Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna]
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Duncan J. Sheem
Sujet: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna] Mar 24 Fév - 16:04
Deux esprits artistiques valent mieux qu’un
Alayna
Ah, ça faisait tellement de bien de se retrouver n peu seul. J’aimais ma famille et la vie de la maison, mais franchement, ça faisait du bien. J’avais ce besoin d’intimité et d’indépendance, et mes parents y avaient accordé du crédit. J’étais heureux qu’ils le prennent bien. Bon, pour Bailey, c’était plus difficile. Mais je n’étais pas non plus parti bien loin. Je pouvais rentrer quand je voulais, venir passer la soirée à la maison après les cours. Si elle avait besoin de moi, il lui suffisait de m’appeler et j’accourais. Et elle avait toujours Austin. Bien qu’il soit plus vieux que moi, il vivait toujours à la maison. Donc voilà, je venais de m’installer dans une minuscule maison. Ça faisait une semaine et je n’avais toujours pas terminé de déballer mes affaires. Tout n’allait certainement pas tenir entre ces quatre malheureux murs mais tant pis. Si mes parents soutenaient mon choix, ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais choisi cet endroit. C’était à Little Haïti, dans une rue qui craignait, près du cimetière et d’une maison dite hantée. C’était petit, humide, sale et mal isolé. Mais j’étais seul et le coût n’était pas trop élevé. C’était au final pile ce qu’il me fallait pour prendre mon envol. En une semaine, je n’avais pas encore eu de problème avec mes voisins, ni avec personne. Je n’étais pas toujours très rassuré en traversant le quartier –surtout de nuit- mais à part quelques saoulards, je n’avais rencontré aucun danger.
Aujourd’hui, j’avais décidé de me promener afin de découvrir les lieux. Ces derniers jours je m’étais contenté de m’installer un peu, de travailler et de prendre le bus. Mais connaître le chemin jusqu’à l’arrêt de bus n’était pas suffisant à mes yeux. J’allais bientôt ne plus rien avoir à manger et j’aurais bien aimé trouver un supermarché à moins d’une heure d’ici. J’avais donc pris avec moi un sac avec mon carnet et un stylo, ainsi qu’un cabas pour ranger des courses. Je connaissais Miami et ses rues les plus connues, mais pas ce quartier. Et j’étais bien passé devant un magasin avec mes parents, mais je ne savais absolument pas où il se trouvait. Il faisait un grand soleil et j’ouvrai grand les yeux pour retenir le chemin pris. Un large sourire élargit mes lèvres quand je croisais les premières personnes de la journée. Ils avaient l’air d’être à peu près normaux. Je ne savais pas s’ils étaient des exceptions ou la majorité ici.
Je marchai ainsi, faisant un détour, revenant sur mes pas puis prenant une autre direction. Je repérai alors les lieux et finis par trouver mon magasin. J’avais un peu la flemme de faire mes courses maintenant, mais je devais acheter de quoi me nourrir. J’attrapai rapidement ce qu’il y avait dans les rayons et qui correspondait à mes attentes et me dirigeai vers les caisses. J’évitais de dépenser de trop et donc de prendre des choses inutiles. Mais ce n’était pas toujours facile de ne pas craquer. Ce que j’avais découvert dans le coin m’avait donné un avant-goût du quartier et j’avais envie d’en découvrir encore plus. Finalement, ce n’était pas si mal que j’arrive dans un endroit que je ne connaissais pas du tout. Je rentrai donc tout guilleret et rangeai mes courses. Je repartis immédiatement pour poursuivre mon exploration.
Au détour d’une rue, j’entendis de la musique, ce qui m’intrigua. C’était bien la première fois que j’entendais autre chose que des cris, des gémissements ou des murmures ici. C’était de la musique très sympa en plus. Je m’approchai donc de l’endroit d’où elle semblait émaner. Je me retrouvai alors devant ce qu’il semblait être une sorte de vieil entrepôt. La porte était ouverte et, poussé par ma curiosité, j’entrai lentement à l’intérieur. J’y découvris alors une sorte d’atelier. A l’intérieur, une tignasse rousse avec en-dessous une jeune fille, visiblement en train de sculpter. A vrai dire, il y avait plusieurs sculptures autour de moi. La jeune fille était en train de fredonner au son de la musique. Allais-je la déranger dans son travail ? Ça ne se faisait pas d’entrer comme ça. Elle avait peut-être laissé sa porte ouverte, mais c’était impoli. Je fis demi-tour avant de me rendre compte qu’à sa porte, il y avait une petite pancarte qui nous invitait à rentrer. Finalement, ce n’était pas si impoli que ça. Je revins donc sur mes pas et aussitôt, mes yeux croisèrent les siens. Elle m’avait vu.
(c) Arwy
Dernière édition par Duncan J. Sheem le Lun 9 Mar - 16:45, édité 1 fois
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Alayna Keane
Sujet: Re: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna] Jeu 5 Mar - 11:21
Deux esprits artistiques valent mieux qu’un
J'étais libre ! Désormais, je pouvais faire ce que je voulais. Ou presque. Je savais que j'étais jeune, très jeune, mais mes parents avaient accepté que je vive toute seule. Oh, je n'étais pas très loin de chez eux. A quelques rues. Je savais qu'ils viendraient souvent me voir, ma sœur aussi, et que je pouvais retourner chez eux quand je voulais. Mais j'avais besoin de mon espace personnel. Attention, ce n'était pas une crise d'ado où je ne supportais pas de voir mes géniteurs, loin de là. Mais avec la sculpture et le fait que j'avais décidé de vendre certaines de mes œuvres en plus d'effectuer des commandes, ma chambre ne me suffisait plus, ni le bureau qu'ils m'avaient aménagé. Ils ne pouvaient rien faire de plus pour moi, alors je m'étais débrouillée. Je vivais dans un ancien entrepôt, mal isolé, qui résonnait, et qui se trouvait entre un cimetière et une maison hantée. Il ne fallait pas se demander le prix très bas du loyer ! Je ne croyais pas aux fantômes, ou pas à ceux qui viendraient me chatouiller les pieds la nuit. De plus, on était à Miami, il n'y faisait pas souvent froid, alors tant pis pour l'isolation. Quand à l'écho qu'on pouvait y avoir, c'était parfait ! Parfait parce que j'adorais écouter de la musique à fond, et que comme ça, le son était encore meilleur, un peu d'une autre planète.
Aujourd'hui ne faisait pas exception, et j'avais enfilé une tenue pour pouvoir travailler. Je m'en fichais si je me tâchais un peu, ou si je déchirais mes fringues. Je n'étais vraiment pas le genre de fille à apporter tant d'importance au physique. Tant que je ne travaillais pas en robe de soirée, tout allait bien. Je lançais la musique avant de retourner à l'un de mes travaux. L'avantage, c'était que j'en avais plusieurs en cours, et que si l'un ne m'inspirait pas, je n'avais qu'à aller m'occuper d'un autre. Pour le moment, j'étais principalement sur un buste, taille plus ou moins réelle, ce dont je n'avais pas l'habitude. Ce que je préférais c'était les petits animaux, mais une fois n'était pas coutume, ce n'était pas eux que je représentais actuellement. En fait, là, c'était la mort que je sculptais. J'étais un peu comme fascinée. Elle qui ne m'avait pas prise alors qu'on lui en avait donné l'occasion, elle qui pourtant était impitoyable. C'était peut-être un peu malsain, mais l'avoir si proche de moi, à la merci de mes doigts, ça m'aider à en avoir moins peur, à ne plus craindre qu'elle vienne trop tôt pour moi, ou à être sereine le jour où ça sera mon tour. C'est-à-dire potentiellement à tout moment.
Enfin bref, j'étais là avec ma musique, à fredonner quelques paroles que je connaissais. Bien souvent, c'était la radio que je mettais, sur les vieilles chansons, et j'adorais entre le son de cette radio dans l'entrepôt trop grand pour avoir un son nickel. Beaucoup auraient détesté mais moi j'adorais. Et ça remplissait un peu le vide. Alors que j'étais en train de m'occuper des dents, j'entendis un bruit et relevai la tête. Un jeune homme de trouvait à l'entrée. Je ne le pris pas mal, je laissais toujours ma porte ouverte. De toute façon, même fermée, les gens pouvait entrer et nous faire du mal, pas vrai ? En plus, j'avais mis une pancarte pour les éventuels clients, ou curieux. Tout le monde pouvait entrer, et je n'entendais par forcément frapper avec la musique. Après, je savais aussi qu'il n'y avait pas grand-monde qui passait dans cette rue, du moins à pied, alors je n'attendais pas trop de visite. Je ne connaissais pas le visage du garçon, mais il était assez jeune. Sans doute plus vieux que moi, mais assez jeune pour être encore étudiant ou en tout début de carrière. Je laissais en plan ce que je faisais et m'essuyai les mains avec un torchon qui se trouvait sur l'une des tables.
- Bonjour !
Bon début, n'est pas ? Je n'étais pas impolie ni rien, mais j'étais assez sauvage, alors je devais faire des efforts pour le peu de gens qui se pointaient dans mon atelier. Pas que je ne les aimais pas, mais j'étais bien sans eux. Toujours était-il que je me devais d'être agréable pour lui.
- Je suis Alayna, maîtresse des lieux. Vous venez pour les sculptures ?
Je lui souris comme je le pouvais, je me trouvais toujours un peu cruche quand je faisais ça. Ce n'était pas non plus un sourire forcé, hein, mais ce n'était pas le plus naturel que je puisse faire. Je m'approchai un peu, mais pas trop pour qu'il ne se sente pas agressé.
- Ou peut-être êtes-vous un curieux ? Bienvenue chez moi en tous les cas. Une limonade ?
Certains diraient que c'était pour acheter le client, mais ce n'était pas du tout le cas. J'aimais bien discuter autour d'un verre, et ce même si la personne repartait les mains vides. En fait, j'étais sauvage pour ce qui était « intime » allons nous dire, je ne voulais pas m'accrocher aux gens, mais dès qu'il était question de discuter d'art, de ce que je faisais, ou même découvrir ce que les autres pratiquaient, j'étais la première volontaire. Sauvage, mais finalement facile à apprivoiser avec les bonnes récompenses.
HRP : Si tu veux voir un peu : **** et quand il sera en couleur ***** et Duncan doit pas hésiter à demander pourquoi la mort porte des bandelettes comme une momie /pan
(c) Arwy
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Duncan J. Sheem
Sujet: Re: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna] Lun 9 Mar - 17:29
Deux esprits artistiques valent mieux qu’un
Alayna
Au départ, j’étais simplement sorti pour me balader, pour apprendre à connaître le quartier. Je vivais à Miami depuis ma naissance, mais c’était une grande ville, et il m’était impossible d’en connaître les moindres recoins. Particulièrement Little Haïti … C’était un quartier plutôt mal vu ici. Et je comprenais un peu pourquoi. Ici, les loyers étaient les plus bas du coin. Alors les gens habitaient là étaient soit des étudiants fauchés en froid avec leur famille, soit des étrangers sans papiers et donc sans revenu, soit des gens aux petits revenus qui dépensent le peu qu’ils ont dans l’alcool ou la drogue. C’était peut-être un descriptif très grossier du quartier, mais c’était ce qui en ressortait quand on s’attardait sur mes voisins. Moi, j’étais proche de la première catégorie. Etudiant fauché. Je n’étais pas en froid avec ma famille, mais je voulais m’émanciper un tout petit peu, être indépendant, vivre seul. Ma famille n’avait pas énormément d’argent, et j’avais fait le choix de ne pas leur en demander de trop. D’où ma présence à Little Haïti. Bon, ceci dit, ce n’était peut-être pas un endroit si mal famé, si ? J’étais là depuis une semaine et je n’avais pas encore eu d’ennuis, chose dont avaient peur mes parents. Peut-être les dangers étaient-ils présents uniquement la nuit ? Je ne savais pas.
Au grès de mon errance, je finis par être attiré par une maison. Dans une rue non loin de la mienne, une musique résonnait. Elle provenait de ce qu’il semblait être une ancienne usine ou un truc dans le genre. Un gros bâtiment qui ne ressemblait pas du tout à une habitation. La porte était ouverte, la musique en découlait. Je rentrai donc à l’intérieur, poussé par ma curiosité. C’est à ce moment que je me rendis compte de mon impolitesse. Ce n’était pas parce que la porte était ouverte que j’avais le droit de rentrer. Son habitant avait peut-être tout simplement chaud, ou était peut-être en train de sortir des cartons. Je fis rapidement demi-tour pour m’apercevoir qu’un petit panneau nous invitait effectivement à pénétrer à l’intérieur. Rassuré sur mon impolitesse et toujours aussi curieux, je fis le pas de retourner dans cet « atelier ». Je ne pus rebrousser chemin pour la deuxième fois, un regard perçant étant posé sur moi. Je souris timidement à la jeune fille qui m’observait.
- Bonjour !
Je la détaillai rapidement, tout en lui rendant son « bonjour» . Elle était habillée simplement, et était visiblement en train de sculpter quelque chose. Ça ressemblait à un cadavre. C’en était probablement un. Elle se présenta comme l’occupante des lieux, s’appelant Alayna. Elle me demanda également si j’étais là pour les sculptures. A vrai dire, c’était vraiment la musique et ma curiosité qui m’avaient attiré ici. Elle rajouta avant que je ne puisse répondre que j’étais peut-être un curieux. Oui, tout à fait. Elle me proposa même une limonade.
- Moi c’est Duncan. Hum … en fait, j’étais venu pour savoir d’où provenait la musique. Mais ces sculptures sont … intéressantes.
Je jetai un rapide coup d’œil à ce qui m’entourait. Certaines œuvres avaient l’air d’être terminée, d’autre à peine entamée, et d’autres encore presque finies.
- Et non merci pour la limonade, mais c’est gentil.
Je secouai la tête en parlant pour appuyer mes paroles. Elle s’était arrêtée de travailler dès qu’elle avait commencé à me parler. Je ne voulais pas la déranger, je n’étais pas là pour l’empêcher de faire ce qu’elle faisait. Je désignai donc sa sculpture en cours de la tête pour l’inciter à reprendre là où elle en était.
- Tu peux reprendre ton travail, je ne vais pas te déranger, ne t’inquiète pas. Je vais … je vais juste regarder ce que tu as déjà fait.
Je tournai encore la tête pour apercevoir d’autres pièces qu’elle avait certainement produites. Certaines étaient vraiment intéressantes. Si je ne les voyais que de loin, il y en avait même qui m’inspiraient un peu, comme ça, du premier coup d’œil. Même celle qu’elle était en train de faire. La mort … Ca, c’était un thème inspirant, pas vrai ? Il y avait de quoi exploiter. J’en avais déjà le cerveau qui frémissait. Avant de partir en exploration, j’avais quand même une question à poser.
- Tu vends, aussi ? Et au fait, je peux te tutoyer ? Je suis jeune, tu es jeune, j’aime pas le côté formel du vouvoiement.
Elle avait quoi ? Mon âge, à peine plus, peut-être moins. Ce n’était pas comme si nous avions tous les deux quarante ans. Et puis j’avais déjà ce sentiment que j’allais être amené à la revoir. Elle sculptait à deux rues de chez moi, avec de la musique à fond, et la porte ouverte. Ma curiosité allait forcément me mener ici à nouveau. Surtout que je passais beaucoup de temps dehors, à vadrouiller et observer les gens, ou posé mais aussi à observer les gens.
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Alayna Keane
Sujet: Re: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna] Dim 22 Mar - 0:25
Deux esprits artistiques valent mieux qu’un
J'étais toute seule dans mon atelier, j'avais du temps, je ne me sentais pas fatiguée et j'étais de bonne humeur. C'était donc parfait pour que je m'adonne à mon activité préférée : la sculpture. Quiconque me connaissait savait que j'y passais le plus grand de mon temps libre, quand je ne faisais pas de visite au musée ou que je ne lisais pas un bouquin sur un sujet qui m'intéressait. Effectivement, dès que je le pouvais, je me mettais devant mes tables, devant mes petits bébés que j'avais commencés ou même devant un bloc d'argile intact pour pouvoir entamer une nouvelle œuvre. Aujourd'hui était donc un jour comme les autres et j'avais allumé ma musique pour me motiver et esquisser quelques mouvements en même temps que de travailler. J'étais donc tranquille en train d'avancer quand je vis une silhouette près de l'entrée, un peu hésitante. C'était un jeune homme que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve et qui m'observait presque timidement. Enfin, c'était l'impression que j'avais. J'avais conscience que ça ressemblait un peu à une agression, mais je ne tardai pas à lui dire bonjour d'un ton enjoué. Si dans la vie de tous les jours, je n'aimais pas être entourée de trop de personnes, là, ça touchait à l'art -puisque je supposais qu'il était là pour ça- alors je pouvais supporter toutes les présences.
Lui aussi me dit bonjour et j'en profitai pour me présenter. Je lui demandai s'il était là pour mes sculptures. J'en vendais, de temps en temps, mais je pouvais aussi donner des cours. Ou simplement montrer comment je faisais. Du moment qu'on ne me volait rien ou qu'on ne me cassait rien, tout le monde était le bienvenue dans mon humble demeure. Finalement, j'avançai l'hypothèse d'un simple curieux, ça arrivait aussi de temps en temps, et à sa tête je voyais bien qu'il était surpris de découvrir l'endroit.
- Enchantée Duncan ! Ah oui, la musique… A vrai dire, je me demande souvent si ça ne gêne pas les voisins, mais personne ne m'a jamais rien dit alors je suppose que non. En même temps, entre le cimetière et la maison hantée, si yen a un qui vient, je risque d'avoir bien peur !
Je racontais ma vie, c'était débile. C'était vrai dans un sens. Si la musique dérangeait quelqu'un, je pouvais la baisser ou la couper, même si ça me plaisait beaucoup moins de sculpter sans. Sauf que je n'avais pas vraiment de voisin, alors j'étais tranquille. Je lui proposai de la limonade mais il refusa. Je me dis que j'étais peut-être un peu trop « intrusive » même si au final, j'étais quand même chez moi. Le pauvre, j'allais le faire fuir comme ça ! Surtout s'il voyait ce que je sculptais, peut-être qu'il me prendrait pour une folle. En effet, mon sujet était la mort, que j'avais décidé de momifier. Oui, tuer la mort, c'était ce que j'avais choisi de faire. D'ailleurs, en voyant que j'avais arrêté, il me dit que je pouvais continuer et je lui souris.
- D'accord, n'hésite pas à poser des questions, ou même à te rapprocher de moi pour voir comment je fais.
Je le suivais du regard avant qu'il se balade un peu. En même temps, je travaillais le regard de ma sculpture, détail que je peaufinais pendant des heures. Il ne semblait pas vouloir bouger pourtant, et c'était parce qu'il avait une autre demande avant de pouvoir le faire. Au final, sa -ou plutôt ses- demande ne m'étonnaient même pas.
- Oui, ça m'arrive de vendre, de temps en temps. Il faut bien que je paie mon loyer et mon matériel, et j'aimerais vivre de ma passion plus tard. Mais je t'avoue que j'ai souvent du mal à laisser partir mes bébés !
Je rigolais, mais quand un acheteur était là, c'était tout autre chose. Mes pièces étaient uniques, parfois j'avais des modèles, parfois non. J'étais forcément contente si j'avais un peu d'argent et que mes sculptures avaient un nouveau foyer, mais c'était forcément un peu triste. Je faisais surtout ça parce que j'aimais profondément cette activité, et pas juste pour le fric que ça pouvait me rapporter. Sa deuxième demande me fis sourire également, je n'en avais pas vraiment l'habitude. Mes potentiels acheteurs et curieux étaient en général plus vieux que lui.
- Et oui, tu peux me tutoyer sans problème. Je peux aussi faire pareil ?
On ne savait jamais, j'étais plus jeune que lui et peut-être qu'il ne voulait pas. Du haut de mes 16 ans, je respectais mes aînés et je savais rester à ma place. Si ça le dérangeait, j'arrêterais. Je le détaillais un peu alors qu'il s'approchait d'une première sculpture. Il devait être d'origine asiatique, il ne pouvait le nier, mais il n'avait pas d'accent et un nom américain. Comme Nicholas en fait. En pensant à lui, mon cœur s'accéléra mais je passais rapidement à autre chose. Il n'était pas là, ce n'était pas lui que j'avais en face de moi, alors je penserais à lui plus tard. Je continuais avec mon petit visage et mes petites bandelettes. J'étais un peu anxieuse dans les premières secondes qu'il soit là, c'était toujours ainsi, mais je ne mettais vraiment pas longtemps avant de me détendre et de retourner dans mon monde. Mon monde qui me couvait depuis des années. Il s'approchait de moi et je ne pus m'empêcher de le regarder à nouveau. Il avait l'air sympathique, et aussi un peu perdu à la contemplation de mes sculptures. Sensible à l'art ? Je l'espérais en j'en étais heureuse si c'était le cas. Déjà, il avait été attiré par la musique qu'il avait entendu de dehors. Une nouvelle fois, je ne pus retenir une question.
- Tu habites dans le coin pour être passé devant mon atelier ?
En général les gens ne se promenaient pas vraiment par ici, à cause de mes voisins fort sympathiques. C'était un quartier déjà un peu étrange mais cette rue devait sans doute être dans les pires. Je n'avais rien trouvé de mieux et ça ne me dérangeait pas. Je n'osais pas le déranger plus que ça, s'il était concentré à regarder, je devais simplement attendre qu'il me pose des questions et continuer ce que je faisais tranquillement. Je m'en « fichais » un peu qu'il soit là, ça ne m'empêchait pas de danser en même temps que de nettoyer mes ustensiles, sachant également ne pas bouger d'un millimètre quand je devais faire quelque chose de minutieux. C'était là tout ce que j'aimais : savoir bouger dans tous les sens, découper des parties rageusement, puis l'instant d'après devoir être si prévis qu'on avait l'impression d'avoir le monde entre nos main.
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Duncan J. Sheem
Sujet: Re: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna] Mar 7 Avr - 18:11
Deux esprits artistiques valent mieux qu’un
Alayna
Mes pas et ma curiosité m’avaient porté jusque-là, alors que je ne m’en rendais pas vraiment compte. Passée cette première impression d’impolitesse, j’avais décidé de pénétrer de nouveau dans l’atelier grand ouvert. En effet, un petit panneau m’y invitait. Et puis la porte était grande ouverte, la musique assez sonore. Si je n’étais pas le bienvenue le propriétaire de l’endroit me virerait sans hésitation. D’ailleurs, ce n’était pas un mais une propriétaire. Elle me salua, me surprenant. Décontenancé, je l’écoutai se présenter et me demander ce qui m’amenait là. Elle s’appelait Alayna.
- Moi c’est Duncan. Hum … en fait, j’étais venu pour savoir d’où provenait la musique. Mais ces sculptures sont … intéressantes. - Enchantée Duncan ! Ah oui, la musique… A vrai dire, je me demande souvent si ça ne gêne pas les voisins, mais personne ne m'a jamais rien dit alors je suppose que non. En même temps, entre le cimetière et la maison hantée, si y’en a un qui vient, je risque d'avoir bien peur !
Je ris légèrement à ce qu’elle venait de dire. Aussitôt, j’eus l’image charmante de cadavres sortant de leurs tombes pour lui tomber dessus et râler après la musique. C’était idiot, mais j’avais souvent ce genre d’images dans la tête, quand on me parlait. Je pouvais même me déconcentrer très rapidement et partir là-dessus pour « écrire » un petit quelque chose mentalement. Je décidai de passer mon chemin de la pensée là-dessus pour retourner à notre conversation entamée. Mais je ne pus m’empêcher de lui faire une petite blague.
- Fais attention, je crois avoir vu un comité de voisins mécontents avec des fourches et des torches venir par ici !
L’image dans ma tête se changea pour prendre la forme de ce que je venais de dire. Puis elle se mit en mouvements. Ça faisait très moyenâgeux tout ça. Je refusai ensuite la limonade si gentiment proposé, un peu gêné. Déjà que je m’imposais chez elle, je n’allais pas non plus me faire servir thé et gâteaux secs. Après quoi je la rassurai en lui disant qu’elle pouvait reprendre là où elle en était. En effet, elle s’était stoppée dans sa sculpture pour discuter avec moi, et je savais que ce n’était jamais agréable de s’arrêter lorsqu’on était à fond dedans. C’était même stressant d’avoir quelqu’un qui nous regardait. Après, c’était mon point de vue, peut-être le sien était-il différent ?
- D'accord, n'hésite pas à poser des questions, ou même à te rapprocher de moi pour voir comment je fais.
Je lui souris. Pour l’instant, je ne voulais surtout pas la déranger, alors je n’étais pas sûr de la regarder faire. Peut-être une prochaine fois, si nous venions à nous revoir ? J’avais ce sentiment que je mettrais de nouveau le pied dans cet atelier. Rien que le peu que j’avais pu apercevoir m’avait inspiré plein d’images, que je pouvais travailler pour en faire des petits textes. Je m’inspirais de tout ce que je voyais, tout ce que j’entendais, racontant une histoire pour chaque inconnu rencontré dans la rue. Le monde entier était ma source. Je ne savais pas si j’avais du talent, certains le disaient, mais en tous cas, j’aimais ce que je faisais, et c’était bien ce qui comptait le plus. Quant à elle … J’estimais qu’elle avait du talent. Je n’étais pas expert, je n’avais pas bien tout regardé, mais rien qu’apercevoir ses œuvres suscitait en moi des émotions, et j’appelais ça le talent. Avant de réellement partir en exploration, je lui demandai si elle vendait ses sculptures et si je pouvais la tutoyer.
- Oui, ça m'arrive de vendre, de temps en temps. Il faut bien que je paie mon loyer et mon matériel, et j'aimerais vivre de ma passion plus tard. Mais je t'avoue que j'ai souvent du mal à laisser partir mes bébés ! - Je te comprends … Murmurai-je.
Oui, c’était parfois dur de laisser partir quelque chose dans lequel on s’était investi. C’était d’autant plus dur pour elle qu’elle le laissait réellement partir. Elle ne partageait pas simplement, elle faisait don.
- Et oui, tu peux me tutoyer sans problème. Je peux aussi faire pareil ?
Je lui souris encore. Pas de problème pour moi. Je n’avais pas vingt ans, je n’aimais pas tellement qu’on me dise « monsieur vous » !
- Tu peux aussi, au contraire ! Ça me donnerait l’impression d’être un vieux.
Ce que je n’étais pas. Mon regard se perdit sur le travail de la jeune fille tandis que je tentais de l’analyser. Elle s’affairait à transmettre quelque chose à travers le regard de sa momie. J’avais le sentiment que ce n’était pas une simple momie, c’était plus fort que ça. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Je fus surpris de l’entendre me poser une question. Elle me demanda si j’habitais dans le quartier pour avoir atterri ici. Je hochai la tête avant de répondre.
- Je suis à trois rues d’ici, en fait ! Je me promenais un peu pour découvrir le coin quand j’ai entendu ta musique. Et comme j’ai été surpris d’entendre ça ici, avec le voisinage qu’on a … je suis venu.
« Avec le voisinage qu’on a. » Oui, ça voulait bien dire que ce que ça semblait vouloir dire. Je ne leur reprochais rien, je ne savais rien de leurs vies, je ne savais pas comment ils en étaient arrivés là. Mais en général, la « musique » que l’on pouvait entendre, c’était les gémissements de drogués en manque ou de malades. Pas super pour moi. Parfois on entendait la voix d’un enfant qui rendait visite à un parent au cimetière, mais pas d’où j’étais. En fait, Alayna était ma première bonne surprise, même si je pensais vraiment tomber dans un quartier qui craignait plus que ça. Enfin, je n’avais pas encore eu le temps de tout voir, patience …
- J’aime beaucoup ce que tu fais ! Finis-je par lui dire avant de faire mon tour. C’est … très expressif.
Ce qui était vrai. Lorsque je regardais ce qu’elle faisait, même si c’était inachevé, je voyais une trame d’histoire. Ça, ça me parlait beaucoup plus que d’autres œuvres sans vie que l’on faisait actuellement. Je faisais partie de ceux qui pensaient que l’art s’inspirait de l’art. Pour écrire, j’avais besoin de lire, d’écouter, de regarder, d’observer. Non, ce n’était pas du copiage. Non, je ne transposais pas une œuvre d’une discipline à une autre. Je prenais un élément pour tisser une toile autour, changer le reste, en retirer, en enlever. Je faisais un vrai travail dessus. Je ne faisais pas que prendre l’idée de quelqu’un pour récolter toute la gloire. En tous cas, elle m’inspirait vraiment, cette jeune fille.
- Et ça fait combien d’année que tu fais ça ? Je veux dire, la sculpture. Et aussi … tu laisses souvent ton atelier en libre visite ?
Oui, là je préparais déjà le terrain pour savoir si je pouvais revenir. Revenir souvent. Je lui souriais toujours, comme pour la mettre en confiance. J’avais déjà dans l’idée de venir m’inspirer régulièrement par ici. Peut-être pourrais-je faire un recueil entier de nouvelles venues grâce à ses sculptures ? Accepterait-elle ça ? Bien sûr, j’allais lui demander son autorisation, si je venais à écrire grâce à elle.
- Pour les prix … C’est quoi ta fourchette ?
Non, je n’avais pas énormément de moyens. Mais j’étais débrouillard. Et si jamais j’avais un véritable coup de cœur ici, à moins que ça ne soit hors de prix, je pouvais me permettre d’emporter quelque chose. Peut-être pas aujourd’hui mais plus tard, on ne savait jamais. Et puis je préférais savoir si je pouvais me laisser aller à vouloir quelque chose si je pouvais me le payer. Sinon, je mettais direct ma barrière pour ne pas me donner envie.
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Sujet: Re: Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna]
Deux esprits artistiques valent mieux qu'un [Alayna]