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 Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyDim 1 Mar - 23:44

Event : Feu d'artifice


   
Intrigue 1 déclenchée !

   

   La fête bat son plein, à 22h55. Sur la plage, la foule se rassemble, se tasse, plus compacte que jamais. Les artificiers installent le matériel et ça bouge, du côté de l'estrade. Et vous, habitants de Miami, vous êtes là, patients, attendant avec des yeux gorgés d'envie de voir votre ville s'illuminer en une palette éclatante de couleurs dans la nuit. Que vous soyiez venus seuls, en couple, accompagnés d'amis, vous avez prévu de passer un bon moment. Et cela, Dick Turner, l'adjoint au maire de Miami, il le sait parfaitement lorsque les projecteurs s'allument sur l'estrade au moment où il monte. Un sourire doux sur le coin des lèvres, il tire de sa poche intérieure une feuille de papier qu'il pose sur le pupitre, devant lui. Il tapote le bout du micro à l'aide de son index, avant finalement d'attendre que le silence se fasse parmi la foule. Un silence qui ne met que peu de temps à venir lorsque la musique se coupe, laissant un cours libre à l'homme politique en face de vous pour faire son discours. Il s'éclaircit la voix. Et il commence.

"Mesdames et messieurs, habitants de Miami !
Tout d'abord, au nom du Maire, malheureusement absent ce soir, et de tout le conseil municipal, je vous souhaite la bienvenue à notre feu d'artifice annuel de la Saint Valentin ! Nous espérons que toutes les personnes ici présentes passent une bonne soirée, et que vous vous amusez bien."


Des applaudissement retentissent dans le silence. Des cris, des sifflements. Le quadragénaire est heureux. Visiblement ces personnes seront de futurs électeurs aux prochaines municipales.

"Il me paraît essentiel de commémorer cette fête, alors que notre époque subit des troubles un peu partout dans le monde. La Saint Valentin n'est pas seulement cette fête jugée à présent commerciale : mais bien une représentation très nette de ce qu'est l'amour de son prochain, le plaisir de donner, comme celui de recevoir. Vous tous qui êtes ici, représentez à vous seuls tous les Valentins et Valentines de notre chère ville. Vous êtes nos amoureux à nous, et nous sommes vos serviteurs. Riches, ou pauvres, travailleurs, ou sans emploi, vous êtes tous, à nos yeux, plus importants les uns que les autres. Cet évènement spécial est ici une preuve de notre affection envers la population de notre chère ville !"

Nouveaux applaudissements, nouveaux cris. Tout se passe à merveille. La sécurité est détendue, autour de Turner. Les agents ont les mains croisées dans le dos, regardent en l'air. Rien ne peut perturber cette superbe soirée.

"Vous tous qui êtes ici contribuez à la progression sociale, culturelle et économique de Miami. Cette ville n'est pas aussi prospère qu'on pourrait le désirer, mais elle est vivante, la preuve en est cette foule, massée autour de moi ! Je ne vais pas passer des heures à disserter sur l'importance de cette soirée cependant ; le mieux étant d'en profiter non ? Ainsi, je..."


Vos regards se font surpris. Aucun applaudissement ne retentit cette fois-ci. Pourquoi a-t-il cessé de parler, tout à coup ? Et puis un hurlement perçant retentit dans le silence. Un hurlement de terreur, celui d'une jeune femme, au milieu de la foule qui montre du doigt l'homme politique qui chancelle, titube.

"Je..."


Une tache rouge, d'abord minuscule, enfle soudain sur sa chemise blanche, et s'étend sur sa poitrine. Il ne faut que quelques secondes à l'homme pour s'effondrer dans la foule, le nez au sol. Mort. Raide mort. Tué d'une balle précise, venue du fusil silencieux d'un tireur posté sur le toit d'un immeuble, face à l'estrade, à flanc de plage. Les gens paniquent, c'est la débandade, soudain. Et la sécurité entre en jeu. Les hommes postés derrière l'estrade se mettent soudain en mouvement et massent toute personne présente dans la foule compacte en pointant des fusils vers eux, y compris ceux qui se situent en retrait. Des cris se font entendre dans le noir.

"PRES DE L'ESTRADE. ALLEZ VITE"


des "FERMEZ LA" et des "BOUGE PAS" tout un embrouillamini de hurlements stridents de ces hommes qui paraissaient protéger l'adjoint au maire mais qui, au contraire, usent à présent de leurs armes pour vous menacer. Vous êtes massés, compressés, entourés d'hommes armés, et vous avez l'interdiction de bouger. Certains d'entre vous se retrouvent séparés. Vous n'avez que la peur comme seule alliée, à présent, mêlée au bruit ambiant de pleurs et de gémissements angoissés d'hommes et de femmes, venus au départ passer un bon moment. Mais non. Vous ne pouvez pas bouger. Vous n'en avez pas le droit. Et sans doute ne comprenez vous pas n'est-ce pas ?

Comprenez vous lorsque les hauts parleurs se remettent à grésiller, signe qu'un nouvel interlocuteur va prendre la parole ? Sur l'estrade, il n'y a personne. Et pourtant cette voix, modifiée artificiellement, qui résonne sur la plage, haute et fière, vous ne pouvez pas la rater.

"Salut Miami !"


Le silence se fait de nouveau. Difficilement, mais il se fait. Et vous écoutez. Attentifs, et terrorisés.

"Je suppose que ce petit contretemps a dû vous surprendre, pas vrai ? C'est mon cadeau de Saint-Valentin à la ville de Miami, les enfants ! Un pitoyable homme d'Etat tué sans coup de semonce, devant tout le monde, n'est-ce pas un présent de rois ? Vous vous demandez sans doute qui je suis ; et pourquoi j'ai fait ça. Pas vrai ?"


Il n'a que le silence en réponse. Et des murmures horrifiés. Le rire de l'inconnu éclate dans la nuit noire.

"Haha ! Oui, vous vous le demandez. Malheureusement je ne suis pas en mesure de vous donner la réponse. Le jeu serait bien trop simple, n'est-ce pas ? Parce que je vais jouer avec vous, à présent. Je fais de votre chère ville mon terrain de jeu... Et vous êtes les pions ennemis ! N'est-ce pas merveilleux ?

Je tiens Miami dans le creux de ma main, voilà tout ce que vous devez savoir à mon sujet. Chaque rue, chaque carrefour, chaque maison, chaque âme de cette ville m'appartient. La Police elle-même ne pourra rien faire désormais contre moi. Et comme je suis quelqu'un qui aime beaucoup s'amuser... Et partager ! Je vous invite à participer à mon jeu de massacre, qui commence aujourd'hui et qui ne prendra fin que le jour de votre mort... Ou de la mienne !"


Nouveau rire. Un rire démentiel. Le rire de quelqu'un de fou, quelqu'un de fou et de dangereux.

"Voilà comment le jeu va se dérouler. Je vais apprendre des choses sur vous - n'importe quoi, y compris vos secrets les plus intimes ! - et je vais m'en servir contre vous. Je peux faire n'importe quoi de vos chères petites personnes, du moment que je détiens la clé du coeur. Et il ne me sera pas difficile de la trouver. Vous n'êtes en sécurité nulle part. Personne ici n'est votre ami. Votre voisin de pallier, votre ami, votre amoureux ou votre amoureuse, ils sont tous susceptible de vous trahir. Ils peuvent tous être moi. Parce que je suis parmi vous, et vous ne le savez pas. Vous me ferez confiance. Et vous tomberez dans le piège. Pour en sortir ? Trouvez-moi. Et trouvez-moi vite. Chaque mois, je ferais tomber une tête. N'importe laquelle. Cela pourra être le clochard du coin, ou un riche propriétaire. Vous ne me croyez pas ?"

Le silence se fait. Pour les gens qui doutent encore, c'est le coup de grâce.

"Je suis relativement nouveau, par ici. Et je n'ai pas encore appris grand chose, mais... Savez vous qu'il y a des gens, dans cette foule, qui cachent des secrets absolument passionnants ? Oh je ne nommerai personne, mais ces gens se reconnaitront... Un jeune homme pauvre qui aurait tout fait pour sauver la vie de son frère, même le pire... Une femme, prête à se prostituer pour faire manger ses enfants, une autre qui a caché une grossesse à l'homme de sa vie... un autre, ignorant même que la personne la plus chère a son coeur est encore en vie, alors qu'il la croyait perdue ! Sachez aussi une chose, mes petits pions adorés. Lorsqu'on est trafiquant, il est tellement facile de faire inculper les autres à sa place..."


Des frémissements se font dans la foule. L'assemblée est muette. Parce que cet homme ne plaisante pas. Il sait des choses. Et il est prêt à les divulguer si on ne lui obéit pas. Voilà qui change la donne.

"Alors, vous me croyez à présent ? Mais Miami est grande. Je ne vous ai pas encore tous découverts. Cela va venir, ne vous inquiétez pas ! Parce que je compte bien enquêter. Cela promet d'être diablement divertissant, non ? La mort de Mr Gros Débile était le top départ. Il n'y a aucune limite de temps. Mais je vous conseille de me trouver avant que je vous débusque. Ou votre vie risquera d'être un cauchemar. Personne n'est à l'abri. Je viserai aussi bien les riches que les pauvres. Alors fermez vos portes, messieurs dames les citadins ! Barricadez-vous, cachez vous... Et n'oubliez pas. Les secrets sont faits pour être révélés !"

Le rire s'éteint et meurt dans les haut parleurs. Chaque homme de la sécurité, agents de l'étranger qui a pris la parole, tire en l'air comme un terrible coup de semonce, avant de reculer. Il n'y aura pas plus de morts, ce soir. Ils s'éclipsent, en courant dans la nuit, au son terrible du hurlement des sirènes de police qui débarquent, au milieu d'une foule trop choquée sans doute, pour bouger immédiatement. Et vous, vous commencez seulement à comprendre.

Vous pensiez échapper à un passé, dissimuler une activité. Vous vous imaginiez refaire votre vie à Miami, ou la changer. Mais vous avez misé sur la mauvaise ville. Ici, c'est son terrain de chasse. Et vous êtes plus en danger que jamais.
   
   


   
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Cameron C. Davis

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyLun 2 Mar - 11:31

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Rien à faire. Il n'avait absolument rien à faire. Voilà pourquoi Cameron est chez lui, ou plutôt chez sa tante, à jouer aux jeux vidéos. Les jeux vidéos, une chose qu'il ne fait jamais. C'est pas son trip parce qu'au bout de 10 minutes, il en a marre de rester assis à essayer de sauter un obstacle pour gagner des points qui ne lui serviront à rien. Le jour de la Saint-Valentin, en plus, il n'y a rien à faire. Parce que lui n'a pas de copine et quand bien même, il n'irait surement pas lui offrir du chocolat, des roses ou autres idioties. Il soupire une première fois, parce qu'il n'arrive pas à aller sauver la princesse de ce jeu. Finalement, il s'empare de la télécommande et comment le zapping et une fois qu'il a fait le tour, il soupire encore, parce que clairement : il s'emmerde.

- « Iso, tu peux me conduire chez Nathan ? »
- « Tu l’as appelé avant ? »
- « Pour ? »
- « Cameron, Nathan il n’est pas à ta disposition, si ça tombe il n’est même pas là. Donc appelle-le et s’il accepte, je te conduis »
- « Je suis sûr qu’il est là »
- « Il n’a peut-être pas envie de passer la saint-Valentin avec toi, donc appelle c’est la dernière fois que je te le dis sinon tu prends le métro »
- « Pfff. Putain… »
- « Pardon ? »
- « Non rien »
- « C’est bien ce que je pensais »

Cameron finit par s’emparer de son portable pour composer le numéro de son cousin et lorsqu’il s’apprête à lui proposer un plan d’enfer dont Nathan se ficherait complètement, il se fait avoir par la messagerie.

- « Putaiiin »
- « Cameron ! »

Et le temps passe, lentement, mais sûrement. Il connaît très certainement le programme qui passe à la télé par cœur, sur le bout des doigts. Il pourrait sans doute raconter tous les feuilletons aussi débiles les uns que les autres et avant de partir pour le feu d’artifice, il observe sa tante qui prépare son départ.

- « Quand tu seras partie, je pourrais allez chez lui pour y vivre le temps de ton absence ? »
- « Je doute que Nina accepte »
- « Pourquoi ? J’y vais pas pour elle »
- « Elle doit déjà en supporter un, elle va surement pas en accepter un deuxième, mais après tu t’arranges avec eux, c’est pas mon problème »

Cameron hausse les épaules, certain qu’il sera accepté et traité comme un prince.

- « T’as rien de prévu, toi ? Pourquoi tu ne vas pas voir le feu d’artifice sur la plage et essayer de faire des connaissances ? C’est pas en restant ici ou en collant Nathan que t’arriveras à t’intégrer »

Et il se décide à bouger, parce que comme elle le dit si bien, c’est pas en restant là qu’il trouvera quelque chose à faire. Miami beach, cette plage culte et pourtant il n’y a encore jamais mis les pieds. C’est un New-Yorkais et le soleil toute la journée, les palmiers et la plage, il ne s’y est pas encore habitué. Le réflexe d’aller profiter de ce qui ne se trouve pas dans sa ville natale lui passe encore sous le nez. Ca le perturbe toujours d’être là et il a toujours ce sentiment depuis son arrivée : il aimerait retourner là où sont ses potes. Ici, il ne connaît personne à part Isobel qui est trop occupée, Nathan qui n’a jamais le temps non plus ou Olivia, qu’il connaît à peine. Il la connaît, mais juste de vue, il connaît ses formes à force de la regarder, ses mimiques et encore là, il espère la croiser. Il n’est pas amoureux, il est juste subjugué par la beauté de cette fille et pourtant il ne connait rien d’elle, si ce n’est son prénom. En fait, il s’en fiche de la connaître et de savoir ce qu’elle aime dans la vie, il veut juste lui faire la discussion avec comme message subliminal « houhou, je suis là, regarde-moi ! ».

Sur le chemin, Cameron s’allume une clope et en passant à côté d’une dame âgée, lui crache la fumée accompagnée d’un stupide « ça veut dire je t’aime ! ». Il entend la vieille le traiter de voyou et ça le fait rire, parce qu’elles sont tellement faciles d’approche, ces dames âgées, et tellement naïves que s’ils voulaient, il arriverait à décrocher un testament à son nom avec toute sa fortune. Il devrait le faire un jour, escroc certes, mais ce n’est qu’un jeu…pour lui, puis comme elle sera morte, ce n’est pas vraiment de l’escroquerie. Arrivé à la plage, Cameron balade ses yeux sur l’étendue de sable, ou du moins sur le monde qui s’y trouve. Il ne connaît presque personne, à part Porter qui tient à peine sur ses jambes parce qu’il n’a pas assez de force pour retenir un môme. Décidément, cet homme est une énigme pour la science à lui tout seul, dans laquelle Cameron n’a pas envie de se lancer. Il sourit lorsque le médecin scolaire se prend un type et puis continue à avancer. La musique résonne et puis plus loin, il reconnaît Adan assis dans son coin à observer le monde qui l’entoure. Ca doit être le seul qu’il connaît sur cette plage.

- « Heyy Adan, t’es tout seul ? »

Cameron s'installe à ses côtés et il pose à nouveau son regard sur Porter. Ce qui l'intrigue toujours autant : sa coupe. Il y pense à chaque fois qu'il le voit et jusqu'à maintenant, il se demandait pourquoi. Pourquoi s'infliger un truc pareil ? Mais en surfant sur le net, il se rend compte que c'est le même genre de coupe que l'autre de Tokio Hotel. Voilà, Porter est fan de Billy Truc de Tokio hotel.

- « Tu crois que Porter c’est le genre à écouter Tokio Hotel ? Parce que j’essaie de comprendre le concept de sa coupe de cheveux, mais c’est la seule explication qui me vient à l’esprit. Il a la même coupe que le gars de Tokio Hotel. »

Et puis un type attire l’attention des invités à l’aide d’un micro. Il commence à déblatérer un discours sur la saint-Valentin. « On s’approche ? » et en avançant vers le reste de la foule, il croise celle qu’il voulait absolument croiser accompagnée de… son copain ? Alors il se renseigne auprès d’Adan « Avec Olivia, c’est son mec ? » et toujours en s’approchant il continue de la fixer, lui adressant un sourire lorsque son regard croise celui du new-yorkais. Cameron se retourne, lorsque quelque chose de louche se passe, comme par exemple s’arrêter au plein milieu d’un discours dont tout le monde se fiche et furtivement, il en vient à tourner la tête pour enfin s’intéresser à ce que l’autre guignol raconte. Une femme hurle et là, il a l’impression d’être dans une série télévisée. Des types commencent à leur crier dessus, à les encercler.  Cameron déglutit une première fois. Il se demande s’il sortira de là vivant et puis il se retourne vers Adan et tente de faire dans l’humour, parce que c’est sa façon de réagir face à l’angoisse.

- « On est en Amérique, c’est fréquent ce genre de choses, t’inquiètes pas »

Au fond de lui, il ne rigole pas, voir pas du tout. Il se contente juste d'esquisser un rictus qui annonce la couleur. Normalement, il devrait attraper son portable et envoyer un texto à quelqu'un. Nathan peut-être ou Isobel, mais même ça il ne le fait pas, parce qu'il est tétanisé et il se demande ce qu'il va lui tomber sur la tête. Un homme parle et bien trop stressé, Cameron ne comprend que l'essentiel : il veut jouer, mais à quoi ? Il ne sait pas s'il doit prendre ça au sérieux ou si c'est une blague. Il parle de secret et en divulgue certains, sans pour autant donner des noms. Cameron regarde autour de lui, il cherche la réaction de l'une des personnes présentes et puis il regarde à nouveau Adan, il ne sait pas quoi lui dire en réalité, il n'a aucune explication et n'a même rien compris à ce qu'il vient de se passer. Cameron sursaute suite aux coups de feu et regarde ces hommes se dissimuler dans la nuit avant l'arrivée de la police. Mais il reste là, il ne sait pas quoi faire. Il n'a même pas envie de rentrer à pied et il n'ose juste pas bouger.
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Alayna Keane

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMer 4 Mar - 23:26

Saint Valentin


Nicholas & Alayna ♥

Je ne savais toujours pas pourquoi j'avais envoyé ce message à Nicholas, mais je l'avais fait, et il avait répondu positivement. Je ne pouvais plus reculer, et de toute façon, je ne l'aurais pas fait, trop heureuse de pouvoir le voir ce soir. J'avais mis du temps à me décider pour lui demander, aussi je n'en avais plus beaucoup pour me préparer. Ce n'était pas grave, je n'étais pas le genre de princesse à mettre des heures. Il finit par arriver et je lui souris, lui demandant s'il allait bien. Dans la plupart des cas, cette question ne menait pas vraiment à un intérêt de la réponse, mais pour Nicho c'était différent. Je voulais savoir comment il allait, pas dans un élan de pitié, mais parce qu'il comptait pour moi.

- Plus que prête ! Allons donc prendre ce métro.

En temps normal, et surtout pour aller à l'école, je n'étais pas très rassurée de devoir prendre ce métro. C'était sombre, ça puait, et on était à Little Haiti quoi. Si j'adorais l'entrepôt où je vivais, passé une certaine heure, je me méfiais un peu de mes voisins. Cependant, je ne psychotais pas non plus à mort, j'avais appris depuis longtemps que le danger pouvait venir partout, même quand on se pensait à l'abri. En arrivant sur place, je croisai James, qui semblait chercher quelqu'un. Je ne pus m'empêcher de lui lancer une boutade, mais il ne fallait pas se tromper, je l'aimais bien. Une fois éloignés de lui, mon ami me demanda qui il était.

- Oh, c'est juste mon prof de dessin. On aime bien se taquiner, c'est tout.

Je ne savais pas pourquoi, j'avais presque besoin de me justifier et de bien lui faire comprendre qu'il n'y avait rien de plus entre l'Anglais et moi. James n'était pas le sujet de ce soir, aussi, j’enchaînai en parlant du feu d'artifices qui nous attendait. Je ne savais pas trop comment tout ça fonctionnait, mais ça me fascinait, toutes ces couleurs, toutes ces formes, tous ces bruits. Il y avait tant de choses à apprendre dans le monde, juste pour le plaisir de savoir et de découvrir. Lui aussi semblait intéressé, et ça me plaisait toujours de constater qu'il n'était pas comme les trou du cul de notre âge, hermétiquement fermés à la connaissance de ce qui nous entourait.

- On peut toujours essayer d'aller leur poser des questions. Ça serait trop cool qu'ils nous répondent ! Sinon, j'irai voir sur internet, on sait jamais, on peut toujours trouver quelques infos.

Ou encore demander à un de nos profs ? Yen avait bien un qui savait, non ? Enfin, pour le moment, les techniciens n'avaient pas encore refusé notre demande, alors autant partir du principe qu'on n'aurait pas à aller chercher ailleurs. Ils avaient mis la musique en route et je trouvais ça très sympa.  Ça nous faisait monter l'envie un peu. Nicholas me rappela un peu à la réalité.

- Ah oui, je veux bien un verre de jus de pomme, si ça te dérange pas.

Je n'étais pas du genre à demander la lune non plus, et pour une fois, je pris autre chose qu'un simple verre d'eau. J'aimais bien les petites attention de Nicholas, il n'était pas égoïste et je trouvais que parfois, il pensait trop aux autres avant lui. Mais bon, il était comme il était, et surtout, il était très bien. Il me remercia pour l'invitation et je ne pus m'empêcher de baisser la tête, rougissante. C'était son sourire, je crois, qui me fit rater un petit battement. Je le regardai de nouveau avant de remettre mes cheveux derrière mes oreilles dans un tic nerveux.

- Oh non c'était… c'était rien. J'ai juste pensé que… le feu d'artifices te… plairait.

Aucune mention de la date du jour. Après tout, c'était vrai, j'avais pensé d'abord au feu, et la Saint Valentin n'était pas dans mes soucis. Disons que c'était une coïncidence, mais une coïncidence qui ne me laissait quand même pas indifférente. Une fois nos boissons en main, nous retournâmes nous installer à une place pour tout voir, et j'étais toujours enjouée. La cousine du garçon vint nous saluer d'ailleurs, je n'avais pas la chance de la connaître. Elle était très jolie d'ailleurs, peut-être que je la reverrai un jour. Ils finirent par couper la musique, quand l'adjoint au maire monta sur l'estrade pour nous faire un discours. Honnêtement, je ne le connaissais pas, je ne m'intéressais pas vraiment à la politique. J'étais trop jeune, et selon moi, ils étaient tous véreux dans ce monde, et le sourire du type devant moi ne me trompait pas vraiment. Les gens l'écoutaient, mais je n'attendais qu'une chose : le spectacle de couleurs. Ils applaudissaient, attendant impatiemment la suite de ses paroles. Par respect, je le regardais, mais je préférais siroter mon jus de pomme plutôt que de me concentrer sur lui. Je souriais. Je ne devrais pas.

Je crois que je ne mis pas beaucoup de temps avant de voir qu'il se passait quelque chose. Lui qui était si bavard avant, cet homme qui avait préparé ce qu'il avait à dire pour qu'il n'y ait pas de trou, s'arrêta sans prévenir. Le temps l'imita d'ailleurs, et toute la petite assemblée que nous étions. Les yeux rivés sur lui, j'ai vu. J'ai vu le rond rouge, qui s'est étendu. J'ai vu la chemise qui n'est pas resté blanche. Le visage qui n'est pas resté souriant. Ni vivant. J'ai vu le corps tomber lentement, s'effondrer plutôt. Mais c'est tout ce que j'ai vu.
Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais incapable de bouger. Le seul mouvement que j'ai pu faire, c'est lâcher mon verre qui s'est renversé sur le sable. Je savais ce que c'était, pour l'avoir rêvé plus d'une fois. Un coup de feu, une balle qui prenait une vie. Je n'avais rien entendu pourtant, comme tous les autres, mais avec le bruit ambiant, ce n'était pas étonnant. Immédiatement, la scène devant mes yeux disparut pour revenir en arrière, quand j'étais plus jeune. Nous étions dans le salon, avec mes parents et ma sœur, et nous avions peur. Les deux braqueurs étaient là, armes pointées vers nous. Nous avions beau expliquer qu'ils se trompaient, que nous n'avions aucune richesse, ils ne voulaient rien entendre. C'était normal, en même temps, si nous avions vraiment été riches, nous n'aurions pas cédé notre cachette si facilement. Pourtant, c'était bien vrai, ils s'étaient trompé d'endroit. J'étais fatiguée, et triste de ne pas avoir gagné le jeu avec Noreen. Je ne me rendais pas compte, alors j'avais pris mon doudou et je l'avais tendu à l'un des messieurs, qui l'avait saisi avant de le jeter par terre en hurlant. A l'époque, c'était mon seul trésor. Après, il m'avait donné une gifle et ma mère s'était jeté sur lui, avant que trois coups ne résonnent. Ensuite, je ne me souvenais plus vraiment. Il y avait juste eu du sang partout avant que j'ai très mal. J'en faisais toujours des cauchemars, je me réveillais en sursaut et en sueur la nuit, craignant qu'ils ne reviennent pour m'achever. Ils étaient en prison pourtant, ils ne pouvaient plus rien me faire. J'étais dans un autre pays, et même quand ils sortiraient, ils ne viendraient pas me chercher. Si ?

La réalité remonta à la surface et je me rendis compte que je pleurais. Les gens poussaient, la sécurité aussi, nous étions un peu comme du bétail et je n'avais qu'une peur : que la séance d'abattage ne soit pas terminée. Malgré ça, je n'arrivais pas à marcher, à bouger, à faire quoi que ce soir d'utile pour sauver ma peau une seconde fois. A la place, je portai ma main sur ma cicatrice, qui se trouvait dans ma nuque. C'était une preuve que j'étais une survivante, que j'avais eu la chance que l'homme politique n'avait pas eu. Je ne faisais pas attention à ce qu'on pouvait me dire, ou si on me touchait, jusqu'à ce qu'une image s'impose, celle de Nicholas. Je n'étais pas seule dans l'histoire, je ne devais pas être égoïste. Il était juste à côté de moi, la dernière fois que je l'avais vu. Sans même me retourner, je hurlai presque son nom et le cherchai du regard. Il était un peu plus loin, nous avions été séparés dans la bataille, mais il n'était pas bien loin. Ni une ni deux, je décidai qu'il fallait que je le rejoigne, je m'en fichais des autres, je devais me frayer un chemin dans la foule. J'étais petite et menue, ce n'était pas chose trop compliquée à faire. Au passage, je me faisais un peu marcher sur les pieds, mais au bout de quelques secondes, j'étais enfin devant lui. Je voulais lui sourire, pour lui dire que ça allait, mais je n'y arrivai pas. A la place, je lui demandai d'une voix chevrotante :

- Tu n'as rien ? Pas blessé ?

Si physiquement j'allais bien, ce n'était pas le cas dans ma tête. Et lui, avait-il été bousculé ? Et son cœur, il n'allait pas s'emballer maintenant ? Il n'y avait pas eu de balle perdue ? J'étais plus inquiète pour lui que pour moi et même si je n'aurais pas été coupable, je m'en serais voulue s'il lui été arrivé quelque chose. C'était moi qui lui avait demandé de venir. Alors qu'on était tous encore sonnés, une voix se fit entendre. Pourtant, il n'y avait personne devant le micro, et ça s'entendait que ce n'était pas une vraie voix. C'était une menace. Pour ce soir, nous étions tranquilles, il n'y aurait pas d'autre victime. Mais nous devions nous méfier pour le reste de notre vie à Miami. Quelqu'un nous surveillait, savait tout de nous, n'hésitait pas à le balancer, et surtout, pouvait détruire quand il le voulait. Je n'étais pas rassurée, j'avais envie de m'enfuir, c'était lâche. Au lieu de ça, j'attrapai la main de Nicholas pour la serrer avec mes petits doigts. C'était débile parce que concrètement, ça ne changeait rien à la situation, mais ça me faisait du bien. Quand l'inconnu eut fini de parler, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. J'ouvrai la bouche en regardant mon ami.

- Je…

Je ne parvenais pas à lui dire que j'avais peur, pas que pour moi mais pour tout le monde, en particulier lui qui était devant moi. J'avais envie de me remettre à pleurer, alors que j'étais calmée. Ça faisait remonter ce vieux souvenir douloureux, je ne voulais pas y penser. Je ne voulais pas le montrer non plus, mais Nicholas n'était pas un idiot. Je ne lui avais jamais vraiment raconté ce qu'il s'était passé, il était juste au courant qu'une balle était toujours logée dans mon crâne et qu'elle me mettait en danger à tout moment de ma vie. Peut-être qu'un jour, il aurait droit de tout entendre, mais pour le moment, je ne savais même pas quoi faire, alors ce n'était pas pour raconter mon passé. Est-ce qu'on pouvait s'en aller ? Les force de l'ordre nous protégeaient-elles ou nous soupçonnaient-elles ? Étions-nous vraiment à l'abri chez nous ? Je savais que non, si quelqu'un voulait vraiment rentrer dans mon entrepôt, c'était très facile. Je ne savais pas si avec ça, le feu serait tiré, de toute façon je n'avais plus le cœur à la fête. Ce que je savais par contre, c'était que je ne parviendrais jamais à dormir cette nuit, que j'allais trembler de peur, je ne voulais pas être toute seule. Seulement, je ne pouvais pas demander à Nicholas de rester avec moi, si ? Il avait ses parents à rassurer, sa famille, je n'étais qu'une amie, rien de plus.

- Qu'est-ce qu'on doit faire maintenant ?

Ma voix était faible, comme par crainte que le tueur ne m'entende. Je ne voulais plus regarder cette scène, où l'on se pressait pour retirer le corps sans vie. Je ne regardais que le visage de Nicholas, qui lui, m'aidait à ne pas hurler devant l'horreur de ce que nous avions vu. Est-ce qu'il était aussi choqué que moi . Est-ce qu'il allait toujours bien ? J'avais tellement envie de m'en assurer mais je ne voulais pas être intrusive, alors j'abandonnai l'idée de poser des questions.
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Scarlett Engel



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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyJeu 5 Mar - 8:27


Feu d'artifice de la Saint Valentin





Interaction : Ilyès

Je venais juste d'arriver à la fête de la saint valentin pour assister au feu d'artifice, seule étant donné que Trevor était en mission quelque part à des milliers de kilomètres de Miami. En attendant que ce fameux feu d'artifice commence, je décidais de me promener un peu dans les rues pour profiter des animations mises en place, même si elles étaient faites pour des couples. Alors que je marchais en regardant autour de moi, j'aperçus une personne que je connaissais bien et que je ne m'attendais pas à voir ici, Ilyès. Je me dirigeais donc vers lui en l'interpellant, un grand sourire étant apparu sur mes lèvres. Apparemment, je n'allais pas rester seule, à moins qu'il soit en compagnie de quelqu'un qu'il allait rejoindre, auquel cas, je le laisserais rejoindre sa valentine ou son valentin.

Apparemment, il ne s'attendait pas à me voir lui aussi, c'est en tout cas ce qu'il me dit lorsque j'arrivais à son niveau. Il me prit alors dans ses bras, étreinte que je lui rendais avant qu'il me questionne sur l'absence de Trey, me demandant si il était là ou non. Je secouais alors la tête de manière positive pour répondre à sa question. Oui, j'étais seule ce soir.

« En effet, je suis toute seule, Trey est quelque part au Moyen-Orient, je présume. »

À la suite de ma réponse, Ilyès me proposa de m'offrir un verre et qu'on aille s'asseoir quelque part à moins que je ne veuille pas rester avec lui ou à moins que je doive retrouver quelqu'un. Il n'avait vraiment pas changé, il semblait avoir toujours autant d'énergie à revendre qu'avant son départ pour l'Italie. Ça me faisait plaisir de voir qu'il n'avait pas changé. Un sourire amusé apparut alors sur mes lèvres lorsqu'il termina de parler. Je n'avais rien de prévu, et ça me ferait plaisir de passer du temps avec lui, ça faisait longtemps après tout.

« Je n'ai prévu de retrouver personne, ça me ferait plaisir de rester un peu avec toi si tu n'as rien de prévu de ton côté. Et j'accepte ta proposition pour un verre. »

Je me m'étais à côté de lui en souriant. On n'avait pas eu le temps de se rendre dans un bar pour qu'il m'offre un verre que la musique cessa et un discours commença à passer dans les haut-parleurs, le feu d'artifice n'allait sûrement plus tarder à commencer, sûrement une fois que l'adjoint du maire aurait fini son discours. Et ce serait idiot qu'Ilyès et moi rations ça parce qu'on était dans un bar pour boire un verre.

« Ça te dérange si on remet le verre à après le feu d'artifice ? Je pense que ça ne devrait plus être long. »

Une fois sa réponse obtenue, je souris et me rapprochais un peu du lieu de lancement, même si je voulais tout de même rester éloignée. C'est à ce moment que l'adjoint se stoppa dans sa phrase, de là où on était, on ne pouvait pas voir ce qu'il se passait sur l'estrade, mais il y eut un mouvement de panique devant nous avant que l'on soit forcé de rejoindre la foule par des hommes armés. Être menacée par une arme me rappelait ce très mauvais souvenir de la prise d'otage d'Halloween et instinctivement, j'attrapais le bras d'Ilyès à côté de moi. Je ne comprenais absolument pas ce qu'il se passait lorsque les hauts parleurs se remirent à grésiller avant qu'une nouvelle voix se fasse entendre. La personne qui prenait la parole revendiquait l'assassinat de l'adjoint du maire et il parlait d'un jeu. Un jeu qui apparemment concernait toutes les personnes présentent à Miami, que tout le monde ici n'était qu'un pion qu'il pouvait manipuler à sa guise. Il expliqua alors qu'il allait apprendre les secrets de toutes les personnes ici, qu'il en connaissait déjà, d'ailleurs, il en donna, sans donner de nom. Sa manière de faire... Il me rappelait étrangement la voice que nous avions à Wynwood et qui avait déjà parlé de mon secret à l'époque, encore un mauvais souvenir de plus... Sauf que lui menaçait de faire tomber une tête par mois, était-ce au sens figuré ou au sens propre, je n'en savais rien, mais ça me rassurait encore moins. Après avoir connu la Voice, je ne pouvais douter du fait qu'il existe des personnes assez folles pour faire ça.

Nous devons trouver l'identité de la personne derrière cette voix afin de protéger nos secrets. Il est plus dangereux que la Voice, c'est ce que mon instinct me dicta à ce moment, la Voice, on pouvait simplement l'ignorer en se disant que ce n'était qu'un étudiant qui voulait se faire remarquer en inventant des choses sur des étudiants, même si des fois, j'en avais fait les frais, elle révélait de vrai secret. Mais là, lui il semblait vraiment dangereux. Une fois les hauts parleurs éteints, les hommes armés tirèrent en l'air, je laissais échapper un cri de surprise et de peur tout en me penchant en avant pour me protéger comme je le voulais, repensant de nouveau à la prise d'otages d'Halloween. Les yeux fermés, je ne vis pas tout ce qu'il s'était passé après les coups de feu, je ne pouvais pas bouger, tétanisée par la peur, j'étais complètement déconnectée de la réalité.
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Adan Wangchuck

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyVen 6 Mar - 15:47





Feu d'artifice
ou l'art, de virer au drame...

Interaction : Cameron.

C’était apaisant comme ambiance. Le coucher de soleil au loin, qui se fendait en une palette de couleurs pastel sublimes. La mer calme, qui semblait dormir, et toute cette foule, vivante, joyeuse. Des rires, des sourires… Rien de tel pour diffuser une atmosphère parfaite. Et moi ça me suffisait. Je pense que je suis du genre à capter l’énergie d’autrui pour me sentir bien. Quelqu’un est heureux, je le suis, quelqu’un est tendu, ça me stresse. Bref, j’ai tendance à m’imprégner des sentiments des autres et actuellement j’étais tout ce qu’il y avait de plus serein, et même si j’étais seul. Ca ne me dérangeait pas plus que ça, et après tout la Saint-Valentin n’était pas exclusivement réservée aux amoureux. Il y avait des petits, comme des grands. Des célibataires, comme des couples. Il y avait de tout. Pour le symbole, pour l’image. Pour la tradition.

J’observais tout ce petit monde, sourire aux lèvres, la tête contre les genoux, jusqu’à ce qu’une voix familière se fasse entendre. Je tourne la tête, et face à moi : Cameron. Cameron, c’est un gars que j’ai rencontré y a pas longtemps au lycée. On est dans la même classe, et c’est le genre à en avoir rien à foutre de tout. Des cours, de l’autorité, des règles… Ca aurait pu le genre de mec que je déteste, mais au contraire, on s’entend bien, parce qu’au fond c’est un type carrément délire. On passe de bons moments et c’est tout ce qui me suffit, le reste autour ça ne me concerne pas. Je n’ai pas à m’en mêler. Il m’interpelle, et je souris.

« Hey Adan, t’es tout seul ? »
« Affirmatif m’sieur Davis. Et toi donc ? Tu ne m’as pas l’air accompagné ? Pas de jolie demoiselle à charmer ce soir ? »

Je savais qu’il était du genre à attirer les dames, tout comme les abeilles étaient attirées par le pollen, mais ce soir il venait seul. Complètement seul. Ca m’étonna un peu, puis deux secondes après, plus. En fait, je ne l’imaginais pas avec une copine à une fête qu’il trouvait sans doute nian nian à souhait. La plupart des mecs avec qui ils trainaient étaient de ce genre. L’amour c’est cucul. Je ne pensais absolument pas pareil, mais je ne jugeais pas non plus. Je me répète, ce n’était pas ma vie, pas mes problèmes, ils géraient ça comme ils l’entendaient. Je n’étais pas sa mère, ni son père, ni en état d’avoir à lui ordonner quoique ce soit. Il ne le faisait pas avec moi, alors je n’allais pas lui faire le coup.

A la place, je l’invitais à s’asseoir à mes côtés, chose tout à fait plus confortable que de rester debout alors que l’attente allait être longue.

Cameron s’installa et tous deux nous scrutions les gens qui nous entouraient. Et parmi la foule, une tête bien connue, et plus particulièrement de Cameron. Monsieur Kyle Porter, alias le médecin des élèves. Le croque mort longiligne aux traits marqués, et au regard fuyant. Le type de médecin qui ne me donnait pas vraiment envie d’aller me faire soigner chez lui. Ce dernier s’habillait toujours en noir. Un noir charbon absolument déprimant, et tirait toujours la gueule. Je ne le connaissais pas plus que ça en vérité, mais il était un peu une légende. Une fois on m’a raconté qu’il avait couru comme un dératé, chaise au cul, dans la cour du lycée. Le retour de la glue, visiblement. J’avais bien ri, et Cameron était sous sa tutelle, ce que je ne m’expliquais toujours pas. Néanmoins, quand il me parla de Tokio Hotel, j’écarquillais les yeux.

« Tokio Hotel ? » J’ignorais tout à fait ce que c’était. Un hôtel ? Non, pas possible, dur d’avoir la même coupe de cheveux d’un bâtiment… Ca devait être un groupe de musique, dont le leader arborait une coupe semblable au médecin. Je fixais Porter, tandis que j’essayais de me rappeler qui ça pouvait bien être, en vain. Je suivais la musique populaire, mais là j’étais incapable de savoir qui c’était. Malgré tout, je compris bien vite que ça ne devait pas être un éloge à l’intention du médecin, puisque de toute évidence il avait une coupe un peu incompréhensible. Comme une gros champignon posé sur la tête. « Je ne sais pas qui est Tokio Hotel, mais je pense que s’il a la même coupe que Porter, tout s’explique. Ils ne doivent pas être bien populaire. Tu crois que c’est parce qu’il a la flemme de se coiffer le matin, ou parce qu’il a un furet mort sur la tête ? » Comme une grosse touffe de poil assez bordélique. En tout cas, j’étais bien content d’avoir les cheveux que j’avais. Fin, lisses et doux.

Je n’arrivais pas, suite à cette discussion, à détourner mon regard de Porter, qui était accompagné d’un petit bonhomme tout à fait adorable. « Au moins lui, niveau capillaire, il a été épargné. Tu sais si c’est son fils ? » Cameron devait au moins être au courant, si c’était le cas. Ou pas, tout dépendait s’il était du genre loquace ou pas le Porter. Mais s’il était aussi avare en paroles qu’en sourires, le son de sa voix devait être inconnue à bien des gens.

Alors que je commençais seulement à détailler la tenue du gosse, le bruit strident du micro se fit entendre, et instinctivement je me levais pour voir ce qu’il se passait. La scène était éclairée, la musique coupée, on appelait le maire à venir prendre place sur l’estrade. Chouette, un discours. Je regarde Cameron, blasé, pas vraiment fan de ces petits mots doux, faux et un copier coller pur et simple de l’an passé. Les apparitions publiques pour s’attirer des votes étaient le pire pour moi, mais je me taisais. Le système politique n’avait rien à voir ici, et je me devais de me taire et de m’y habituer.

« On s’approche ? » J’acquiesce, et nous voilà à nous faufiler dans la foule pour avoir une place de choix, et mieux voir le gars, gras du bide, qui montait sur l’estrade. Bien portant, petits sourcils fournis, et regard bienveillant, il ne semblait pas bien méchant pour un sou. Mais il avait surtout l’air stupide. « Avec Olivia, c’est son mec ? » Je me tournais dans la direction d’Olivia, que je saluais à mon tour, avant d’apercevoir… Samuel. « Ouais, un sombre crétin qui se prend pour le Messie. » C’était aussi, accessoirement, mon prof d’anglais, celui qui m’aidait à ne pas trop me merder dans cette langue qui n’était pas la mienne. Il était malheureusement celui qui me corrigeait, et vu l’amour que nous nous portions, il prenait toujours un malin plaisir à déceler les fautes et à me traiter d’incapable. « Si jamais tu veux t’en prendre à lui, la voie est libre, je ne serais pas celui qui te retiendra, je peux pas le blairer. » Chose dite. Je ne l’aimais pas, et il le savait. D’ailleurs nos piques étaient fréquentes. Heureusement qu’Olivia calmait le jeu, sinon le meurtre était inévitable.

Mais je détournais très vite l’attention, ne pouvant pas supporter la vue de monsieur Steevenson et son égo de trois kilomètres de diamètre, et reportait mon attention sur le maire qui faisait son joli petit discours. Discours qui semblait s’éterniser, jusqu’à ce qu’il s’arrête subitement. Au beau milieu de sa phrase. Surpris, je regardais autour de moi pour voir si quelqu’un ne l’avait pas interpelé. Mais rien. Juste un visage qui se tordait en une grimace affreuse, et un cri de douleur. Une tâche rouge. Du sang. Et le maire qui s’effondrait sur la scène. J’étais dès lors incapable de bouger, de penser, de réfléchir, et même de parler. J’étais totalement sous le choc, et surtout incroyablement effrayé. Pas à l’abri d’un nouveau coup de fusil, j’aurais voulu m’évader, courir de toutes mes forces, mais mes deux allumettes qui me servaient de jambes, claquaient comme des castagnettes, et refusaient de m’obéir. Et heureusement, des types cagoulés suivirent le mouvement, armés, nous menaçant. Ok ok mec je ne bougerais pas.

J’essayais de chercher du réconfort chez Cameron, mais la peur se lisait dans ses yeux. Il essayait de se rassurer, de me rassurer, mais ce n’était pas gagné.

« Tu me demandes de ne pas m’inquiéter, en me disant que c’est fréquent ? Mais dans quel pays de fous vous vivez ? » M’écriais-je. « Tu veux dire que se faire trouer le torse c’est tout à fait banal. Putain, je suis trop jeune. » J’étais totalement sur le cul. Terrorisé, je restais silencieux au possible, tout en cherchant du réconfort quelque part, mais je ne trouvais rien, hormis des visages apeurés, des larmes, des cris, et surtout un type qui avait pris la voix d’un ordinateur pour nous menacer et déblatérer des sornettes. Mais mon cerveau s’étant mis en mode off, je ne comprenais pas un traitre mot. Je priais juste pour que ça s’arrête.

Un dernier coup de feu, tiré en l’air, et les voilà partis comme iles étaient venus. Comme si ça avait été normal de menacer toute une foule ce soir-là. On entend au loin les flics arrivés, trop tard. Le meurtre avait déjà été commis, et la foule sous le choc commença à prendre la fuite. Cameron, lui, restait là, immobile le regard dans le vide. J’aurais voulu rentrer à l’internat et me dire que tout irait bien là-haut. Mais dormir, avoir une nuit normale après ça, m’était tout bonnement impossible. A la place, mes jambes cédèrent sous mon poids, et me voilà à même le sol à tenter de penser à autre chose. Mais trop tard, l’image est gravée en moi.

« On est censés faire quoi dans cette situation ? Retourner à notre petite vie ? » J’essayais de chercher une réponse. Mais je savais qu’elle était tout sauf évidente à entendre. Et puis je n’avais plus le cœur à la fête, juste à me cacher dans un trou.

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Eric D. Altman L.

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptySam 7 Mar - 0:29

Je suis actuellement accoudé à la table du salon, le cerveau en pleine ébullition, penché sur mes bouquins d'histoire. Et à côté s'étalent mes devoirs d'Anglais pour Eden. Ma main trouve ma bouteille de bière qui traînait par là. Je prends une gorgée avant de reporter mon attention sur mon bouquin, la radio, elle déverse un flot sonore qui m'apaise alors que j'annote ma lecture. J'ai changé depuis quelque temps et plus que je ne voulais l'avouer. Je suis plus studieux et patient, et plus compréhensif avec les gens aussi. Oh bien sûr, je pouvais toujours être aussi impulsif et brouillon, mais j'avais fait de vrais efforts, grâce à Eden surtout qui avait réussi à me remettre sur le droit chemin dirons-nous. Je me rends compte de toutes les conneries que j'ai faites ces dernières années et je me sentais coupable au fond de moi. Mon visage se tourne vers Haven, elle semble perdue dans ses pensées, nos regards se croisent. Elle me sourit et je lui rends son sourire, nous n'avons pas quelque chose de prévu spécialement pour la Saint-Valentin, fête plus que commerciale pour laquelle Haven et moi, nous n'attachions pas vraiment d'importance. Bien sûr, je lui réservai une petite surprise, mais rien de bien extravagant, avant que nous allions assister au feu d'artifice sur la plage de Miami. Je regarde quelques instants la cigarette de Haven se consumer dans le cendrier. Dans quelques semaines nous allons nous marier, techniquement nous remarier puis ce que nous nous sommes déjà mariés il y a quelques années, mais nous voulions faire quelque chose d'un peu plus officiel qu'un mariage à Las Vegas. Haven a demandé il y a quelques jours à son cousin Nicholas, d'être son témoin. Je suis heureux qu'il ai accepté, c'est un gosse en or avec qui je m'entends parfaitement. Pour mon témoin j'avais ma petite idée, il fallait que je demande à la personne concernée, je ne sais pas si il acceptera mais ça serait franchement cool. Haven se lève et vient vers moi déposant ses lèvres sur le coin des miennes. Je souris alors qu'elle me dit qu'elle va se doucher et se préparer. « Okay à tout de suite. » Déjà prêt à partir, je continue à lire mes cours en attendant que Haven revienne. Je prends mes livres sous le bras et je vais les déposer sur mon bureau dans notre chambre et me place devant le miroir, je replace rapidement le revers de mon blazer et je rejoins Haven qui sort de la salle de bain. Je souris, avant de déposer rapidement mes lèvres sur les siennes.

Je prends la tête de la marche, nous partons à l'opposé de Miami Beach : direction ma petite surprise ! Le feu d'artifice ne commencerai pas avant la nuit tombée, nous avions le temps. J'ai réservé dans un petit restaurant de Miami, pas le grand truc mais le restaurant assez sympathique tout de même. Ce n'était pas spécialement pour la Saint Valentin, comme je le disais ce n'est pas une fête que je fête normalement, juste parce que j'ai envie, parce que çà me fait plaisir de partager ce moment avec Haven. Le repas se passe bien et quand nous sortons du restaurant il fait presque nuit, le coucher de de soleil projette des reflets mauves assez incroyables dans les rues, pas une seconde je ne regrettais d'avoir quitté New-York pour venir à Miami. Je répond au baiser que Haven me donne et je répond à sa question en souriant. « Et bah euh non pas d'autres surprise alors je crois que oui nous allons à la plage maintenant. »

Alors que nous avançons vers la plage, Haven glisse sa main dans la mienne, ça me fait sourire. Je crois qu'il n'y a pas d'autre chose à dire que : je suis heureux. C'est vrai je suis heureux, tout semblait beaucoup plus simple. J'aimais ces moments avec elle, nous rattrapions lentement le temps passé éloignés l'un de l'autre. Arrivés à la plage, Haven serre sa main sur la mienne et je réponds en serrant brièvement la mienne, montrant que je suis bien là, avec elle. Nous nous dirigeons vers Nicholas, le cousin de Haven, je lui serre la main et salue la jeune fille avec qui il se trouve. « Hey Nicho comment ça va ? Comme dis Haven merci beaucoup d'avoir accepté. » dis-je en souriant. « Passez une bonne soirée ! » J'ai tendance à être très protecteur avec lui, trop parfois mais je m'étais juré que je ne laisserai rien lui arriver, ni que personne l'emmerderai, alors je faisais un peu garde du corps, mais je tenais à ce qu'il soit toujours sain et sauf.

Après avoir salué Nicholas et la jeune demoiselle Haven et moi nous nous éloignons pour tomber sur Sasha et une jeune fille que je connaissais pas non plus. Il avait en bien meilleure forme que la dernière que je l'avais vu et ça me faisais plaisir. « Et bien Sasha ! Tu as l'air d'aller beaucoup mieux que la dernière fois ! » dis-je en plaisantant. Nous échangeons quelques mots sur le même ton et je fini par leur souhaiter une bonne soirée avant de partir un peu plus loin avec Haven. « Ouaip carrément » réponds-je à Haven quand elle me propose d'aller se poser quelque part en attendant que le feu ne commence. Nous nous éloignons un peu de la fête et des couples pour nous asseoir sur une petite dune de sable où le vent du soir soufflait doucement. De là on voyait une grande partie de la plage, tout le monde amassé là, l'estrade où un discours devait avoir lieu dans quelques instants.

L'adjoint au maire s'avance sur l'estrade et commence son discours. Je soupire, je suis venu là pour voir un spectacle, passer un bon moment, pas pour écouter un homme politique déblatérer un discours qui serait au moins aussi long que le feu en lui même. Ironique je dis à Haven : « Je vais faire une petite sieste tu me réveille dans deux heures quand il a finit ? » Je n'ai pas le temps de commencer ne serait-ce qu'un début de sieste que l'adjoint au maire se stoppe net, tout le monde le regarde stupéfait, alors qu'une tâche rouge s'étend sur sa poitrine et qu'il s'écroule. Tout paraît irréel et pourtant c'est bien vrai. Quelqu'un, en plein milieu de la foule, vient de tirer sur l'adjoint au maire et alors qu'une voix sinistre nous apprend qu'aucun de nos secrets ne resterait caché, qu'il comptait faire du chantage la panique éclate, tout le monde crie et se bouscule, moi instinctivement je passe mes bras autour de Haven comme pour la protéger. « Ha...Haven ça va ? » Je suis mort de trouille que quelque chose puisse lui arriver, je garde mes bras autour d'elle et tourne la tête vers la plage. « Haven... Nicholas, on... on devrait aller voir si ça va non ? » A vrai dire je ne sais pas quoi faire, je suis totalement paralysé par ce qu'il vient de se passer...
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Kyle Porter

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptySam 7 Mar - 0:39

« TU ES ARRIVÉE ? MAIS OUI NOUS ON EST LA VERS L’ENTRÉE PAPA EST RENTRÉ DANS UN TYPE TOUT BIZARRE AVEC LES CHEVEUX LONGS ALORS QU'IL EST VIEUX ET... »
« Charmant »


Héhéhé et MERDE TIENS.
Je baillonne mon fils parce que bon, là, j'ai pas de patience et je n'ai absolument aucune envie de me justifier devant un inconnu. Un inconnu qui me regarde de bas en haut, comme le font beaucoup de gens qui croisent un type vêtu d'un pull en plein caniard. Mais bon c'est comme ça, on ne va pas y passer des heures pas vrai ? Est-ce que je palabre sur sa chemise moi ? Quand je raccroche le téléphone avec Héra, je suis on ne peut plus gêné, j'ai envie de m'enterrer dans le sable et de MOURIR, OUI PARFAITEMENT MOURIR. Parce qu'il y a du monde, parce que j'ai touché ce type sans faire attention et que j'en tremble encore d'un dégoût prononcé. Sisi. Vraiment. Quand je dis que je ne supporte pas le toucher, je ne blague pas en vrai. Le contact surprise me colle la nausée. Et le vertige. Alors je plaque une main sur mon front. Il faut vraiment que tu te calmes, Robert, parce que sinon ça va vraiment pas être gérable ce soir. Je jette un oeil à Ollie qui n'a vraiment pas l'air désolé d'avoir été un gros débile d'impoli de bas étage, non, lui il continue de crier que la mer, ça fait comme un miroir géant et que la musique est trop bien et que le bar est super peuplé de gens qui boivent des cocktails de toutes les couleurs et...

...Sortez moi de là.

« Vous devriez lui apprendre la politesse »

.....Pardon.

« De nos jours, c'est une valeur qui se perd de plus en plus »


Sisi, je jure que j'ai ouvert la bouche pour dire un truc du style, je sais pas moi "Je serais ravi d'obtenir vos précieux conseils mais c'est curieux, je ne vois pas d'enfant à vous par ici.." mais j'ai pas trop le temps en fait. Ce type, j'ai bien envie de lui cracher que je lui laisserais se démerder avec Ollie, une journée entière, qu'on voit dans quel état il serait après. Mon gosse, il est hyperactif, sous cachets la plupart du temps. Mais je n'aime pas les lui donner. Moi, je veux le voir courir et se dépenser. Et être un gosse IMPOLI OUI. Parce que je finis par le choper par le bras au moment où Héra arrive pour lui jeter un "Attends qu'on rentre toi." je vais juste te maudire sur toutes les générations de Porter à venir, rien à foutre.

Héra s'avance, vêtue très simplement pour ce soir. Une petite robe noire, des tongs, un sac à main peu rempli. Elle a un joli sourire plein de dents parfaites sur le visage, malgré une fatigue apparente. Mais telle que je la vois, j'en suis sûr : elle est sobre ce soir. Et va falloir la tenir éloignée du bar. Fait très curieux, après nous avoir dit bonsoir à Ollie et à moi, elle jette un regard très surpris à Mr Donneur-de-Leçons, avant de lui jeter un sourire éclatant. Un sourire de princesse quoi, un sourire atrocement médiatique. Ben merde alors. Elle connait ce gros crétin ?

« Urban, ça par exemple quelle surprise ! Je ne vous avais pas croisé depuis un moment, j'ai fini par me dire que vous aviez abandonné les justes causes »


UN BAISEMAIN MEC. T'ES SERIEUX. Bon, va falloir que je lui présente mon ex femme. Enfin, s'il ne la connait pas déjà, parce que les galas, elle aussi elle y va. La boite de son père c'est juste l'une des plus prestigieuses maisons d'édition de l'Angleterre. Si ça se trouve elle a déjà été dans son pieu. Faudrait que je lui demande à Cassandre, par curiosité, juste pour voir si mon hypothèse peut s'affirmer, à savoir : depuis qu'elle a divorcé, elle ne se tape que des idiots. Mais lui, il lui rend son sourire alors qu'Ollie mime un doigt dans la bouche pour se faire vomir. Et moi je lui fous une claque derrière la tête, silencieux. Non mais.

« Héra, ma chère, la surprise est partagée. Loin de moi cette idée, jamais je ne laisserai tomber les associations de lutte contre le cancer, sans parler de toutes les autres ! Vous savez comme moi à quel point ils ont besoin de nous pour subvenir à la recherche, c'est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur »


Mais oui, bois-en une autre. Il la détaille de bas en haut, en gentleman qui se respecte. Et la jeune femme, elle, elle se contente de sourire en répondant un simple "Il semblerait que je vous aie raté dans la foule dans ce cas, quel dommage."
« Je vous ai connue plus guindée, mais vous êtes toujours aussi resplendissante »

Moi ? Moi je reste silencieux, parce que c'est inutile d'en rajouter de toute manière. On na va pas tous se faire des bisous non plus. Et puis j'ai la tête ailleurs. Je n'aime pas les mondanités, j'y ai eu droit durant toute mon enfance, et ça me donne autant la gerbe que ça la donne à mon fils. Il finit par se tourner vers moi alors que j'aurais volontiers voulu me faire oublier, clairement

« Alors comme cela, vous vous connaissez ? »

« Urban ! Urban, tu es là ! Enfin, je te cherchais partout... le bar est de l'autre côté »


Une brune débarque sur ces entrefaites. Elle jette un regard venimeux à Héra, en s'accrochant à l'homme comme si sa vie en dépendait. Ahahah. Non, je rêve ou c'est en train de me faire mal ? Je me fous pas mal des femmes, moi en ce moment. Il faut l'avouer, je les préfère avec un peu plus de toison et de grands yeux noirs. De grands yeux noirs qui m'ignorent. Je détourne le regard d'une scène apparemment pleine de bons sentiments. Ollie, lui, il est silencieux cette fois parce qu'il se dit qu'il doit se passer quelque chose de vraiment très intéressant, non ?

« Claire, pardonne-moi ma chérie. J'ai simplement rencontré Héra Delacroix en chemin. Elle fait partie du même Club que moi »


Héra affiche un sourire pincé, parce que je crois bien qu'il y a quelque chose là dedans qui la dérange. Et moi... Moi je ne dis rien. Je suis seulement un peu secoué, voilà. Je savais que je n'aurais pas dû sortir. Mais maintenant c'est trop tard non ? Parce que le type se tourne vers moi, alors que j'aimerais juste disparaître.

« Urban McDonald. Et vous êtes... ?

- Kyle Porter. Je suis le professeur de biologie d'Héra. C'est une drôle de coïncidence, avouons-le.
»


Intéressant pas vrai ? Et encore, ce qui arrive ensuite l'est d'avantage. Parce que je ne m'aperçois de la présence de Sieg qu'ensuite. Lui, il discutait avec Ollie, un peu plus loin. Un Ollie surexcité qui lui saute dans les bras et lui répond par un grand sourire, avant qu'ils s'approchent.

« Alors, tu n’as pas d’amoureuse pour ce grand soir Dovakhin ? C’est dommage beau gosse. Ha mais oui… tu veux pas de copine.
- Pour ce que j'en ferais ! Toi par contre tu devrais aller voir la tienne d'amoureuse. »


Ils s'avancent, tous les deux, et si Héra lui jette un regard peu amène, le gamin s'en fout. Il se penche en avant et l'embrasse, avec un petit sourire, avant de se tourner vers moi. Ah oui, j'existe, c'est vrai.
« Salut Kyle…
- Salut Sieg.
… tu vas bien ? Ho… heum… »

Je crois qu'il est en train de buguer sur mon oeil. Moi j'avais presque oublié ça tiens. En fait ça m'arrangeait pas mal d'oublier la bagarre de ce soir. Parce que j'ai pas envie de me dire qu'il y a quelque chose pour Aza dans mon bureau, et que je suis dans l'impossibilité de lui offrir. Je ne suis pas du genre fleur bleue, mais pour la Saint Valentin, j'ai fait fort, très fort. J'ai choisi de contacter, grâce à Eli, un tagueur londonnien. Pour l'apâter, j'ai envoyé quelques photos des créations d'Aza, en lui expliquant ce que je voulais. Et c'est arrivé par la Poste, un grand carton peint à la bombe, représentant un jeune homme, assis sur un lit d'infirmerie. En train de dessiner deux formes rectangulaires avec du sang. Un gamin aux yeux noirs, au regard farouche. C'était ça mon cadeau. Je trouvais ça un peu original. Ben tiens. Sieg hausse les sourcils.

« C’est moi qui doit me bagarrer, pas toi. Montre le bon exemple.
- Je me suis cogné. Tombé contre un meuble. »


J'ai pas envie de parler de ça, pas envie de dire que je vais mal. J'ai pas envie d'expliquer que j'ai mis des verrous sur les placards et que c'est ça qui m'a valu ce coquard. Je veux pas lui dire que j'aimerais qu'il soit avec nous, tout de suite, alors qu'il doit être dehors, en train de m'échapper. Tout sauf ça, en fait. Vraiment tout sauf ça. Et puis heureusement, ça a l'air de l'intéresser, la présence du blond. Ils se connaissent, visiblement. Et moi j'hallucine un peu. C'est grand Miami quand même, quelle était la probabilité pour que ces deux là se connaissent AUSSI ?

« Ho vous vous connaissez tous les trois ? Ha bah… les réunions entre riche, hm ?


La suite, je ne l'entends pas. Non, pas du tout parce que tout de suite, je me concentre sur mon fils qui hurle "EH REGARDEZ YA UN GARS SUR L'ESTRADE" et qui me tire par la main pour m'emmener au milieu de la foule qui se presse alors que je suis juste foutu de dire "NON" en le tirant d'un coup sec. "Tu le vois très bien de là, merde." OUI je suis grossier. Parfaitement. Je m'écarte un peu du groupe, parce que je sais bien que pour le moment je fais juste tache, avec mon oeil au beurre noir et mon gosse qui crie. Et ma mine déconfite. Je croise les bras, j'écoute. Tout pour appâter les gens, visiblement. Mais le ton enjoué de l'homme fait sourire mon fils qui a des étoiles plein les yeux. Pour lui il faut juste que le feu soit lancé, il n'attend que ça. Et moi j'ai un petit sourire en lui ébouriffant les cheveux, gentiment. Heureusement qu'il est là, le môme.

Sauf que le hurlement d'horreur me fait relever les yeux, soudain. Et le spectacle... Le spectacle me fige totalement. Parce que l'homme vient de s'effondrer, couvert de sang. Qu'il est tombé au milieu d'une foule qui s'est écartée et que désormais, des hommes en armes nous encerclent. Et moi... Moi je sens la main d'Ollie m'échapper alors qu'on m'envoie me masser dans la foule. Oui, au milieu de tout ce monde, des miliers de gens. Je me retrouve pressé, compressé près de toutes ces personnes, et je crois que je perds pieds. Ils ont tous peur. Et ils me touchent tous. Mon fils est loin. J'ai beau crier pour l'appeler, je ne le trouve pas. Oui, je suis tout seul et quand la voix s'élève, nasillarde, moqueuse, je comprends soudain que je vais tomber dans les pommes, clairement. L'homme parle, et si les autres ne semblent pas comprendre, moi je me rends compte soudain qu'il a raison. On ne peut faire confiance à personne ici. Si un homme est capable de faire assassiner un représentant de la ville devant tout le monde sans être inquiété, effectivement, on ne peut faire confiance à personne.

Je crois que je sombre en entendant les tirs. Les gens, eux, ils s'en vont en courant, très vite encerclés par des policiers qui leur demandent de ne pas bouger. Moi... Moi je ne peux même plus frissonner. Je suis juste là, bousculé, loin de mon gosse que je cherche partout des yeux en priant pour qu'il ait trouvé Eva et Sieg. Et... Et... Oui, je m'évanouis, sur le sable, infecté par le contact des étrangers, mort de peur et de dégoût. Je suis courageux pour certaines choses. Mais ce dont j'ai peur pourrait me tuer. Et j'ai peur des hommes. Beaucoup trop pour me relever. J'entends juste des cris. Des murmures terrorisés, avant que ma joue rencontre le sol et que je m'effondre. Tout simplement.
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Jewel McCoy



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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptySam 7 Mar - 20:00

Interaction: Sasha

- « Je vais bien, et toi princesse ? Heureuse d’aller au feu d’artifice ? A ce qu’il paraît, c’est pas de la rigolade ici. »

Jewel réfléchit quelques secondes. Au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa maman et aussi, elle en voulait à son père d’être parti. Elle était sensée dire que non, elle n’allait pas si bien que ça, sauf qu’aujourd’hui et surtout maintenant, elle avait le sourire aux lèvres parce qu’elle avait décidé de mettre tout ça de côté et de s’amuser. Elle ne voulait pas non plus embêter Sasha avec ses histoires de famille et donc elle se contenta de lui sourire.

- « Je vais bien ! Je suis heureuse d’y aller oui. Evidemment, ça reste un simple feu d’artifice, mais ça fait une sortie, c’est cool. »

Sasha se mit en route et Jewel se contenta de regarder les bâtiments défiler sous ses yeux à travers la vitre. Puis, lui vint une question qui la mit mal à l'aise : Et Sasha, là-dedans ? Elle lui avait proposé cette sortie et pourtant, elle ne s'était pas vraiment posé la question de savoir si oui ou non il avait quelque chose de prévu. C'était la saint-Valentin, il avait une copine non ? Enfin, c'était les rumeurs qui se propageaient. Lorsqu'elle se décida à lui en toucher un mot, la jeune McCoy fut rapidement rassurée par le Pi Sigma. Elle se contenta de lui sourire beaucoup plus sincèrement, maintenant que tout malentendu était dissipé. Son portable vibrant lui annonçant un e-mail attira son attention. En voyant le nom du destinataire, elle se contenta juste de l'éteindre et de le ranger dans son sac. Elle avait été claire avec ce type-là : pas de mail. Et il s'évertuait encore. L'idée de le laisser péter un câble derrière son ordi venait presque à l'enchanter, ça lui apprendra à la harceler autant. Jewel ne passait pas énormément de temps avec Sasha et pour une fois, elle voulait en profiter, plutôt que d'envoyer des mails à un type un peu trop possessif à son goût et qu'en plus, elle ne connaissait même pas.

Une fois sur la plage, Jewel observait le monde qui l'entourait, mais ne fit pas vraiment attention aux couples et autres. En fait, elle ne venait pas vraiment là pour fêter la saint-Valentin. C'était assez compliqué d'ailleurs, pour une célibataire. Ce qui l'intéressait le plus était le spectacle, l'ambiance, la musique, le buffet et Sasha. En gros, ce qui pouvait lui permettre de passer une excellente soirée, à laquelle elle pourrait repenser demain matin, encore enfuie dans sa couette après une nuit un peu trop longue. Face à ce spectacle, elle se réjouissait de vivre à Miami, parce qu'à New-York, c'était beaucoup plus compliqué de participer à un feu d'artifice sur la plage. De plus, le temps s'y portait bien. En résumé elle était vraiment heureuse d'être là. La jeune fille entraina Sasha jusqu'au buffet, où déjà plusieurs personnes s'y trouvaient, mais encore une fois, elle n'y prêtait pas attention. Elle était là avec lui et c'était un peu tout ce qui lui importait pour le moment, avec le buffet, bien entendu. Tout ce rose la fit rire. Elle aimait cette couleur, mais ce n'était pas pour autant qu'elle décorerait sa table avec une armée de coeurs un peu partout.

- « C’est un peu Kitsch non ? Il ne manque plus qu’Umberto Tozzi avec son célèbre Ti Amo et je crois qu’on est en plein coeur du romantisme » Elle observe tout ce monde autour d’elle « Remarque, que demande le peuple ? C’est peut-être nous qui faisons tache danse le décor ! »

Jewel adresse un sourire au Pi Sigma et saisit la coupe de champagne qu'il lui tend ainsi que le toast qu'il lui porta aux lèvres. « Heureusement que c'est super bon ! » Finit-elle en rigolant. « Tu sais que quand j'étais petite et encore l'année dernière d'ailleurs. Je rêvais d'être une vraie princesse ? Mais je n'ai déjà pas le palais, donc je suis un peu mal barrée. Quoi que j'ai des parents architectes, mais je doute qu'ils acceptent. Aujourd'hui, je m'en tiens juste au surnom que tu me donnes et j'ai changé de rêve. Ca fait tout de suite moins naïf je trouve » Elle rigola de sa bêtise d’enfant lorsqu’un jeune homme inconnu au bataillon s’approcha. Jewy se contenta seulement de lui adresser un léger sourire en guise de salutation lorsqu’elle fut interpelée par ses dires. Elle attendit que l’inconnu s’éloigne pour se renseigner « Oh t’étais malade ? »  Mais quelle naïve ma petite Jewel.

Sasha lui proposa de s’écarter et de rejoindre le bord de l’eau, loin du buffet, des gens et surtout du brouhaha qui s’installait au fur et à mesure de l’arrivée des curieux. Elle acquiesça et le suivit, s’installant à ses côtés. De temps en temps, elle se contentait de regarder les couples passer et repasser près d’eux. Le ciel étoilé, la plage, parfois ça donnait juste envie de s’installer là et de passer la nuit à contempler le ciel calmement et silencieusement.

- « Quand j’étais petite. Je crois que je devais avoir, je sais pas… 8 ans. Mon père m’avait emmené ici parce qu’ils annonçaient une pluie d’étoiles filantes et comme il faisait beau et chaud, on a passé la soirée, allongés sur la plage, à les regarder. C’était tellement beau et je crois que c’était la première fois que je voyais ça de ma vie. » Elle leva les yeux au ciel puis curieuse, elle demanda « Ton enfance à toi, elle s’est passée comment, à Oxford ? » Sasha reprit la conversation, lui demandant ce qu’il y avait de neuf dans sa vie. Jewel laissa son regard se perdre sur l’horizon en face d’elle, se demandant ce qu’elle pouvait bien lui raconter de beau dans sa vie.

- « Je vais changer d'école ! J'ai dû passer des tests pour la danse et le chant pour l'école d'art de Miami et j'ai été choisie pour l'année prochaine. Je peux commencer dans deux semaines, mais comme c'est en plein milieu de l'année, ça ne compterait pas. Ca serait juste histoire de s'intégrer et de s'imprégner des cours, trouver un rythme, tout ça. Comme je n'ai pas envie de rester au lycée à faire quelque chose qui ne m'intéresse pas, j'ai préféré changer. Mais je dois encore aller voir ton frère pour lui en toucher un mot et dire que je vais me désinscrire de son lycée pour aller m'inscrire dans un autre, sauf que j'ose pas donc je repousse l'échéance à chaque fois » Elle sourit à Sasha et réfléchit à ce qu'il y avait de nouveau dans sa vie, récemment « De bien, il y a aussi ma mère qui part 3 semaines pour son boulot et donc je vais me retrouver toute seule pendant, trois semaines. Ce qui veut dire sorties, soirées, cinéma à gogo ! Si jamais elle l'apprend, je crois que je me fais tuer, mais bon autant profiter. Si je lui dis, mon père est capable de me coller à Nathan, donc je préfère ne rien dire, le faire en douce avec le risque de me faire tuer »

Contrairement à Sasha ou à Nathan, elle n'avait encore que 16 ans. Sans doute qu'à 16 ans, ils pouvaient déjà sortir n'importe où, n'importe quand, mais elle était une fille et ses parents avaient parfois tendance à la surprotéger. « Déjà que maintenant, il pense à me le coller pour venir me rechercher à la danse, parce que lui n'a plus le même horaire et que ma mère ne s'est pas encore arrangée pour venir me chercher. Ca va être super, j'ai déjà hâte. » Après cette touche de sarcasme, elle adresse à Sasha, un autre sourire un peu plus forcé, cette fois. « Et toi, t'as quoi de beau à raconter ? T'as une copine maintenant, non ? Enfin, c'est ce que les gens racontent. Elle a l'air tellement agréable en plus... » Jalouse ? Non pas vraiment... Ou peut-être que si, un peu, parce que sans doute que d'ici une semaine, c'est elle qu'il appellera Princesse et non plus Jewel, mais directement elle instantanément, se reprit « Pardon, c'est nul de dire ça, je ne la connais même pas en fait. Enfin, je l'ai vue de loin mais c'est tout. » Elle lui adresse un sourire, mal à l'aise, et détourne son attention lorsque la voix d'un homme se fait entendre. Elle baissa les yeux vers sa main qui s'enfonçait de temps en temps dans le sable et écoutait d'une oreille, bien qu'elle s'en fichait pas mal de ce qu'il pouvait raconter. Elle, elle voulait juste les feux d'artifice. La demoiselle frotta ses mains pour se débarrasser du sable et s'agenouilla face à Sasha, se fichant pas mal de savoir où en était le politicien dans son discours « Tu viendras me voir un jour si jamais je fais un gala ou un spectacle à mon école ? Il paraît que parfois, ils font des représentations sur la Marina pour habituer les étudiants au monde du spectacle et au public. » Et puis l'homme bien engagé dans son sermon, se stoppa en plein milieu de sa phrase qu'il s'apprêtait à terminer. Jewel y porta son attention, cherchant à comprendre ce qu'il se passait, lorsque la chemise blanche de ce dernier vira au rouge. Rouge sang. Son visage, pourtant si souriant et serein depuis le début de la soirée, changea littéralement. Une expression de peur et d'inquiétude s'y lisait.

- « Oh mon dieu »

Ce qu'il se passait sous ses yeux, sortait de l'ordinaire et elle fit un bon en arrière, dans le passé, comme cette nuit d'Halloween où ils étaient restés enfermés dans un hall avec un fou dangereux. Et ce soir, ça recommençait, encore. Jewel se releva et ils furent vite rassemblés par d'autres types armés. Plus aucun son n'arrivait à sortir de sa bouche lorsqu'une autre voix se fit entendre. La jeune fille tenta de chercher d'où elle pouvait provenir. Apeurée, elle regarda Sasha, comme s'il pouvait avoir une solution, sauf que là, il n'y en avait aucune à part attendre. Elle n'avait pas la franchise de défier des types avec des armes et préférait de loin faire profil bas. Une dizaine de minutes plus tard, lorsque le cinglé avait fini son speech, les mêmes hommes disparurent par où ils étaient arrivés et pourtant, Jewel n'en revenait pas. Elle essayait de se repasser ce qu'il venait de se passer, mais n'arrivait pas à se dire que c'était bien réel. La police rejoignait la plage sirène hurlante et plus personne n'osait bouger et puis lorsque son sang froid le lui permit, elle tenta de parler « Sasha, qu'est-ce qu'on fait ? Je... Il s'est passé quoi là ? J'ai pas compris et je sais pas ce qu'on doit faire... » Perdue. Elle était totalement perdue et n'avait aucune idée de ce qu'il fallait faire. Partir et s'enfermer quelque part ? Attendre que la police prenne les témoignages de tout ce monde ? ou simplement... se réveiller.
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 19:16

Feu d'artifice, St Val
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Le feu d 'artifice de la St Valentin ? La bonne blague. Une foutue fête commerciale déjà bien assez étalée dans les rues mais en plus de ça on devait se taper la débandade de banderoles, de barbe à papa rose bonbon, de pommes d'amour avec un ruban rouge sur le bâtonnet, des guirlandes de coeurs et des couples se tenant la main réunis en une grosse foule au même endroit pour admirer un foutu feu d'artifice rose et rouge pour célébrer... l'amouuuur. Pitié. Quoi ? Aigrie ? Naaaaan. Juste réaliste, tout cela est mièvre à gerber. Bon. Ok. J'ai un sacré problème aussi. Faut dire que depuis que j'ai amené Sky à Miami, ça ne tourne vraiment pas rond. C'était peut-être une mauvaise idée d'aller la chercher à San Francisco. Et surtout, d'accepter de l'héberger dans ma chambre d'internat quelques mois... Maintenant qu'elle vit dans un appart - oui parce qu'elle a décidé de s'installer à Miami - je la vois moins, heureusement, d'ailleurs ça fait un petit moment que je ne l'ai pas croisée (malheureusement ?). Bref, cette petite fête, cette putain d'affiche collée partout dans la ville, j'étais tout sauf partante pour sortir ce soir.

Sauf que...
Ce soir-là, je m'ennuyais à mourir et rester dans cette chambre d'internat me faisait tourner en rond comme un lion dans une cage. Et ma souris ayant disparu, mes devoirs étant finis, je n'avais aucune occupation.

Je me suis rendue sur les lieux où devait se dérouler la fête, me disant qu'au pire des cas, je me goinfrerais de friandises en buvant de la mauvaise bière tout en me moquant des couples naïfs. Mais à peine cinq minutes après mon arrivée, se déroulait l'imprévisible. Le discours, des tirs, un type chelou qui nous menace tous... Je ne sais pas où aller mais j'y vais, je suis la foule paniquée, je suis paniquée.

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyLun 9 Mar - 19:34

Le pour, le contre, les deux s'étaient battus dans ma tête pour savoir si oui ou non, je devais me bouger pour me déplacer. Honnêtement, ce matin, je n'en avais pas eu envie, et je me disais que c'était plus que stupide. La St Valentin, mon cul oui. Je n'étais pas fait pour être accompagné ce jour-là, ni tous les autres. Qu'importe les efforts que je pouvais faire, les gens dont je tombais amoureux finissaient toujours par disparaître de la circulation. Joe s'était barré en coupant les ponts plus ou moins. Plutôt plus que moins d'ailleurs. Dexter aussi était parti. Inaya, n'en parlons pas. Pfiou, sans laisser de traces, elle n'était plus là. Ils n'avaient laissé qu'un vide de plus dans mon coeur déjà creusé. Scarlett, elle, c'était différent, nous ne nous étions pas vraiment aimé. Pas comme deux amoureux, mais comme deux amis qui avaient désespérément besoin de réconfort. Et maintenant… C'était exactement pour ça que je n'avais rien dit à Eric. Je ne voulais que personne souffre, ni lui, ni moi, et encore moi Haven qui n'avait rien à voir dans l'histoire. Dans un élan de motivation, bien que c'était plutôt de la connerie à mes yeux, je finis par céder du côté du oui. Ça ne me ferait pas de mal, c'était juste un peu de lumière dans le ciel, pas non plus des cérémonies de mariage. Préparé simplement, je n'avais plus qu'à me mettre en route.

Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde en débarquant sur les lieux du feu d'artifice, mais je me trompais. Finalement, c'était une fête encore populaire, mais surtout parce que là, c'était gratuit. Pas de cinéma à payer, pas de restaurant, juste un peu de féerie sans prix pour ceux qui ne voulaient pas finir fauchés avant la fin de la journée. Enfin, sans prix, c'était relatif, mais ça, c'était une autre histoire. Depuis que j'étais revenu de mon échange scolaire, je n'avais pas eu le temps d'aller voir Scarlett et de discuter avec elle. Je lui avais donné des nouvelles pendant mon absence, mais c'était quand même bien mieux de vive voix. Le hasard avait voulu que je la croise ce soir, et qu'en plus elle serait seule. Je ne supportais pas Trevor, et il ne m'aimait pas non plus. Je me demandais souvent ce qu'elle pouvait lui trouver, mais elle était comme ça, Scarlett, elle pouvait voir le meilleur dans le cœur pourri d'un homme. Content de la retrouver, je la pris dans mes bras et lui proposais un petit verre avant que ça ne commence. En toute amitié, bien sûr. Nous avions été ensemble, mais c'était plus pour se consoler l'un l'autre et aujourd'hui, il ne restait plus d'amour, simplement de l'affection. Elle était toujours aussi jolie, et calme. Dans un sens, ça m'avait quand même fait beaucoup de bien, notre relation, parce que j'avais appris à être un peu plus sérieux, même s'il ne fallait pas m'en demander des tonnes. Nous nous dirigeâmes vers la route, pour pouvoir nous installer dans un bar, tranquillement. Mais nous n'avions pas prévu que pour une fois, la ville ne serait pas en retard dans ce qu'elle avait prévu.

- Non non, ça me dérange pas, va pour le verre après le feu. Comme ça on pourra discuter tous les deux le reste de la soirée, on a des choses à se raconter je pense.

Je lui souris, même si je savais que je n'avais pas que des choses joyeuses à lui exposer. C'était Scarlett, je n'avais pas besoin de ne garder que le meilleur pour elle, notre amitié ne pouvait pas se briser avec le pire. Enfin bref, nous allâmes vers l'endroit d'où on entendait l'adjoint au maire parler.  Je n'aimais pas être spécialement tout devant, je n'aimais pas la politique, et je n'avais pas besoin de voir sa face pendant son discours. Surtout que mes parents le connaissaient, vaguement mais quand même. Je ne pouvais pas le supporter, lui et ses grands sourires vides de sincérité. Mais bon, il ne méritait pas non plus ce qui arriva.
Comme Scarlett, je ne vis pas la tache de sang s'agrandir, ni l'homme s'écrouler, raide mort. Je n'entendis que le discours, ou plutôt le silence qui le remplaça. Puis la panique des gens autour, qui arriva un peu comme une vague. D'abord ceux qui étaient tout devant, puis ceux de derrière, jusqu'à ce que ça remonte à nous. Que ça nous frappe de plein fouet. Comme la balle avait fait dans le corps de l'adjoint au maire. Tout le monde criait, on était compressés. Ils voulaient fuir, mais des gens nous en empêchaient. Eux aussi criaient. Tant bien que mal, ils essayaient de nous faire taire. Je ne savais pas quoi faire, mais j'étais sûr d'une chose : il fallait que je protège Scarlett.

Sans trop réfléchir, je lui pris le bras, puis la main, pour qu'elle ne bouge pas trop. C'était encore pire, je pense, de se disperser. Quelques instants après, quand la rumeur se calma un peu, un autre discours commença. Pourtant, je jurerais qu'il n'y avait absolument personne sur l'estrade, d'autre que ce mort terrifiant. J'écoutai en silence ce cinglé. Il me révoltait tellement. J'avais envie de me jeter dans la foule, de le chercher, de retourner la ville pour lui faire la peau. Je n'étais pas méchant, mais s'il y avait bien une chose dont j'avais horreur, c'était la méchanceté gratuite. Et là, il ne cherchait que ça. Nous faire peur, nous avoir à ses pieds. Il ne donnait même pas une raison, comme une vengeance par exemple. Au lieu de me jeter dans la gueule du loup, je n'avais d'autre choix que d'attendre qu'il ait fini de hurler. Nous attendions tous ça, d'ailleurs, avec la peur au ventre. Est-ce qu'il allait tirer parmi nous ? Est-ce qu'il avait d'autres cibles ? Qu'allait-il se passer ensuite ? J'étais terrifié mais je ne voulais pas le montrer. Il venait de souffler la maison de paille. Prochaine étape : la maison de bois à faire brûler. La maison de brique, saurait-elle être assez solide pour résister à ce loup qui venait de dévoiler une partie de sa force ? Et pour tous nous accueillir en son intérieur ? Des hommes tirèrent, ce qui me fit sursauter. Pourquoi es-ce qu'il fallait toujours que les ennuis nous suivent ? Ils disparurent dans la nuit, nous laissant plantés là. Beaucoup ne savaient pas quoi faire, je les comprenais. S'il n'y avait eu que moi, je n'aurais sans doute pas bougé d'un poil mais j'étais accompagné. Scarlett avait lâché ma main entre temps et tentait de se protéger un peu gauchement. Elle avait été marquée par la fusillade qu'il y avait eu au lycée il y avait plus d'un an maintenant et elle devait avoir plus peur que moi encore. Je me plaçai devant elle, encadrant son visage avec mes mains.

- Ça va aller Scarlett. Il faut… il faut pas qu'on reste ici. Suis-moi, on va se mettre à l'abri.

Si abri il y avait. D'après les dires de cette charmante personne dont personne ne connaissait l'identité, nous n'étions nulle part en sécurité. Partout nous risquions nos vies, ou nos secrets les plus intimes. Partout nous risquions de croiser le point final de notre existence. Je caressais une dernière fois ses joues pour l'apaiser et repris sa main pour la tirer derrière moi. C'était un peu barbare, dit comme ça, mais je crois que moins brusque, ça n'aurait pas fonctionné, vu son état de choc. Il  fallait s'en frayer, un chemin, dans cette foule qui ne cherchait qu'à fuir, tout comme nous. Ceux qui étaient en retard ou même dans les bras ne savaient pas. Ils n'avaient pas vu, pas entendu comme nous. Il n'avaient pas saisi le voile d'horreur qui venait de se déposer doucement sur la ville pour l'envelopper toute entière. Scarlett avait un peu de mal à suivre, mais je la forçais à garder le pas. Pur instinct de survie. Une fois que nous étions assez éloignés à mon goût, je nous stoppai. Au diable le feu, au diable les autres, au diable tout le reste. Je repris ma respiration avant de m'inquiéter.

- Ça va, t'as rien eu ? Pas de mal ?

Oui, c'était maintenant que je réfléchissais, et si elle avait été blessée, j'aurais sans doute aggravé la blessure avec mon comportement. J'en tremblais encore, mais l'important, ce n'était pas moi, mais elle. J'attendais qu'elle me dise quelque chose, qu'elle soit sûre que tout allait bien, même si elle était choquée. On ne pouvait pas ressortir d'un truc comme ça sans séquelle, peut-être qu'elle aurait du mal à dormir pendant quelques temps. Mais si déjà elle n'avait pas été touchée par une balle, bousculée ou je ne savais quoi, c'était déjà ça. J'étais prêt à l'amener à l'hôpital, appeler une ambulance, pratiquer les premiers secours même s'il fallait. J'essayais de ne pas penser aux autres, que j'avais envoyés au diable, mais je m'inquiétais pour mes proches. J'avais aperçu quelques têtes, dans la foule. Eric, Sasha, tant d'autres d'ailleurs. Est-ce qu'ils allaient bien ? Peut-être que je devrais retourner là-bas pour aider, si besoin. NON ! Je m'occupais de Scarlett pour le moment. Les autres trouveraient bien de l'aide, non ? Si je n'aimais pas Trey, je m'étais promis de protéger sa demoiselle pendant son absence. Je n'allais pas faillir.
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMar 10 Mar - 16:36

La soirée, ils l’avaient passée en compagnie de Li et Meven. Les filles avaient organisé un repas en expulsant les garçons dehors toute l’après-midi. Elles leur avaient demandé d’aller chercher un truc inexistant dans un magasin inexistant lui aussi. Au moins, ils allaient passer leur temps à chercher et les filles ne les auraient pas dans les pieds pour leurs préparatifs. Le repas terminé, Olivia avait mis une dizaine de minutes à ranger et nettoyer avant de monter à l’étage pour se préparer. Ils avaient tous dans l’idée de se rendre au feu d’artifice, mais cette fois-ci, séparément. Olivia s’y rendait avec Samuel et Li avec Meven, chacun de leur côté. Pour l’occasion, Olivia avait décidé d’enfiler une jolie robe noire et blanche assortie à des escarpins rouges. Elle avait attaché ses cheveux en tresse poisson et une fois prête, rejoignis Sam au rez-de-chaussée. Occupé sur son appareil photo, elle s’en approcha et passa ses bras autour de sa taille dans le but d’attirer son attention et lui sortir le nez de son petit bijou. « On y va, Sam ? » Sourire aux lèvres, Olivia était heureuse de passer la soirée avec celui pour lequel elle avait des sentiments qui ne cessaient d’augmenter un peu plus chaque jour. Il y a un an d’ici, sans doute qu’elle n’aurait jamais pensé qu’à l’heure d’aujourd’hui, elle passerait la saint-Valentin avec Sam qui était, à la base, son meilleur ami. Ou alors, uniquement pour dire d’aller voir un feu d’artifice sans vraiment fêter quoi que ce soit et pourtant, elle avait toujours voulu faire passer Samuel avant les autres, parce qu’il avait toujours beaucoup compté pour elle. Avec le temps, la jeune Akane se rendait compte que les sentiments qu’elle éprouvait pour lui étaient en fait bien plus que de l’amitié. A cette pensée, elle le fixa quelques secondes et lui sourit une fois de plus, comme si elle venait de se rendre réellement compte de ses sentiments. Comme si elle venait seulement de se réveiller alors qu’elle vivait un vrai compte de fée depuis 6 mois.

Une fois dehors, Olivia s’empare de la main de Sam pour rejoindre la plage où se déroulait le feu d’artifice, mais en repensant à sa journée, elle se stoppa nette. « Oh attends ! Ce matin j’ai eu un flyer qui m’a fait pensé à toi, ça te tentera peut-être » Sourire mesquin sur le visage, elle déposa son sac sur un appui de fenêtre d’une maison voisine et chercha après le dit folder. Lorsqu’elle l’eut trouvé, elle le lui tendit. En réalité, c’était un concours de cuisine et celui ou celle qui réussissait à se démarquer en revisitant la Paella gagnait un voyage en Espagne. Evidemment, le taquiner était sa seule idée en lui montrant le folder. Le sourire aux lèvres, elle rigola avant même de voir sa réaction « J’étais obligée de te faire le coup » et puis s’approcha de lui pour l’embrasser. Ils continuèrent leur chemin jusqu’à la plage où le monde grouillait déjà. Au loin, un politicien discutait. A première vue, Olivia pendant qu’il était en pleine propagande politique. Tantôt, elle regardait les têtes connues, tantôt elle reportait son attention vers cet homme qui parlait encore et encore.

« On arrive au bon moment, tu crois qu’il va encore parler longtemps ? On s’en fiche un peu de son discours » finit-elle par dire sur un ton de mécontentement.

Alors qu’elle fixait cet homme, elle avait ce sentiment de fixation. Comme si quelqu’un ne cessait de la regarder et Olivia finit par chercher autour d’elle après ce regard qui lui donnait cette impression. Elle croisa celui d’un garçon qu’elle ne connaissait pas vraiment, si ce n’est qu’il était avec elle en cours et qu’en français, il ne la lâchait toujours pas du regard. A ses côtés, Adan qui en profita pour lui faire signe. Elle le salua à son tour à l’aide d’un signe et puis son regard se posa à nouveau sur son ami qui n’avait pas l’air de la lacher du regard. Elle détourna son regard et passa ses bras autour de la taille du Pi Sigma, afin de se blottir un peu plus contre lui et montrer à qui le voulait – mais surtout à Cameron – que Samuel était le seul qu’elle voulait et avec qui elle voulait être.

Au même moment, l’homme qui déblatérait son discours depuis presque 5 minutes se stoppa. La jeune Akane se retourna afin de voir ce qui se déroulait devant autant de monde pour qu’il prenne la peine de s’arrêter et lorsqu’une tache rouge et le cris strident d’une femme attira son attention, elle sentit son les battements de son cœur s’accélérer dans sa poitrine, cherchant à comprendre. Des hommes cagoulés les encerclaient et les obligeaient à se compresser les uns aux autres, tel un troupeau de moutons. En les voyant, son cœur s’accéléra encore plus vite. Ne sachant pas trop où regarder. Olivia était incapable de dire quoi que ce soit et puis une voix résonne, une voix qui vient de partout et de nulle part les interpelle et leur raconte des trucs presque ahurissant et totalement dingues. Inconsciemment, elle repense à ses voyages y compris le Vietnam avec Sam. A cet instant, elle aimerait s’y trouver et être loin de ce qui était en train de se passer sous son nez. Olivia n’écoutait même plus ce que cet homme disait, elle restait accrochée à ses souvenirs sans pour autant se séparer de celui qu’elle aime toujours un peu plus chaque jour.

Des sirènes se font entendre et ces types cagoulés disparaissent. Cet homme a fini son discours complètement psychopathe et pourtant, elle réfléchit. Elle espère pouvoir partir et trouver un endroit où ils pourraient être en sécurité. Chez eux peut-être, avec Meven et Li. D’une voix pas forcément rassurée, elle se tourna vers Sam

« Est-ce qu’on doit rester ici ? Tu crois que Meven et Li sont là aussi ? »

Des gens finissent par se disperser et Olivia ne voulait pas pour autant lâcher la main du Pi Sigma. Elle regardait sans cesse autour d’elle, comme pour s’assurer que ces hommes cagoulés ne reviendraient pas et puis elle demanda :

« Sam, on bouge ? »
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Nicholas Y. Tompkins

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyJeu 12 Mar - 16:42

Interaction : Alayna, Eric, Haven.

Tout se passe à la perfection. Du moins, c’est l’impression que la fête donne. Que tout roule sur des roulettes et que rien ne pourra jamais entamer la bonne humeur des habitants ce jour-là. Ce qui est également le cas de Nicholas, trop heureux pour s’attendre à un revirement de situation quelconque. En présence d’Alayna, il ne peut que se sentir bien, et en oublie presque l’ambiance festive qui l’entoure. Tout ce qui compte, c’est qu’elle passe un bon moment. Et pour ça, Nicholas devait être le plus à même à répondre à ses besoins en cette soirée. Et puis il fallait dire, il aimait beaucoup la petite irlandaise, bien plus qu’il n’aurait jamais pu le penser. Comme s’il n’avait pas pu s’empêcher de tomber sous le charme de la jolie rousse, et de son sourire éclatant. De sa joie de vivre et son optimisme à toute épreuve. Pour quelqu’un qui avait peur de s’attacher, il avait brisé toutes ses promesses avec Alayna, et étrangement ça ne le dérangeait pas. Le plus dur étant maintenant de l’avouer, de l’assumer, et de tenir au courant la principale concernée. C’était peut-être cucul et nian nian de profiter d’un jour comme celui-ci pour le faire, mais concernant le relationnel Nicholas n’était pas bien courageux. Lui qui avait toujours fais en sorte que jamais il ne s’attacherait, pour ne jamais blesser, il n’avait jamais appris à faire part de ce qu’il ressentait vraiment à l’égard d’un autre, si ce n’est peut-être Haven, sa cousine, et Eric, celui qu’il aimait à appeler son garde du corps.

D’ailleurs, alors qu’ils étaient au buffet, et que Nicholas venait de proposer un verre à la demoiselle, les deux tourtereaux ne tardèrent pas à faire leur apparition. Haven, en premier, qui le complimenta sur son apparence, et Eric, qui lui demandait le plus simplement du monde comment il allait. Bien, très bien même.

« Bonjour Haven et Eric. » Lança-t-il souriant, très heureux de les voir là, ensemble. « Je vous présente Alayna. Alayna, Haven, ma cousine et Eric, le super-héros. » Super-héros, oui. « Et ne t’en fais pas, ton SMS m’a fait très plaisir, et je te réponds ici du coup : Evidemment que je serais présent, je ne louperais ça pour rien au monde. » Louper le mariage de sa cousine, jamais. Ils finirent par s’en aller, et Nicholas leur fit un dernier signe de la main, avant de servir du jus de pomme dans un verre et le tendre à Alayna. « Et voilà un jus de pomme pour la demoiselle, un. »

Par la suite, il se servit un verre de Coca-Cola, et regardait le ciel rêveur. Oui, il voulait vraiment aller demander aux artificiers comment ça marchait. Et peut-être même qu’ils les laisseraient essayer.

La soirée battait son plein, et le maire fit son apparition. Le fameux discours post-feu d’artifice. Depuis que Nicholas était à Miami, c’était toujours la même rengaine. Le même vieux discours récité chaque année de façon monocorde. Et cette fois-ci, il ne comptait pas écouter, étonnamment pas intéressé de savoir qu’on le remerciait d’être venu. Et d’ailleurs il comptait bien aller se choper un petit four en attendant qu’il ait fini son discours. Seulement il fut arrêté dans son élan. Le maire avait coupé court à son discours bien trop tôt. D’habitude il était perdu dans son propre monologue et là rien, il avait juste cessé de parler, puis son corps était devenu flasque, son visage pâle, jusqu’à ce qu’il s’écroule sur l’estrade dans un bruit sourd, qui fit régner le silence sur la plage. Deux minutes de battement, et des cris d’horreur commencent à se faire entendre. Il était mort. Et Nicholas venait d’assister en direct à la mort d’un homme politique important pour Miami. En fait non, ça il se fichait bien qu’il était politique. Il venait d’assister à la mort de quelqu’un. D’un être humain, vivant, doté de sentiments. Il venait de voir la mort en face. Et ça, c’était pire que tout pour Nicholas.

Figé, il était incapable de bouger, les yeux rivés sur le cadavre gisant là. Il était peut-être bavard, chiant, gras et gros, mais il ne méritait pas de mourir, pas de cette façon, en un jour censé être joyeux. Nicholas ne savait pas quoi faire. Il regardait les gens paniquer, prêts à prendre la fuite jusqu’à ce qu’une horde de gens masqués, habillés tout en noir, viennent les encercler, et Nicholas avait peur, très peur. Là tout de suite, il se demandait si la mort ne venait pas le chercher, jugeant qu’il était temps pour lui de partir. Mais non, ça c’était bien trop pessimiste comme façon de penser. Ils étaient là, mais pas pour Nicholas. Ils étaient là pour les menacer, leur dire que ça allait se reproduire, et les genoux de Nicholas claquèrent. Si même à ce genre d’évènements ils n’étaient plus à l’abri… Complètement sous le choc, et incapable de prononcer quoique ce soit, il se tourna vers Alayna, qui devait sans doute être dans le même état d’esprit que lui. Effrayée, et traumatisée. Nicholas savait que plus jeune elle avait reçue une balle dans la tête, et il n’osait même pas imaginer ce qu’elle devait ressentir à cet instant.

Sitôt qu’il vit son visage, mouillé par les larmes, il s’approcha d’elle, inquiet. Seulement on l’en empêcha. Les gars partis, voilà la foule qui s’excitait, qui bougeait dans tous les sens, et qui les sépara tout bonnement. Alors à pourtant un mètre, ils en étaient déjà à cinq et Nicholas tentait désespérément de faire marche arrière pour retrouver Alayna. Il venait même à les pousser, violemment, jusqu’à ce qu’ils soient enfin réunis. Elle pleurait, et ça lui faisait mal au cœur.

« Non je n’ai rien, et toi ça va ? »

Il y avait de l’angoisse et de l’anxiété dans sa voix. Et il n’attendit pas de réponse avant de prendre, sans réfléchir et spontanément, la jeune fille dans ses bras, comme si ça le rassurait de l’avoir contre lui, et qu’elle n’ait rien. Ils étaient là, au milieu de la foule qui se bousculait dans tous les sens. Il fermait les yeux un instant, réalisant leur chance, mais réalisant aussi que tout ne serait plus pareil. Le corps du maire était désormais sur une civière, prêt à être emmené à l’hôpital et les policiers sécurisaient la zone, et Nicholas avait peur. Très peur de ce qui pourrait bien se passer, lui qui vivait –tout comme Alayna- à Little Haiti.

« Qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ? »

Je ne sais pas, pensa-t-il. Et il ne savait vraiment pas ce qu’on faisait dans ce genre de situations, et à en juger l’attitude des autres, le plus sage était encore de fuir avant qu’ils ne décident de revenir, et c’est ce que Nicholas pensa. Ils devaient s’en aller. Puis il repensa à Alayna qui vivait seule, dans son entrepôt et à savoir ça il n’était pas tranquille pour elle. Il ne pouvait pas la laisser seule. Il leur restait donc un choix à faire : chez lui, ou chez elle ? Mais quoiqu’il arrive, il ne la lâcherait pas d’une semelle.

« On va rentrer à Little Haiti. Ce sera plus prudent si on rentre chez nous, tu veux peut-être venir passer le week-end chez moi ? »

De plus, Nicholas savait que ses parents feraient en sorte que les deux jeunes aillent bien, et puis il voulait aussi savoir si eux allaient bien. Après tout ils étaient peut-être sortis, et étaient peut-être tombés sur ces infâmes personnages. Du moins, il ne voulait pas se l’imaginer.
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Sasha B. Cobb

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyJeu 12 Mar - 22:48

Interactions : Jewel, Eric.

A bien y réfléchir, cela faisait un bout de temps que je n’avais pas profité d’une soirée avec Jewel. En fait on ne se voyait pas beaucoup. Déjà au lycée, quand Nathan y étudiait encore, vu que nous trainions tout le temps ensemble, et toujours maintenant pour une raison que j’ignorais. Sans doute l’espèce de palmarès de nanas qui avaient défilés ces derniers mois dans mon pieu. Chose sur laquelle j’essayais de tirer un trait, du moins la chose la plus simple à arrêter à mon sens. Elles ne défilaient plus, et j’avais en quelque sorte eu ma dose.

Et ce soir, ça allait me faire du bien de sortir. Pour de vrai, pas à une fête durant laquelle je ne garderais aucun souvenir. Et en plus avec Jewel, sans doute une des rares personnes qui comptait pour moi sur cette planète. La seule que je n’arriverais pas à décevoir sans m’en vouloir, mais qui si elle savait dans quoi je m’étais plongé ces derniers temps j’étais mal. Réellement. Et rien qu’à l’idée de savoir qu’elle pouvait m’en vouloir me rongeait véritablement. Mais en attendant, elle m’avait proposé à moi de sortir et ça m’avait illuminé ma journée. Et surtout ça m’aurait évité le tête à tête avec une bouteille de vodka ce soir en pensant à tous ces gens qui festoieraient, tandis que moi je n’étais qu’un pauvre raté. Déjà que je ne foutais rien, que je n’écoutais pas mes parents, maintenant j’étais un petit soulard qui se lamentait sur son sort. Quelle belle image. Mais le soulard ce soir, il allait se calmer, de une parce qu’il y aurait Jewel et de deux parce qu’il était le chauffeur et donc pas disposé à avaler ne serait-ce qu’une goutte d’alcool. C’est moche de jouer au chauffeur clean.

Arrivé devant chez Jewel, je l’attendais sagement, et une fois installée, je lui demandais la première chose : si elle allait bien. C’était important pour moi de savoir que tout allait bien pour elle. Et son sourire suffit à me faire comprendre qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

« C’est toujours mieux que rester enfermé chez soi, ça c’est sur. »

Un dernier petit sourire pour la route, et nous voilà partis direction Miami Beach. Ce n’était pas trop loin, donc le trajet ne prit que quelques courtes minutes et je mis plus de temps à trouver une place où me garer qu’autre chose. Les gens grouillaient de partout et venaient de tous les quartiers de Miami, des plus loin, aux plus proches et donc le parking était bondé, mais pas d’humeur à jouer au chauffeur modèle, je me garais un peu à la va-vite dans une interstice qui semblait être une place, et nous pouvions sagement nous rendre sur la plage où la soirée allait de bon train. Bonne musique, petits plats, boissons, décorations un peu trop roses à mon goût, je n’étais pas non plus mécontent d’être venu. C’était toujours plus agréable de sortir et respirer le bon air frais, qu’être enfermé entre quatre murs. Et contrairement à mes préjugés, je souriais et prenais plaisir à être là, et surtout voir que Jewel semblait s’amuser tout autant que moi me satisfaisais davantage. Ayant une petite faim, selon moi, elle me proposa de regagner le buffet et nous pouvions alors partager une coupe de champagne. Un petit tchin, et je commençais à me moquer du choix de leurs moules à gâteaux, qui avaient des formes un peu trop cucul. Des cœurs, pour la plupart.

« Un peu trop. Et pour quelqu’un qui n’aime pas le rose, tu imagines bien ce que ça doit être. J’ai l’impression d’avoir atterri dans la chambre d’une petite fille. « Barbie et ses amies à la plage. ». Bon après j’imagine que c’est pour qu’on oublie pas que c’est la fête de l’amour aujourd’hui. » Je disais ça sur un ton sarcastique. Je n’empêchais pas les gens de fêter cette fête, je respectais leur choix, mais jamais je ne serais de ce genre là avec une fille. Quand c’est trop, c’est trop. « Et bien, quitte à faire tache dans le décor tous les deux, narguons-les, après tout ce n’est pas réservé qu’aux couples. »

Parce que oui la Saint-Valentin était aussi une fête parfaite pour faire gage d’amitié envers ses amis les plus proches, mais la encore je trouvais que ça faisait vraiment scène d’amour à l’eau de rose, typique des feux de l’amour. Nathan avait beau être mon meilleur pote, je me voyais mal lui offrir des Mon Chéri pour le remercier de toutes ces belles années de connerie. Ouais non, Sasha retires-ça tout de suite ça de la tête c’est sale et dégueulasse comme image.

« Manquerait plus que ce soit dégueulasse. » Dis-je en m’empiffrant, parce que oui Jewel n’avait pas tort, ces petites cochonneries avaient bon goût. « Je ne dirais pas que c’est naïf, c’est un rêve comme un autre. On a tous à un moment donné eu cette ambition qui sortait un peu de l’ordinaire. Mais même si tu as abandonné l’idée d’en être une tu seras toujours la mienne. » Dis-je en lui ébouriffant légèrement les cheveux. J’avais toujours trouvé Jewel adorable, et sans doute la raison pour laquelle je m’étais attaché si vite à elle, tout en étant incapable de lui faire le moindre mal. Alors que je souriais, s’approcha de moi Eric. Tout sourire, et visiblement accompagné de sa femme que je saluais au passage, il me fit une petite remarque fort sympathique, accompagné d’un « Oh tu étais malade ? » d’une Jewel un peu inquiète. Pris au piège à une question à laquelle je ne pouvais répondre pleinement, je lui lançais un simple : « Ouais, beaucoup mieux, d’ailleurs merci, je te revaudrais ça. » Avant de me tourner vers Jewel pour la rassurer. « Un petit coup de blues, rien de bien grave, ne t’inquiètes pas tout va mieux maintenant. » Enfin presque. Bon il est clair que ça allait bien mieux pour moi depuis quelques temps, depuis qu’Eric m’avait ouvert les yeux, mais s’il savait –et si je savais- ce qui m’attendait encore, je pense qu’il désespérerait.

Avec Jewel nous allions donc un peu plus loin, au bord de l’eau, sans doute une place parfaite pour quand le feu commencera. Assis sur le sol, un beau spectacle s’offrait à nous, et Jewel commença à me raconter des souvenirs de quand elle était petite. C’était la première fois qu’elle se confiait à moi sur des moments qu’elle avait passés comme ça, jeune. Et je souriais. Je l’enviais dans un sens, d’avoir eu une relation si fusionnelle avec ses parents. Relation qu’elle a toujours d’ailleurs. Et je me disais qu’heureusement qu’elle avait vécue ça, c’est ce qui faisait d’elle la jeune fille qu’elle était aujourd’hui, soucieuse des petites choses de la vie, attentive aux détails et attentionnée.

« Ah bah si y en a une ce soir, n’oublies pas de faire un vœu. »
« Ton enfance à toi, elle s’est passée comment, à Oxford ? »
« Pas terrible. Tu sais mes parents et moi c’est pas vraiment l’amour fou, pareil pour Eden et James, on avait plus tendance à rester tous les trois pour se tenir compagnie, et dans ces moments là on était vraiment heureux. On faisait n’importe quoi, on croquait la vie à pleines dents. Bon c’était pas l’enfance rêvée, mais bon j’avais mes frères, je dirais que sans eux j’aurais été bien malheureux tout seul. En tout cas, tu as des parents qui m’ont l’air formidables, ne l’oublie jamais. »

Je ne préférais pas en dire plus parce que j’allais à coup sur plomber l’ambiance. Non pas que ça signifiait que j’allais me mettre en mode Caliméro, ouin ouin faut me plaindre à tout prix, mais mon enfance était pas ce qu’il y avait de plus joyeux à raconter, et d’ailleurs même si c’était Jewel je n’aimais pas beaucoup en parler. A la place je préférais changer de sujet, et lui demandais ce qui se passait de beau dans sa vie, et en l’occurrence elle avait trouvé une voie qui lui convenait : la danse et j’étais heureux pour elle. Acceptée dans une école où elle allait pouvoir faire ce qu’elle aimait était une chance inouïe.

« Hé faut pas avoir peur de mon frère, je t’assure qu’il va pas te manger, puis surtout si tu viens lui annoncer une telle nouvelle il sera heureux pour toi. Si c’est ta voie, ce que tu aimes faire, et que tu as été accepté ailleurs, je pense qu’au contraire il t’encouragera, donc vas-y fonce. D’ailleurs félicitations, je suis content pour toi. » Il lui rendit son sourire. « Oh trois semaines tranquille, tu as intérêt à m’inviter si tu organises une méga party là dedans. Et pour Nathan tu n’as pas à t’en faire, s’il tente de dire quoique ce soit je lui toucherais deux mots. » De toute façon, je doutais fort qu’il soit du genre à aller cafter pour ce genre de choses, surtout qu’en ce moment il devait avoir bien autre chose à penser qu’emmerder sa sœur. Bien que l’ambiance ne soit pas toujours au rendez-vous entre les deux, j’osais espérer que ça irait mieux un jour. En tout cas, c’était déjà bien moins chaotique qu’auparavant. On avançait, doucement mais surement.

« Au pire si jamais ça te dérange vraiment que Nathan se charge, je pourrais faire ton chauffeur. » Bon après ce n’était qu’une proposition comme ça, je ne savais même pas si je le pouvais, mais si je pouvais me rendre utile, ça m’évitera de faire n’importe quoi durant ces périodes là. « Une copine ? Non, fin j’aurais pas vraiment appelé ça une copine… » Un plan cul en réalité. « Fin c’est compliqué, on a jamais vraiment été ensemble, et tout le monde en a fait tout un foin de cette histoire, j’ai fini par laisser parler. Et oui tu peux le dire elle a un sale caractère. » Autant être honnête jusqu’au bout. Eileen ce n’était pas cette fille toute douce, toute gentille, c’était une véritable garce. « Oh t’as pas à t’excuser, tu sais tu peux dire tout ce que tu veux, j’irais pas répéter et probablement que je le penserais aussi. » Complètement dégueulasse, ouais, mais bon Eileen c’était vraiment le genre de manipulatrice perfide, et à partir du moment où elle a su que j’étais sacrément proche de Jewel, elle a commencé à avoir des idées qui ne me plaisaient pas. Je ne sais pas trop ce qu’elle comptait lui faire, mais à partir de ce moment là j’ai préféré couper les ponts avant qu’elle aille trop loin. Les filles entre elles, ça peut virer au bain de sang.

Alors qu’un discours se tenait derrière nous, nous continuons à parler, sans vraiment porter une attention particulière. Pour ma part, j’étais plus concentré sur Jewel, qui se plaça face à moi. Elle me demanda alors si je comptais venir la voir, quand elle aura des représentations. J’attrapais ses mains. « Bien sur, je ne raterais pour rien au monde l’ascension de miss McCoy dans le monde du spectacle. » Et alors que j’allais en ajouter davantage sa mine se décomposa à vue d’œil, ce pourquoi je me retournais pour voir notre maire sa péter la gueule sur son estrade. Si vieux qu’il tient pas sur ses jambes ou quoi ? Mais quand je compris réellement ce qu’il s’était passé je riais moins de savoir qu’il avait un équilibre de merde. Il venait d’être tué, et ça courait dans tous les sens. Je me redressais très vite, et mon premier réflexe était de tenir Jewel dans mes bras comme si ça allait la sauver. Et étrangement ça me rappelait Halloween, quand nous étions dans la même situation, face à des armes et que je pensais être assez solide pour empêcher qu’on lui fasse du mal.

Contrairement à Halloween, Sasha préféra se taire, faire le malin face à un type armé d’accord, mais face à toute une bande c’était du suicide. Il serra juste davantage la jeune fille dans ses bras en priant pour que ça se finisse et vite. Il aurait voulu faire plus, tellement plus, mais de toute évidence ce n’était pas Superman, juste un pauvre mec qui n’avait aucun pouvoir. Il était beau l’argent dans ces situations, les statuts, la célébrité. POUF. Tout s’envole quand t’es face à des situations critiques comme celles-là. Et là je ne pouvais clairement rien y faire.

Quand ils daignèrent partir, les secours arrivaient. Les sirènes des ambulances et policiers étaient le seul fond sonore en plus des cris de panique de la population. C’était surréaliste. Comment ça avait pu passer d’une ambiance tranquille à une situation tendue pareille. Je l’ignorais, et quand Jewel me demanda ce qu’on pouvait faire, je n’avais pas de réponse.

« Déjà je te propose qu’on se tire et vite d’ici. On peut aller chez moi si tu veux, ce sera peut-être plus sur que rester exposés ici. Je ne sais pas ce qu’il voulait, mais ça ne sent pas très bon. »

J’essaie de relativiser, de prendre les choses en main, mais au fond, comme tout le monde, j’étais terrifié.
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James P. Cobb

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyLun 16 Mar - 17:09

Feu d'Artifice de la Saint-valentin
Interactions: Alayna, Nicholas,Logan. Mention: Sasha, Eden.
Tenue de James
Saleté de tempête et cette satanée vitre qui a pétée, forcément il a fallu que je me trouve juste à côté bien entendu, des morceaux de verre dans le bras, Jewel McCoy blessée à la cuisse. Sur le moment je n'y pensais pas vraiment, mes pensées étaient tournées vers mes frères, vers Logan qui était en train de faire une crise d'épilepsie quelque part dans vieux gymnase. Ce n'est qu'après coup que je me suis rendu compte que ce n'était aussi insignifiant que ça et que c'était même plutôt handicapant. Devoir constamment avoir le bras gauche en écharpe et grimacer de douleur à chaque fois que je voulais bouger ce dernier. J'étudie l'art et je suis aussi professeur de dessin, pour tout ce qui est théorie ça allait encore, mais pour le dessin en lui-même et la peinture c'était plus que gênant. Mais le plus dur je pense que c'est pour dormir, ça demande une certaine discipline, se forcer à dormir sur un côté précis, le bras contre la poitrine et surtout, ne surtout pas bouger, les premiers jours ça a été très difficile, heureusement Logan était là, sans lui je crois que je m'en serai pas sorti, il vérifiait toujours si j'allais bien, si mon bras ne me faisait pas mal, il proposait de m'aider et c'était vraiment gentil de sa part. De mon côté je veillais aussi sur lui, apprendre qu'il était sujet à des crises d'épilepsie ne me rassurait pas du tout, depuis peu j'ai découvert qu'il m'étais insupportable qu'il lui arrive quelque chose, seulement je ne comprenais pas pourquoi soudainement je voulais que Logan aille bien, tout le temps, je ne comprenais et ça me prenais la tête modèle géant, j'étais un peu paumé dans ma tête depuis cette tempête.

Ce matin n'échappe pas à la règle, mon bras m'élance parce que je me suis retourné dans la nuit, parce que je suis tout bonnement incapable de ne pas bouger la nuit. Doucement je me tourne sur le dos pour éviter de faire souffrir encore plus mon bras endolori, j'attends, j'attends juste que ça passe.  De mon bras valide je saisis mon portable : 14 février, 12:00 pm. J'ai encore dormi trop longtemps et en plus c'est la Saint Valentin, tu parles d'une réjouissance, je ne sais même pas ce que c'est être amoureux alors bon. « Ah oui tu es sûr que tu ne sais pas ce que c'est ? » Ta gueule ma conscience c'est vraiment pas le moment de se la ramener ! La Saint Valentin, c'est un truc ultra commercial pour faire vendre des fleurs et des bonbons en forme de coeur, un jour où tout les amoureux se lèchent la pomme, faisant éclater leur joie de vivre à la gueule des autres, je t'en foutrais de la Saint Valentin moi, je suis à peine réveillé que je suis déjà énervé, pour ne pas changer…

Le café du midi m'aide un peu à y voir un peu plus clair, mon bras blessé est passé dans son écharpe, déjà que c'est pas pratique et c'est inesthétique au possible. Je ne suis pas un maniaque concernant mon apparence mais ça ne m'empêche pas d'être consciencieux sur ma façon de m'habiller, et de me coiffer, c'est très Cobb çà, on tient à notre tignasse, y toucher relève de l'hérésie. Bon bien sûr avec mon bras je galère à m'habiller mais j'endure en silence. Mon portable vibre sur la table. Un message de Logan, un sourire passe sur mon visage. Il est chez lui en ce moment, étrangement je n'aimais pas les jours où mon colocataire rentrait chez lui, ça faisait comme un vide qui m'était très désagréable. Il me proposait d'aller au feu d'artifice organisé pour la Saint Valentin le soir même. Pour foutre le bordel bien entendu, comme notre réputation le confirmait nous sommes deux fauteurs de troubles qui assumons totalement nos conneries. Et des conneries on en a fait quelques unes, ce soir il s'agira de jouer avec des pétards pour créer un peu la panique parmi tout ces couples gnan gnan et mielleux à souhait. Je répondais donc affirmativement et mon humeur semblait remonter au beau fixe à la perspective de faire exploser quelques petits pétards.

Pas habitué à me mettre sur mon trente-et-un je colle à mon style habituel, une chemise grise sobre, une chemise en jean, un jean un peu déchiré aux genoux et des converses. Je met aussi mes lunettes que je quitte que très rarement. Quelques heures me séparent désormais du feu d'artifice, quelques heures que je consacre à mes cours préparant les prochains sujets d'étude pour mes élèves, j'allais aborder l'abstrait avec eux et j'avais conscience que j'allais en perdre la moitié en faisant çà, tant pis, pour moi c'est très important qu'ils l'aborde. Je suis pas sadique je les noterai pas là-dessus, mon but est pas de leur faire foirer leur année mais c'est important qu'ils aient quelques notions dans tout les domaines touchant au dessin ou à la peinture.

Une fois l'heure arrivée, j'enfilais ma veste en grimaçant quand il me faut passer mon bras gauche dans la manche et de le remettre dans son écharpe. Vivement que ça soit guérit je supporte plus ce machin. Trop de monde dans les rues, trop de monde à la plage, ça me saoule surtout que je dois faire gaffe à mon bras et çà me saoule. Sur le chemin je croise une de mes élèves en dessin, Alayna Keane, on aime bien se vanner mais au final on s'entend bien, elle est accompagnée d'un jeune garçon que je ne connais pas, en tout cas ils sont mignons tout les deux, ça me fait sourire, fidèle à son habitude Alayna me sort une petite réplique bien piquante qui me fait rigoler. Je sais qu'elle ne pense pas à mal. « Et bah même pas Keane, ma coiffure doit faire peur à tout le monde comme tu dis, mais arrête donc un peu avec mes cheveux, un jour je vais vraiment me coiffer sinon » dis-je en rigolant. « Allez bonne soirée à vous. » dis-je avant de repartir, un sourire aux lèvres. Sourire qui s'élargit en voyant mon petit frère avec jewel McCoy, il a l'air heureux et du coup çà me fait plaisir, je préfère le voir comme çà que comme il y a quelques semaines.

La mission maintenant était de trouver Logan sans péter un câble à cause du monde. Mon portable vibre une nouvelle fois, Logan qui me fixe un point de rendez vous, que j'atteins un bon quart d'heure plus tard. Logan est là et il est équipé pour mettre le boxon là dedans. « Hey mec ! Désolé pour le retard c'est l'enfer pour bouger ici ! » Je souris. « Prêt ? » Et nous étions partis pour faire nos conneries. Chacun armés de petits pétards nous nous amusions à les balancer aux pieds des gens, faisant peur aux couples présents sur place. « Ah ben ils ont l'air moins ravis les cupidons. Ça devenait trop fleur bleue à mon goût, tu trouves pas ? » dis-je en rigolant en balançant un dernier pétard. « Ahah bonne Saint Valentin ! » Pour ma part je suis hilare, oubliée la douleur au bras, ne compte que ce bon moment passé avec mon pote. Malheureusement, la joie est de courte durée parce qu'un discours commence, l'adjoint au maire qui se lance dans une longue litanie. « Je sais pas ce qui est pire entre la Saint Valentin ou le discours... » Puis tout bascule, une pause dans le discours, une tâche rouge qui s'étend sur la chemise de l'adjoint au maire, des hommes cagoulés qui encerclent la foule en tirant en l'air, l'adjoint s'écroule, des cris, la panique. Ce qui vient de se passer devant nos yeux est d'une violence telle, que j'en reste scotché d'horreur, ma main inconsciemment trouve celle de Logan. Je tremble, j'ai peur même. Les individus cagoulés s'enfuient alors que la police débarque. Moi je ne sais pas quoi faire, je pense à mes proche, Eden, Sasha que j'ai vu sur la plage, allait-il bien. Je tremble toujours, je suis mort de trouille, je ne veux pas montrer cette image de moi à Logan mais je n'y arrive pas. « Lo...Logan ? Faut qu'on bouge je pense… je… j'ai peur là mec, vraiment très peur. » Je me tourne vers lui, je remarque que je tiens toujours sa main dans la mienne, j'ai peur qu'il trouve ça étrange alors je la lâche. « S'il te plait… retrouver Sasha et bouger. » J'ai l'air paniqué je sais, mais je n'ai jamais connu une situation comme çà, c'est tellement brutal que c'est impossible de contrôler sa réaction. Et puis cette prédiction de dévoiler tout nos secrets, qu'est ce que cette personne savait de nous ? De quoi était-elle capable ? A voir ce qu'il venait de se passer, on dirait qu'elle était capable d'aller jusqu'aux extrémités.  
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMar 17 Mar - 19:16


Feu d'artifice de la Saint Valentin





Interaction : Ilyès

J’étais contente lorsque j’avais rencontré Ilyès, cela faisait plusieurs mois que l’on ne s’était as vu puisqu’il était partie en Italie. Aucun de nous ne savait si l’autre était accompagné, mais après avoir un peu parlé, je me rendis compte que l’on était, tous les deux, seuls ce soir, Ilyès me proposa alors d’aller boire un coup ensemble, chose que j’acceptais, mais avant que l’on ait eu le temps de se rendre dans un bar, que le discours de l’adjoint du maire commença, annonçant ainsi le début d feu d’artifice dans peu de temps et nous étions tous venu pour le voir, il aurait été idiot de le manquer, car on se trouvait à l’intérieur. Je proposais donc à Ilyès que l’on remette notre verre à après le feu d’artifice. Il me répondit que ça ne le dérangeait pas et que comme ça on pourrait discuter le reste de la soirée, que l’on avait des choses à se raconter. Oh oui, nous avions sûrement vécu tous els deux pas mal de choses durant ces quelques mois d’éloignement et je ne comptais pas mentir à Ilyès u lui cacher des choses, il était mon ami et je savais que je pouvais lui faire confiance pour lui raconter des choses que je n’osais pas dire aux autres. Après tous, on était passé par beaucoup de relations différentes tous les deux, ce qui nous avait peut-être beaucoup rapprochés, en tout cas, c’est le sentiment que j’avais, mais j’ignorais si c’était partagé.

Enfin, nous nous étions donc rapprochés un peu de la foule qui se trouvait devant la scène à écouter l’adjoint du maire quand d’un coup ce dernier se stoppa dans ses mots avant qu’un mouvement de panique parte du devant de la scène jusqu’à nous, sans que de là où nous étions nous poussions vraiment voir ce qu’il se passait. Alors que les personnes dans la foule tentait de fuir, des hommes les en empêchèrent nous rassemblant tous au même endroit, nous menaçant en même temps avec des armes. Je repensais alors à la prise d’otage qu’il y avait eu au lycée il y a de cela un peu plus d’un an. J’écoutais le discours en étant totalement paniquée. Tellement que même Ilyès qui avait prit ma main n’arriva pas à me rassurer. Je serrais légèrement sa main tout en refermant mon autre main serrant mon poing à cause du stress. J’avais peur en écoutant cette personne qui affirmait connaitre tous nos secrets, je ne pouvais le nier. Et en même temps je ne pouvais qu’espérer que cette personne serait rapidement considérée comme la Voice comme quelqu’un de peu fiable, même si ceci était peu probable après toute cette mise en scène de sa part. Lorsque cette personne cachée qui utilisait les haut-parleurs eu terminée son discourt, les hommes armés tirèrent et l’idée qu’ils tirent en l’air ne me vint pas à l’esprit, je m’étais donc penchée en avant, lâchant la main d’Ilyès pour me "protéger" avec mes mains tout en laissant échapper un cri de peur. Depuis la prise d’otage j’étais encore plus apeurée par les armes, même si ici aux États-Unis c’était plutôt monnaie courante.

Alors que j’étais en train de paniquer, mon cerveau repensant à la prise d’otages et à tout ce qu’il s’était passé ce soir-là, les morts qu’il y avait eu et les blessés… Mais je fus ramenée à la réalité lorsque des mains se posèrent sur mon visage, me faisant sursauter. Je relevais alors mon visage et vit qu’il s’agissait d’Ilyès qui se tenait face à moi. Il tenta alors de me rassurer tout en me disant qu’il ne fallait pas rester ici. Je n’avais même pas la force de bouger pour acquiescer. Il finit par prendre ma main et se mit à me tirer derrière lui, ce qui eut pour effet de me réveiller et de me faire réagir. Je me mis donc à marcher derrière lui, le suivant difficilement à cause de toute cette foule de personnes qui tentaient aux aussi de fuir cet endroit qui comme nous ne voulaient sûrement qu’une chose partir et se mettre à l’abri. Je n’avais absolument aucune idée du temps qui passait et de la distance que l’on avait parcourue avec Ilyès. J’ignorais également le nom de la rue dans laquelle on se trouvait.

Il me demanda alors si j’allais bien, si je n’étais pas blessé. Je ne ressentais aucune douleur, je n’avais pas l’impression d’avoir été blessée à moins que ce soit l’adrénaline qui fasse que je n’avais pas mal… Non, je n’étais pas blessée, j’en étais sûre. Je secouais donc la tête négativement sans lâcher la main de mon ami. J’avais l’impression que si il me lâchait, j’allais m’effondrer à bout de force.

« Ça va… Je ne pense pas être blessée. Et toi ? »

Il fallait que je sourisse, au moins pour le rassurer et lui prouver que tout allait bien, mais je n’y arrivais pas, j’étais encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer et pour le moment mon cerveau ne m’obéissait plus vraiment. Tout ce qu’il venait de se passer était à la fois très clair dans mon esprit et en même temps affreusement flou, c’était étrange et encore une fois ça me rappelait la prise d’otages suivi de la fusillade à Halloween… Sauf que cette fois, je n’avais pas fini avec une balle dans l’épaule et que cette fois-ci Trevor était à des milliers de Kilomètre de là. Heureusement qu’Ilyès était à mes côtés. Je serrais légèrement la main de mon protecteur avant de me tourner pour regarder là d’où nous venions. Un frisson me traversa avant que je tourne de nouveau mon regard vers Ilyès, je ne voulais pas rester là dehors en pleine rue à la merci de ce fou qui venait de menacer toute la ville. Retourner à Wynwood serait trop long.

« Ilyès… Est-ce que l’on peut rentrer quelque part… ? Je n’ai pas envie de rester dehors… »
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Samuel Steevenson

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMer 18 Mar - 13:05

Feu d'Artifice de la Saint-Valentin
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Cette soirée a commencé par un petit tour que Olivia et Li nous ont joué à Meven et moi. Instruction simple, elles avaient besoin de quelque chose dans un magasin dans le centre-ville. Je ne connaissais pas le magasin mais j’acquiesçais néanmoins et je partais avec Meven à la recherche du fameux magasin. C'est un peu là que tout s'est compliqué. Parce qu'on l'a cherché ce magasin, Oliva et Li étaient restées assez vagues sur l'adresse mais nous avions une idée précise de où ça se trouvait. On a commencé à avoir des doutes quand on eut fait le tour du quartier trois fois sans rien trouver et quand on a demandé des renseignements aux gens ils ont eu l'air de nous prendre pour deux fous. Alors une idée à germé, est ce que par hasard les filles ne nous avaient pas données de fausses indications pour nous mettre en dehors de l'appartement une heure ou deux ? Si c'était le cas, c'était bien joué on n'y avait vu que du feu. « Dis moi Meven, corriges moi si je me trompe, mais on se serait pas fait royalement baladés là ? » Visiblement il partageait mon avis. « C'est plus une ballade là c'est presque un city trip » Je souris. « Un peu ouai, bon je pense qu'on peut rentrer maintenant non ? Ça fait deux heures qu'on est partis. »

Et nous sommes rentrés, pas énervés, plutôt amusés même de voir avec quelle facilité on s'étaient fait rouler dans la farine. Les filles avaient préparé un vrai festin pour la soirée. Le repas se passa très bien et il était bientôt venu le temps pour nous de nous rendre au feu d'artifice organisé par la ville. Je suis pas vraiment un grand fan de ces rassemblements, généralement j'aime bien qu'on me laisse tranquille dans un silence assez relatif mais là j'étais content d'y aller avec Olivia. Alors que je suis assis sur le canapé du salon à regarder sur mon appareil, les photographies prisent pendant notre voyage de Noël au Vietnam, ces deux semaines seul avec Olly avait été parfaites. L'année dernière avait été assez complexe, quand Olivia est revenue de ses voyages je me suis rendu compte des sentiments que j'éprouvais pour mon amie d'enfance, à quel point j'étais jaloux quand un garçon l'approchait. Ma déclaration avait été plus que chaotique, fou de jalousie j'avais mis mon appartement sans dessus dessous avant de tout avouer à Olivia, tout ce que je ressentais pour elle. Il a fallu quelques temps pour que tout se mette en place entre nous, notre amitié comptant plus que tout à nos yeux à tout les deux. Cela faisait six mois maintenant que Olivia et moi sommes ensemble et je ne regrette aucune minute passée à ses côtés, depuis qu'elle était revenue et même avant je suppose, je sais qu'elle est la femme de ma vie, je ne supporterai pas de la perdre, vraiment pas. Les images du Vietnam défilent sous mes yeux, passer noël dans la Baie d'Ha-Long avait été quelque chose de dépaysant et d'unique. Soudain je sens deux bras passer autour de ma taille, je souris et tourne la tête vers Olivia. « Ouai c'est parti, enfin si cette fois ci le lieu existe bien hein » dis-je en plaisantant sur la farce que Li et elle nous avaient jouée cet après-midi, avant de l'embrasser doucement.

Main dans la main, nous n'avions fait que quelques pas dans la rue quand Olivia s'arrête subitement pour me dire que le matin-même elle avait eu un flyer qui pourrait m'intéresser, curieux j'attendais de voir ledit flyer. Quand le vis je ne pu pas m'empêcher d'exploser de rire, un flyer sur un concours de paella. Récemment Olivia était venue à la maison dîner j'avais préparé une énorme paella, je souris en repensant à cette soirée qui était définitivement un très bon souvenir. « Ha je dois avouer que c'est pas mal comme coup ! Ceci dit je devrai peut-être m'inscrire je gagnerai sûrement, il paraît que je cuisine très bien la paella. » dis-je d'un air sûr de moi. Je répondis au baiser qu'elle me donnait avant de reprendre sa main et d'aller en direction de la plage où se tenait le feu d'artifice de la Saint-Valentin.

Manque de chance nous arrivons en plein milieu du discours d'un politicien dont je reconnaissais vaguement la tête, je n'écoute pas ce qu'il dit, ça ne m'intéresse pas, la politique me fais penser à mon père lui qui fréquente toutes ces personnes et ça m'énerve, depuis quelques temps j'évitais les repas de famille mais je me doutais bien que ça n'allait pas durer et qu'un de ces jours j'allais être convoqué à la maison familiale pour un de ces interminables repas quoi généralement se finissent quand, excédé je décide de me barrer de la table et de claquer la porte de chez mes parents en plein milieu du plat de résistance. Alors oui je n'écoute que d'une oreille ce politicien déblatérer à quel point la ville de Miami est belle et que la politique que la mairie entreprend est bien. « Je sais pas combien de temps il compte parler comme çà mais il a intérêt à se grouiller... » Il en faut peu pour m'énerver et le discours de ce bonhomme commençait à me porter sur les nerfs, j'étais venu pour voir un feu d'artifice pas pour écouter la litanie d'un politicien. Soudain je sens les bras d'Olivia venir autour de ma taille, je passe un bras autour de ses épaules en souriant, puis j’aperçois ce mec qui a les yeux fixés sur elle, un de mes élèves de français, à côté d'Adan avec qui j’entretenais des rapports plus que conflictuels, je lançais un regard noir à ce garçon qui fixait Olivia avant de détourner mon attention de lui, je n'allais pas lui faire le plaisir de m'emporter devant tout le monde.

Soudain l'homme politique se stoppe en plein discours, comme si un trou de mémoire vient le frapper d'un seul coup, du moins c'est ce que tout le monde pense au début, puis il y a cette tâche rouge qui s'élargit sur sa chemise, et tout le monde comprend ce qui vient de se passer. L'horreur frappe le monde rassemblé sur cette plage alors que le politicien tombe sur la scène. Il vient de se faire tirer dessus et la panique s'empare de tout le monde, alors que des homme cagoulés et armés encerclent la foule. Une personne commence à déblatérer des menaces concernant les secrets des habitants de Miami. Je resserre mon étreinte autour d'Olivia cherchant à tout prix à la protéger, je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. J'ai peur mais je dois me montrer fort, ne pas flancher alors que suis absolument tétanisé. La voix de Olivia me fait sortir de mes pensées. « Non je pense qu'il vaut mieux pas rester ici. Ils ont dit qu'ils venaient ici non ? On va les chercher avant de rentrer ? » Toujours paniqué je sortais mon téléphone pour envoyer un message à Meven et à Li pour savoir si ils étaient saufs et à la plage. Gardant mon bras autour des épaules de Olivia je me mis à chercher dans la foule où pouvaient être nos amis. « Oui allez on bouge, il faut qu'on les retrouve... »
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Logan C. Maxwell



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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMer 18 Mar - 23:09

Honnêtement, je m'en branle de la date du jour, tout ce que je vois moi c'est : ooooh, une occasion de foutre le bordel. Mais pas tout seul. Ça non, jamais je ne me la jouerais égoïste quand il s'agit de remuer un peu le monde. C'est toujours la même personne, en plus, c'est toujours James. Ma mère, je crois, aurait bien voulu regarder un film avec moi ce soir, puisqu'elle me le propose, mais j'ai déjà quelque chose de prévu, et ça me fait un peu de la peine pour elle. Pas parce qu'elle ne peut pas fêter la st Valentin, mon père étant absent, mais plutôt parce qu'elle va être seule et que je suis proche d'elle. Je n'aime pas lui faire faux-bond. Sauf que je n'ai pas encore vu James aujourd'hui, je suis parti tôt de la chambre ce matin, alors tant pis maman, mais ce soir, ça sera lui. Si je devais lui présenter les choses sous cet angle, pour sûr, elle rirait de moi. Au lieu de ça, elle est juste un peu suspicieuse, je la « rassure », ou plutôt je rejette son sous-entendu, et je vais me préparer. Je sais paraître bien, mais pour un simple feu où je vais lancer des pétards dans les pattes des autres une tenue simple suffira. Une fois prêt, je file sans oublier de dire au revoir à ma génitrice, et je me retrouve rapidement sur le lieux de notre futur crime. Perdu dans cette foule, j'envoie un message à James pour qu'on se retrouve. Je me mets sur la pointe des pieds et je dépasse la foule, puisque je suis grand, mais lui est plus petit, donc moins facile à repérer. Heureusement, il finit quand même par arriver et un sourire fleurit sur mon visage.

- Ah, j'ai cru que tu t'étais perdu ! Ou que t'avais pas réussi à t'habiller sans moi…

Je le charrie juste. A vrai dire, depuis la tempête, nous sommes encore plus proches, lui et moi. Il a été blessé et je ne supporte pas de le voir souffrir. Pourquoi lui et pas quelqu'un d'autre ? Ou même moi ? Je l'aide donc autant que je peux dans la vie de tous les jours, mais n'étant pas là depuis ce matin, je n'ai pas pu faire grand-chose. Je sais qu'il peut se débrouiller sans moi, pas de problème, mais j'aime bien l'embêter quand même.

- Plus que prêt ! Tiens, je te file un peu de matos.

Effectivement, c'est moi qui ai tout acheté. Je ne lui en colle pas trop, puisqu'il n'a qu'un seul bras. Juste de quoi pouvoir s'amuser un peu, et dès qu'il en aura besoin, je lui filerai d'autre pétards. Ce n'était pas compliqué au final, il suffisait de balancer les petits objets au sol, devant les pieds des passants, et d'attendre qu'ils marquent dessus en sursautant. Les gamins, c'est encore mieux, parce qu'ils crient dans tous les sens. Les adultes pestent un peu, mais dans cette foule, difficile de savoir que c'est nous. Sauf si on nous regarde, on a les visages des parfaits coupables hilares.

- Eh ouais, ils ont l'air d'aimer notre surprise. Alalaha, c'est la première année que j'aime la St planplantin je crois !

Ça me fait du bien de voir James rire autant, lui qui grimace plutôt à cause de la douleur ces derniers temps. On se faufile un peu partout, mais une fois que nous n'avons plus de munitions, nous nous arrêtons un peu pour nous reposer. En fait, j'ai une autre surprise pour James dans mon sac, un « vrai » feu d'artifice. Un petit truc qu'on lance en l'air et qui explose en faisait de la lumière, comme les feux qui vont être tirés. C'est de ça que ma mère a peur, que ça nous explose au visage et qu'on soit définitivement défigurés. Je suis trop beau pour ça, qu'elle ne s'inquiète pas. Dans un moment de calme, nous entendons qu'un discours commence devant nous. C'est l'adjoint au maire, qui essaie de nous endormir, avec son sourire là. Je me penche vers James.

- Pour moi, c'est lui le pire. Tu sais que ma mère lui a déjà fait un costume ? Ce gros porc a pas arrêté de la mater. Je lui aurais bien collé ma main dans sa tronche pour lui casser quelques dents.

Bon, je sais que ma mère trompe mon père et que mon père trompe ma mère. Mais comme ils se sont mis d'accord pour ça, ça ne compte pas. Seulement, ceux qui ont le droit de toucher mes parents, et surtout ma mère, doivent le mériter. Lui, clairement, il n'a aucun mérite. Il ne faut que quelques minutes avant que je ne regrette mes paroles, moi qui ne regrette jamais ce que je dis ou fais. En effet, avant qu'il ne finisse son discours de merde, il s'arrête. Je crois qu'on est tous un peu pareil et qu'on met tous du temps à se rendre compte de ce qu'il se passe. Mais voilà, c'est réel : on vient de buter ce type sous nos yeux innocents. Il s'écroule, et notre raison en même temps. Les gens veulent s'échapper, et j'aurais fait pareil si je n'avais pas senti la main de James se resserrer sur la mienne. On ne peut même pas s'enfuir, des hommes cagoulés nous en empêchent. Ils sont armés, et face à eux, je me sens vulnérable. Je n'aime pas ça. Pour éviter de paniquer total, je préfère regarder mon camarade, qui lui ne se prive pas pour montrer sa peur. Les hommes en noir finissent par tirer et s'en aller. Est-ce qu'ils ont blessé quelqu'un d'autre ? Je ne sais pas mais j'ai encore en tête la voix modifiée et les menaces du fou qui a organisé tout ça. Je suis tellement tétanisé que je n'arrive même pas à réfléchir jusqu'à ce que sa voix ne me sorte de là. Sa détresse me fait mal, vraiment très mal.
Je ne sais pas vraiment comment réagir, mais je sais une chose. Il ne faut pas que je montre ma faiblesse, ma peur. Un instant, mes yeux se perdent dans les siens, alors que je tente de rassembler tout le courage donc je fais preuve. Je ferme ma bouche, qui s'était ouverte sous le choc, et prends un visage sérieux.

- T'en fais pas, ils sont partis. Ça va aller. On va bouger, d'accord ? On reste pas là, n’aie pas peur, on va rentrer.

J'essaie d'avoir une voix douce, mais au fond, j'ai l'impression qu'on entend qu'une seule chose : la trouille que j'ai. Je suis mort de peur. Alors que je vais serrer sa main un peu plus fort pour le rassurer, il la lâche tout simplement. Je me surprends à trouver ça désagréable, mais j'oublie rapidement, pressé par la situation. Il veut retrouver son frère, je le comprends. Enfin, je n'ai pas de frère, il est ce qui s'en rapproche le plus, et si j'étais dans cette foule loin de lui, je ferais tout pour le trouver. Au moins un de ses frères est dans le coin, alors nous allons le trouver. Moi aussi je l'apprécie d'ailleurs, même si moins que James qui est mon colocataire. Je me mets alors en quête de trouver la tignasse de Sasha dans le lot, essayant de me souvenir vers quel endroit je l'ai aperçu. Je ne sais pas comment faire pour m'assurer que mon pote me suive bien et qu'il ne lui arrive rien, aussi je tourne la tête toutes les 2 secondes pour vérifier qu'il est derrière moi, au point de ne même pas faire attention à où je mets les pieds. Il nous faut quelques instants avant de trouver le jeune homme qu'on chercher, mais il est bien là et il a l'air d'aller plutôt bien.

James va immédiatement le voir pour vérifier qu'il n'a rien et Jewel non plus. Je suis un peu en retrait, même si je les connais, je suis beaucoup moins proche d'eux. Parfois, je les envie un peu, les trois Cobb sont très soudés, surtout James et Sasha. Moi, je n'ai personne pour s'inquiéter pour moi dans ces moments-là, à part ma mère. Et sur ce point, c'est sans doute lui qui doit m'envier. Sasha assure que ça va, même s'il est aussi choqué que nous, sa demoiselle également. Comme nous, il compte rentrer rapidement et ne pas rester ici, ce qui rassure un peu son frère. Nous, il vaut mieux ne pas rester comme ça, cibles parfaites pour ce cinglé. Tout le monde au bercail et pas de risque à prendre.

Une fois que nous sommes assurés que tout va bien pour Sasha, il est temps de rentrer, mais je vois que James a toujours peur, ce qui est normal. Je suis choqué aussi. Tellement que je n'arrive pas à me rendre compte, comme si ça ne s'était jamais produit. Au final, j'ai tellement peur que je ne parviens pas à le ressentir, sinon ça me submergerait. J'ai besoin de rassurer James, mais en même temps aussi moi. Je suis fort, je ne dois pas montrer de faille. Je prends d'une main le menton de James pour que nos yeux se croisent.

- James, regarde-moi. On va rentrer chez moi, d'accord ? La maison est sécurisée, ya des gardes postés et ya ma mère. On risque rien, on sera plus à l'abri qu'à la chambre. Tu me suis ?

Je ne lui laisse pas vraiment le choix, en fait. On sera beaucoup mieux là-bas, et je pourrais m'assurer que ma mère va bien. On a largement de quoi l'accueillir et franchement, ça me rassure. Je vais pouvoir veiller sur lui, quitte à ne pas dormir, c'est tout ce dont j'ai envie. Je lâche son visage pour attraper son poignet valide, n'osant pas prendre la main qu'il a reprise un peu plus tôt. Ça fait peut-être un peu étrange, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas le perdre dans la foule. Et peut-être qu'égoïstement, j'ai besoin de ce contact aussi entre lui et moi. Mes parents n'habitent pas très loin à pied, c'est parfait. Le trajet se fait en silence, je ne saurais quoi dire. Je n'entends que mon cœur, qui bat comme un dératé, à cause du meurtre je suppose. Quand enfin j'arrive devant la villa, je soupire de soulagement. Il a dit qu'on ne serait à l'abri nulle part, et pourtant, à cet instant, je m'y sens. J'entre le code du portail et me faufile dans le chemin qui mène à la grande porte. Il y a de la lumière dans la cuisine, ma mère ne dort pas, et elle vient même nous ouvrir, surprise de voir que quelqu'un était entré sans effraction.

- Logan ?! Qu'est-ce que tu…
- L'adjoint au maire a été… assassiné sur la plage. On peut dormir ici ?

Au ton de ma voix, elle comprend que ce n'est pas le temps des questions. Elle jette quand même un coup d’œil à James et nous laisse entrer. J'aime ma mère, mais là, pour le moment, je n'ai pas envie qu'elle vienne nous embêter, alors je monte directement à l'étage où se trouve ma chambre. Elle est grande, spacieuse, moderne, et elle n'attendait que mon retour. C'est la première fois que je ramène quelqu'un sans le but de passer une nuit mouvementée. Je finis par lâcher mon ami. Je ne me sens pas bien, j'ai la tête qui tourne. Nous ne sommes plus là-bas, mais je revois ce corps qui tombe. Je revois la panique et les gens en noir. C'est là que je me mets à trembler, moi qui ai montré pourtant un masque de fer jusque-là. Je n'arrive pas à y croire. Pourtant, certains de mes gestes trahissent mon angoisse non montrée, comme le fait de ne pas allumer la lumière, comme si elle pouvait nous faire repérer, ou d'assassiner le dos de ma main en la grattant. Je suis paumé, je ne sais pas quoi faire et je ne réfléchis pas. Je braque de grands yeux en détresse vers James et lui parle d'une toute petite voix.

- S'il te plaît… dors ici…

Je ne parlais pas de la villa, mais bien de mon lit. Ça me rassure de l'avoir, d'avoir une autre âme dans la pièce, surtout celle de James. Je ne veux pas qu'il s'en aille, je veux pouvoir vérifier chaque minute qu'il va bien. Au final, je suis comme un robot. Je me prépare, me glisse sous ma couette, m'empêche de réfléchir, je ne sais pas ce que je fais ni ce que James fait. L'important, c'est qu'il soit là, et il est là. Je suis comme un animal blessé qu'il faut rassurer avant de pouvoir approcher pour le soigner. Alors que je pensais que je ne fermerais pas l’œil de la nuit, je m'endors en un temps record. Le choc m'a vraiment assommé. Ou peut-être que je me sens tout simplement un peu mieux.
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyVen 27 Mar - 22:24

[Interaction : Ollie, Héra, Porter] [Mention : Urban.]

Je suis mal, pensait-il, je suis dans la merde. Je suis VRAIMENT dans la MERDE.
 
Voilà ce qu’il pense… parce que c’est la vérité, la pure vérité. Ou peut-être pas. Parce qu’il n’est pas le seul « jeune homme pauvre. ». Il n’est pas le seul à avoir un frère. Ces pensées l’accablent si brusquement qu’il ne réalise pas vraiment qu’il saisit Héra par la main pour ne pas la perdre. Les hommes qui ont levé les armes sur les habitants les poussent jusqu’à l’estrade. Mais cela, il choisit de le dissimuler bien au fond dans sa petite tête. Parce que ce n’est pas le moment. Ce n’est pas du tout le moment. Puis… ce n’est pas comme s’il… était vraiment menacé. Détournant la tête, il avait choisi de fixer ses pieds et de penser à d’autres choses. Mais cette horrible voix lui rappelait combien il était inutile de courir : son ombre le suivrait partout. Et cette ombre portait un nom. Zacchary. Il serait là à chaque instant, chaque minute. Un rien dans une immense rue bondée lui faisait penser à lui. La moindre silhouette dans la rue lui murmurait que peut-être, c’était lui. Hanté, voilà. Il se sentait hanté. Et l’autre… là… qui ne cessait de parler et de remuer les secrets des gens.
Il lui semble qu’il reste debout des heures et des heures, attendant que l’ombre de Miami ne cesse de parler. Horrible voix…
Dans le mouvement de foule, son autre main avait attrapé celle d’Ollie. Le gamin se tenait tranquille, heureusement… Serrant fort – mais pas trop – il se rassurant en sentant son pouls. Quant à Héra, elle… il n’osa pas remonter les yeux vers elle, préférant fixer le sol, pour ne voir personne. A présent, il avait l’intime inquiétude qu’une partie de sa vie était marquée sur son front. Ridicule, certes. Mais angoissant…
Cela s’acheva… mais…
Un coup d’œil à droite… merde. Il se tourna vers Héra.
 
« Il est où Kyle ? » Elle ne put répondre. Il se tourna vers Ollie, mais quand il vit que la petite main qu’il tenait était celle d’une gamine de 14 ans… « Ollie… où il est… ? Où Il est ? » Les flics s’étaient barrés, mais il ne l’avait pas remarqué. Ses yeux se promenaient dans la foule, à la recherche de Kyle et d’Ollie. Dans le mouvement, il n’avait pas lacher la main d’Héra. « Ils sont où… ! Ils sont où putain ! Ils sont où Bordel… ! » Héra était là. Tant mieux. Il jeta un coup d’œil derrière lui. Etait-ce elle ? Oui c’était bien elle. Il se rendit compte qu’il l’a trainait. Il s’arrêta. Trop de choses dans sa tête. Trop de choses. Les armes… il y avait eu un mort… le bruit d’un coup de feu, non ! N’y pense pas ! « Ils sont où… » Mais déjà, un attroupement attira son attention. Quelqu’un était tombé… quelqu’un était… habillé en noir de la tête au pied. Il attrapa la main d’Héra et se rapprocha, en bousculant les gens sans faire attention. « Putain Kyle ! » Sans réfléchir il le secoua un peu. Mais déjà il regarda de plus prêt… et fut soulagé. Pas de balles, pas de mort. Il est vivant. Il se releva et laissa Héra avec lui sans lui laisser le temps de parler « Je vais chercher Ollie ! »
 
La foule, trop compacte, l’empêchait de le voir. Où tu es… Où est tu Ollie… Paniqué, il  attrapa son portable en tremblant et tenta de l’appeler. Messagerie Vocale. Le message qu’il lui laissa témoigna d’une grande inquiétude. Sa voix tremblait. « Ollie si tu entends ce message, RESTE. Où. Tu. Es ! ». Il raccrocha… et chercha encore. Les gens couraient, affolées, certains appelaient leurs proches, les rumeurs allaient bon train. Et comment, voilà que la voix de Wynwood voyait les choses en grand ! Miami entière hein. Salope… si je t’attrape, je te fais la peau sale pute.
Il chercha encore… mais non, rien à faire, il ne le trouvait pas. La respiration sifflante, il s’arrêta de se déplacer et tenta de se calmer, les mains sur les tempes. Tremblantes. Il lui semblait revenir deux années en arrière, mais ces souvenirs, trop lourds,… ce n’était pas vraiment le moment… ce n’était PAS le moment ! Ollie est perdu dans cette putain de foule et…
 
… peut-être que quelqu’un d’autre l’a retrouvé. Quelqu’un avec de vilaines arrières-pensées. Qu’en penses tu ?
 
Saloperie.
 
Heureusement que tu ne bosses pas dans une crèche ! T’imagine le nombre de gosses à qui tu causerais la perte ?
 
La ferme… Oui la ferme… parce qu’à présent, il n’y a qu’une chose qui compte. Une seule. Le gamin. Juste ça… et malgré les quelques pas qu’il fit, il imagina le pire, comme la dernière fois. Imaginer le pire, cela lui arrivait un peu trop ces derniers temps.
 
« PUTAIN OLLIE, T’ES OU BORDEL DE MERDE ! »
 
C’était sorti. Comme une peur restée trop longtemps. Tremblant, il s’avança encore puis… il le vit.
Ses jambes coururent et ses bras le prirent immédiatement contre lui. Bordel, peut-on vraiment supporter un tel choc ? Il resta dix longues secondes comme ça.
Décidément, ce n’était pas une si bonne soirée que cette Saint-Valentin. Et le voyage ne s’annonçait guère mieux. Ho et sans compter Urban. Celui là, il ne loupera pas d’occasion pour tout balancer à Héra.
 

« Ne me fais plus une peur pareille Ollie… » Il se redressa et l’entraina vers le petit groupe. Silencieux. Il devrait arrêter de se mettre dans des états pareils. Oui vraiment… sa main ébouriffa brièvement les cheveux du gamin. Ils arrivèrent près du groupe. « Je l’ai retrouvé… pas d’inquiétude. Tout va bien Kyle ? »
 
… sa voix tremblait. Ses yeux ? Ils étaient sombres.
Il ressentit alors l’envie soudaine de s’en aller. Non vraiment. Se barrer d’ici, là tout de suite. Il attendit que Kyle émerge et échangea quelques paroles avec lui. « Tu veux que j’appelle Cassandre ? T’es sur que tu veux prendre le volant ? ». Non vraiment, il ne pouvait pas les laisser… trop déplacé. Bien trop. Patient – ou du moins, tentait-il de l’être – il attendit le bon moment pour déclarer qu’il devait rentrer. Le lendemain, dans la soirée, il allait enfin partir à Paris. Anesthésier la douleur ne l’a rendrait que plus forte à leur retour. Mais honnêtement, il en avait besoin.
Il resta parmi eux le reste de la soirée mais ne décrocha plus un mot.
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Victoria N. Palmer



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Victoria N. Palmer
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyLun 30 Mar - 19:46

Dans un appartement plus ou moins rangé de Coconut Grove, avec un fond musical dans la pièce principale qu'était le salon, Victoria était assise sur le sol, le dos appuyé contre son canapé et elle laissait la mine de son stylo glisser sur une feuille de papier. Elle essayait de reformuler ses phrases aux mieux, elle tentait de mettre en forme son brouillon pour pouvoir tout remettre au propre plus tard, mais son esprit divaguait un peu trop pour l'aider à se concentrer. La sonnerie de son portable attira son attention, mais encore fallait-il qu'elle mette la main dessus. Un pas après l'autre, elle enjamba sa pile de magazines d'art étalés par terre, en plein milieu de son salon, et se dirigea vers sa chambre. Plus elle s'en approchait, et plus la sonnerie s'amplifiait. Il était là, elle en était quasiment sûre. Finalement, elle le retrouva en-dessous d'une pile de bouquins pour ses cours, et lorsqu'elle voulu décrocher, son interlocuteur raccrocha. En voyant le numéro, elle comprit rapidement qu'il s'agissait du mannequinat et probablement encore un shooting à la dernière minute: elle ne prit pas la peine de rappeler. Ou du moins, ne pas rappeler son agent. Un flyer avec la soirée feu d'artifice se trouvait juste devant son nez et immédiatement, elle laissa ses doigts se balader sur l'écran de son portable, proposant une sortie "feu d'artifice" à Shane. Elle n'était pas certaine que le côté saint-Valentin mis en avant pour la soirée, soit réellement au goût du jeune individu, et en réalité, ça ne l'était pas non plus pour elle, mais ça restait une soirée qui pouvait être sympa, ou un moment de plus à passer avec ce garçon.

En attendant la réponse, elle se décida à ranger le bordel qu'elle appelait "pratique" puisqu'au moins, elle s'y retrouvait. Victoria n'était pas vraiment le genre de fille à se prendre la tête avec le ménage. Elle aspirait, elle ne laissait pas laisser trainer de la vaisselle, mais ses magazines, eux, restaient à leur place, tout comme ses livres ou encore les photos qu'elle prenait. Son portable vibra à nouveau avec la réponse du Sigma mu. Alors qu'il répondait à l'affirmative, elle adressa un sourire à l'écran de son téléphone et en voyant l'heure qui défilait, elle prit le chemin de sa salle de bain. Une douche rapide, elle attache ses cheveux en queue de cheval avec une simple couche de mascara. Elle opta pour un short noir et une blouse dans les tons beiges et une fois prête, elle quitta son appartement direction Little Haïti, sans même prendre la peine de ranger ses revues. Vic préféra ses deux jambes à la voiture, jusqu'à la station de métro. Appuyée contre un mur en attendant la rame qui la mènerait à l'une des dernières stations de la ligne, elle sorti ses écouteurs et se laissa bercer par la musique. Elle observait les gens présents sur ce quai et entre le vieux clodo qui empestait à 5 mètres à la ronde, la dame âgée qui tenait à peine sur ses jambes ou encore un groupe de jeunes qui matait toutes les filles qui passaient, elle se trouvait relativement normale. Alors qu'elle levait les yeux vers le panneau leur indiquant le temps restant jusqu'à l'arrivée du métro, elle finit par se lever et s'approcher non sans se faufiler entre les personnes présentes. Discrète et silencieuse, elle se fit à peine remarquer et donc, se trouva une place assez facilement. La dame âgée de tout à l'heure s'installa à son tour juste en face non sans un sourire. Victoria feint un sourire en retour et se replonga dans sa musique en attendant que le temps passe jusqu'à cette station où elle devait se rendre.

Little Haiti ou le quartier différent de celui dans lequel elle vivait. Si sa mère la savait là, elle la traiterait probablement de folle et si elle proposait à Nina de venir y faire un tour, elle lui dirait très certainement que ce n'était pas le genre d'endroit où elle devait passer son temps. C'est vrai que dans son état, c'était peut-être plus prudent, même si Victoria n'avait jamais rien vécu de grave ou traumatisant. Contrairement à sa cousine, elle mettait les préjugés de côté tout en se disant qu'on pouvait tout autant se faire agresser à Coral Gables qu'à Little Haiti. Peut-être avec moins de risque, mais quand même. De plus, Nina était championne pour se faire détester des personnes ne portant pas le statut de "riche". Elle savait par exemple qu'elle ne portait en aucun cas Shane dans son cœur et qu'évidemment, c'était réciproque. Elle n'en voulait ni à l'un ni à l'autre, tant qu'elle avait le droit de voir l'un ou l'autre sans devoir subir des critiques d'un côté comme de l'autre. Peter, son parrain, l'avait bien intégré, mais pour Nina, c'était encore compliqué et son nouveau statut d'avocate et future associée dans l'entreprise de son père n'arrangeaient rien. Heureusement, Vic arrivait à vivre dans l'espoir qu'un jour, elle comprendrait qu'il n'y avait bien qu'un seul monde et pas plusieurs petits en fonction des différentes classes sociales ou encore, mettrait de côté ses préjugés sur les confréries.

Après une bonne dizaine de minutes dans cette rame de métro, Victoria prit la direction de Bay Point Road et une fois devant le bâtiment où vivait Shane, elle s'y engouffra au même moment qu'une autre personne en sortait. Elle prit les escaliers jusqu'à l'étage où vivait Shane et sonna. Lorsque la porte s'ouvrit, elle lui adressa un sourire "Monsieur White est-il prêt à voir le meilleur feu d'artifice de sa vie?" En réalité, ça restait un simple feu d'artifice et qui plus est, était organisé spécialement pour la saint-Valentin. Vic conservait son sourire et optant pour explication remplie de sarcasme elle reprit "non mais attends c'est pas n'importe quel feu d'artifice, c'est un feu d'artifice spécial saint-Valentin, avec moi en plus. Tu verras, ça sera le meilleur de ta vie. En plus mon agent de shooting tuerait pour être à ta place !". Lorsqu'il fut prêt, ils reprirent le chemin qu'elle avait emprunté un quart d'heure plus tôt, dans le sens inverse. La nuit était tombée depuis un petit moment maintenant. Les gens prenaient la même direction qu'eux, probablement qu'ils allaient eux aussi admirer cet événement tant attendu. "T'avais rien de prévu, au moins? Je doute que ce soit ton genre, mais promis si c'est super nase on bouge ou tu bouges tout seul si t'en as marre de moi. C'est toi qui vois après." Sur la plage, du monde, du monde et encore du monde. Pas beaucoup de têtes connues pour la jeune Palmer, elle se contenta de balayer l'endroit du regard. "On se pose quelque part?" et puis, un homme s'empare du micro. Elle ne le connaissait pas et la politique à Miami comme à Seattle, elle s'en fichait pas mal. Les bras croisés, elle simulait une écoute attentive, jusqu'à ce qu'elle remarqua un buffet un peu plus loin. Victoria attrapa le bras de Shane pour le tirer jusque-là, non sans quitter son sourire. Elle pris une bière qu'elle tendit à Shane et s'en pris une également "j'espère que tu tiens bien l'alcool, parce que pas moi".

Cet homme un peu plus loin continuait son monologue qui devenait de plus en plus long. Victoria tourna furtivement la tête vers ce dernier au moment où le cri excessif d'une femme titilla sa curiosité. Dans un premier temps, elle en cherchait la provenance et puis, elle porta son attention sur cet homme qui s'était lui aussi stoppé dans son discours. La tache rouge sur sa chemise s'élargissait au fil des secondes qui s'écoulaient quand lui-même s'effondra sur l'estrade. La jeune fille se contenta de regarder les gens autour d'elle, comme pour s'assurer qu'elle n'était pas la seule à avoir vu ça ou encore pour trouver des réponses. Ce qu'il se passait là sortait tout droit d'un film, ou d'un cauchemar, lorsque des types cagoulés encerclèrent la foule petit à petit. Visiblement, la fête n'avait pas encore commencé, qu'elle était déjà terminée. Elle finit par se retourner vers Shane, incapable de dire quoi que ce soit ni même de réagir. Un homme prit la parole dans des hauts parleurs et Vic ne cessait de regarder autour d'elle en se demandant s'il y aurait une prochaine victime. Elle sentait son cœur s'accélérer dans sa poitrine et lorsque cet homme termina son discours, tout le monde s'éparpilla alors qu'elle ne savait pas comment réagir. Elle voulait un feu d'artifice qui sorte de l'ordinaire, c'était réussi, bien qu'ils ne l'aient pas vraiment vu. "Shane, on fait quoi?" Elle tentait tant bien que mal de garder son sans froid et d'éviter de courir partout, dans tous les sens et pourtant, sa seule envie était de partir et d'oublier qu'un homme venait d'être abattu sous ses yeux ou encore qu'un type inconnu venait de les mettre en garde sur ses prochaines intentions "Tu crois qu'il faut croire à ce qu'il raconte? C'est un vrai malade. Tu préfères pas qu'on… Bouge. Ailleurs?" .
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Alayna Keane

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyMar 31 Mar - 19:07

- Bonne soirée Grincheux !

James s'éloigna et j'assurai à Nicholas qu'il n'était que mon prof de dessin. C'était vrai que je m'entendais bien avec lui, déjà parce que le dessin n'était qu'une option, et aussi parce qu'il était encore étudiant. Puis j'aimais ces cours. Ce n'étais pas mon art premier, mais il m'arrivait souvent de dessiner ce que j'allais sculpter ou simplement pour le plaisir de voir un petit truc apparaître et prendre vie sur une feuille sans âme. Une fois le jeune homme parti, je me reconcentrai sur ce qui m'intéressait vraiment.

Je n'aurais jamais pensé me retrouver ici pour ce jour, et en compagnie de Nicholas. Mais voilà, je n'avais pas pu m'empêcher de lui demander s'il était libre, et s'il voulait profiter du feu d'artifices avec moi. Après tout, même si c'était Miami, on n'avait d'occasion comme ça tous les jours. Alors j'avais décidé d'en profiter. Il vint me chercher à mon atelier et je ne pus me retenir de penser que je me sentais bien avec lui. Nous étions au buffet, d'ailleurs, quand une jeune fille et un garçon arrivèrent. Je ne les connaissais pas, mais visiblement mon ami si. Il me les présenta comme étant sa cousine et un super-héro, ce qui me fit sourire. Au fond, on était un peu tous le héro de quelqu'un, et je n'avais pas de mal à imaginer cet inconnu en héro de Nicholas. Ils ne restèrent pas longtemps et je restai de nouveau seule avec le jeune brun. Il me proposa de boire quelque chose et j'acceptai avec plaisir.

- Merci jeune homme !

Nous étions tous les deux pressés de voir ce feu, et encore mieux : de pouvoir poser des questions aux artificiers. Nous étions tous les deux curieux et nous aimions tous les deux découvrir les réponses à nos questions un peu farfelues. Farfelues mais jamais mal fondées, au final. Autour de nous, je voyais bien les gens être heureux. C'était la fête de l'amour après tout et même si je trouvais ce jour un peu débile, ça ne m'empêchait pas de passer un bon moment. Surtout, et je ne voulais pas me l'avouer, si c'était en compagnie de Nicholas. J'étais heureuse, je crois, à ce moment. A part que le discours avait tendance à m'énerver un peu, moi qui attendais avec impatience le début du spectacle. Qui n'allait jamais venir. A la place, ce fut la mort qui vint nous rejoindre pour cette soirée qui allait être inoubliable, et ce pas dans le bon sens du terme.
Quelqu'un venait vraiment de buter ce type devant les regards de tout le monde, sachant que ça allait engendrer panique et peur. Ou aucune réaction, pour certains. C'était un peu notre cas, à Nicholas et à moi. Dès que nous avions vu ce type tomber et que nous avions compris, nous n'avions pas pu esquisser le moindre geste. Nous étions sous le choc et je ne savais pas pour mon ami mais j'allais le rester un bon bout de temps. La plus grande différence entre ceux qui nous entouraient et moi, c'était que j'avais déjà vécu une situation qui me rappelait ce soir et que je vivais encore avec la trace de ce passé. Les ravages des balles je savais ce que ça faisait. Et c'est ce qui me fit pleurer. Sans que je ne parvienne à m'arrêter les larmes coulèrent, alors que je ne bougeais toujours pas. Je cherchais cependant Nicholas du regard, mais je m'aperçus bien vite que la foule l'éloignait de moi. Je ne supporterais pas qu'on me l'arrache alors qu'au fond il n'était qu'à quelques mètres de moi. Quand il fut enfin près de moi je le regardai, soulagée de ne plus être seule mais inquiète qu'il ait été blessé. Il m'assura que ça allait, ouf.

- Ça va aussi, enfin je crois.

Je n'étais plus sûre de rien à vrai dire mais j'étais vivante, Nicholas aussi et c'était déjà ça. Ma réponse se perdit néanmoins, parce que je me retrouvai contre le jeune homme, qui m'avait prise dans ses bras. Ça me fit un bien fou, je me sentais mieux, en sécurité contre lui. Même si ça n'était pas le cas puisqu'un cinglé se trouvait toujours dans la ville avec de monstrueux projets. Je soufflais, essayant de me calmer. Ça ne servait à rien de me mettre dans tous mes états, alors je séchai quelques larmes du revers de la main un peu mal d'ailleurs. C'était évident pour moi, on devait bouger, ne pas rester là où nous étions des proies faciles. Je lui demandai, ne sachant pas vraiment comment m'y prendre. Seule, je crois que je n'aurais pas pu faire face à cette soirée. Remarque, seule, je n'y serais pas venue alors ça réglait la question. Il proposa de rentrer chez nous, mais contre toute attente me demanda aussi si je voulais passer le week-end chez lui. Je ne connaissais pas vraiment ses parents, mais j'avouais que je ne me sentirais pas de rentrer et rester toute seule dans mon atelier. Les adultes me rassureraient, même si je pouvais toujours rentrer chez mes propres parents. Je ne voulais pas lâcher Nicholas, en fait, c'était ça me problème. J'étais terrifiée et il était le seul avec qui je voulais être, qui pouvait me rassurer.

- D'accord, mais seulement si tes parents veulent bien que je vienne.

J'étais soucieuse de ne pas m'imposer. Après ce soir, j'avais l'impression de n'avoir de place nulle part, ou de ne pas me sentir bien là où j'étais. Ça passerait sans doute, j'étais encore sous le choc. Si je ne pleurais plus, je tremblais encore un peu de peur. Il y avait tant de monde dont j'aimerais bien vérifier l'état de santé mais je n'avais pas la force de les chercher dans la foule. Puis il n'y avait que l'adjoint au maire qui était emmené, pas de quoi supposer d'autres blessés graves. Peut-être quelques égratignures dues aux bousculades mais rien de plus. Peut-être Nicholas voulait-il vérifier lui aussi que ses amis ou sa famille allaient bien. Je le suivrais de toute façon, et pour être certaine de ne plus le perdre je lui attrapai la main pour la capturer avec la mienne. Il allait m'avoir collé à lui comme un chewing-gum sur une chaussure, le pauvre, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

HRP : pardon, c'est pas top et j'ai pas fait avancer grand-chose =/ Si Nicho veut retrouver sa cousine ou du monde, Alayna va juste appeler à la limite ses parents ^^
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James P. Cobb

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !    Mini-Event : Feu d'artifice de la Saint Valentin !  - Page 2 EmptyJeu 2 Avr - 11:55

Feu d'Artifice de la Saint Valentin
Interactions: Alayna, Logan. Mentions: Sasha, Jewel.
Tout peut basculer d'un seul coup, subitement on peut passer de l'ennui devant un discours politique à l'effroi le plus total. Généralement j'essaye de ne pas montrer que j'ai peur, je montre droit et solide, mais dès fois comme aujourd'hui, devant l'horreur de ce qui se passe on ne peut pas rester de marbre, lentement j'ai sentit toutes mes défenses s'écrouler, terrifié, voilà ce que j'étais, totalement terrifié alors que ma main trouvait celle de ce garçon qui compte tellement pour moi. Cette journée avait pourtant plutôt bien commencée, enfin presque moi ça pouvait aller, mon bras vous dirait le contraire. Parce que oui encore une fois j'avais bougé dans la nuit et que j'avais dormi appuyé sur mon bras blessé, de quoi me faire grimacer de bon matin. J'avais hâte d'être pleinement rétablit, de pouvoir faire tout ce que je veux à commencer pas pouvoir m'habiller sans prendre trois heures, ça faisait des semaines que ça durait et çà commençait à me saouler en modèle géant. Cette tempête avait aussi vu arriver un rapprochement soudain entre Logan, mon colocataire et moi. En fait c'est comme si avec tout ce qui était arrivé nous avions réalisé l'existence de quelque chose qui existait déjà entre nous depuis un petit moment. Subitement j'avais découvert qu'il m'était totalement intolérable qu'il arrive quelque chose de mal à Logan, je réalisais aussi à quel point ce garçon est important pour moi et ce matin alors qu'il est rentré chez lui pour la nuit, je remarque à quel point la chambre paraît vide alors qu'il n'est pas là. Est ce que c'est normal de penser çà d'un ami ? Franchement je sais pas, c'est un peu le leitmotiv de ces derniers jours « je ne sais pas quoi penser. » Impossible de garder les idées claires, et ce bras qui me lançait à chaque mouvement brusque. En gros ces derniers temps c'est l'éclate et le fait que ce soit la Saint Valentin n'arrange pas vraiment les choses. En fait je me fous totalement de cette fête et personnellement j'avais prévu de rien faire et surtout pas aller acheter des chocolats et des roses pour une fille. « Ou un gars ? » Et voilà ma conscience qui revenait à la charge alors que j'ingurgitais une grande gorgée de café. Pourquoi je pensais à tout çà ? Pourquoi maintenant ? Café fini et visiblement mes idées ne sont pas plus claires. Un message de Logan m'invite à venir ce soir s'amuser avec des pétards au feu d'artifice de la ville organisé pour la Saint Valentin. Tout de suite un grand sourire se plaque sur mon visage à l'idée de rejoindre mon pote ce soir. Je répondais rapidement à l'affirmative et je filais me préparer, bien entendu avec un seul bras je galérais bien comme il faut pour m'habiller mais après un long combat contre ma chemise j'y arrive enfin. Quelques petites heures à préparer mes cours de dessin pour mes étudiants et me voilà parti pour la plage où se déroulait le feu d'artifice.

Sur le chemin je croise Alayna Keane, une de mes étudiantes en dessin, accompagné d'un jeune garçon que je ne connaissais pas. Comme à notre habitude nous nous échangeons quelques piques sympathiques, rien de méchant puis ce qu'au fond elle et moi nous nous entendons bien, c'est juste histoire de se taquiner. « Grincheux ? Ahah bonne soirée Keane ! » dis-je avant de repartir à la recherche de Logan, que je trouve après quelques minutes à me débattre pour avancer dans la foule, je lui souris alors que j'arrive devant lui. « Ben y a un peu des deux on va dire, j'ai carrément galéré à mettre ma chemise toute à l'heure… »  »En fait j'aurai préféré que tu sois là pour m'aider... » Je rigole alors qu'il me file des pétards pour que nous puissions commencer notre soirée. Là çà se compliquait parce que je devais tout gérer à un seul bras mais çà promettait d'être épique, personne ne s'attendait à ce que deux gamins comme nous viennent déranger leur petite soirée en amoureux. Et que fusent les pétards et les explosions, visiblement ce n'est pas au goût des autres, tant pis pour eux Logan et moi çà nous fait bien marrer et c'est le principal. « Ah ah oui en effet, qui aurait cru que cette fête puisse être aussi drôle ! » Tout ça dure un bon petit moment et pendant tout ce temps, j'oublie tout mes soucis et toutes mes interrogations, il n'y a que nous qui comptons, nous et nos méfaits et nos rigolades. Le moment où nous arrivons à court de pétards arrive bien trop à mon goût, de plus ça coïncide avec l'arrivée d'un adjoint au maire qui vient nous assommer avec un de ces longs discours dont les hommes politiques ont le secret. Visiblement Logan ne porte pas le bonhomme dans son coeur, même si je ne l'ai jamais rencontrée je sais que Logan aime énormément sa mère.

Et là alors qu'il continue son discours, que tout le monde l'écoute avec plus ou moins d'intérêt, l'impensable arrive. Cette tâche rouge qui s'étend sur la chemise de l'homme politique, cet homme qui s'écroule et ces hommes cagoulés et armés qui nous encerclent. Moi je reste figé, tremblant de peur devant l'horreur qui vient de se produire sous nos yeux. Personne n'avait rien vu venir, c'était arrivé comme çà, subitement sans que personne ne voit rien venir. Tout d'un coup je me sens si vulnérable, exposé et faible, j'ai besoin qu'on me rassure, qu'on me dise que tout vas bien, je voudrais être n'importe où plutôt qu'ici. Ma main trouve celle de Logan, ce contact me rassure, le savoir prêt de moi me redonne un peu de courage, m'empêche de craquer ici sur la plage. Tout est flou, j'ai peur, tout est flou. Des menaces sont proférées, des coups de feu tirés et les inconnus encagoulés disparaissent. Soudain Logan est devant moi, ses yeux plongés dans les miens, j'essaye de puiser du courage dans ce regard. Au moins il était là, il allait bien, je ne veux plus jamais qu'il lui arrive quelque chose de mal, jamais. Ses mots m'apaisent un peu mais la peur demeure toujours. « Partis… oui ils sont partis… Tout va aller, on va bouger… oui oui ça va aller... » Mes paroles sont décousues mais je suis tétanisé, je n'aime pas lui montrer cette image de moi mais je n'y pouvais rien, je ne contrôlais absolument plus rien. Sasha, Jewel ils étaient là aussi, je voulais m'assurer qu'ils n'aient rien avant de pouvoir partir.

Nous partons donc à leur recherche, entre temps j'ai lâché la main de Logan et je le regrette, j'ai besoin de ce lien avec lui, maintenant plus que jamais. Alors que j'étais toujours en proie à la peur mes interrogations reviennent. Je suis déboussolé, je suis Logan dans la foule mais j'ai l'impression d'être totalement ailleurs. Nous trouvons Sasha et Jewel plus loin, je m'assure qu'ils n'aient rien et je leur demande ce qu'ils comptent faire, Sasha me répond qu'ils allaient rentrer à son appartement, je lui fait jurer d'être prudent et je repars avec Logan. Je suis sur le point de craquer, je ne me sens vraiment pas bien, la peur toujours si présente. Je sens la main de Logan qui me tient le menton pour que je le regarde, ce contact est comme électrique, amplifié par la peur que je ressens en ce moment, je me perds dans son regard alors qu'il me parle d'aller chez lui, en sécurité. Pourquoi le contact de Logan sur mon menton ne me paraît pas désagréable ? Pourquoi j'aime tant me prendre dans ses yeux ? Pourquoi je regarde ses lèvres bouger alors qu'il me parle ? Doucement je ferme les yeux avant de les rouvrir et les poser sur les siens. « Chez toi ? Dans ta maison ? On sera en sécurité ? Je… oui oui je te suis. »

De toute façon où qu'on aille il était hors de question que je le laisse seul, je me suis fait la promesse de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Même si pour le moment, je suis celui qui montre une tête terrifiée je ferais n'importe quoi pour l'aider, vraiment tout, cette constatation que j'avais faite il y a quelques semaines était maintenant une certitude pour moi, rien n'arriverait à Logan Maxwell alors qu'il se trouve avec moi. Nous arrivons à la maison de Logan, une grande bâtisse qui transpire la sécurité comme me l'avait promit mon ami. Nous passons devant la mère de Logan qui semble vouloir nous questionner, Logan lui explique rapidement la situation avant que nous partions pour sa chambre, pour ma part je n'arrive à bredouiller qu'un : « Bonsoir Madame Maxwell... » Nous sommes dans sa chambre, grande et spacieuse, plus que celle que nous partagions à l'internat. C'est à ce moment qu'il lâche ma main, je grimace. Logan tremble, il montre sa peur, le voir comme çà me serre le coeur, je ne supporte pas le voir comme çà. Je me place devant lui. « Hey Logan… ça va aller... » ma voix tremble, je suis tout sauf convaincant mais je veux qu'il sache que je suis là. La demande qu'il me fait me scotche sur place : dormir ici ? Avec lui ? Je sentais ma tête qui tournait. « Oui oui bien sûr que je reste… hors de… de question que je te laisse seul de toute façon... » Nous nous préparons, Logan se couche avant moi et s'endort presque aussitôt. Lentement je me place à côté de lui, j'ai peur de le déranger. Je suis content de l'avoir prêt de moi, ça me rassure. Alors que moi aussi je sens que je m'endors, je déplie mon bras endolori pour la passer par dessus l'épaule de mon ami, avant de sombrer dans le sommeil.
electric bird.
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