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 "Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine" (PV James *___* <3)

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Sasha B. Cobb

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Sasha B. Cobb
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MessageSujet: "Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine" (PV James *___* <3)   "Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine" (PV James *___* <3) EmptyLun 30 Mar - 11:30





James & Sasha
Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine.


James. La dernière fois qu’on s’est vus ça devait être pour un Noël. Ou Pâques. Ou un anniversaire, peut-être. Bref, cela faisait un paquet de temps que je ne l’avais pas vu. Moi restant sur Oxford, lui jonglant entre le Québec et l’Italie pour ses études en art. C’était donc relativement compliqué de se voir, et le temps ne permettait pas de garder contact autant qu’on l’aurait voulu. Et c’est peut-être parce que je l’imaginais devant une pizza sur une terrasse, entourés de belles italiennes, que quand je l’ai vu derrière moi à la cantine, ici à Miami, j’étais fort surpris. En même temps, qui ne le serait pas ? Il était loin d’avoir fini son année, alors le voir débarquer soudainement m’avait fait un choc, et m’avait fait tombé de la chaise aussi, accessoirement.

Le temps s’était arrêté dans la cafétéria. Moi par terre, mon frère hilare, et mes potes, confus. Ainsi que tous les autres curieux qui me regardaient avec des yeux de merlan frit. Je me relevais, époussetais la poussière dégueulasse qui recouvrait le sol de la cafète et lui sautais dans les bras, histoire de bien voir si c’était réel ou si j’allais brasser du vent. Mais non, il était là, en chair et en os, à me demander comment j’allais. Bien, très bien, un peu surpris, mais j’avais la pêche.

« Ouais, ouais, grandis pas trop vite hein ! »

Je rigole. Et oui mon cher James, depuis le temps j’avais pris quelques petits centimètres, et j’étais pas totalement prêt d’avoir fini de grandir.

« T’es jaloux parce que toi tu peux plus grandir c’est ça ? »

Je me moque, gentiment, mais ça c’est une bonne vieille habitude entre nous. Les taquineries, les petites railleries… Et ça m’avait manqué à vrai dire, parce qu’avec Eden j’étais forcé de calmer le jeu –et surtout depuis qu’il était mon dirlo.

Mes potes me regardent du genre « Encore un Cobb » et je n’ai le temps de rien dire, puisque mon frère prend les devants, annonçant à l’assemblée et que pour cette fois, ils devaient se passer de moi. Et je n’étais pas plus désolé que ça à l’idée de les abandonner ici, pour manger cette bouffe dégueulasse.

« Et bien écoute frangin, si tu te scolarises ici, tu comprendras très vite notre douleur, allez, let’s go. »

Je n’avais aucunement envie de rester plus longtemps ici, et très vite nous arrivions dans les rues de Miami à la recherche d’un endroit où se régaler la bedaine. Des restaurants, ce n’est pas ce qu’il manquait ici, suffisait juste de le trouver. Et en vu d’une telle retrouvaille, hors de question de s’arrêter dans un endroit miteux, il fallait fêter ça de la meilleure façon possible. Nous prenions donc un véhicule pour sillonner les rues de la ville. J’exprimais mon enthousiasme à sa venue, alors que lui s’excusait pour être parti. S’excusait pour ne pas être venu si souvent. Bref, s’excusait alors qu’il n’avait pas à le faire.

« Effectivement, je connais l’histoire, et à ta place j’aurais fais pareil, alors ne t’inquiètes pas pour moi, je suis encore en vie. »

Et puis comment pourrais-je lui en vouloir d’avoir voulu vivre sa vie ? D’avoir voulu partir alors que le climat à la maison était tout sauf agréable. Que ce soit pour Eden, pour lui. Je n’ai pas eu leur chance, et je suis content pour eux. Ils ont pu profité de leur vie, un jour mon tour viendra. En attendant, je ne voulais surtout pas qu’ils culpabilisent. Parce que comme vous devez vous en douter, j’aurais sans doute pris les jambes à mon cou si j’avais eu l’occasion. Parce que malgré le fait que couper le cordon avec les parents était une épreuve plus qu’impossible, j’avais réussi malgré tout à m’en échapper un tant soit peu. A l’internat, dans ma confrérie. A l’école. Même si tout ça c’était bien chiant, j’avais été éloigné d’eux, et j’avais mes potes, de quoi me faire oublier.

Nous avancions dans les rues jusqu’à ce que James me propose un restaurant italien. Evidemment, réaction à la chaine, je n’arrivais pas à croire, qu’à peine arrivé, il pensait déjà à bouffer comme dans le pays d’où il venait. Des pâtes, pizzas ou peu importe. Malgré tout j’acceptais la proposition, moi qui n’avais pas mangé italien depuis bien des années. Ou alors un simili à la cantine. Et encore simili est un mot bien gentil pour décrire la nourriture de la cantine.

« D’accord, on ira un jour alors. »

De toute façon, ce n’est pas comme si nous ne pouvions pas nous le permettre. On avait les thunes autant en profiter.

« Pour voir si c’est aussi bon que tu le dis. »

Puis un week-end entre frères, ça ne se refuse pas. Surtout pas, alors que maintenant nous allions pouvoir en faire autant que nous le voulions.

On arrive au restaurant, et on nous place à table tout en nous donnant le menu. De suite, je l’épluche et me mets à hésiter entre une bonne grosse pizza bien copieuse ou alors à des tagliatelles sauce tomate et chorizo. Alléchant, ça me vendait du rêve. Je fis part de mon choix au serveur, et nous repartions sur la discussion en cours. Ma première préoccupation étant, de savoir si James était de retour, pour de bon. Ce dernier me détailla toutes les raisons qui l’avaient poussé à partir : les tensions apparentes dans son école, nous revoir Eden et moi, et une dernière que je tairais, bien que je la connaisse. C’était un sujet délicat, et je voulais le soutenir au maximum.

« Des tensions ? Les italiens n’ont pas supporté qu’un anglais soit meilleur qu’eux ? »

James était bon, très bon dans son domaine. Bon évidemment, moi j’y comprenais rien. Une toile pour moi c’était soit moche, soit beau, rien de plus. Tu me demandes d’analyser et c’est fichu, on me perd. Lui, c’est différent, ça le branche et j’ai jamais rien eu contre, je l’ai toujours trouvé très doué, mais on ne se comprend juste pas. Il pourra tenter comme il veut de me faire tenir un pinceau, je ne serai jamais en mesure de comprendre quoi en faire. Puis c’est simple, je ne suis pas un artiste. Lui, avec un pinceau, une palette et des couleurs, il est le plus heureux. Et je le suis aussi. Le seul problème c’est qu’Eden et moi, avons toujours été purement et bonnement incapables de déchiffrer ses toiles. Parfois, j’aimerais comprendre, mais quand je vois le cheminement intellectuel pour y arriver, j’abandonne bien rapidement.

« Ah oui, ton ex qui est complètement folle. Ouais, je comprends. D’ailleurs c’est étonnant qu’elle ne t’ait pas suivi jusqu’en Italie celle-là. »

Marine, l’ex québécoise de James. Lui qu’on n’aurait jamais imaginé en couple, l’avait été avec une fille qui s’avère être complètement dérangée. D’après ses dires elle était du genre obsessionnel. Un pot de colle, en somme. Le genre que des gars comme nous, on ne supporte pas. Je ne l’avais jamais vu, jamais rencontré, on ne s’était jamais parlé, mais au final, ça m’allait tout aussi bien comme ça.

« D’ailleurs pour tes recherches, si jamais y a besoin, tu sais que je suis là hein ? Que tu peux compter sur moi ? »

Ensemble face à l’adversité. Je crois que ça a toujours été notre point fort. Entre frères Cobb, il faut se serrer les coudes, et je pense que je ne briserai jamais cette promesse. Je ne suis pas du genre à les tenir d’habitude, mais quand il s’agit de mes frères, c’est une toute autre affaire.

Alors que je m’apprêtais à lui poser d’autres questions, le serveur arriva avec nos plats. Risotto pour James, et mes pates. J’avais TROP la dalle, et voir le plat fumant devant mon nez n’arrangeait rien. Je ne perdais pas mon temps pour attraper mes couverts et mélanger les tagliatelles à la sauce, avant de tout bonnement les couper. Oui, je coupe aussi bien mes spaghettis que mes tagliatelles, je suis incapable de les enrouler autour de ma fourchette. Et malgré ça, je savais que c’était un blasphème pour les italiens. Couper ses pates, jamais. Mais je n’étais pas italien, alors je les emmerdais.

« Ah bah là, il va être surpris. » Dis-je en parlant d’Eden. « Tu vas l’emmener dans un restau italien, lui aussi ? » Demandais-je moqueur.

Ca faisait du bien de savoir qu’il était de retour, et que ce n’était pas juste pour quelques semaines. C’était définitif, et j’étais vraiment très heureux. Bon évidemment, je ne le montrais pas tant que ça, je passerai pour un fou, mais j’étais réellement enthousiaste à l’idée de savoir que ça y est James était là, Eden aussi, et que nous étions tous les trois réunis.

« Mais et toi Sasha, raconte moi un peu Sasha Cobb, je ne suis pas venu depuis deux noëls je crois, j'ai du louper tellement de chose. »

Ou comment me mettre dans l’embarras en deux secondes et demi… Je ne pouvais décemment pas tout lui raconter. Parce qu’à peine arrivé, il serait capable de se faire un sang d’encre pour rien, et ce n’était pas vraiment mon but.

« Et bien écoute, la routine. Aller en cours, échapper aux parents, tout ça. Gérer une confrérie, faire des conneries entre potes, organiser et aller à des soirées. Dépenser le fric des parents. Je crois que c’est un bon résumé. Tu sais, malgré les années y a pas eu le temps de se passer grand chose. Deux erreurs du nom de Bluberry et Jennifer, un fiasco à Halloween l’an dernier qui m’aura valu quelques points de suture à l’arcade, me défigurant pendant des semaines. J’ai retrouvé Nathan, et je crois que Miami ça me plait bien, mieux qu’Oxford, puis valait mieux pas que j’y reste, si tu vois ce que je veux dire. »

Je n’en disais pas plus. L’alcool, le fait que je replongeais tout doucement dans mes démons. Il fallait pas qu’il le sache, du moins pas tout de suite. Pas à son retour.

« Et tu peux compter sur moi frangin, la fête, c’est pas ça qui manque par ici. »

Et ça, il allait très vite s’en rendre compte. Et j’étais prêt à le lui montrer. James, tiens-toi prêt.
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James P. Cobb

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James P. Cobb
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MessageSujet: Re: "Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine" (PV James *___* <3)   "Le bandit s'appelle Mister Kali Jones, avec l'ami Bill Ballantine" (PV James *___* <3) EmptyVen 12 Juin - 10:35

l'Aventurier (Live While We're Young)
JaSha ♥

A bien réfléchir je me demandais maintenant comment j'avais fait pour rester si loin de mes frangins pendant ces trois années. Car si une chose est sûre c'est que nous avons toujours étés très soudés même si avec Sasha nous avons passé pas mal de temps à jouer quelques petits tours à notre grand frère Eden. Malgré ça on a toujours été très liés et avons toujours fait face aux problèmes ensemble et principalement les « problèmes » c'était surtout nos parents. Des parents qui n'étaient jamais là, bien trop occupés à à gérer leur belle entreprise que de se rappeler qu'ils avaient trois fils, après tout pourquoi donc s'embêter quand les nourrices se chargent de tout ? Ah si ils se souvenaient bien de nous quand il s'agissait de nous donner des ordres, pour décider de notre avenir, ça pour oui ils avaient une magnifique mémoire. Mais dans ce malheur il n'y a pas a eu que des mauvais points : une fratrie sans faille s'est formée, soudée avec une sorte d'ennemi commun. Nos parents dans leur comportement avaient réussis à nous lier contre eux, mes deux frangins c'est tout pour moi, et après trois ans passés loin d'eux je me rend compte à quel point ça m'est insupportable de ne pas les voir. Maintenant ce n'était plus qu'une question d'heures pour les retrouver, vous ne savez même pas à quel point je suis heureux, retrouver ces deux personnes en qui je porte toute ma confiance et mon estime. Eden avait l'air d'avoir réussi sa vie et se détacher totalement du joug de nos parents, gérer une boîte de communication, directeur de l'université où j'allais étudier, bravissimo signor Cobb je suis fier de toi. Et Sasha, je me demandais comment se portais mon petit frère, on a fait les 400 coups avec lui, on peut être vraiment deux petits démons tout les deux. Trois ans plus tôt quand je suis partis au Québec, puis en Italie je l'avais laissé à Oxford tout seul avec nos parents que en avaient légèrement profité pour faire de lui ce qu'ils voulaient et essayer de le transformer en parfait petit PDG à en devenir. J'admire énormément mon frère pour ça, il avait du les supporter et je ne sais franchement pas comment il a fait, je me sens aussi coupable de l'avoir abandonné comme çà sur un coup de tête, mais disons que l'histoire vous réserve quelques surprises et que j'étais rendu à un moment où ma santé mentale se jouait légèrement, j'aurai pété une durite si j'étais resté plus longtemps à Oxford. Laissez moi vous expliquez un peu la situation. C'était avant que je partes pour mes études, j'avais 18 ans à peu près le même qu'aujourd'hui, arrogant au possible, sûr de moi avec de grandes envies de liberté. Et un soir, cette rancœur que je porte à mes parents à pris un énorme coup d'accélérateur. Tout le monde dormait je crois, du moins Sasha, je suis descendu pour me chercher un verre d'eau et c'est là que j'ai entendu des voix et c'est là que j'ai entendu toute la vérité. Ils se disputaient, à propos de moi, à propos de mon père et c'est là que ça m'a paru bizarre en fait. Mon père pour moi c'était Ian Cobb. Et bien non ce soir là j'ai appris que ma mère avait eu une aventure avec un autre homme que Ian et que j'étais le fruit de cette liaison. Je me sentais tout d'un coup trahit, tout changeait pour moi, j'étais le fils de quelqu'un que je ne connaissais pas et nos parents qui déjà n'étaient pas beaucoup là avaient décidé de nous mentir à Eden, Sasha et moi. Je me souviens être remonté en trombe dans ma chambre, avoir renversé mon chevalet en hurlant un grand coup et m'être roulé en boule sur mon lit, cette nuit là je n'avais pas réussi à trouver le sommeil. Le lendemain je suis allé trouver Sasha pour tout lui raconter, je ne pouvais pas garder tout ça pour moi et surtout je ne voulais pas en parler à nos parents, je ne me serai que fait engueuler parce que j'avais écouté aux portes. On a appelé Eden à New-York pour le mettre au courant. Et finalement ce qui dans certaines bonnes familles aurait pu séparer une fratrie, n'a fait que renforcer la notre. Mais malgré le fait qu'on soit soudé je ne pouvais pas supporter de rester avec mes « parents », ces deux hypocrites qui faisaient comme si de rien était. Et sur ce point là j'ai été totalement égoïste je le reconnais, je suis parti ou plutôt je me suis enfui au Québec et mes parents si vraiment je peux les appeler comme çà m'ont laissé partir, de toute façon ils n'avaient pas le choix, un seul mot de moi et leur trahison se retrouvait dans la presse, un fils illégitime révélé aux yeux de tous et la grande dynastie Cobb plongeait la tête dans l'eau. Egoïste parce que je laissais Sasha derrière, Sasha aux prises de nos parents, j'espère franchement qu'un jour je pourrais me racheter auprès de mon petit frère, même si je sais qu'il ne m'en veut pas je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable de l'avoir laissé à Oxford. Il me tardait de le retrouver, lui et Eden, les parents je compte même pas leur rendre visite quand j'arriverai à Miami, mes frères étaient la priorité un point c'est tout.  Le voyage du retour me paraît durer une éternité, je suis connu pour ne pas tenir en place en temps normal alors aujourd'hui je vous laisse imaginer. Quand Miami est enfin à mes pieds il me reste quelques heures avant de mettre en œuvre le plan que j'avais prévu pour surprendre mon petit frère. Pas question d'aller le voir dans l'état dans lequel je suis, trop fatigué et je pense que mon petit frère n'aime pas être réveillé par des zombies grand frères. C'est à la cafétéria que je vais chopper mon petit frère. Il mange tranquillement et il ne s'attend pas à me voir surgir, c'est parfait, et autant dire que la surprise est particulièrement bien réussie puis ce que mon frère en tombe de sa chaise, littéralement. Content de ma surprise je décidais de l'arracher à ses potes et à l'horrible tambouille qu'on leur servait ici pour l'inviter au restaurant. Bon sang ce qu'il a grandit en si peu de temps, constatation qui nous vaut un petit échange de vanne, faisant semblant de bouder je réplique : « C'est ça dis que je suis un vieillard en plus frangin... » avant d'exploser tout bonnement de rire dans le hall du lycée, retrouver Sasha me rendait tout simplement euphorique. « Parce que tu crois que je compte venir bouffer ici tout les midis, je préfère encore manger des spaghettis toute ma vie, allez ouai on y va ! » Bon bien sûr j'allais un peu faire un break sur la bouffe italienne mais c'est vrai que je préférais largement manger une pizza que cette bouillie sans nom.

Direction la voiture de mon petit frère, je n'avais pas pu prendre celle que j'avais en Italie, de toute façon j'avais de quoi m'en payer une neuve, ou alors j'en ferai payer une neuve à nos parents, ils pouvaient bien faire çà non ? Oh comme ils allaient être heureux de voir que je suis de retour, ma rancoeur pour eux n'a jamais diminuée, si je suis devenu un peu plus mature, je suis toujours aussi rancunier et je ne suis pas prêt de pardonner tout ce qu'ils ont pu faire. Je lui fais d'ailleurs mes excuses pour être parti comme çà et ne pas être assez revenu. Je sais qu'il ne m'en veut pas et d'ailleurs il me le dit mais je ne peux m'empêcher de penser que j'aurai pu faire les choses autrement, mais ce qui est fait, je suis de retour maintenant et je ne compte pas repartir. « Je vois ça ouai ! En même temps on est résistants chez les Cobb c'est connu ça. » C'est pas comme si on avait eu le choix de toute façon, vu notre enfance on a eu plutôt intérêt à être forts et soudés. Pour un petit  moment lui comme moi nous semblons perdu dans nos pensées, repensant à notre passé, nos moments ensemble, avec Eden aussi, mon grand frère m'avait manqué énormément et il me tardait de le retrouver également, à moins que quelqu'un ai vendu la mèche mon frère allait être très surpris de me voir. Je proposais à Sasha de l'emmener un jour en Italie pour lui montrer comment est la nourriture là bas et c'était bien entendue une invitation plus large pour lui faire découvrir à lui et Eden ce que j'ai vécu pendant ces deux années en Italie. « Oh crois moi un fois que tu aura goûté un risotto là bas tu ne voudra plus repartir » dis-je en souriant.

Bien entendu je choisis un restaurant italien, pas encore tout à fait rassasié des mets du pays méditerranéen, une fois placés et les commandes passées nous reprenons notre discussion. Il me demande pourquoi je suis parti d'Italie, je lui expose mes plusieurs raisons, les tensions avec mes camarades italiens, le fait que je voulais par dessus tout le retrouver lui et Eden et aussi parce que depuis quelques temps je me suis mis en tête de retrouver mon père, je ne voulais pas garder cette ombre sur mon passé et ne pas faire le plaisir à nos parents de ne jamais savoir qui est mon père. Je ne sais pas comment toutes mes recherches vont aboutir, ni sur qui je vais tomber au final mais je me devais de le faire. « Et bien disons que les italiens m'ont trouvé arrogant, prétentieux à ce qu'il paraît, tu y crois çà ? Je suis pourtant un modèle d'humilité... » je souris en repensant à la façon dont j'avais planté mes camarades italiens la veille au soir. Je vais pas dire que je n'aime pas me vanter, tout le monde aime que son travail soit reconnu à sa juste valeur, j'ai sûrement commencé à peindre bien avant beaucoup des autres élèves en faculté d'art, parce que pour moi ça avait d'abord été un moyen de résistance et je l'exprimais encore et toujours dans mes toiles, même si je faisais presque que de l'abstrait je ne me contentais pas des codes qu'on nous apprenait en cours, j'avais mon univers bien à moi et j'en étais pas peu fier. La conversation dériva ensuite sur Marine mon ex québécoise. « Je trouve la description tout à fait à la hauteur de la personne, et ouai je suis surpris qu'elle n'aie pas encore débarqué à Miami tiens... » Après il fallait que je sois honnête je n'ai pas été totalement réglo avec elle, mais la voir débarquer ici serait bien une des dernière chose qu'il me fallait. « Merci Sasha, de toute façon je pense bien que je vais avoir besoin de votre soutien à Eden et toi, mais bon j'y suis pas encore. Oh punaise pourvu que les vieux apprennent le plus tard possible que je suis arrivé. » Oui parce que dès qu'ils le sauront les vacances seront terminées et je ne pourrait pas. « Je sais que je peux compter sur toi Sasha, et c'est pareil dans l'autre, si jamais il y a quoi que ce soit, surtout n'hésite pas à demander, les frangins c'est fait pour çà... » On en était la preuve vivante, les Cobb unis à la vie à la mort, même si techniquement je ne suis pas vraiment un Cobb Sasha et Eden on toujours fait comme si je l'étais vraiment, jamais ils ne m'ont rejeté et je leur en suis énormément reconnaissant. Nos plats arrivèrent et leur fumet me rappelait un peu mes deux années passées en Italie, j'observais mon frère enrouler ses pâtes en souriant. « Je suis sur que mes camarades italiens adoreraient ta façon de manger les pâtes » dis-je en plaisantant. « Et pour Eden non je ne l’emmènerai pas dans un restaurant italien, je vais finir par saturer, non Eden pour les retrouvailles je l'emmène dans un resto indien. » ajoutais-je en rigolant.

Et puis je lui demande de me raconter son histoire depuis toutes ces années, et je pense que j'ai inconsciemment touché un point sensible, il me parle du lycée, de sa confrérie, de ses petites amies, de Nathan et de la vie à Miami, même si il embellit le tout je sais qu'il ne me dit pas tout. Je connais mon frère et je n'allais pas l'obliger à cracher le morceau je ne suis pas comme çà, mais je n'aimais savoir qu'il puisse y avoir quelque chose qui puisse lui miner le moral. Je lui souris. « Et ben dis donc chef de confrérie rien que ça, bravo monsieur Sasha ! D'ailleurs si il y a une place pour ton grand frère je suis pas contre, pas question que j'aille chez les artistes. Pour les problèmes de coeur je sais pas trop quoi te dire, je pense pas être le mieux placé pour les conseils dans ce domaine… En tout cas si jamais tu sais que je suis là hein... » Le sujet dérive sur les fêtes, je comptais bien m'éclater ici, chose que je n'avais pas pu faire à mon goût en Italie, et je savais que mon frère n'était jamais le dernier en ce qui concerne les fêtes. « Et bien c'est parfait tout ça ! Disons ce soir ? Oh tu dis rien à Eden je compte bien lui faire la surprise à lui aussi. »

* * *

Une fois notre repas fini, je me séparais de mon frangin pour aller rattraper mes heures de sommeil manquante, le laissant vaquer à ses activités. Je me réveille à dix-neuf heures, complètement dans le cirage, douche rapide et je m'habille avant de filer retrouver mon frère à sa confrérie. « Hey Sasha ! Prêt ? Du coup on fait comment ? Tu me guide ou on déambule dans Miami ? » Pour le coup on choisit la deuxième option, après tout peu importe où nous allions l'important était qu'on soit ensemble. A un moment il y avait un petit bar qui m'intéressait, il était tenu par un grand mec, brun. Mais à peine avais-je fait un pas dans cette direction que mon frère me tirait dans le sens inverse alors que le barman nous jetais un regard peu sympathique. « Une connaissance à toi ? » demandais-je. « En tout cas il a l'air charmant... » Déambulant nous tombions devant une boîte et bizarrement je vis mon frère sourire quand nous entrons dans le bâtiment. « Tu connais ici ? » je demande. A peine quelque pas dans la boîte et le barman, un mec à la houppette, de l'âge de Sasha nous interpella. « Hey Sasha Cobb, je te préviens pas d'esclandre hein, je te connais » puis tournant le visage vers moi il ajouta. « Hm… Cheveux mal mis, version géante de toi… Dis moi Sasha y'en a combien des Cobb ? » Visiblement ils devaient bien s'entendre parce que peu de personnes se risquaient sur le terrain capillaire avec les Cobb. « Bref je vous sers quoi ? » ajouta t-il avec un petit sourire aux lèvres.

Tenue de James (Soir)

Tenue de Eric

Emi Burton
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