre ne lui manquait pas, elle avait tiré un trait dessus. Mais sa famille oui, et au fond d'elle, elle savait que sa mère était juste fragile, et son frère pas aussi con qu'il voulait bien le laisser paraître. Beaucoup de jeunes hommes ici le lui rappelaient d'ailleurs, sans qu'elle ne sache toujours pourquoi. Une expression, une insulte, une mèche rebelle, un éclat dans les yeux, toutes ses petites choses qu'elle n'avait plus vues depuis presque 4 ans désormais.

Elle soupira, elle ne voulait pas ressasser le passé, ça ne servait à rien. Si elle devait les revoir, elle les reverrait, c'est tout. Elle s'engagea sur le campus, sourire moins prononcé sur les lèvres, mais avec l'envie de partager tout de même. Elle croisa un couple avec leur fils de 5 ans environ, venus rendre visite à leur fille aînée un jour où elle n'avait pas beaucoup de cours. Un jour, peut-être qu'elle aurait sa famille aussi. Peut-être.


La petite famille continua sa route sans faire attention à Arwen. Après tout, c'était une inconnue, alors pourquoi lui jeter un regard ? Il n'y avait que le petit garçon pour faire passer ses yeux de visage en visage, et dommage pour le jeune homme qu'il allait bientôt croiser, il posait beaucoup de questions, surtout celles qui ne plaisaient pas. En passant à côté du garçon en question, le petit bonhomme se tourna vers sa mère et déclara tout haut, presque indigné :

- Maman, pourquoi le monsieur il a droit de pas coiffer alors que moi je dois ?

- Kenan ! Voyons ! Tu vois bien qu'il est coiffé, cesse un peu avec tes questions et marche, on va être en retard.

La femme jeta un regard désolé à l'étudiant, mais elle ne pouvait rien faire de plus, alors que son fils suivait du regard cet être à l'étrange tignasse.


Quand Arwen sortit de son « cours », le jeune homme se trouvait toujours sur le campus, appareil photo en main. Elle ne le connaissait pas, même si elle connaissait son frère. Le hasard aime pourtant beaucoup jouer, et il choisit n'importe quel pion. Il n'y a pas de règle du jeu, il fait comme bon lui semble. La demoiselle décida de se poser un instant sur le banc, pour profiter du soleil et du chant des oiseaux. Oui, mine de rien, ça faisait du bien de se reposer un peu, elle était bien placée pour le savoir. Son œil fut attiré par un joli papillon qui volait de fleur en fleur. Passionnée d'insectes, elle le suivit d'abord des yeux comme une petite fille, puis s'en approcha quand il eut enfin décidé de se poser. Seulement, elle n'avait pas remarqué qu'elle n'était pas la seule à convoiter ce coin du campus, et qu'elle venait de se mettre entre l'objectif d'un photographe amateur et de ce qu'il voulait immortaliser.
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James P. Cobb

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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 11:04

Oxford, toute mon enfance, celle que j'ai passée avec Eden et Sasha, celle qu'on a passé ensemble, sans nos parents qui étaient bien plus occupés à leurs petites affaires, cet absentéisme parental nous a forgé mes frères et moi, Eden a eu soif de liberté et est parti aux Etats-Unis dès qu'il a pu pour aller étudier, Sasha lui a réussi à imposer à nos parents d'aller dans une vraie école, ne pas rester cloîtré à la maison avec un professeur particulier et moi dès que j'ai pu je suis parti loin d'Oxford, loin de ces parents qui n'étaient jamais là, j'avais des remords à laisser Sasha derrière moi mais je savais qu'il comprenait pourquoi je voulais m'évader un peu. J'avais dix-huit ans donc et je suis parti finir ma dernière année de lycée à Montréal au Québec passant de la grisaille de l'Angleterre au froid saisissant des berges du Saint-Laurent. Je me suis redécouvert à Montréal, je me suis donné à fond dans ma passion, l'art, la peinture, passion que mes parents dénigraient tant et c'est un peu en réaction à eux que je suis devenu ce garçon trop fier de lui, arrogant et hautain, ça les énerve ça, mais s'ils savaient qu'ils en sont principalement la source. Montréal donc a été une nouvelle naissance pour moi, seulement quelques événements locaux m'ont poussés à partir, et j'ai donc fait voile vers l'Italie, Florence et sa fameuse faculté d'arts appliqués, où tout les artistes les plus prometteurs d'Europe se retrouvent en espérant plus tard se faire un nom dans le domaine de l'art, mon objectif à moi, me faire un nom directement. Alors oui je sais que les gens là bas ont détesté mon air hautain, cette volonté de briller plus fort que les autres, je le savais mais personne ne me l'a jamais dit, sauf le dernier jour où ils ont organisé une sorte de procès en règle, voulant montrer mes pires côtés, procès qui tourna à mon avantage puis ce qu'ils n'ont jamais eu la satisfaction de me pousser dans mes derniers retranchements. Pourquoi n'avaient-ils pas réussis à me faire craquer ce soir là ? Parce que je savais que deux jours plus tard je retrouverai les deux personnes qui comptent le plus au monde pour moi : mes deux frères Eden et Sasha. Bien entendu je ne les avais pas prévenus que je revenait et ils sont littéralement tombés des nues quand j'ai débarqué il y a quelques semaines, les retrouvailles furent joyeuses, chacun heureux de se retrouver, pour ne pas se séparer cette fois ci, car oui pas question de bouger désormais, je restais à Miami, avec mes frères.

Tout allait bien donc, à part le décalage horaire de six bonnes heures que je n'arrivai toujours pas à intégrer ce qui faisais que j'étais éveillé en pleine nuit et que je somnolais en pleine journée, peu pratique pour les cours. Les cours, car oui je ne revenais pas à Miami pour passer des vacances au Soleil, je venais finir mes études, dans l'Université dirigée par mon frère, Eden, et malgré moi je pense qu'il va m'arriver de lui jouer deux ou trois tours, avec la complicité de Sasha bien entendu. Aujourd'hui, je devais prendre mes marques à l'Université, découvrir les lieux et assister à mes premiers cours le matin, histoire de l'art, une matière que j'affectionnais tout particulièrement et ensuite un cour de techniques avancées de dessin, des techniques que je connaissais sûrement déjà, mais je n'allais pas commencer à râler des le premier cour, j'attendrai la semaine prochaine pour çà. Avant il fallait que je sorte de cet état de demi-sommeil qui me colle à la peau tout les matins où je dois me lever avant neuf heures du matin, il doit être sept-heures trente je crois je suis devant le miroir de la salle de bain entrain de décider si oui ou non j'allais prendre une demie-heure à me coiffer, comme souvent la réponse est non, je me contente juste de passer ma main dans mes cheveux histoire que ce ne soit pas trop le bordel mais c'est tout, je me brosse les dents et je suis prêt à partir.

Je n'ai pas loin à faire pour rejoindre le campus, ayant décidé de loger comme Sasha chez les Pi Sigma, je n'avais que quelques mètres à parcourir pour rejoindre la faculté, et donc mes tout premiers cours à Miami. Histoire de l'art comme je vous le disais est un de mes cours favoris, si bon nombre de mes camarades ne supportaient pas le fait que l'on fasse de l'histoire au lieu d'apprendre à peindre moi je trouvais ça primordial d'apprendre les grandes évolutions de l'art pour ensuite être un artiste soit même, mais aller leur expliquer à ceux qui pensent que dessiner, peindre ça vient comme çà qu'en suivant des cours. Qu'ils se rassurent le cour qui suit est techniques avancées de dessin, et comme prévu tout ça je l'avais déjà vu à Florence, je passais donc les heures du cour à commencer à griffonner sur un coin de feuille. J'écoutais juste le devoir que nous avions à réaliser pour la semaine prochaine, un croquis par rapport à une photo que l'on aurait prit. Ayant mon après-midi de libre je ferai ça aujourd'hui histoire de me débarrasser de ce devoir le plus tôt possible. Le cour fini je me dirigeais donc vers la cafétéria pour manger, seul puis ce que naturellement je ne connaissais encore personne ici, ce n'était qu'une question de temps, bientôt ils connaîtront tous mon nom, même si techniquement ils le connaissent tous, la famille est assez célèbre à Wynwood, enfin vous avez compris où je voulais en venir.

Je décidais de rester sur le campus pour réaliser mon devoir, par flemme tout d'abord puis aussi pour le fait que j'étais sûr de trouver le bon sujet pour mon dessin ici : un arbre, un banc, une personne, des personnes, un baiser volé… Toute la vie qu'il y avait dans un campus universitaire pouvait être un très bon sujet de dessin sans avoir besoin de chercher quelque chose de très poussé ou recherché, parfois la beauté d'un dessin résidait dans sa simplicité. Sur le campus donc, je me mis à mitrailler avec mon appareil tout ce qui m'intéressait, puis à un moment alors que je baissais mon appareil je vis un gosse qui me pointait du doigt, demandant à sa mère pourquoi je n'étais pas coiffé. Piqué au vif je voulu répondre mais je me retins, mais toujours est-il que j'ai toujours détesté que l'on critique la façon dont je me coiffe, surtout que l'on critique ma fameuse mèche. Alors si je ne répondais pas je n'en était pas pour le moins énervé et j'essayais de me concentrer sur mes photos pour oublier cet incident.

Le temps passait, je ne comptais pas le temps que je prenais pour chaque cliché, même si je recherchais la simplicité je ne voulais pas non plus tout bâcler en allant trop vite, je prenais donc tout mon temps de me concentrer, de faire mes réglages et de prendre mes photos, la partie dessin serait plus rapide. C'est à un intercours, au moment où tout les élèves sortent sur le terrain du campus que je repérai le sujet idéal, un papillon posé sur une branche, sourire aux lèvres je me mis à le suivre avec mon objectif alors qu'il se mit à voleter. C'était le moment, il ne bougeait plus, fis rapidement la mise au point et au moment où j'appuyais sur l'objectif, une personne s'interposa entre mon objectif et le papillon. Sans réfléchir à une approche plus subtile je sortis. « Non mais punaise tu peux pas faire gaffe un peu, y'en a qui bossent ici ! » Je baissais mon appareil photo pour voir la personne qui se tenait devant moi, c'était une jeune femme, que je ne connaissais pas, j'aurai pu être élégant et baisser le ton mais j'étais assez énervé d'avoir loupé une photo comme çà. « T'excuse pas hein, t'inquiètes je vais juste devoir poireauter trois heures pour retrouver ce fichu papillon. » L'idée qu'elle pouvait faire partie du corps enseignant me traversa rapidement l'esprit mais il était trop tard, j'étais énervé et j'avais du boulot qui m'attendait alors professeur ou non, j'exprimais mon mécontentement. « Et là c'est le moment où je me mange cinq heures de colle parce que j'ai engueulé une prof c'est çà ? Tant pis autant que je commence tôt à essayer de battre le record de mon petit frère. » lui dis-je un sourire arrogant au visage attendant sa réaction avec impatience.
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Arwen Evans
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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 11:07

Arwen, après un rendez-vous important et un stress qu'il fallait évacuer, voulait seulement se balader et prendre son temps. Elle ne pensait absolument pas à mal, et en plus, elle adorait les papillons. Celui-ci venait de passer devant son nez, et elle aimait sa tranquillité de vol, ainsi que ses couleurs chatoyantes. Sauf qu'elle ne s'était pas rendu compte qu'elle n'était pas la seule à voir des vues sur lui, et que par conséquent, elle avait gêné quelqu'un dans sa quête de photo. Elle n'y prit garde que quand celui-ci lui adressa la parole, pas très gentiment d'ailleurs.

- Non mais punaise tu peux pas faire gaffe un peu, y'en a qui bossent ici ! 

Elle se retourna vers lui et remarqua enfin le jeune homme qu'elle avait dérangé. Elle haussa un sourcil, surprise. D'accord, peut-être qu'il n'était pas très content, mais est-ce que c'était une raison pour l'agresser comme ça ? La jeune fille ne savait pas quelle attitude adopter. Devait-elle répondre à sa colère en haussant le ton ou devait-elle attendre qu'il se calme et que la déception retombe ? Mais non, il n'avait pas pour intention de s'en arrêter là. ;

- T'excuse pas hein, t'inquiètes je vais juste devoir poireauter trois heures pour retrouver ce fichu papillon. 

Là, elle ne garda pas le silence. C'était bon quoi, il fallait se détendre un peu ! Elle était bien placée pour savoir que c'était important dans la vie.

- Wow wow, m'excuser ? Oui, sans doute que j'aurais dû vérifier avant de me mettre entre ce papillon et toi, mais ce n'est pas une raison pour me hurler dessus. Peut-être que je t'aurais dit que j'étais désolée si tu n'avais pas continué avec ton ton accusateur à deux balles là. Si tu ouvres un peu les yeux, des papillons, yen a partout !

- Et là c'est le moment où je me mange cinq heures de colle parce que j'ai engueulé une prof c'est çà ? Tant pis autant que je commence tôt à essayer de battre le record de mon petit frère. 

Arwen eut aussi un énorme sourire sur le visage, l'arrogance en moins. Ah, il n'était pas si bête que ça ! Mais il avait ce petit truc pour pousser les profs à bout. Dommage pour lui, elle ne rentrerait pas dans son jeu. Déjà, elle n'était pas sûre de pouvoir donner des heures de colle, parce qu'elle était intervenante et non professeure, et puis de toute façon, c'était visiblement ce qu'il attendait. Autant ne pas lui donner ce plaisir. Non, elle allait plutôt être très gentille, dans sa manière d'être, comme toujours. Douce était son deuxième prénom. Elle n'en voulait pas au jeune homme, mais elle avait envie de le « taquiner » et que ça soit lui qui soit poussé à bout.

- J'ai réellement une tête à être une de tes vieilles profs aigries ? Franchement ? Tu me donnes combien, hein ? Puis 5 heures, je trouve ça un peu abusé, non ? Après, si tu les veux vraiment, je peux m'arranger avec un de mes collègues …

Surtout qu'elle ne les connaissait pas encore spécialement, et qu'il n'y avait pas vraiment de motif. Elle comprenait son emportement, même si elle trouvait ça franchement exagéré. Non, en fait, elle avait plutôt envie de lui taper la discussion, histoire de le retenir un peu plus longtemps. D'un côté, elle lui avait fait comprendre qu'elle n'était pas prof, de l'autre, elle lui avait dit qu'elle n'était plus élève. Elle, elle se serait posé plein de questions.

- Qui est ton petit frère ? Peut-être que je l'ai connu, même si ça fait maintenant plusieurs mois que je suis partie de cette école. Ça me fait d'ailleurs très bizarre de retrouver les salles de classes et mes anciens camarades, ça n'a pas changé !

Elle lui fit un petit clin d’œil, juste histoire de. Non, elle ne perdrait pas sa joie de vivre et son sourire, non, elle n'allait pas le coller, et non, elle n'allait pas s'énerve. Elle ne lui ferait certainement pas ce plaisir. En le détaillant un peu plus, elle se dit qu'il pouvait très bien être plus vieux qu'elle, sans même trop de mal. S'il était à la fac, c'était même quasiment sûr, elle ne devait être qu'en deuxième année elle. Mais ce n'était pas grave, ça ne lui faisait pas peur.

- Eh donc, tu aimes prendre des photos. C'est pour le cours ou c'est juste pour te détendre ?

Après tout, elle se rappelait être allée au parc naturel pour prendre des photos des insectes, et ce n'était pas du tout dans le cadre de ses cours, à l'époque. Sauf qu'elle savait aussi qu'il y avait un cours de photographie, puisque c'était Victoria Palmer qui s'en chargeait. Et peut-être aussi qu'en art appliqué, ils en demandaient, elle n'en savait rien.

- Tu sais qu'il y a le parc naturel pas très loin sinon, t'en auras plein des papillons, puis plein d'autres insectes et arachnides. J'y allais souvent quand j'étais élève.

Non, une fois qu'elle était partie, on ne pouvait pas l'arrêter. Et tout ça, avec la bonne humeur. Elle voyait presque déjà le garçon lui répondre « non, mais c'était CE papillon que je voulais ! » un peu comme un gosse qu'on aurait contrarié. Elle gérait Léa à la maison, qui était en pleine « crise du non » et de rébellion, comme elle disait. Alors au final, qu'on ait 20 ans ou non, c'était un peu la même chose, l'être humain n'aimait pas être contrarié.
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James P. Cobb

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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 11:10

Je ne suis pas foncièrement méchant et je pense que je suis plutôt raisonnable, mais il y a des fois c'est sûr que je peux légèrement me laisser porter par mes émotions et mon ressentis. Est ce que j'ai bien fais de réagir comme je l'ai fais ? Je n'en ai absolument aucune idée. Est ce que je m'en veux ? C'est un peu trop tard maintenant pour faire machine arrière, maintenant que je me suis mis à hurler pour une bête histoire de papillons, je peux être impulsif comme çà pour pas grand chose, pour un petit papillon et une photo ratée, et le pire c'est que sur le moment je ne trouve pas autre chose à faire que de gueuler, et que je suis toujours aussi prompt à me trouver des excuses qui ne tiennent pas vraiment debout, juste des excuses pour ne pas me démonter et dire tout de suite que ma réaction était exagérée que je n'aurai pas du crier, oui je suis comme çà à ne jamais vouloir me montrer comme perdant, à accepter mes défauts alors qu'est ce qui cette fois pourrai bien justifier ma réaction envers cette fille ? Peut être je pourrais dire que je suis encore sous les effets du décalage horaire, mais étant donné que maintenant des semaines se sont écoulées depuis mon retour d'Italie, je pourrais aussi dire que je n'aime pas qu'on se moque de mes cheveux et que du coup ça m'a mit en colère, très peu probable que ce soit une excuse très bien reçue, et puis je ne pouvais pas me prétendre expert en papillons qui vient de repérer une espèce rare je n'y connais absolument rien en papillon et à vrai dire à part pour la photo que je voulais faire je n'en avais absolument rien à faire.

Non en fait je crois qu'il n'y a pas d'excuses à chercher, je me comportais comme à l'accoutumer, comme le mec trop sûr de lui, comme James Cobb, je n'avais pas à chercher d'excuses il n'y en avait pas, je suis comme çà un point c'est tout, j'agis toujours comme si tout ce que je faisais était bien et juste, alors pourquoi pas engueuler quelqu'un parce qu'elle passait devant le papillon que je devais photographier à cet instant. Donc pour en revenir à ce que je disais, je ne suis pas foncièrement méchant, je suis juste quelqu'un qui peut se prendre un petit peu trop au sérieux parfois, surtout quand on commence à critiquer ma coiffure, d'accord je veux bien admettre que chez moi et Sasha la coiffure n'étais ce qui étais le plus soigné chez nous, mais fierté oblige nous détestions tout simplement qu'on nous le fasse remarquer. Alors quand ce gosse a sorti que je ne m'étais pas coiffé, disons que ça ne m'a pas mis dans de bonnes dispositions pour le reste de la journée, parce que sincèrement j'aurai pu oublier la remarque instantanément mais non, j'avais préféré ruminer tout ça et rester de mauvaise humeur, drôle de choix mais c'était comme çà, on me changera plus désormais. Bon visiblement mes remarques ne lui font pas plaisir et je ne peux que comprendre, en tout cas j'étais énervé et je le montrais.

« Nan sérieusement j'ai autre chose à faire que de me prendre la tête pour tout çà et surtout j'ai pas envie de supporter une leçon de morale sur mon ton accusateur, parce que jusqu'à nouvel ordre c'est pas moi qui ai pas fais où je marchais. »

Oui je m'énerve facilement et je ne fais pas gaffe à ce que je dis, c'est tout moi, pourtant je n'ai pas peur des conséquences, des conneries j'en ai fait des tonnes dans ma vie, bon bien sûr j'essayais de pas trop me faire remarquer, même si jouer des tours à Eden peut être drôle, j'aime trop mon grand frère pour lui rendre la vie impossible tout le temps. La fille que je viens de m'engueuler demande si elle ressemble à une prof, certes non, mais c'est généralement le genre de chose qui m'arrive quand j'ouvre la gueule, je dis ce que je pense et après je me rend compte que la personne en face de moi est un professeur. « Hm non en fait non tu ne ressemble pas à une prof du tout, et puis bon cinq heures ça paraît un peu trop même si je connais certains professeurs qui n'hésiteraient pas à le faire et personnellement j'ai choppé des heures de colles pour moins que ça. »

Non je n'allais pas commencer à raconter ma vie, je supporte pas faire çà et quelque chose me disais qu'elle n'en avais pas grand chose à faire du nombre d'heures de colle que j'avais pu prendre dans ma vie. Mais apparemment, elle n'a pas l'air de vouloir continuer sur le ton de la dispute, surtout que partir sur une dispute juste pour un petit papillon, bien sûr je pourrais jouer au con et continuer à m'obstiner à m'énerver mais parfois il faut bien savoir admettre que ça ne servais absolument à rien, donc je vais essayer de me calmer un petit peu et essayer d'avoir une conversation à peu près correcte. « Mon petit frère c'est Sasha Cobb, crois moi si tu ne le connais pas encore ça ne saurai tarder comme tu as pu le voir on a une certaine tendance à nous faire remarquer. Ah tu étais à Wynwood en tant qu'élève ? »

Un clin d'oeuil ? J'ai le droit à un clin d'oeuil ? En gros tout ce que je pourrais paraître chiant et en colère ne l'atteindrait pas donc autant ne pas continuer ça allait me fatiguer pour rien et comme je le disais je n'avais pas le temps pour tout ça, j'avais hâte de boucler ce fichu devoir et de vaquer à d'autres activités bien plus intéressantes. « C'est un peu les deux, disons que généralement je prend des photos de trucs qui m'intéressent pour pouvoir les peindre plus tard, mais là c'est pour un cour stupide que j'ai déjà eu il y a deux ans quand j'étais en Italie. Le parc naturel ? Y'a un parc naturel ? Et ben je savais pas ça mademoiselle, comme çà la prochaine fois j'attendrai avant de m'énerver pour un papillon. »

Dans ma tête j'essaye d'imaginer quelle aurait pu être la situation si j'avais décidé de m'emporter un peu plus, si j'avais décidé la jouer comme d'habitude et de ne pas me raisonner, est ce que finalement elle se serait mise en colère à son tour, j'en doutais, je ne pense pas qu'elle soit du genre à se mettre en colère juste parce que quelqu'un décide de faire le malin devant elle. « Je paris que tu pensais que j'allais continuer à m'énerver et à gueuler comme un perdu, pas vrai ? Je t'avoue que j'y ai pensé, mais après tout je suis pas sur que ce soit super bon pour mon image qu'on me prenne pour un fou qui crie parce qu'il a perdu son papillon. » Puis retrouvant mon sourire. « Enfin, on parle beaucoup de moi mais je n'ai pas l'honneur de savoir qui tu es, tu n'es pas une prof, mais si je ne me trompe pas tu n'es pas une élève non plus, alors dis moi... qui es tu mystérieuse chasseuse de papillons ? » dis-je en rangeant mon appareil photo dans son étui. « J'ai tout mon temps, je ferai des photos pour mon devoir plus tard, manque de bol pour toi, ou alors heureusement je sais pas, mais j'ai envie de parler. »
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Arwen Evans



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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 11:12

La jeune fille était étonnée, mais ce n'est pas pour autant qu'elle en perdit son sens de répondre. Elle ne s'énerva pas, non, parce que c'était exactement ce que ce genre de garçon cherchait. Et puis elle était de bien trop bonne humeur pour se faire chier à crier comme un putois sur un étranger. Arwen posa ses mains sur ses hanches, encore une fois, tout était de sa faute pour lui. Oui, elle n'avait pas fait attention, mais non, ça ne lui donnait pas l'autorisation de péter son câble comme un gamin.

- Tu me fais penser à ma belle-fille, sauf qu'elle a deux ans …

Et en plus de ça, elle sourit en lui disant ça. Elle était un peu entre prof et élève, ressemblant plus à l'un, mais pendant du côté de l'autre, sans l'être totalement. Justement, le garçon avoua qu'elle n'avait pas une tête de prof, mais parfois, on pouvait cacher bien des choses derrière un visage. Ainsi, Arwen trompait les gens sans trop de difficulté.

- Aha, la dure loi des profs ! Certains distribuent les heures de colle à tour de bras, mais je ne suis pas persuadée que ce soit la meilleure solution. Si j'avais à essayer, je trouverais sans doute autre chose, de bien chiant mais qui servirait.

Mais avec son job, pas sûr qu'elle ait vraiment à punir les élèves. Sauf manque de respect exceptionnel, c'était tout. La demoiselle n'avait toujours pas envie de s'emporter, et le garçon semblait se calmer un peu, peut-être pourrait-elle avoir une conversation un peu plus adulte avec lui. Certes, très banale pour le moment, mais c'était mieux que rien. En même temps, on ne pouvait pas passer de la tension à une discussion la bouche en coeur.

- Sasha Cobb ? Oui, j'ai déjà entendu parler de lui, mais je ne le connais pas plus que ça. Oui, visiblement, ça doit être de famille !

Le Sasha en question était désormais le chef des Pi Sigma, et ce n'était pas l'un des élèves les plus sages dans cette école. Ce n'était pas le pire, mais pas le mieux. Arwen ne jugeait cependant pas, chacun ses raisons, et ses collègues se débrouillaient avec leurs élèves sans qu'elle ait à mettre le nez dedans. Et puis il fallait dire que Carter n'avait pas été un exemple non plus, et ça la faisait parfois rire de voir que certains avaient un tempérament un peu … explosif.

- Oui, je suis partie en février, après mon mariage, et j'ai décidé de revenir, enfin nous avons décidé de revenir.

Le garçon devait quand même voir qu'elle était plus jeune que lui, ou sensiblement du même âge. La brunette trouva plutôt bien de lui poser des questions sur la photographie, lui qui semblait sur les nerfs quand on lui faisait rater l'un de ses clichés. Il lui arrivait parfois à elle aussi de prendre son appareil pour figer le monde, mais jamais elle ne s'énerverait pour quelque chose comme ça. Alors soit il était vraiment con, soit ça comptait assez pour lui. Ou alors il avait eu une mauvaise journée, ça arrivait aussi. Tout le monde ne devenait pas lion pour ça, mais certains étaient de vrais sauvages après un enchaînement d'événements de merde.

- Et ya bien plus qu'un papillon là-bas, crois-moi ! Alors comme ça, tu voyages à travers le monde, très intéressant, un artiste en plus. Chez les Alpha ou tu caches d'autres choses ?

Après tout, peintre ne voulait pas forcément dire Alpha Psi, et elle le savait. Elle, elle aurait peut-être pu faire partie d'une confrérie, mais non, elle avait préféré rester libre, électron vaquant à ses occupations sans devoir s'encombrer des autres. Mais plusieurs de ses amis faisaient partie de ces fraternités et semblaient en être tout à fait heureux. Ki avait même été chef. Ce n'était tout simplement pas pour elle. A vrai dire, en arrivant à Miami, elle ne comptait même pas s'attacher à qui que ce soit, juste aider sans développer de sentiment. Et puis la voilà, 2 ans plus tard, mariée et travaillant pour son ancienne école. On ne pouvait jamais rien prévoir, jamais.
La jeune Evans l'écouta continuer à parler, contente que ça se soit enfin apaisé entre eux. En plus de ça, il n'était pas désagréable comme garçon, pourquoi gâchait-il tout en hurlant dans le vent ? C'était dommage, mais c'était lui qui avait choisi d'adopter cette stratégie. Comme quoi, il ne fallait jamais s'arrêter aux apparences. Heureusement qu'elle avait compris ça, il y avait de cela déjà plusieurs mois, sinon, jamais elle n'aurait découvert quel homme merveilleux était Carter.

- Effectivement, je pensais que tu continuerai, mais je n'avais pas plus l'intention de m'énerver plus. Faut savoir rester zen !

Et elle était très bien placée pour dire ça, puisqu'elle était intervenante en relaxation. Le stress entraînait bien des problèmes, autres que de s'énerver sur un inconnu, et c'était prouvé. Très mauvais pour l'organisme, chez les jeunes c'était encore pire, ils avaient tout le poids de leur avenir sur le dos.

- Tu es curieux de savoir qui je suis hein ? Techniquement non, je ne suis pas prof, je fais partie du personnel. Je suis supervisée par votre infirmière, parce que j'ai pas tout à fait fini ma formation. Je suis en charge de la relaxation, je suis intervenante. J'ai un cabinet en ville aussi, avec une mini crèche. Je fais des massages, des séances de yoga, tout le tralala. T'en aurais sans doute besoin non, parce que péter un câble pour un papillon …

Elle ne pensait pas vraiment qu'il en avait besoin, c'était surtout pour l'embêter à vrai dire.

- Ça te dit pas d'aller nous asseoir un peu ? On sera plus tranquille quand même.

Une fois qu'ils furent installés, elle put s'atteler à parler d'elle, comme il le voulait.

- Je m'appelle Arwen Evans, mais mon nom de jeune fille c'est Arwen Tweirh. Je viens d'Angleterre mais mon mari est d'ici, c'était un Pi Sigma d'ailleurs.

Ça, il s'en fichait sans doute, mais bon, elle l'avait dit, c'était trop tard maintenant.

- J'aime bien prendre des photos aussi, mais mon appareil est pas aussi beau que le tien, et je peints pas ensuite. Alors comme ça, l'Italie t'a accueilli. Tu viens de là-bas ? T'en as pas l'accent.

A vrai dire non, il n'avait pas d'accent, à part peut-être anglais, comme elle. La jeune fille tilta alors un détail, elle n'avait pas spécialement fait attention avant, mais elle enregistrait tout et ça finissait toujours par ressortir.

- Hey, attends, tu t'appelles Cobb, comme Eden ?

En fait, ça ne changeait pas grand-chose d'avoir le petit frère d'Eden devant elle. Mais au moins, elle savait.
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James P. Cobb

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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 19 Fév - 12:12

Je me demande bien ce qu'elle peut penser de moi à ce moment-là, cette fille que je ne connais que depuis quelques minutes, d'habitude ce qu'on pense de moi je m'en fiche, il n'y a qu'à voir la façon dont j'ai envoyé baladé mes camarades italiens le jour de mon départ où ils ont essayé de faire un espèce de tribunal contre moi et que j'ai tout retourné contre eux, ils ont dû me prendre pour le mec le moins humble et le plus désagréable au monde, et je m'en foutais totalement. Mais étrangement, là c'était pas la même chose ici, parce que je savais que j'étais en tort et que pour un papillon j'en faisais des caisses, même si ma journée avait été bien pourrie jusqu'à là, je n'allais pas décharger toute ma colère contre une fille que venait de passer devant moi alors que je voulais prendre une photographie. Bon d'accord, je le concède je me suis quand même énervé, un petit peu et sur le coup j'ai balancé ce qui me passait par la tête sans vraiment réfléchir aux mots en eux mêmes, j'exprimais là une frustration, un énervement qui ne demandait qu'un événement pour se relâcher, l'accumulation d'une matinée ennuyante, d'un gamin qui critique ma façon de me coiffer ce qui est chez moi une hérésie du plus haut niveau, enfin chez Sasha et moi du moins. Et là concentré comme j'étais avant de prendre ma photo, quand cette fille est passée devant moi, toute la tension est redescendue, et j'ai sorti tout ce qui me passait par la tête, ce qui avait été un manque de tact bien évident. Mais ce qui était fait était fait, de plus la jeune demoiselle ne semblait pas vraiment prendre ombrage de mes invectives et je crois que ça ça veut dire qu'il ne fallait pas que je perde mon temps à lui gueuler dessus comme çà pendant trois heures, ça ne prendrait pas. Je crois en plus que je la fais rire c'est pour vous dire, je crois que ça m'agace d'ailleurs, je m'attendais à ce qu'elle m'engueule moi, mais non elle semble amusée et je prend sur moi pour ne pas répondre encore sur le même ton. Elle me compare à sa belle-fille de deux ans, c'est de mieux en mieux je trouve, mais je sais qu'elle essaye de me provoquer, je n'allais pas rentrer là dedans, je savais que ça ne mènerait à rien, à part me ridiculiser, elle n'allait pas s'énerver donc autant faire de même et baisser d'un ton et entrer dans la plaisanterie moi aussi. « A ce point là ? Mince alors, je n'avais pas remarqué que je ressemblais à un poupon de deux ans, mais si tu le dis je crois je te crois ? » ce n'est pas la plus grande répartie du siècle, mais ça avait au moins le mérite de désamorcer la situation et faire comprendre que l'on allait passer sur un autre ton un peu plus détendu.

Je sais pas pourquoi non plus j'ai cru qu'elle était une prof qui allait m'infliger des heures de colle, elle n'a rien d'une prof pourtant, peut être parce que je suis habitué à voir mes conneries sanctionnées par des retenues, d'ailleurs Eden devait souvent voir mon nom et celui de Sasha sur son bureau quand il s'agissait des bêtises que l'on pouvait faire. Je confesse d'ailleurs à la jeune femme que je ne suis pas en reste non plus niveau conneries et retenues. « Je suis bien d'accord avec toi, ça aide pas vraiment et ça décourage plus qu'autre chose se voir infliger des retenues à la chaîne, après je ne vais pas nier non plus ne pas les avoir mérité la plupart du temps... Ah oui ? Si tout les professeurs pouvaient penser comme çà, çà serait tellement bien, mais on peut toujours rêver. » dis-je en souriant, sachant qu'on avait définitivement passé le cap de la petite chamaillerie pour passer à une discussion à peu prêt sensée. J'évoque Sasha en parlant de son record de retenues à battre, j'ironisais bien entendu, je n'avais pas comme but dans la vie de passer ma vie dans des salles de retenue. « Oui on peut dire que c'est de famille, on a jamais caché le fait d'être deux garnements mais que veux tu on ne se refait pas... Bon heureusement notre grand frère est un plus sérieux que nous ce qui quand on y pense est mieux pour son métier. » dis-je en souriant, il paraît qu'être sérieux, c'est pas mal quand on dirige une université. On lui ne fait voir un peu de toutes les couleurs avec Sasha, mais pas au point de le faire tourner en bourrique, si une chose est vrai c'était le respect que nous portions à notre grand frère. Je lui demandais si elle était à Miami pour étudier avant, elle me dit qu'elle était partie avant son mariage puis était revenue, même si je trouvais que c'était un peu jeune pour se marier je n'en dit rien, elle enchaîne sur la photographie, sujet de conversation tout à fait légitime puis ce que c'était une photographie ratée qui nous avait emmenés à avoir ce débat puis cette conversation, je ne pense pas que ce soit une question anodine comme çà pour passer le temps, mais plutôt qu'elle s'intéressait vraiment à ce que représentait la photographie pour moi, ou peut-être cherchait-elle seulement à comprendre pourquoi je m'énervai pour une simple photo de papillon ? Je lui répondis qu'en plus d'être un passe temps c'est aussi un moyen de fixer mes idées pour mes peintures et mes dessins eut que cette photo je devais la prendre pour un cour, rasoir auquel j'avais déjà assisté deux ans plus tôt. Après que je lui eu répondu elle me parle d'un parc naturel où je pourrais effectivement trouver plein de papillons et je dois avouer que sur le coup je me sens un peu con, je débarque fraîchement à Miami et je ne me suis pas renseigné sur l'éventualité de l'existence d'un parc où je pourrais tranquillement faire mes photos. Je bredouille que je ne savais pas, une excuse un peu bateau qui ne trompe pas la jeune femme qui me fais l'étalage de toutes les bestioles que je pourrais trouver là bas, à croire que les arachnides étaient une passion pour elle, personnellement je n'en avait pas peur, mais le plus loin que je pouvais me trouver de ces bestioles, le mieux c'était. Elle me parle des Alpha Psi, un petit sourire narquois se peint sur mon visage, tout le monde qui me connaît est au courant de mon ego surdimensionné et de la façon dont je vois les Alpha. « Les Alpha Psi, je ne pense pas non, enfin vaut mieux peut être pas que je dise ce que je pense d'eux, ce n'est pas très élogieux, oui je cache d'autres choses mademoiselle, un naturel qui tend à me faire faire plein de conneries et à embêter mon prochain je pense que c'est pour ça que je suis chez les Pi Sigma avec mon frère. »  Rester zen ? C'est quelque chose qui bizarrement ne collait pas vraiment avec moi, je suis plutôt du genre à parler d'abord et penser après comme vous avez pu le remarquer, j'assume totalement cet état d'esprit, même si comme dans le cas présent ça peut me jouer des tours, je n'allais pas me mettre à jouer les philosophes pour faire plaisir aux gens. « Je tâcherai d'essayer mais je ne te promet rien enfin je vais essayer de proportionner un peu mes réactions, de rester pour des choses comme... des papillons par exemple. » dis-je avec un petit sourire, notre « dispute » qui n'avais jamais eu lieu semblait loin maintenant et c'était pour le mieux. « Je dois avouer que je suis curieux oui, j'aime savoir à qui je parle ce qui est normal non ? Même si dans la logique des choses il aurait fallu que je me présente avant, vu que j'ai lancé les hostilités. Et bien enchanté Arwen Evans, moi c'est James étudiant en art, j'ai voyagé pas mal pendant trois ans avant d'arriver ici pour retrouver la famille. En charge de la relaxation ? C'est une bonne chose à savoir, je suis pas un adepte du Yoga certes mais tu as sans doute raison quand tu dis que j'ai besoin de me calmer, du coup si je pète à nouveau un câble je saurai vers qui me tourner... Et t'inquiètes pas ça m'arrive pas toutes les cinq minutes. » Elle allait finir par croire que je suis quelqu'un qui s'énerve pour un rien si ça continuait, autant la rassurer tout de suite. « Tu aimes prendre des photos ? Je serai curieux d'en voir quelques unes, pas de curiosité mal placée rassure toi mais j'aime bien voir le travail des autres. La peinture comme je te disais est la véritable raison pour laquelle je prend des photos, je ne peint pas aussi souvent que je voudrais mais c'est un très bon exutoire, surtout quand je peint des papillons ? Oui l'Italie m'a accueillie pendant deux ans, et non je ne suis pas Italien, je suis comme mes frères nés à Oxford en Angleterre, puis je suis allé un an au Québec, puis l'Italie, un vrai globe trotter. Je suis très content d'avoir pu voyager comme çà, je pense que si j'étais resté à Oxford, tu aurais un autre jeune homme en face de toi, bien plus amer et plus apte à péter des câbles. »

C'était l'entière vérité, même si je passais beaucoup de détails, je sais que si j'étais resté à Oxford, avec nos parents les choses auraient étés bien différents, mon cœur se sert en pensant que j'avais laissé Sasha seuls avec eux, et je m'en voulais, je ne parle pas pendant un moment, Arwen me tire de mes pensées en évoquant le nom de mon grand frère, je met quelques secondes avant de capter ce qu'elle me demande. « Euh oui je suis le frère de Eden, pourquoi ? » demandais-je encore un peu perdu dans mes souvenirs. « On prend racine où on y va à ce parc ? » demandais-je avec ma subtilité naturelle. Elle prit donc les devant ne sachant pas où il fallait aller, alors que nous marchions, je décidais de relancer le sujet de conversation par lequel nous avions débuté. « Après je ne m'intéresse pas qu'à l'art, je suis pas du genre à m'enfermer dans un atelier sans fenêtre à peindre toute la journée, nan je m'intéresse à pas mal de choses, je fais du sport, pour moi c'est important de me maintenir en forme, pour me calmer aussi, puis ce qu'on en parle. Mais euh je serai pas contre quelques séances de relaxation, je te dis pas que c'est une méthode que j'adopterai, mais ça vaut le coup d'essayer non ? » Ce n'étais pas histoire de parler ou pour « faire plaisir » mais je le pensais vraiment, je sais que je peux être con et impulsif et ça valait le coup de tenter. « Après c'est si tu as la patience pour un énervé comme moi "dis-je en rigolant alors que nous arrivions au parc. « Et bien, allons à la chasse aux papillons alors. »
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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyLun 23 Fév - 22:56

Il y avait quand même toute sorte de gens sur cette planète, et des bizarres. Le garçon en face d'Arwen semblait étrange, à première vue, à hurler pour un pauvre petit papillon, mais à y regarder de plus près, il n'était pas non plus un alien. Il était surtout l'un des rares à faire réellement savoir quand quelque chose ne lui plaisait pas et à ne pas jouer l'hypocrite mielleux que l'on croisait partout. Le jeune fille était énervée qu'il pète un câble juste pour ça, après tout, elle avait le droit de se balader comme lui, alors il n'avait rien à dire. Mais elle le sentait, il n'attendait qu'une chose : qu'elle lui réponde sur le même ton. Et ça, il pouvait toujours aller se faire voir pour qu'elle sorte de ses gonds. Et aussi pour qu'elle passe son chemin tranquillement en l'ignorant. Elle se posait une question : pourquoi une montagne pour un papillon ? Il y avait forcément une raison derrière.
L'Anglaise se contenta de sourire au jeune homme, à qui ça ne plaisait pas. En même temps, il y avait un léger décalage, il gueulait elle souriait, de quoi être dérouté en somme. Pire encore, elle le compara à la fille de Carter, une gamine de deux ans. Après tout, c'était vrai non ? Les enfants, quand ils sont contrariés, ne prennent pas la peine de réfléchir et font une colère immédiate. Là, le jeune homme avait crisé parce qu'elle l'avait empêché de faire une photo. Et maintenant, elle se moquait de lui, indirectement, en le comparant à Léa. C'eut l'effet escompté, puisqu'il se radoucit presque immédiatement.

- Oh, tu lui ressembles pas vraiment physiquement, elle est toute mignonne elle, mais t'as un peu la même manière d'agir !

Arwen espérait quand même qu'il se rende compte que ça menait à rien, chose que Léa ne voyait pas. Mais comme il se calmait, elle supposait que oui, il en avait conscience. Il cru même qu'elle était prof. C'était plus ou moins le cas, mais elle était plus jeune que lui sans doute, alors c'était étrange qu'il pense à ça. Certainement parce qu'il était le genre de type à toujours dire ce qu'il ne fallait pas à la mauvaise personne, donc à pester contre quelqu'un qui pourrait lui donner plein d'heures de colle. Malheureusement, ou plutôt heureusement pour lui, elle n'était pas de ce genre, même si elle en avait le pouvoir. Ça ne faisait que donnait encore plus de haine envers l'école à ces jeunes qui ne l'aimaient déjà pas beaucoup.

- Dommage pour toi, peu de mes collègues ont le même avis que moi. Mais bon, oui, c'est beau de rêver !

Elle constata ensuite avec joie que la discussion prenait un autre tournant, beaucoup moins agressif qu'avant, ce qui ne lui déplaisait pas. Au fond, elle aimait bien l'espèce humaine et elle voulait croire qu'il y avait du bon en chacun, suffisait d'être assez patient pour le découvrir et ne pas s'arrêter sur quelques mots criés plus hauts que les autres. Visiblement, c'était de famille d'ailleurs, puisque le petit frère était assez connu pour ses bêtises en tout genre.

- Aha, je vois, les pauvres parents ! Mais parfois, faut savoir s'amuser aussi, sinon ce n'est pas drôle. J'ai tendance à être trop « coincée » on va dire, parfois faut savoir sortir des sentiers, je vais certainement pas te jeter la pierre pour ça !

Arwen se rappelait très bien d'un an auparavant. Elle sortait avec Tarik, qui aimait beaucoup s'amuser et déconner, et qui lui avait fait découvrir toutes ces petites choses qui faisaient que la vie était belle. La jeune fille lui envoyait de temps en temps des courriers, il lui manquait de temps en temps. Peut-être qu'un jour, elle irait le voir en Espagne, si Carter ne se montrait pas trop jaloux. Souvent, ça l'énervait de ne pas savoir se lâcher ou simplement dire non à un truc qu'on lui impose, mais elle faisait des efforts. A commencer par son mari, qui ne décidait pas tout pour elle, loin de là. Mais telle n'était pas la question, elle se reconcentra sur son interlocuteur. Elle était intriguée par son grand frère, mais déjà qu'elle avait posé la question pour le petit, elle se tut pour le grand, pas la peine d'entrer dans sa vie. Pour le moment.
Elle lui révéla être une ancienne élève, avant son départ suite à son mariage. Elle était jeune, oui, mais ça ne la dérangeait pas de dire qu'on lui avait déjà passé la bague au doigt, parce que Carter Evans était l'homme de sa vie et le resterait. Ayant assez parlé de sa vie, elle demanda au brun de parler de la sienne, ou plutôt de sa relation avec la photo. Elle était vraiment curieuse de savoir. Ce n'était pas pour meublé la conversation ou quoi. Elle savait que c'était un peu étrange, vu qu'elle ne le connaissait pas, mais elle avait arrêté de se prendre la tête pour des futilités. Elle lui poserait des questions sur lui, quand bien même ça ne ferait que 30 secondes qu'elle le connaîtrait. Elle lui présenta même le parc où elle traînait très souvent à son arrivée à Miami. Combien de photos elle avait prises là-bas ? Un grand nombre. Il s'excusa même de ne pas avoir pensé à l'éventualité d'un parc, et elle le trouva presque … « mignon ».

- Aha, non non, t'excuse pas va. Ya pas eu mort d'homme, si ?

Beaucoup disaient que la jeune fille était trop gentille, et ils n'avaient pas toujours tort, mais elle ne voyait pas le mal à être douce et gentille, elle. Elle le voyait bien chez les AP, lui qui était artiste dans l'âme, mais elle comprit qu'elle s'était trompée à sa réponse quelque peu … tranchante.

- Pi Sigma, ah tiens ? Ils vous recrutent à votre potentiel connerie dans cette conf ou bien ? Ahaha, ni vois rien de méchant hein, ça me fait juste rire.

Après tout, son ex, Tarik, était un PS, et son mari aussi, donc voilà. Ce n'était pas toujours le genre de gars qu'elle appréciait, mais tous n'étaient pas bon à jeter. Comme chez les AP, dont Ki avait été le chef. Certains faisaient de la guitare tous les 36 du mois et se définissaient comme artistes. Pour elle, il n'y avait pas besoin de le clamer pour l'être, raison pour laquelle elle n'avait jamais fait partie d'aucune confrérie du temps où elle était étudiante.
Arwen lui expliqua ce qu'elle faisait au sein de l'établissement, et s'il en avait besoin, elle pouvait s'occuper de lui. Elle était à la fois à l'école, à la fois dans son cabinet en ville, où elle avait aussi une garderie. Elle se garda de lui proposer cette dernière pour la blague, il avait passé l'âge et elle n'était pas sûre qu'il ne prenne pas ça pour du mauvais acharnement. Puis peut-être qu'un peu de relaxation l'aiderait à ne pas s'énerver pour rien, bien qu'elle le voyait mal en train de faire du yoga. Il y avait plein d'autres choses au pire ! Des techniques de respiration, des massages, de la danse même s'il voulait. Il se présenta également, comme elle.

- C'est bien si déjà tu fais un efforts ! Au fond c'est pas compliqué, suffit de savoir comment faire, et si jamais t'as besoin ou envie, tu sais que tu peux venir me trouver. Enchanté James, je saurais me souvenir de ton nom.

Ce n'était pas une menace ni rien, mais si elle le recroisait, aucune chance qu'elle l'ignore ou ne le reconnaisse pas.

- Sinon oui, j'aime bien prendre des photos, mais j'ai jamais eu trop d'argent pour m'acheter un bon appareil, et maintenant, on va dire que c'est le temps qui me manque parfois. Je peux t'en montrer, pas de problème, mais elles seront pas d'aussi bonne qualité que les tiennes, je suis vraiment amateur sur le coup. Tu me montreras tes peintures alors ? Histoire de voir ce que donne le joli papillon que je t'ai fait rater ! L'Italie, c'est joli comme pays aussi ! J'y ai fait un petit tour pendant ma lune de miel, mais pas très longtemps. A part l'Angleterre et Miami, je connais pas grand-chose …

En effet, elle était Anglaise, mais elle n'avait jamais bougé de Liverpool avant de s'enfuir pour Miami. Lui aussi d'ailleurs, elle venait de tomber sur un compatriote.

- Mais l'Angleterre, tu dois connaître plus que moi je suppose ! Ça change d'ici, il fait beau ici, mais après tout, si t'as aussi été au Canada, tu dois connaître le froid ! C'est tellement cool de voyager comme ça !

Elle ne fit pas de commentaire sur le fait que ses voyages l'ait changé mais elle eut l'impression que c'était à cause de ses parents. Après tout, c'était logique, à part eux, qu'y avait-il sur son lieu de naissance qui pouvait faire de lui quelqu'un d'amer ? Ses frères peut-être, mais à sa manière de parler d'eux, il les aimait. Elle-même avait eu une vie gâchée par son beau-père, enfermée pendant deux ans dans un hôpital psychiatrique pour qu'elle évite de répéter que ce bâtard avait tué son père. Mais aujourd'hui, elle était tranquille, plus de menace, plus de danger, et elle ne voulait pas focaliser sur ça, même si parfois sa mère et son frère lui manquaient.Tous les deux étaient perdus dans leur pensées avant qu'Arwen ne tilte quelque chose par rapport au nom de James. Si elle n'avait rien dit plus tôt sur son grand frère, désormais, elle avait l'impression qu'elle le connaissait, ce qu'il confirma par ailleurs.

- Oh, juste pour savoir. Comme ça je connais toute la famille !

Il avait parlé quelques fois de ses frères, qui semblaient s'amuser au détriment des règles, mais Arwen n'y avait jamais rien vu de bien méchant, juste des gamins. Puis finalement, il proposa d'aller marcher jusqu'au parc, sinon ils allaient prendre racine ici. Il y avait tant de choses à voir ! Et pour sûr, il pourrait avoir son sujet de dessin.

- Bien sûr, suis-moi, c'est pas très très loin. Puis marcher fais pas de mal, il fait beau ! Sinon oui, la relaxation, ça vaut le coup d'essayer. Puis chacun sa méthode. Si le yoga te convient pas, peut-être que tu préféreras les massages, ou le sauna, ou les techniques de respiration. Enfin c'est très varié. Je peux aussi t'envoyer du côté de la crèche, tu vraiment, après, tu seras zen tout le temps …

Parce que les enfants, c'était très mignon, mais c'était aussi souvent fatiguant. Il fallait TOUJOURS avoir un œil sur eux, faire la police, trouver à les occuper. Ils changeaient d'avis très rapidement, donc il fallait avoir un très grand stock d'activités sous le bras.

- Si j'ai la patience pour eux, je l'aurais forcément pour toi. Tu sais, je suis pas du genre à me dire « oh, lui il m'a crié dessus on se connaissait à peine, c'est un con, je le laisse dans sa merde ! » non. Tout le monde a le droit à sa chance et parfois, je regrette vraiment pas de la donner.

Elle sourit, parce que c'était exactement ce qu'il s'était passé avec Carter. Le temps de discuter un peu et ils étaient déjà arrivés. Arwen n'y avait pourtant pas remis les pieds depuis son retour, trop occupée à gérer d'autres choses, mais elle connaissait le chemin par cœur visiblement. Il y avait toujours autant de jolies choses. Les plantes, déjà, mais ce n'était pas ce qu'elle préférait. Quand on se penchait un peu, on pouvait voir de la vie grouillante. Plein de petits insectes, même des oiseaux, et il devait sans doute y avoir des mammifères qui passaient quand il n'y avait pas d'homme. De quoi en ravir plus d'un, dessinateur, photographe ou simple amateur de nature. La jeune fille s'approcha d'une plante et pointa du doigt une petite fourmis rouge sans la toucher.

- Tiens, tu vois celle-là ? Bah la touche pas. Si elle te pique, t'auras super mal, et si tu fais de graves allergies, tu peux mourir. En plus, elle ramène toutes ses copines et elles sont increvables. Même le feu peut rien contre elle. Par contre …

Il n'y avait pas que des sales bestioles ici. Certains arbres attiraient plus les papillons que les autres d'ailleurs et Arwen emmena le garçon dans ce coin. Bon, il n'y avait pas non plus des espèces supra rares, mais ça devrait lui suffire pour son devoir.

- Tiens, regarde le Zebra Longwing il est pas beau ? Et ya tous ses copains ici, t'as de quoi faire avec les papillons. Au fait, c'est un sujet libre et c'est toi qui as choisi ou on t'as imposé ce joli insecte ?
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MessageSujet: Re: Pardon, j'te gêne ? [James]   Pardon, j'te gêne ? [James] EmptyJeu 12 Mar - 21:00


There’s an endless road to rediscover
James Patrick Cobb, un des trois héritiers de la fortune et de l'entreprise Cobb, potentiellement promit à un grand avenir dans les affaires. Un homme qui tout les matins enfilera le même costume gris et terne à la cravate assortie, qui sera bien coiffé, poli mais ferme avec tout le monde, James Cobb futur patron d'entreprise.  Un homme exemplaire en somme. C'est une belle image n'est ce pas ? Du moins c'est celle que projette mes parents sur moi, ils rêveraient de voir un des trois frères reprendre l'affaire familiale, le seul problème c'est qu'aucun de nous ne rêve de çà. Eden a déjà deux boulots, quand à Sasha et moi et bien nous avions depuis longtemps choisi une voie qui se démarquait fortement des espérances de nos parents, moi je veux faire de l'art, je veux vivre de çà. Une honte bien entendu pour nos parents, un artiste dans la famille c'est pas vraiment ce qu'ils voudraient mais tant pis, je fais encore ce que je veux, qu'ils soient d'accord ou non. Pourquoi l'art ? Pourquoi la peinture ? Ça s'est fait assez inconsciemment je pense, les parents n'étaient pas vraiment férus d'art, à part pour collectionner les tableaux pour montrer la richesse et le raffinement de la famille quand on avait des invités qui venaient à la maison. Moi je voulais leur montrer qu'ils avaient tort, que ce n'est pas çà l'art, ce n'est pas comme des cartes à collectionner, c'est une expression et c'est comme çà que je m'exprime par mes tableaux, les pinceaux, comme ça que je leur fait comprendre que je ne suivrai pas leur voie. Je ne peins pas autant que je le voudrais mais c'est une part importante de qui je suis et qui arrive instantanément à me calmer. Je fais de l'abstrait, uniquement de l'abstrait et si je devais exposer ça ne serait que ça, si je fais des toiles figuratives je les garderai pour moi car je pense que ce serait trop personnel pour que je puisse les montrer à qui que ce soit. Le truc avec les cours à la faculté c'est que l'abstrait ils en ont rien à faire, il faut rester dans les codes, faire du figuratif, rester dans les cadres. Apprendre l'art tout en restreignant les élèves, quel bel état d'esprit. Alors je me pliais aux règles de nos chers enseignants, et je leurs dessinait de jolies fleurs, et là pour le devoir sur les formes de vie dans leur milieu naturel, j'allais faire un magnifique papillon, qu'est ce qu'il y a de plus figuratif qu'un papillon ? Qu'est ce qu'il y a de plus facile à prendre en photo qu'un papillon ? Ben visiblement c'était pas si facile à prendre en photo. Déjà ça se déplace super rapidement ces machins et en plus quand, moment béni tu as l'animal dans l'objectif quelqu'un passe juste devant toi et fais fuir ledit papillon bien entendu. Et forcément comme je suis quelqu'un de très calme et réfléchis je pète littéralement un câble sur la personne qui vient se placer entre moi et le papillon. Le truc que je n'avais pas prévu c'est qu'elle ne s'est pas énervée en retour, n'importe qui, se faisant hurler dessus comme çà pour aucune raison valable aurait répliqué sur le même ton, mais pas la jeune femme en face de moi, elle avait l'air même de trouver mon comportement amusant. La preuve en était qu'elle me compara même à sa belle fille de deux ans, j'en fus un peu vexé au départ, mais je savais que c'était une plaisanterie et aussi une invitation à abandonner la dispute pour passer à autre chose. « J'assume totalement être un vrai gamin parfois et je crois que je ne suis pas prêt de changer » dis-je en rigolant.

C'est vrai que parfois je suis un vrai gamin, je ne vais pas m'en cacher, prenez quand je suis avec Logan, on fait les pires conneries du monde et parfois c'est vraiment du niveau de gamins de six ans, mais tant pis ont étaient comme çà un point c'est tout. J'ai tellement l'habitude qu'on me sanctionne pour mes conneries que j'ai même réussi à croire que cette fille était une prof elle aussi. Ça ne rimait à rien puis ce qu'elle était plus jeune que moi, déjà moi on m'avait nommé professeur de dessin pour les lycéens et j'étais relativement jeune pour occuper un tel poste. Je n'ai jamais mis d'heure de colle d'ailleurs, et je ne comptais pas le faire, je déteste qu'on m'en colle, je n'allais pas par sadisme en mettre aux autres élèves. « Bah ils finiront bien par se lasser de me coller toutes les semaines non ? A la longue ça devient chiant de coller toujours les mêmes élèves... Je vais pas crier à l'injustice hein, là plupart je les mérite... » Et plus que mérité oui, je suis un élément perturbateur et je le revendique, n'en déplaise à mes chers parents. Le sujet dérive naturellement sur mes frères et j'expliquai que mon petit frère, Sasha n'était pas en reste non plus niveau conneries. Sa réponse me crispais légèrement. Pauvres parents. Des parents qui n'en n'ont rien à faire de leurs gosses et qui ne pensent qu'à leur image, tu parles d'un exemple toi. « Pauvres parents tout est relatif... C'est plutôt un sujet à éviter mes parents, que ce soit avec moi ou avec mes frères... » La conversation dérive sur la nécessité de s'amuser, ça me fait sourire, il paraît que je suis parfois trop excessif quand je m'amuse, tout est question de point de vue j'imagine. « Il paraît que je m'amuse trop moi, enfin je vais devoir montrer l'exemple vu que je suis un peu sensé être professeur moi maintenant. » Je me demandais d'ailleurs ce qui était passé par la tête de mon grand frère quand il m'a proposé ce job, bien sûr que ça me faisait plaisir mais je ne sais pas si je suis la personne la plus qualifiée pour enseigner. Elle avait fait ses études à Miami, elle devait connaître la ville bien mieux que moi, moi je découvrais encore, c'est donc sans grande surprise qu'elle m'apprit l'existence d'un parc dont j'ignorai tout. Auparavant je lui expliquais ce que représentait la photographie pour moi, un loisir mais aussi un outils de travail qui me permettait de fixer mes idées. Suite à quoi je m'excusait de m'être emporté. « Certes mais je sais encore reconnaître mes erreurs et je suis un peu monté sur mes grands chevaux pour rien. »

Sa remarque suivante me fit hurler de rire, petit provocation pas bien méchante, même si bon nombre de mes confrères, comme Samuel par exemple l'aurait mal prit. « Il paraît qu'on a cette réputation oui, mais il ne faut pas se fier aux apparences, les Pi Sigma sont des personnes pleines de surprises quand on cherche à les connaître. » Bon d'accord on restait parfois de gros bourrins mais globalement on savait se démarquer de cette image qu'on nous collait. Elle m'expliquait ce qu'elle faisait ici, de la relaxation et bizarrement il m'apparaissait que je pourrais en avoir besoin de temps, moi qui suis souvent sujet aux énervements chroniques, si je me détendais un peu çà ne me ferait pas de mal et aux autres non plus, je serai peut-être un peu plus supportable. Restait à voir quelle méthode me convenait le plus et si j'étais capable de faire de la relaxation, me connaissant j'étais bien du genre à mettre toute la bonne volonté du monde mais ne pas réussir à me débarrasser de mon sale caractère. « Bon je promet pas de devenir un moine non plus mais bon je vais faire des efforts et oui je sais qui j'irai voir si j'ai besoin d'exercices de relaxation. Et mais c'est normal, personne n'oublie James Cobb » dis-je avec un grand sourire arrogant et un clin d'oeuil à peine exagéré. Elle me parle de ses photos, photos que je tiens à voir, je m'en fiche que ce soit amateur ou pas, du moment que la photographie en elle même fasse passer une certaine émotion la qualité derrière comptait peu finalement, ce qui compte c'est le ressentit que l'on a face à l'image. « Ah oui c'est en effet souvent une question de temps, personnellement j'essaye toujours de me dégager des créneaux pour la peinture mais j'ai toujours quelque chose à faire. Et que ce soit amateur ou pas je m'en fiche un peu en fait, c'est la vision des choses que je met en priorité, ce à quoi tu as pensé quand tu as pris la photo, c'est bien plus intéressant que de se demander si la photo est bien prise ou non... Mes profs te diraient que qu'il faut que ce soit net, bien cadré bla bla bla... Ils ne comprennent rien à l'abstrait et ça me désolé, limite je suis un hérétique parce que je peints des choses qui pour eux n'ont aucun sens. » Bon okay, là sur le coup je me la pète un peu, mais tout de même, ce n'est pas parce qu'on a pas la même vision des choses qu'une autre personne qu'il faut tout de suite dire que ce qu'elle fait est nul. « Et je suis okay pour te montrer mes peintures, par contre j'espère que tu aimes l'abstrait, je fais pas de figuratif, à part les papillons bien entendu. Oui l'Italie c'est superbe et ça va me manquer mais je suis heureux d'être ici, au moins à Miami j'ai mes frangins... »

Je reviens souvent  eux, mais ils comptent énormément pour moi. « Oh je connais surtout Oxford en Angleterre, on a pas pu énormément bouger quand on étaient plus petit. Mais oui le climat de Miami est plus agréable que celui de l'Angleterre et du Canada. Oh oui c'est cool de voyager, ça m'a sauvé et ça m'a empêché de devenir un gros con acariâtre, déjà que je suis pas mal chiant » dis-je en rigolant. C'est sûr que de venir ici c'était aussi en quelques sortes me replacer sous la coupe familiale et pourtant je ne leur laissais pas avoir quelque influence sur ma vie. On en revenait à la relaxation, alors qu'elle me proposait d'aller jusqu'au parc. « Je pense que j'essayerai plus le yoga ou les techniques de respiration, parce que la crèche je pense que ça usera plus ma patience qu'autre chose et je ne suis pas vraiment sûr que çà soit très bon pour mes nerfs. » Elle m'expliquait qu'elle n'était pas du genre à laisser tomber quand les gens lui crient dessus pour pas grand chose comme je venais de le faire. « Je te rassure je ne suis pas non plus du genre à gueuler sur les gens pour rien il y a juste des fois où des circonstances font que je m'emporte un peu plus » dis-je en prenant un air plus que faussement innocent, plus espiègle qu'autre chose.

Sur ces paroles nous sommes arrivés au parc. En plein milieu de Miami, j'avais du passer une bonne dizaine de fois devant en allant à la fac sans m'en rendre compte. Un grand morceau de nature en plein milieu des grattes-ciel et de la pollution de la ville. Un endroit où je pourrais passer pas mal de temps pour me changer les idées en somme. Arwen entreprit alors de m'expliquer la faune locale, et je me surpris à écouter attentivement, tout en prenant une distance raisonnable avec les fourmis rouges qu'elle me montrait ne souhaitant pas vraiment contracter tout les symptômes qu'elle me décrivait. « Charmantes bestioles... Et bien je ne risque pas de faire de sujets sur elles, je ne m'en approcherai pas à moins de cinq mètres. Mais au fait tu connais ça comment ? Passionnée d'entomologie ? Je crois que j'ai lu un bouquin là dessus une fois au Québec, un livre français, les Fourmis de Werber, ça te dis quelque chose ? » Je n'avais que de vagues souvenirs de cette trilogie mais je savais que ça m'avais bien plus à l'époque. Elle finit par me montrer un arbre qui regorgeait de magnifiques papillons. Des Zebra Longwing selon elle. Elle s'y connaissait visiblement sur les lépidoptères, moi j'aurai appelé ça juste « papillon » par défaut. « Ils sont en effet superbes. Et c'est un sujet libre sur les formes de vie dans leur milieu naturel, à la base je ne savais pas quoi choisir avant de voir ce papillon dans la cour. Je ne regrette pas mon choix, j'aurai choisi de photographier n'importe quel badaud je me serai privé d'une rencontre plus qu'intéressante. » dis-je  en souriant et en sortant mon appareil photos pour prendre plusieurs photos des papillons. Ceci fait je me tournait vers Arwen. « Tu voulais voir mes peintures et notamment celles des papillons ? Je te propose de venir me voir les peindre, ça te va ? »

W.B

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