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 I'm drowning in the waters of my soul || AJC

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Alexander Clifford



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Alexander Clifford
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MessageSujet: I'm drowning in the waters of my soul || AJC   I'm drowning in the waters of my soul || AJC EmptyVen 20 Fév - 17:14



Alexander James Clifford


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Date de naissance: 31 mars 1996
Lieu de naissance: Las Vegas
Groupe: Middle Class
Statut social: Etudiant
Avatar: Sebastian Stan
Scénario, PV ou P.I: PI
Catégorie: 3

Mon physique à moi



« Who knows how long
I've been awake now?
The shadows on my wall don't sleep
They keep calling me
Beckoning, beckoning
»

Un coup de pinceau frappe violemment la toile blanche. Un visage de forme ovale apparaît, mais est très vite modifié par une mâchoire un peu plus large et prononcée. Un nez maigre se rajoute au décor ainsi que des sourcils foncés légèrement arqués. La bouche débute par une ligne droite, quoique presque courbée vers le bas, et de minces lèvres la complètent par la suite. Les oreilles ne sont ni trop grosses ni trop petites, ayant une fine pointe sur le côté supérieur. Le pinceau, commençant à manquer de vigueur, s’équipe d’une nouvelle couche de peinture noire afin de tracer les cheveux. C’est facile, des lignes droites - un peu penchées - très courtes qui se dirigent dans tous les sens font l’affaire. Deux traits de par et d’autre du visage apparaissent en guise de cou et la concentration est de mise pour dessiner l’allure du corps. Ce dernier ne doit pas être très imposant. Assez de muscle dans le but de ne pas avoir l’air frêle mais pas autant jusqu’à ressembler à un joueur olympique. Il n’est pas vraiment petit ayant la proportion d’un corps réel mesurant 1m80 environ.

Je dépose le pinceau.

Mon corps est un zombie qui se camoufle sous un corps d’homme. Il n’est pas très malin, ce zombie, car c’est facile de percer le jeu qu’il s’efforce pourtant de dissimuler. Malheureusement pour lui, dans un monde où ce sont les clones qui dominent, les personnes différentes se font rapidement pointé du doigt. Un sourire moqueur aurait dû se pointer sur mon visage en voyant le résultat, mais rien ne vient. Ça fait combien de temps que je n’ai pas souri ? Des mois, voire des années. Je passe en revu l’oeuvre en noir et blanc. Le laisser de cette façon le rend plus beau et professionnel, sauf que nier les couleurs signifie nier la réalité. Sur l’esquisse, je ressemble à un gars normal, à la limite un peu songeur. Je saisis  le pinceau et rajoute de l’ombrage  à mes yeux, les rendant ainsi plus sérieux et mystérieux. En vrai, ils sont entourés de cernes dû au manque de sommeil et ne pétillent pas comme semble dégager le tableau. Mes iris sont bleus. Pas le bleu romantique de l’océan, mais plutôt la couleur du ciel lors d’une tempête en juillet.

Je passe une main dans mes cheveux bruns, mes doigts se coinçant entre les fibres au passage. Je ne bronche même pas au fait qu’ils sont gras et en pagaille à cause d’un mauvais traitement de ma part. Trois rides se rajoutent sur le portrait de mon large front ainsi que des points foncés pour former la barbe. Je suis loin de me raser à tous les jours, au contraire.  Je dessine d’ailleurs quelques poils sur mon torse et mes bras. Je réalise que le blanc correspond bien à ma véritable couleur de peau. Je supporte mal le soleil et ne sors quasiment qu’à la nuit tombée. J’ai donc le teint blême, presque maladif.

Je passe ma langue sur mes lèvres sèches, signe du besoin de fumer. Je sors une cigarette de ma poche avec mes mains sales et rugueuses, puis la place entre mes lèvres. Parlant de mes mains, elles ont perdu leur beauté, trop abimés par le travail. D'ailleurs, je passe mon temps à les craquer. De plus, à force de ronger mes ongles elles sont devenus laides. Je suis loin d'être le Pi Sigma qui ose prône son physique apparemment parfait. J'ai une constante expression de cadavre qui fait fuir la plupart des gens.

Je soulève ma carcasse de 70 kilos, puis sors à l'extérieur avec mon éternel nonchalance. J'allume ma cigarette, puis, la tenant de ma main gauche, je mets l'autre main dans la poche de mon jogging. Niveau vestimentaire, je suis une vraie pourriture. Au lycée, ce sont jeans foncés déchirés et hauts noirs tandis qu'à la maison, joggings et vieux t-shirts de base-ball.

La voisine me fait signe de la main, je lui réponds avec un simple hochement de tête. Ma voix doit être rouillée avec le nombre de fois qu'elle a résonné. Je retourne dans mon antre afin de décider de l'avenir de mon oeuvre. Je m'assis devant, l'observe silencieusement. Je me rends compte que la peinture est le portrait craché de mon géniteur. Pourtant, c'est censé être un auto-portrait, alors pourquoi dois-je ressembler à ce vaut-rien ?J'essaye à chaque fois et je n'ai été satisfait pas une seule fois.

Furieux, je prends le pot de peinture noire et jette son contenu sur la toile.



Ce qu'il se passe dans ma tête



« Can you hear the silence?
Can you see the dark?
Can you fix the broken?
Can you feel, can you feel my heart?
»

La vie est une jungle et le lycée est un zoo.

Les bêtes sont enfermées dans des cages et doivent partager leur territoire avec plusieurs espèces différentes, créant ainsi divers conflits entre elles. Le lion et le tigre se disputent le trône de la souveraineté. Tous deux symbole de la royauté, ils n'hésitent pas à manger, non, à dévorer les plus faibles pour gagner en puissance. Malheureusement, c'est souvent la petite gazelle innocente qui se fait attaquer par derrière alors qu'elle broutait sagement son herbe. Il y a le paon, animal très vaniteux qui ne peut s'empêcher de se pavaner dans le couloir avec son corps orné de plumes colorées. Il fascine, le sait et en profite.

On retrouve également la pie, un oiseau qui énerve tout le monde à force de jacasser à longueur de journée. Le caméléon se fond dans la masse, le serpent siffle et se faufile discrètement dans les foules et l'ours, quoique imposant, préfère se cacher dans son antre et s'éloigner des problèmes.

Toute espèce a besoin de protéger son territoire pour ne pas se faire tuer. Au final, le tableau se transforme en bain de sang, car ils finissent tous par se dévorer entre eux dans l'espoir de gagner en force.

À l'écart de ce grand empire conflictuel se trouve le loup solitaire caché dans son terrier. Pour comprendre ce qu'est un loup solitaire, il faut connaître le comportement des loups. Les loups font partie de la famille des Canidés. Ils fonctionnent en meute pour survivre. Ils vivent en groupe, chassent en groupe, agissent en groupe. Comme toute tribu, il y a un chef. Celui-ci dépend de sa troupe, car sans elle, il ne serait rien. Plus que la meute est grande, plus sa puissance augmente. Son hurlement a pour but de faire peur, d'éloigner les prédateurs. Un loup solitaire a été chassé de sa meute. Et un loup sans ses semblables et un loup plus vulnérable. Son instinct de survie est plus important, alors il craint tout ce qui l'entoure. Le mal est partout et le bien, nulle part. Paranoïa. Il est calme, silencieux et tente le plus possible de ne pas se faire remarquer pour éloigner le regard de ses ennemis. Il protège son propre territoire ainsi que lui-même.

Je suis un loup qui a été rejeté de sa meute. Pour moi la société est un groupement de personnes qui pensent de la même façon, agissent de la même façon et qui sont destinés à la même fin. Des robots. Qui naissent, qui travaillent et qui meurent. Possédant des sentiments hypocrites et égoïstes. Je ne peux m'empêcher de conspirer une haine contre cette humanité. Cette rancoeur ne fait que me ronger de plus en plus à l'intérieur, car peu importe à quel point on la déteste, la société sera toujours vainqueur. On ne peut s'en éloigner, alors nous sommes donc dans l'obligation de subir les coups de fouet sans émettre de protestation.

Têtu que je suis, je cherche quand même à m’éloigner des autres le plus loin possible. Si je ne socialise pas, je me libère à petits pas de ce concept de civilisation. Alors je me tais, je ne dis pas mon opinion et me contente de penser sans jamais passer à l’acte. Une personne qui ne s’exprime pas tourmente son esprit à tout jamais. Le seul moyen d’expression que j’ose utiliser est la peinture et ce n’est que pour usage personnel. N’étant pas bon pour les mots, je me console en étalant mes émotions sur une toile blanche. Tout comme explique le proverbe, les images valent mille mots.

Je fonctionne toujours avec logique. S’il n’y en a pas, je m’efforce de la trouver. Au pire des cas, je la crée en émettant des hypothèses. N’étant pas bavard, je suis contraint à penser démesurément. J’ai un esprit très lucide. Le lycée n’a pas besoin de moi et je n’ai pas besoin d’elle. Les plus intelligents ne sont pas premiers de classe. Ils comprennent rapidement que les études ne sont qu’une farce qui ne vaut pas la peine de s’y prêter.

Je dors très peu et travaille beaucoup. Ayant besoin d’argent, je collectionne tous les boulots que je peux me permettre. C’est la raison pour laquelle la fatigue me suit constamment. Les gens ont besoin de nourriture et de sommeil pour vivre ;  je carbure en caféine afin d’effacer la mine de zombie qui me colle à la peau en permanence.

Je n’ai pas d’amis. Personne ne m’aime, je n’aime personne. Je ne suis qu’un loup qui se cache dans son trou, celui qui ose me perturber se fait dévorer. Je ne m’attache pas, ni aux personnes ni aux objets. Je redoute tout, ne dépend de rien et ne vis que pour mourir.


L'histoire que j'ai à vous raconter



« I can't escape this hell
So many times I've tried
But I'm still caged inside
Somebody get me through this nightmare
I can't control myself
»

Siddhārtha Gautama (Bouddha) s’est fait élever dans l’intention de devenir un grand roi. Pendant 29 ans de sa vie, il a été séquestré dans l’enceinte du château afin qu’il ne puisse jamais connaître la définition de la souffrance, de la pauvreté ou de la mort. Ne pas prendre conscience du mal du pays lui permettrait de mieux le gouverner, disaient ses supérieurs. Gautama vivait littéralement dans le meilleur des mondes, sans ne jamais se soucier de quelque chose.

Avant d’arriver à la trentaine, il réussit à ouvrir la porte de sa prison en or. À peine avoir mis un pied dehors qu’un mendiant lui a demandé quelques sous afin de pouvoir s’acheter un bout de pain à la boutique à l'autre bout de la rue. Le jeune roi en était déboussolé. Il a continué son chemin puis a croisé cette fois-ci une mourante sur le bord de la route. Plus loin encore, c'était une femme qui hurlait de douleur après avoir perdu sa jambe. Et sa journée allait ainsi, Bouddha prenant connaissance de tout le malheur du monde que sa famille avait essayé de lui cacher. À la suite de ce jour, il a renoncé à son titre de roi et s’est exilé parmi les mages dans le but d’atteindre l’Éveil.

Je suis né dans une famille aisée. Enfin, notre richesse provenait du travail de mon père comme fonctionnaire, car ma mère était une femme au foyer. Enfant, je débordais d’énergie. Je posais des questions sur tout, cassais tout ce qui me tombait sous la main et me faufilait partout. Vous savez ce qu’on dit sur l’enfance ? C’est une période de notre vie où le monde nous parait à portée de main. On déborde d’imagination et notre innocence nous rend aveugle des injustices de la vie. Notre mère est la plus belle tandis que notre père se comporte en héros. Tous les samedis, je me trouvais en compagnie de mon père sur un terrain de base-ball et les dimanches étaient consacrés à la messe à l’église catholique avec ma mère. À l’école, j’étais un élève qui ne pouvait rester en place. Je me prenais pour le roi du monde invincible et tous les autres étaient mes sujets. En général, on m’aimait bien et me connaissait pour mon humour sans pareil.

Je voulais devenir président.

Enfin, vous diriez que c’était le rêve de tous les enfants américains, mais j’aimais croire que le gagnant de la course serait moi. Ma mère croyait bon de m’inscrire à des cours de peinture, mais l’art n’était pas un domaine qui suscitait mon intérêt à l'époque. Les Palmer étaient de bons amis de la famille, alors j’ai souvent dû trainer avec leurs enfants, plus précisément la seule fille, Nina. Nous nous connaissions depuis plusieurs années et bizarrement, je m’entendais mieux avec elle qu’avec ses deux frères.

Bref, tout le monde est au courant que la vie souffre de bipolarité avancée. Un jour, elle gambade joyeusement et le lendemain, elle rumine des horreurs dans son coin. Ça s’est passé peu après la fête de mes 12 ans. Je me rappelle m’être levé pendant la nuit pour utiliser les toilettes et que j’ai entendu des chuchotements nerveux en passant devant la porte de mes parents. Curieux, je me suis arrêté pour les écouter.

« James… On doit trouver une solu— »
« Je sais très bien ce que je dois faire ! »
« On pourrait peut-être vendre le— »
« Non, on ne vendra rien du tout ! »

Je me suis éloigné de la porte. Les rugissements étouffés de mon père avait réussi à me glacer le sang. Seule une petite partie de leur conversation était parvenue à mes oreilles, sauf que je n’étais pas dupe. Cette nuit-là, je n’ai pas trouvé le sommeil. Le matin suivant, personne n’osait ouvrir la bouche à table. Ma mère a échappé deux assiettes par accident et les parents ont à peine posé leurs yeux sur leur fils unique. Moi qui étais connu pour mon nombre extravagant de questions formulées, je n’en ai plus posé depuis ce moment.

Deux jours plus tard, mon père a enfin daigné porter une attention sur moi. C’était samedi et comme d’habitude, il m’a emmené jouer au base-ball. On dit qu’on a passé l’étape de l’enfance au moment où on prend conscience que le monde n’est pas tout blanc  ; lorsque le mal sort de sa cachette et qu’on se rend compte que les choses que l’on croyait invincible avaient, eux aussi, des faiblesses. Je vais me chercher une bouteille d’eau, mon père a dit.

Il n’est jamais revenu.

Ce jour-là, une dame avait dû me ramener à la maison car je venais de passer des heures à hurler le nom de mon père dans les environs en ayant l’espoir de le retrouver. Ma voix était brisée et mon visage couvert de larmes et de morves. Je n’avais plus ma batte, qui avait dû tomber de mes mains sans que je m’en rende compte. En apprenant la nouvelle, ma mère est, elle aussi, partie en vrille. Sous ses sanglots interminables, elle m’a répété que tout irait bien tant que le Bon Dieu veillerait sur nous. Sur le coup, je l’ai cru, car c’était les seules paroles sur lesquelles je pouvais m’accrocher.

J’ai lâché prise le jour d’après. À notre retour de la messe du dimanche, les policiers avaient pris possession de la villa familiale. Le chapeau de ma mère s’est envolé au vent alors qu’elle accourait vers les agents en uniforme de service.

« Vous êtes la femme de monsieur James Clifford ? »
« Qu'est-ce qui se passe ? »
« Madame, veuillez nous suivre jusqu’à l’office, s’il vous plait. »

Les vibrations du son ne parvenaient plus à mes oreilles. La Terre a soudainement arrêté son mouvement de rotation. Mes yeux ne clignaient plus, ma respiration n’était plus. Un officier s’est approché de moi. À son touchée, j’ai vacillé avant de m’écrouler.

Mon corps n’avait pas su supporter le choc et le manque de sommeil. Je me suis réveillé dans une chambre d’hôpital si blanche à en devenir fou. Elle était vide. Solitaire et avec pour seule compagnie mes pensées profondes, j’étais contraint à réfléchir. Que faisaient les policiers à la maison ? Peut-être avaient-ils retrouvé mon père. L’idée m’a fait frissonner. J’avais peur de le voir et même de connaître la raison de sa disparition. Où se trouvait ma mère ? Et si les agents la détenaient toujours ? Et si elle était en prison ? Et si elle était partie tout comme mon père ? Je me noyais dans cet océan de questions sans réponse et manquais presque de sombrer encore une fois.

J’ai versé plusieurs larmes lorsque ma mère est entrée dans la pièce pour me prendre dans ses bras. Elle a profité de la situation pour me dévoiler les dernières nouvelles. Mon père est recherché par la police pour fraude d’identité. Oh, c’est donc la raison pour laquelle il a fui. J’ai avalé difficilement. Le rêve dans lequel j’avais vécu n’était qu’un mensonge. Il avait osé nous mentir pour ensuite disparaître de la circulation, nous abandonnant avec les dégâts qu’il avait lui-même créés. J’ai pleuré encore plus fort et ma mère m’a suivi. À ce stade, j’aurais préféré ne pas m’être réveillé.

Avec en main de maigres objets sans valeur, ma mère et moi avons quitté Las Vegas pour aller vivre chez ma tante à New York le temps de rebâtir un nouveau départ. Pour ma part, il ne me restait plus grand espoir. En l’espace d’une semaine, j’ai perdu toute joie de vivre. Je ne parlais plus, mangeais à peine et restais enfermé dans ma chambre toute la journée. Les seules fois où je suis sorti étaient pour réconforter maman qui se cachait dans les toilettes pour pleurer. Étrangement, une activité a réussi à un peu remonter mon moral et c’était la peinture. Après que j’aie découvert l’emplacement de l’atelier de ma tante, j’ai passé le plus clair de mon temps à l’intérieur.

Pour avoir l’air d’un adolescent normal, j’ai repris mes cours au collège. Il n’y avait rien de très excitant et ma motivation pour mes études étaient en chute libre. Par contre, un garçon, qui se trouvait dans ma classe, persistait à venir vers moi et essayait tout le temps de faire la conversation. Au début, j’ai pris ça pour de la pitié, mais avec le temps j’ai réalisé qu’il était vraiment intéressé par moi. Puis, petit à petit, j’ai fini par baisser mes barrières et l'a laissé entrer dans ma vie. Je ne m'étais jamais posé de question sur mon orientation sexuelle. Je n’avais aimé personne – de cette manière là – et n’avais jamais été attiré  par quelqu’un. Mais ce gars changeait toutes mes conventions. Si j’avais une fois eu des doutes, c’était maintenant confirmé. Seulement, je n’étais pas prêt. Lorsque les choses ont commencé à devenir sérieuses, j’ai pris peur et j’ai fui. Décision que je regrette encore à ce jour.

À mes 16 ans, ma mère s’est jugée capable de recommencer une nouvelle vie. On a donc emménagé dans un appartement à Miami. Maman s’est trouvée un travail dans un bar et j’allais au lycée tous les matins et revenais au soir. Personne ne pouvait se douter de l’épreuve qu’on venait de surmonter. Enfin, pas totalement, car le mystère de mon père n’était toujours pas résolu et le simple fait de penser à lui me donnait envie de vomir.

J’ai fini par me rendre compte que l’état de ma mère ne s’était jamais amélioré.

Un matin je l’ai surprise à marmonner dans sa barbe alors qu’elle faisait le déjeuner. La première fois, je n’ai pas relevé et ni lors des autres occasions. Toutefois, un après-midi, je suis tombé sur elle en pleine discussion animée. J’ai cherché son interlocuteur, mais le salon était vide. Un peu craintif, je l’ai serré dans mes bras. Elle m’a annoncé, toute joyeuse, qu’elle avait reçu une lettre qui l’avertissait de payer le loyer au risque d’expulsion.

Quelque chose clochait, mais je ne pouvais mettre le grappin dessus. Ah, la bouteille de bière qui traînait sur la table.

J’ai fini par sécher le lycée dans le but de me lancer dans le milieu du travail. Un salaire minimum n’était pas assez suffisant pour subvenir aux besoins de deux personnes. J’ai travaillé jour et nuit afin de recevoir le plus de revenus possibles. Enfin, ce style de vie a duré deux ans avant que maman pète un câble. J’étais concentré à finaliser mon tableau lorsque la discussion a eu lieu. Ne voyant aucune réaction de ma part, elle a élevé la voix.

« James— »
« Ne m’appelle plus jamais par ce nom ! C'est le sien, qu'il le garde. »

Ô non. L’homme qui m’avait créé était si fier de son premier fils qu’il l’avait baptisé en son nom. C’était une honte de porter le même nom qu’un criminel. L’idée me répugnait énormément.

« Alex… Tu dois arrêter ce que tu fais et retourner au lycée. »

J’ai secoué la tête.

« Alexander ! Tu ne peux plus te permettre de vivre comme ça. C’est important que tu finisses au moins le lycée, sinon tu ne t’en sortiras jamais ! T’es en train de gâcher ta vie, c’est ça que tu veux ? »
« Elle est déjà gâchée, maman. »

Quatre mots de trop, car elle a éclaté en sanglot. J’ai soupiré, puis me suis levé pour la tenir dans mes bras.

« Oh chéri, t’es si intelligent ! Penses-y, tu veux vraiment finir comme moi ? Regarde ce qu’on vit en ce moment, tu veux vraiment vivre comme ça toute ta vie ? S’il te plait, fais-le au moins pour moi. »

J’ai resserré mon emprise autour d’elle. Ai déposé mon menton sur ses cheveux. Grande inspiration.

« Tu vas voir, je vais te trouver un lycée digne de ce nom. »

Maman, je suis désolé…

« Tu veux retourner à Miami High School ? Perso, j'ai pas vraiment aimé. T'as entendu parler de Wynwood ? Apparemment c’est une très belle école. »

Je n’ai plus rien dit.

Le lendemain, ma mère a quitté l’appartement très tôt et n’est revenue que tard le soir. Je n’ai pas posé de question et elle n’a rien dit. Maman a bu trois verres avant d’aller se coucher. Elle s’est réveillée en hurlant en plein milieu de la nuit.

Le surlendemain, elle a continué à entretenir des conversations avec elle-même. Je suis parti travailler avec une inquiétude qui rongeait toute mon énergie.

Une semaine plus tard, elle s’est ouvert les veines et a fini à l’hôpital. Maman a survécu, mais elle a été obligée d'être transférée dans un centre pour malades mentaux.

Un  mois plus tard, j'ai reçu une lettre de la part de Wynwood m’annonçant qu’ils m’offraient une bourse. Au début je n’ai pas trop compris, puis j’ai vite réalisé que c’était ce que ma mère tramait en cachette pendant ces derniers jours. J’ai éliminé l’envie de jeter le papier aux poubelles, étant contrait à accepter l’offre.


TOI, ET SEULEMENT TOI


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Nina P. McCoy



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MessageSujet: Re: I'm drowning in the waters of my soul || AJC   I'm drowning in the waters of my soul || AJC EmptyVen 20 Fév - 18:01


Félicitations !

TU ES VALIDE(e) OUAIS NEILOU <3 Bon j'aime bien ce perso il est différent de tes deux autres et en plus c'est original comme idée, mais ça je te l'ai déjà dit mouahaha! Bref te voila validée *_* je t'aime, je te souhaite un bon jeu <3


survole-moi

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