C’est marrant. La situation est comique en fait. Je vois bien que je t’exaspère plus que tout, je vois bien que tu n’as qu’une envie me cracher à la gueule tout ton venin, et pourtant… Et pourtant tu ne dis rien, tu te contentes d’agir. Ce qui me fait me poser tout un tas de questions… Dont la première : pourquoi, si je te fais tant chier, tu restes ici à parler avec moi ? Bien sur, le ton que tu emploies dénote clairement ton indifférence à mon égard, et tu n’hésites pas à me faire comprendre que je ne suis pas le gars qui t’intéresse, ce qui au fond est inutile puisque tu n’es pas mon type de fille non plus. Sauf que la différence entre nous, c’est que je suis ici pour un pari et que toi tu décides de rester, de ton plein gré. Non, vraiment, c’est comique comme situation. Mais je ne me plains pas, au contraire. Je tente de voir où tout cela va aller, et comment tout cela va finir, simplement. Je joue la carte de la curiosité, tandis que tu me toises du regard. Ce que je te veux ? C’est ce que tu me demandes, avec ton regard inquisiteur. Tu ne le dis pas, ou plutôt tu le fais de façon détournée, mais ça t’intrigues. Tu ne comprends pas comment un type comme moi peut venir demander à une simple petite fillette de l’aide. Non, tu ne comprends pas. Ca ne doit pas t’arriver souvent dans ce cas, les gars ne se bousculent pas au portillon on dirait bien. Tu ne dois pas être bien populaire, à en juger tes réactions, tout cette suspicion à mon égard. Tu flaires la moindre tromperie, tu essaies de déceler la raison d’un acte, en apparence banal. Tu as peur de quoi au juste Hayley ? Tu as peur de moi ? Tu as peur de ce que je pourrais te faire ? Tu as peur de la véritable raison qui m’a poussé à venir te parler, là à l’heure de manger, alors que tout le monde doit fourmiller à la cafétéria ? C’est plutôt intéressant. Mais que suis-je ? Un violeur, un stalker ? Non juste un camarade, alors pourquoi es-tu si méfiante ?
Et tu finis par répondre à mes questions. Tu ne me crois pas. Mon excuse n’est pas recevable, c’est du flan. Tu ne le dis pas comme ça, mais tu le sous-entends, comme si tu accompagnais tes douces paroles d’un cri de fond « TU MEEEEEENS » je ne suis pas dupe. J’ai pas l’air fut-fut, il est vrai. On me traite de con à longueur de journée, mais non pas parce que je suis réduit mentalement parlant, mais parce que je joue au con. Alors pourquoi je changerais avec toi ? Cependant, je ne changerais en rien le fait que j’ai une cervelle, et qu’elle me sert. On ne dirait pas pour la simple et bonne raison que je joue au vicieux. J’attaque dans le dos, comme on dit. J’observe, je me tais, la vengeance se mange froide. Quand je suis avec Kyle, on a tendance à croire que je suis le petit soumis qui se cache sous les jupes du grand frère, tout ça parce que c’est une tête brulée qui fonce sans réfléchir. Alors qu’en réalité, sur un plan intellectuel, je suis celui qui a tendance à moins faire de conneries. Ou du moins à moins foncer dans le tas.
Seulement le problème est là, tu n’as pas tort. Tu m’accuses de ne pas être franc, et c’est vrai, je ne suis pas là pour te poser une question sur les cours. Je le fais parce que je n’ai pas le choix, parce que bon en temps normal, j’en ai juste mais rien à foutre. Même à des gens avec qui je traine normalement je ne pose pas ce genre de questions, faut dire qu’on branle rien alors se mettre à parler cours ce serait franchement incongru. Seulement pour accoster une fille comme toi ce n’est pas tâche facile. Faut pas s’y prendre comme un manche, alors pour moi la seule solution était de demander de l’aide pour un service quelconque. Et ça a marché, tu m’as répondu. Si j’avais agi autrement tu m’aurais fusillé du regard en repartant dans le sens inverse. Mais là tu t’es arrêté, tu m’as regardé, et tu m’as répondu. Alors que ça soit du foin ou non, j’avais en quelque sorte déjà un peu gagné.
« - Soit, si tu ne me crois pas, tant pis. Je ne vais pas continuer à débattre là-dessus franchement. Libre à toi de penser comme bon te semble. »
Je n’étais pas du genre à courir derrière les gens pour les supplier de dire ce que j’ai envie d’entendre, puis bon cette fille c’est pas comme si j’étais destiné à la revoir un jour, alors raison de plus pour la laisser causer. Après tout, je n’étais pas là pour un rendez-vous psychologie.
« - Après, je pourrais être franc, mais je ne suis pas sure que tu apprécierais vraiment ce qu’il y a à savoir. Mais bon, peut-être que t’en as rien à foutre, je vois bien que t’as envie de le savoir. Tu ne le dis pas, mais tu le penses suffisamment fort pour que je le voie. »
Allez, demande-moi, vas-y. Je sais que t’en meures d’envie, et ça me ferait tellement plaisir que t’en viennes à lâcher le morceau. Cette fameuse question qui te ronge, et qui te pousse à te poser toutes ces questions. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Ah que c’est beau de semer la pagaille dans l’esprit d’un autre. Ca me rend fier. J’aime voir les autres tenter de se dépatouiller, à chercher des réponses, à tenter de percer un mystère qui au fond n’existe pas. Cette conversation est loin d’être du code, c’est juste un foutu pari, et une foutue question banale qui finit par déboucher sur tellement plus que ça me dépasse, mais je rentre dans le jeu, je continue à la perturber, et la voir comme ça et bien ça me fait rire !
« - Oh, pourtant t’as pas l’air d’être cette nana chez qui on va souvent ! J’enfonce le couteau volontairement dans la plaie. En tout cas, si tu les accueilles comme ça je comprends mieux pourquoi. T’es pas un épouvantail mais douter de l’autre d’emblée ça donne pas envie d’aller plus loin. »
Veuillez accueillir sur scène le tact de monsieur Gregory Lawner. Ou plutôt, dites-lui en revoir, puisqu’il s’en va et ne reviendra jamais.
« - Quand c’est nécessaire ? En gros ma présence est anormale, donc je suis un intrus, donc faut me profiler ? C’est ça que ça veut dire ? Et bien, je ne savais pas que je renvoyais une image si douteuse, mais bon tu dois bien me comprendre non ? Personne vient te voir non plus, entre rejetés on se comprends ? »
J’affiche un énorme sourire sarcastique sur mon visage. Et oui Hayley, tu ne sais vraiment pas à qui tu as à faire.
« - Si pour toi la solitude est synonyme de solution pour éviter tout malheur, je ne peux rien faire pour toi. »
La solitude c’était la pire chose qui puisse exister. J’avais besoin d’être entouré, et avoir des gens avec qui s’éclater c’était toujours bon à prendre, et surtout quand t’es dans la merde, ça aide bien d’avoir des gens sur qui compter, ce pourquoi je ne comprenais ce raisonnement, de mon point de vue, irrationnel. Mais bon, ce n’est pas comme si j’en avais quelque chose à faire. Après tout c’était son problème, pas le mien, et commencer à lui donner des conseils serait montrer une forme d’intérêt à son égard, ce qui serait mentir, et je serais encore capable de mieux m’en sortir sur ce coup qu’en ayant posé cette question absurde.
Le débat, ou plutôt conversation, puisque chaque sujet ne dure pas plus de deux secondes, sans qu’on passe à autre chose. Et cette fois-ci je tape dans le mille, et je la sens vexée. Ma petite remarque sur son image de fille modèle ne lui plait pas, et je la vois qui se courrouce, j’en ris dans ma barbe. Touché, Greg.
« - Ohhh, aurais-je touché la corde sensible de miss Hayley ? Je ris, moqueur. Si les préjugés sont si dangereux, pourquoi tu te jettes dedans à deux pieds joints quand il s’agit de me juger sans me connaître ? Ne dis pas quelque chose que tu ne fais même pas. J’assume mes clichés, fais-en de même. »
Mon sourire se transforme en un rictus. Je suis toujours bourré de préjugés, envers les autres, mais je ne supporte pas bien qu’on me fasse ce genre de leçon de morale, surtout pas d’une fille qui est la première à s’en faire tout un tas dans sa tête. Con, macho ? Débile ? Allez avoue que c’est ça que tu penses en ce moment, comme toutes les filles d’ailleurs. Tu sembles différente, mais tu ne vaux pas mieux qu’elles au fond. A part la strate de fond de teint en moins, rien ne change.
« C'est une qualité pour toi ? Tu juges les filles au mètre de tissus qu'elles portent sur elles ? Oh, j’ai jamais dis que c’était une qualité, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis. J’ai juste dis qu’on ne risquait pas te reluquer avec les couches de vêtements que tu portes. C’est dingue ce que vous les filles vous faites comme cheminement, et comme interprétation d’une phrase toute simple. Mais bon s’il te faut ça pour comprendre : il y a au moins plus de chances qu’un mec te cause droit dans les yeux. »
Sourire hypocrite, encore. Décidément ces nanas. Elles sont effrayantes. Tu dis quelque chose, et pouf elles te font une dissertation, détaillant mot pour mot ce qui pour toi semblait clair comme de l’eau de roche. Quand on dit que les gars et les filles c’est pas le même délire, bah je m’en rends bien compte, tout de suite c’est plus difficile à suivre. J’appelle un chat un chat, pas un chat parce qu’il a des griffes, des moustaches des petites pattes avec coussinet. Vraiment, je ne comprends pas.
Enfin, nous avançons toujours dans ce long couloir, qui semble s’éterniser par ailleurs. Mais nous approchons du but. Bien que le trajet soit loin de se dérouler en silence. Elle continue à répondre, et notre conversation se limite à de la provocation pure et dure. Et pour preuve, elle me lance une perche de cinq-cents kilomètres.
« - C’est bizarre en effet, que je cherche à deviner comment tu penses, tout aussi bizarre que toi en fait. »
Je ne rajoute rien, elle comprendra très vite le fond de ma pensée. Elle me reproche exactement ce qu’elle fait. Et je prends plaisir à le lui faire remarquer, sournoisement. Généralement, face à leurs torts les gens perdent leurs moyens et tentent de se trouver une excuse. Voyons voir ce qui allait se passer pour toi, Hayley.
Seulement, nous arrivons enfin au bureau et j’y rentre l’espace de quelques instants. Instants pendant lesquels je songe à une bonne bière bien fraîche, assis sur un siège de terrasse d’un bar à profiter du soleil. Je rêve de me prélasser sagement, et surtout je me dis que quand je sortirais, Hayley aura sans doute décampé. Pourquoi elle resterait d’ailleurs ? Moi je me tirerais, sans rien demander, après tout, je n’ai aucun compte à lui rendre, elle non plus. Et pourtant, en sortant, quelle ne fut pas la surprise en la voyant là, droite comme un i, à attendre. A m’attendre.
Je lui fais la réflexion, et ce qui se passa dépassa l’entendement. Tout ce que j’aurais pu imaginer, penser, avait fini par s’envoler loin très loin, et l’espace d’un instant j’étais totalement déconnecté, comme ailleurs, sur une autre planète. J’avais attendu une réponse, une provocation nouvelle, une excuse à deux balles, mais pas ça. Certainement pas ça. Enfin, réfléchissons l’espace d’un instant. On s’est rencontrés y a dix minutes à tout casser, et parce que le sang lui était trop monté à la tête, la voilà, ses lèvres posées sur les miennes. Et je ne bouge pas, trop surpris pour comprendre ce qu’il se passe. Je me surprends même à trouver ses mains douces, et à ne pas trouver ça entièrement désagréable, même si ça me laisse entièrement sur le cul, créant une confusion des plus totale. Bordel de merde, Hayley, qu’est-ce qui t’as pris ? Et ça cette question, elle tourna en boucle pendant des jours, des semaines et des mois. Parce que ma petite, figures-toi que ça là, malgré les apparences, je ne l’oublierais jamais.
« - Voilà, j’espère que ça te va comme réponse. »
En fait, je suis incapable de parler. Je la fixe, simplement, essayant de comprendre ce geste. Ai-je rêvé ? Non, tout semble réel. Et elle continue à me parler, comme si ce baiser avait été un simple bonjour. On se demandera pourquoi je suis si surpris, alors que ce n’est pas la première gonzesse qui m’embrasse, mais de façon si imprévisible, jamais, encore moins d’une fille qui montre autant de dégoût envers la personne que je suis. Là tout de suite, je suis déboussolé, clairement.
« - C’est une réponse comme une autre. Mais dis-moi, ça t’arrives souvent t’embrasser le premier venu ? Toujours une façon pour toi de faire fuir les mecs que t’arrives pas à piffer ? »
J’essaie de reprendre mes esprits, et là voilà qui me propose de lui payer un café, et ayant tellement envie de passer à autre chose, j’accepte.
« - Purée, tu perds pas le nord toi. Un café, un seul. »
Sur cette belle parole, je l’invite à me suivre et nous quittons le bâtiment administratif, débouchant sur la cour de l’école où les gens ont un regard tout à fait surpris. Nous voir ensemble semble être le prochain scoop qui fera la une des blog d’adolescents boutonneux en manque de vie sociale. Malgré tout, je les ignore, et garde la tête haute, jusqu’à ma voiture.
« - Ca te dérange si on prend une voiture, ou tu préfères marcher de peur de trouer la couche d’ozone ? »
Sur cette petite plaisanterie futile, je monte dans la voiture, face au volant, et mets le moteur en route. La radio s’allume et nous voilà partis pour le premier salon de thé que je croiserais. Il met du temps à arriver d’ailleurs, et je me gare en mode turbo quand je repère une place, la seule et unique. Vous savez, celle en créneau, celle où personne n’aime avoir à faire trente-six mille manœuvres, et bien je me jette dessus, accomplissant le plus beau créneau de toute ma carrière, avant de sortir du véhicule et prendre place à une des tables à l’extérieur du salon. Il fait beau, il fait chaud, aucune raison d’aller s’enfermer à l’intérieur.
« - Prends ce que tu veux, c’est moi qui régale. »
Le serveur vient prendre la commande dans la minute, et je m’autorise une petite Despe. Une fois ce dernier parti, en quête de nos boissons, je me tourne vers Hayley.
« - Et dis-moi, tes frères qui te collent h24 ils sont où ? Parce que je ne pense pas qu’ils apprécient vraiment que leur petite sœur chérie embrasse quelqu’un comme moi sur un coup de tête ? Je me trompe ? »
Je souris, mon but étant de la mettre mal à l’aise en lui rappelant de ce que je penserais oublier le lendemain. Mais ce qu’au final je n’arriverais pas à zapper.
(c) Sashette
En ce Rp se cache un petit indice sur mon secret (a)
Sujet: Re: Cap ou pas cap? (PV Hayley <3) Dim 29 Mar - 15:54
Cap ou pas Cap ?
HaGreg ♥
Impulsive, pour le coup j'avais été carrément impulsive et surtout je n'avais aucune raison valable pour me justifier, j'avais agis c'est tout et maintenant je ne sais comment l'expliquer ou alors peut-être que je ne voyais pas encore les vraies raisons de mon acte, çà ça viendra plus tard, pour l'instant c'est le flou total, je ne cherche pas à me justifier, juste de la pure provocation pour répondre aux siennes, pour le moment on peut dire qu'on se teste, savoir qui est le plus fort de nous deux, qui a la meilleure répartie ? Nous y allons chacun de nos préjugés, lui me prenant pour une fille modèle, sage et moi le prenant pour le Pi Sigma de base, le gros lourd qui drague tout ce qui bouge. C'est un peu sur cette base que notre discussion tournait, mais en fait ce qui paraissait étrange ce qu'il y ai une discussion qui dure entre nous. Ça semble très irrationnel en fait, parce que moi si j'écoutais mon instinct et faisais comme d'habitude, un type comme çà fait longtemps que je l'aurai envoyé bouler sans plus de procès et lui je pense que dans circonstances normales il ne serait jamais venu vers une fille comme moi, si ce n'est pour se foutre de ma gueule, ancienne Nu Zeta c'était facile, d'ailleurs leur chef de confrérie Sasha Cobb ne se gênait pas pour me sortir toutes les conneries qu'il pouvait trouver sur l'écologie, mais ça en gros je m'en foutais, je suis la première à critiquer mes anciens camarades et leurs méthodes ridicules, s'attacher à des arbres pour protester contre la déforestation, complètement débile, j'ai préféré quitter cette confrérie plutôt que de participer à ce genre de manifestation idiote. Mais bon c'est à croire que l'image de Nu Zeta ça vous colle à la peau puis ce que c'est généralement de çà qu'on me parle. Mais je ne fais pas trop de vague quand on me lance des piques parce que je pense que ce qui m'énerve le plus ce n'est pas les remarques en elle même mais le plan vigipirate que ça déclenchait à chaque fois que Ethan et Jack l'apprenait. Mes frères sont très sympathiques mais surtout très et trop protecteurs, ils étaient sans cesse sur mon dos à vérifier qu'il ne m'arrive rien ça part d'un bon sentiment bien entendu mais ça prend parfois des proportions exagérées comme quand Jack me suit chez une amie pour savoir quel genre de personne je fréquente, c'est usant à la longue et puis c'est comme si il n'avait pas confiance en moi, je ne préfère même pas imaginer ce qu'ils diraient si ils apprenaient que j'ai embrassé un garçon que je connais à peine dix minutes, ledit garçon se ferait engueuler et moi aussi, limite je n'aurai pas le droit de sortir de l'appartement… Mes frères je vous aime, mais lâchez moi un peu la grappe.
Alors oui toutes les petites remarques que l'on me sort je les laisse passer au dessus de moi , j'ai vécu trop de choses tellement plus horribles dans ma vie pour me laisser importuner par leurs remarques. Alors pourquoi je n'envoies pas Gregory Lawner balader ? Certes il ne m'a pas directement provoqué, oh il me sort bien quelques remarques mais c'est parce que je me montre méfiante à son égard, parce que je n'ai pas confiance en moi, parce que je trouve étrange qu'un garçon comme lui vienne demander des renseignements à une fille comme moi… Oui je n'ai pas confiance en moi mais ça je n'ai pas envie de lui montrer, il serait trop content. Alors je sors quelques piques et il y répond, mais ce n'est rien de bien méchant, comme je le dis on se teste, mais personne n'envoie paître l'autre alors que c'est ce que j'aurai fait avec n'importe qui. Il m'énerve et se comporte comme si il s'en fout de tout, mais je suis tout simplement incapable de l'envoyer balader, la preuve c'est que malgré les piques que nous nous envoyons, je suis toujours entrain de le guider dans les couloirs du lycée pour lui montrer où se trouve le fameux bureau. Il faut admettre aussi que je suis curieuse, je veux savoir ce qu'il a derrière la tête, je veux savoir pourquoi il est venu vers moi, je sais que tu caches quelque et un de ces jours j'apprendrai ce que c'est, en attendant, je vais continuer à t'embêter un peu Gregory Lawner.
Tu me trouves méfiante n'est ce pas ? Tu n'as pas tort mais saches que ce n'est pas forcément à cause de toi, je suis comme çà de nature. L'habitude de chercher ce qui ne va pas, je ne sais pas si tu me veux du mal ou pas Gregory je suis juste prévoyante, c'est tout. « Ce n'est pas que je te crois pas, j'ai juste quelques réserves c'est tout. Mais oui ne débattons pas là dessus ça risquerait de tourner en rond… »
C'est bien Hayley Kent, montre lui que tu es méfiante, une fille bien coincée qui ne croit personne. Il y a des fois où je déteste ce côté réservé que je peux avoir. Qu'est ce qu'il doit penser de moi ? Et pourquoi je m'intéresse à ce qu'il pense de moi ? Cette discussion est bien curieuse effectivement. Et puis disons qu'il sait un peu comment je pense, et ses paroles le prouve. Que pouvais-je lui répondre ? Qu'il avait raison ? Non mais, je pouvais au moins lui avouer que je m'intéresse à ce qu'il veut, sans continuer à passer pour la petite fille coincée et méfiante, même si on est pas forcément appelés à se revoir je n'aime pas laisser cette image de moi, on voit les répercussions après, par exemple me faire traiter d'écolo toute la journée par l'autre Pi Sigma à la gomme. « Qui te dis que je n'apprécierai pas, j'ai l'air d'être une fille si sensible qui çà ? Et non j'en ai pas rien à foutre, je trouve notre petite discussion très intéressante bien au contraire et savoir ce qui te motive vraiment m'intéresse... » dis-je en souriant. Ça devrait être une assez grande perche pour toi çà non Gregory, je l'ai enfin posée la question que tu voulais que je te pose, pas directement bien entendu mais je l'ai posée. Maintenant tu ferais bien de faire attention à ta réponse, il paraît que je suis méfiante comme fille. Je pense qu'il sait qu'il m'énerve et il en joue çà se voit, ça l'amuse et moi je peux bien faire la fière je marche les deux pieds dedans parce que je lui réponds, à toutes ses provocations, tout çà pour ne pas perdre le dessus, une mentalité de gamine de primaire, mais j'avais tout sauf envie de lâcher le morceau. « Non en effet je ne suis pas une fille chez qui on va souvent et alors ? C'est pas forcément signe de méfiance non ? » Sa réponse me fait soupirer. Voilà qu'il se victimise maintenant, super… « Est ce que j'ai dis que tu étais un intrus ? C'est sûr que tu as l'air bien rejeté oui avec ta bande d'amis... » Vois légèrement amère d'une fille un peu jalouse de voir certaines personnes si entourées d'amis. Son sourire ne fait qu'accroître ce petit sentiment de malaise qui me prend soudainement. « Je ne cherche pas la solitude comme une solution Lawner, pense le si tu veux de tout façon qu'est ce que tu en as à faire de ma solitude. » Je suis plus mordante que je ne l'aurai souhaité, j'imagine que tu dois l'avoir remarquer et que tu dois te réjouir d'avoir trouvé un point sensible. J'essaye de montrer que je suis forte et que je fais face, que ses petites remarques ne m'atteignent pas et pourtant il y a toujours des piques un peu plus pointues qui font mal, tu as réussi à en trouver Lawner, peu de gens peuvent se vanter de m'avoir poussé dans ces retranchements là.
Allez il faut que je me ressaisisse sinon en plus de croire que je suis méfiante et coincée et il va croire que je m'apitoie sur mon sort, encore une fois je me surprend en train de me demander ce qu'il pense de moi, alors que normalement ce genre de chose je m'en fiche totalement. Alors pourquoi toutes ses remarques font mouche ? Pourquoi je me renfrogne quand il me sort quelque chose ? Et pourquoi je me sens obligée de me justifier, de monter au créneau pour montrer que je ne suis pas ce qu'il crois que je suis. Une petite remarque sur le fait que je ressemble à une petite fille modèle et je monte sur mes grands chevaux en lui sortant de se méfier des préjugés, tout en sortant moi même sur lui, faites ce que je dis pas ce que je fais, bien entendu il le remarque et il entre dans la brèche, moi tout ce que je peux faire c'est rester de marbre et ne pas montrer qu'encore une fois il a touché en plein dans le mille et définitivement son sourire fier et prétentieux m'agace au plus haut point, à croire qu'il a cette expression collée au visage toute la journée. « Okay okay, tu m'as pris la main dans le sac j'imagine que tu dois être super content. Donc on est d'accord tu fous de côté tes préjugés sur le fait que je suis une petite fille modèle et coincée et moi j'arrête de penser que tu es quelqu'un qui a forcément une idée derrière la tête ? » Un bon compromis, même si je sais que nous serions, lui comme moi, incapables d'abandonner nos préjugés. « Me regarder droit dans les y… Oh je vois, la grande classe Monsieur Lawner... »
Et après on me demande de ne pas avoir de préjugés. Lui comme moi nous sommes à chercher la petite bête, à essayer de trouver les moindres défauts de l'autre, ce que pense l'autre, et moi je voulais surtout savoir pourquoi il était venu vers moi, malgré tout ce qu'il peut me dire, je n'arrive toujours pas à être confiante envers ses intentions. Bornée ? Oui définitivement. Curieuse aussi, inhabituellement curieuse même et bien sûr çà aussi il le remarque. « Oui tu as vu çà ? Mais je trouve cette discussion très intéressante… Greg. Et puis comme tu as pu le remarquer je suis curieuse... » c'est très sincère en plus, je trouve cette discussion très intéressante, ses façons de réagir à mes provocations, cette façon que nous avons tout les deux à chercher les défauts et les failles de l'autre, on ne fait pas çà quand on en a rien à faire de l'autre, on envoi balader et puis c'est tout, non il y avait définitivement un intérêt l'un pour l'autre, reste à déterminer pourquoi. Et aussi déterminer pourquoi je reste devant ce bureau à l'attendre pendant qu'il discute de ses options, j'aurai pu partir et oublier à jamais Gregory Lawner. Et pourtant non, je suis restée comme si c'était quelque chose de crucial qui se jouait dans ce bureau, alors qu'il n'allait que choisir ses options. Alors quand il ressort et qu'il me demande pourquoi je suis restée, je ne trouve rien à lui répondre, parce que je n'ai rien, absolument rien pour me justifier, je ne savais même pas moi même pourquoi je suis encore là devant lui. Alors je vous disais que je me suis comporté de façon impulsive, effectivement, parce qu'à ce moment le seul truc que j'ai trouvé bon de faire c'est de l'embrasser, le premier baiser que je donne de toute ma vie c'est pour me justifier auprès d'un mec qui m'exaspère, je ne m'expliquais pas ce geste, mais je dois dire que c'était tout sauf désagréable. Pourquoi je fais attention à çà moi ? Pourquoi je rougis ? Bon sang pourquoi j'ai fais çà ? Gregory a l'air choqué lui aussi mais il n'a pas l'air d'être dégoûté non plus. Déjà que je n'arrivais à me justifier de l'avoir attendu, alors me justifier de l'avoir embrassé vous imaginez bien… A vrai dire je suis tétanisée parce que je ne sais pas comment il va réagir, est ce qu'il va se mettre en colère ? Se foutre de ma gueule ? Oui j'appréhende totalement ce qu'il va dire ou faire. Je pense que si il se moque ça serait la pire des humiliations possibles. Enfin pour le moment il a l'air trop choqué pour dire quoi que ce soit. En fait ça me fait sourire de le voir un peu perdu comme çà. « Ne me dis pas que tu n'as pas aimé ma réponse. Et pour être honnête envers toi, c'est la toute première fois que je répond de cette façon à un garçon, tu devrais être content Greg. Te faire fuir ? Bien sûr que non pourquoi çà ? Çà n'a pas l'air de te faire en tout cas » dis-je avec un petit sourire en coin, j'arrivais à retourner la situation qui tournait pourtant en ma défaveur, le malaise avait changé de côté. Sans lui laisser de répit je lui sort qu'il me devait un café ce qui semble le sortir de son étonnement. « Oh je ne perds jamais le nord ! Et t'inquiètes pas plus d'un café je ne veux pas prendre trop de ton précieux temps et puis ça serait dommage que les gens croient à un rencard. » dis-je en rigolant. Çà je savais qu'il ne le laisserai pas passer comme çà et que ça allait le faire réagir, un grand sourire était désormais plaqué sur mon visage. Nous traversons la cour du lycée, sous les yeux ébahis des autres élèves. Même si je trouvais la situation plutôt drôle, le fait que ça pouvait remonter à mes deux frangins m'inquiétait légèrement. Arrivés devant sa voiture il me sort une petite remarque, très Pi Sigma, digne d'un Sasha Cobb. « oh mais dis moi tu as bouffé un clown ce matin… Va pour la voiture. » Nous montons à bord de son véhicule et il démarre, le chemin se fait dans le silence le plus pesant, comme si tout les deux nous réfléchissions à quoi dire, comme si encore une fois nous cherchions à savoir ce que l'autre pense. Il se gare dans un magnifique créneau, je me retiens de commenter ses manœuvres. Nous nous installons à table en terrasse. « Monsieur est trop aimable » dis-je avant de commander un grand café. Une fois que nous sommes servis, il attaque sur mes frères ce qui me fait grimacer. Effectivement, si Jack et Ethan apprenaient j'allais me faire engueuler çà c'est sûr, mais quoi qu'il en soit je ne me laisse pas démonter et j'essaie de ne pas trop montrer ma crainte de devoir me confronter à mes frères. « Et bien visiblement ils ont prit un congé… Et puis j'embrasse qui je veux non ? Pour ce qui est d'avoir peur, avec un noble chevalier comme toi pour me protéger je n'ai rien à craindre non ? » dis-je ne souriant avant de boire une gorgée de café. "Mais maintenant tu peux peut-être me dire pourquoi tu es venu vers moi non ? Promis je ne critique pas, pas de préjugé rien... » Je le regarde et plonge mon regard dans le siens toujours un sourire aux lèvres. « En fait il y a un côté de moi qui me dit que je ne peux pas te blairer… mais tu m'amuse, je ne sais pas pourquoi notre discussion m'intéresse tout particulièrement... »