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 ''Il y a une seule personne dans ce monde qui à le même battement de coeur que toi, c'est la personne qui t'es destinée.'' — Adan

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Adan Wangchuck

Waiting for Superman


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Featuring : Lee Jong Suk
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Who I am : a prince
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Adan Wangchuck
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Adan Wangchuck

INFORMATIONS GENERALES


Age: 17
Date de naissance: 19 décembre 1997
Lieu de naissance: Thimphou, Bhoutan
Groupe: Rich
Statut social: Etudiant
Avatar: Lee Jong Suk
Scénario, PV ou P.I: P.I
Catégorie: 3

Mon physique à moi


Les yeux sont le miroir de l’âme dit-on. Façon tout à fait subtile et poétique de faire comprendre qu’on peut y lire les sentiments d’autrui. C’est joli, c’est bien écrit, ça rend tout de suite mieux comme formulation. Mais dites-moi alors ce qu’un vrai miroir, lui est censé renvoyer ? La réalité, de toute évidence. Et ce en toutes circonstances, et à l’heure actuelle la seule chose que ma glace veut bien me faire comprendre, c’est que décidément le matin j’ai une sale tronche. La gueule de celui qui a mal dormi, en l’occurrence. Cheveux en bataille, cernes de trois kilomètres, et yeux totalement vitreux. Belle image pour un prince, vraiment. Après je vous avouerais, moi niveau physique, c’est pas trop ça. Le miroir, je le fuis plus que je m’y admire, et quand je viens à m’y apercevoir le matin, je comprends mieux pourquoi. Mais bon il est bien pratique pour me dire que je suis présentable avant de sortir, et est assez franc pour me faire comprendre qu’il faut que je fasse quelque chose pour m’arranger le portrait.

De toute façon, le miroir et moi, on n’est pas amis. Si ce n’est pas moi qui me sauve en courant, c’est lui –à sa façon-. Dans les boutiques, par exemple, il n’est jamais suffisamment grand pour m’accepter en entier, et dans les toilettes publiques, je suis toujours obligé de me courber pour croiser son regard. Quelle idée d’être si grand aussi ! Un mètre quatre-vingt-sept de fil de fer, ça ne rentre pas partout, puis ça ne passe pas inaperçu, à défaut d’être déjà assez connu pour être dévisagé où que j’aille. Une taille aussi imposante, ça fait tâche dans le décor. Les gens se brisent la nuque pour vous regarder dans les yeux, et vous êtes contraints de vous plier en quatre pour les saluer. Quoique certains y verront un avantage certain : je cache le soleil. Mais quoiqu’il en soit, on a beau dire ce qu’on veut, être grand c’est bien, trop l’être, pas vraiment. Ca comporte bien plus de désavantages qu’on ne le pense, mais de là à dire que je suis complexé par ma taille… En revanche, je ne cracherais pas sur quelques kilos supplémentaires et un peu plus de muscles. Parce qu’en plus d’être qualifié de grande perche, j’ai toujours le droit au supplément brindille, pour bien remuer le couteau dans la plaie.

Une espèce de grande tige : c’est ça que je donne l’impression d’être.

Mais bon hormis ça, je dirais que je suis à peu près normal. Enfin, je crois. Je suis constitué normalement disons. Je n’ai pas une oreille au milieu de la figure, ce qui serait plutôt problématique. On me dit que j’ai de beaux yeux en revanche. Bruns, en amande, comme les trois quart des gens de mon pays. Mais ils sont plus beaux que les autres. CQFD. Mais bon, en tant que gars poli et bien élevé, je réponds toujours avec un merci, ponctué d’un large sourire. Ca vaut toujours mieux que mille mots, et puis c’est plus communicatif. Mon meilleur moyen d’expression, et sans doute le plus simple à mon sens.  Et puis ça doit être la seule chose que j’aime véritablement chez moi, mon sourire. Il est beaucoup plus représentatif de qui je suis, que mes yeux, soi disant les fenêtres de l’âme. J’ai toujours été jovial et enjoué de nature, et tout petit déjà, un large sourire illuminait mon visage. Doit pas y avoir une seule photo de moi sans que je sois en train de sourire, ou de faire la grimace. C’est une façon de montrer que je suis heureux en fait, et surtout ce qui fait le bonheur de mes parents.

Mes parents, je leur ressemble beaucoup, quand j’y pense. J’ai hérité du petit nez de mon père et des traits de ma mère. Et c’est de mon père que me vient cette taille gigantesque, ma mère a toujours été petite et menue, mais mon père lui est assez imposant. Une figure d’autorité que j’admire, et essaie d’imiter en vain. Et ce n’est pas sans redoubler d’efforts ! Je m’efforce d’adopter une posture droite et fière, ainsi qu’une démarche assurée. Je veux lui rendre honneur, et ne pas juste être cette tige d’herbe qui risque de s’écrouler au moindre coup de vent. Je veux lui ressembler, et qu’il soit fier de moi, même si la route est encore longue. Je n’ai que dix-sept ans, et ça se voit. Dans mon comportement, dans ma façon de m’habiller, dans ma façon de penser et d’agir, je n’ai pas encore le même sens des responsabilités, et j’ignore encore beaucoup de choses. Et ça, le miroir il le voit. L’image qu’il renvoie est bien celle d’un adolescent un peu paumé et complexé, qui se regarde dedans pour la première fois de la journée. L’image d’un gars qui se demande pourquoi ses cheveux sont bruns, et pas d’une autre couleur, qui se demande pourquoi il a fallu qu’il ait un seul et unique grain de beauté, logé en dessous de son œil droit, pourquoi ses oreilles sont ainsi… Un adolescent qui se pose des questions cons, en fait. Il renvoie tout simplement ce qu’il voit, sans en déformer un seul détail, il ne peut pas mentir pour rassurer, il est juste là pour aider à garder un pied à terre et rappeler qu’on est humain, et que comme beaucoup je ne suis pas parfait.

Ce qu'il se passe dans ma tête


Il fait beau, très beau dehors. C’est agréable les rayons du soleil qui caressent vos joues comme ça dès le matin. Je tire mes rideaux, et admire la vue imprenable que j’ai de Thimphou de ma chambre, au premier étage du grand palais royal. Comme tous les matins, j’ouvre mes fenêtres, m’y accoude cinq minutes en respirant l’air frais, écoutant les bruits de la capitale bhoutanaise, admirant tout simplement la vie qui se déroule sous mes yeux. C’est un spectacle dont je ne me lasserais sans doute jamais, mais auquel j’allais dire en revoir pour quelques années.

Les cinq minutes écoulées, je me dirigeais, comme quotidiennement, vers la salle à manger où le petit déjeuner était déjà soigneusement déposé sur la table. Mon père, ma mère et ma petite sœur sont déjà là, droits comme des i, à parler des nouvelles du jour. Je m’annonce, et me fait accueillir par de chaleureux « Bonjour » et des « As-tu bien dormi ? » J’y réponds, et m’installe à mon tour à leur côté, saluant les nombreuses domestiques qui tournent en rond autour de nous pour être à nos soins. La journée pouvait enfin commencer, comme tous les matins de l’année. Et comme tous les matins de l’année, ma sœur lui demandait de toujours lui en apprendre un peu plus sur le Go. Le Go est un jeu de stratégie, qui a vu le jour en Chine, et qui s’est très vite répandu un peu partout en Asie. Beaucoup d’anciens y jouent, et nous apprennent avec joie tous les mystères et infinies possibilités de ce jeu, qui demande une belle réflexion. Le Go est un peu l’équivalent des échecs, et permet de s’évader, en toute tranquillité, tout en passant un moment de détente. Il permet aussi de mettre en lumière le joueur qui nous fait face, ses faiblesses et ses forces. Le but étant de ne pas se laisser avoir et rester fermé comme une huître. Mais ça ma petite sœur a encore bien du mal à contenir ses émotions, on voit très vite quand elle est heureuse d’avoir compris comment accomplir un coup, ou quand elle est contrariée quand je viens de marquer un point. Le Go n’est pas un jeu aisé, mais parfois je m’amuse à comparer la personnalité d’un individu aux règles qui sont à respecter, ce qui est sans doute important dans le milieu où nous vivons. Etre issu d’une famille royale ça ne rigole pas.

Le Go est un jeu de stratégie, et chaque coup est permis pour parvenir à ses fins, et je pense que chaque être humain fonctionne ainsi, il a un but, et emprunte un chemin qui lui est propre pour y parvenir. Je suis comme ça, comme tout le monde, mais il y a des bonnes et mauvaises façons de faire. Tandis que certains utiliseront la voix frauduleuse en trompant autrui, je suis plus du genre à régler mes problèmes à l’amiable. Je suis quelqu’un d’honnête et droit, et je crois qu’en étant Prince c’est la meilleure chose que je puisse offrir au peuple bhoutanais. Je représente une figure d’autorité importante au sein de mon pays, et toute leur confiance nous revient, et j’ai horreur de la trahison. J’ai beaucoup de responsabilités pour quelqu’un de mon âge, mais je les porte sur mes épaules malgré tout, tentant de les assumer à ma manière en empruntant ce fameux chemin, en ne trichant pas par conséquent. La franchise est un atout particulier, qui peut être fourbe malgré tout, mais je le reste du début à la fin, quitte à parfois être blessant, mais le mensonge et l’hypocrisie n’apportent que faux espoirs, et le faux espoir détruit. Quoi de pire que d’être anéanti par un mensonge ou d’ouvrir les yeux devant une vérité qu’on ne peut ignorer ? Je crois que toute la réflexion se situe là, tout comme quand on est face à un coup qui va mener à notre défaite. On essaie à tout prix d’éviter de perdre, alors qu’au fond de nous on sait que tout est fichu. Et ça ça m’horripile. Je suis du genre à accepter très vite la situation, je n’aime pas avoir à me voiler la face, je fonce un peu dans le tas en gros. Et puis j’ai parfois du mal à mesurer l’ampleur de certaines de mes actions. J’ai beau avoir des responsabilités conséquentes, je ne suis qu’un ado de dix-sept ans encore bien immature et ignorant sur bien des sujets, à tel point que comme je ne comprends pas tout, certains thèmes abordés me semblent tout à fait superflus, je ne mesure parfois pas toute la gravité des évènements, et j’ai tendance à me montrer sarcastique et moqueur. Non pas que ça soit volontaire, mais j’ai une naïveté assez profonde, me poussant à croire, même dans des situations critiques, que ça n’est pas si terrible qu’on puisse le croire. Au fond de moi, j’espère que la vie n’est pas si cruelle et que ce ne sont que des tests pour voir comment nous, simples mortels on s’en sort. Mais bon, un jour je comprendrais sans doute tout ça.

Il me faudra du temps, tout comme il faut du temps pour saisir l’essence même du Go et en découvrir tous ses secrets. Un être humain ne se connaît jamais entièrement, on se découvre, tout comme on découvre autrui, et une partie de Go peut être extrêmement instructive sur ce plan. La ruse en ressort souvent. Difficile de douter en voyant un jeune homme dans la rue que celui-ci sera redoutable. Le Go permet de dévoiler des facettes, tout comme il me permet de montrer une image d’un type concentré et un chouïa compétitif, ayant parfois du mal à digérer une défaite. Ce qu’on ne pourrait voir en me croisant dans la rue. Toujours souriant, pétillant, et sacrément rêveur, on ne me voit pas assis en tailleur sur un coussin, face à un adversaire avec un godan au milieu. On serait plus du genre à me voir flâner et errer sans buts, ne faisant pas vraiment attention à ce qui m’entoure. Je me laisse souvent aller à des pensées tout en observant ce qui m’entoure. La nature me fascine parfois bien plus que les gens qui défilent à côté de moi, pressés ou pas, préoccupés ou pas. Elle, elle est calme, elle vit à son rythme, et m’apaise. Je me laisse souvent aller à mes songeries, allongé sur l’herbe de la colline faisant face à ma maison. Le vent qui caresse mon visage, le soleil qui me réchauffe, le chant des oiseaux et la rivière qui coule en contrebas… J’aime apprécier, prendre mon temps, y aller à mon rythme, qui n’est pas très soutenu. J’ai mes habitudes, et nous ne sommes pas une vie surpeuplée comme New York ou Pékin, la vie ici est paisible et on apprend à y vivre avec, ce qui a du sans doute influencer sur ma façon d’être et de penser. De prendre à la légère certaines choses, en plus d’avoir un statut influent, qui m’a permis de me forger une carapace et ne même plus être affecté par les critiques, en riant même avec les auteurs des dites rumeurs. Je peux sembler être un gros baba cool laxiste, mais je dirais que je suis encore jeune et que je n’aime pas emmerder le monde, j’aime bien être dans mon coin. Je ne suis pas solitaire, ce n’est pas ça que je veux dire, j’aime la compagnie, mais j’aime bien aussi m’évader, être parfois seul ne me fait pas peur, et puis la nature m’accompagne, je ne me sens jamais véritablement perdu.

Après, en étant à la tête d’un royaume avec comme père le Roi du pays dur d’être vraiment isolé, et j’ai appris à rester impassible dans ces moments là. Disons qu’il y a le Adan en public, et le Adan en privé. Quand on est une figure du pays, faut savoir faire bonne figure et éviter tous types de scandales. Sourire, être poli, répondre aux questions… Parfois j’aimerais m’éloigner de tout ça, respirer, souffler, découvrir la vie d’un adolescent lambda, mais dans un sens c’est ma place, c’est celle qu’on a choisie pour moi sur cette Terre et j’en prendrais soin, à défaut de la piétiner. Ce qui n’empêche qu’en privé je peux être cet adolescent normal.

L’adolescent, qui comme tous les autres va en cours, et qui a soif de connaissance, l’adolescent qui participe aux tournois de tir à l’arc et se mesure à titre personnel face à d’autres passionnés, l’adolescent qui va au dzong pour les périodes de cultes, et porte le vêtement traditionnel le jour de grandes fêtes. Bref, l’adolescent qui est respectueux de son pays et ses droits, qui les respecte et les honore. Et puis parfois, cet adolescent un peu difficile qui pique des crises pour rien, qui n’aime pas ci, qui n’aime pas ça, qui se lève du pied gauche certains matins, qui ronchonnent et a ses exigences culinaires. Bref, un être humain normal.

Ca paraît dingue de se dire que le Go permet de déceler les failles de la personnalité de l’être humain. On veut être tout et rien à la fois, on y met toute son âme à tenter de percer la faille chez l’autre, à essayer d’avancer étapes par étapes, en se frottant à des obstacles, avec le risque de parfois tout perdre, ou tout réussir. La vie suit le même schéma, ce n’est pas juste une suite de fatalités à accepter bêtement, mais bel et bien un choix qui est le notre, et ça c’était ce que je répétais sans cesse. Ma vie, je la menais à ma façon, on en a qu’une, une seule, et pas plus. Et de façon détournée c’était ce que j’essayais d’apprendre en premier lieu à ma sœur, ma toute petite sœur, encore bien innocente et insouciante, qui mérite d’avoir la vie dont elle rêve.

Ma famille c’est un peu tout pour moi, surtout ma sœur, je suis du genre surprotecteur avec elle, je sais que nos parents n’ont pas beaucoup le temps et ne peuvent pas jouer à cache-cache avec elle quand bon lui semble, alors j’ai toujours tenté de remplacer cette figure de paternité, et j’ai parfois tendance à trop m’inquiéter à son sujet, c’est un sujet sensible, et j’ai horreur de pouvoir penser qu’on puisse s’en prendre à elle. C’est dingue, mais c’est ma petite perle, et la quitter me déchire le cœur, ça aurait pu être la seule bonne raison de me faire rester, mais je ne peux décemment pas mener ma vie pour ma sœur, il fallait donc que je mène mes propres expériences, qui commenceront réellement à Miami, dans une école chez qui j’ai une correspondante. Dans une ville qui m’est totalement inconnue, dans un monde qui me semble parallèle, mais qui au fond m’intrigue, et surtout me permettra peut-être de m’assumer davantage. Je fais un gros saut de l’ange, je tente le tout pour le tout, ce ne sera seulement qu’à la fin de la partie que je pourrais déterminer si je suis victorieux ou non.


L'histoire que j'ai à vous raconter


La légende raconte que le Bhoutan est le pays où réside celui qu'on appelle l'Abominable Homme des Neiges, aussi connu sous le nom de Yéti. L'histoire veut qu'un jour, alors qu'un groupe de randonneurs s'était lancé dans l'ascension de l'Everest -le plus haut sommet des chaines de l'Himalaya, les montagnes qui dominent mon pays-, il soit tombé sur une empreinte si grande, que les voyageurs commencèrent à spéculer quant à l'animal qui avait pu laisser d'aussi grosses traces. Certains s'imaginaient que c'était un ours plus grand que nature, tandis que d'autres imaginaient bien pire; ça devait être une créature inconnue. Ils continuèrent néanmoins à grimper, la nuit menaçant de tomber. Le soleil se couchait au loin, et les nuages s'approchaient à mesure qu'ils avançaient. Malheureusement, ils peinaient à trouver un abri et la tempête se leva. De gros flocons tombaient du ciel, accompagnés d'un vent glacial qui soufflait sur le flanc de la montagne, ils étaient piégés, dans l'incapacité de voir à plus d'un mètre. C'est alors qu'ils le virent, imposant, à travers un rideau de neige, la silhouette mise en valeur par la seule lumière que possédait le groupe. Il devait faire au moins deux mètres et ses rugissements parvenaient aux oreilles des randonneurs, emportés par le vent. Pris de panique, ils rebroussèrent chemin, prenant la fuite. Ils marchèrent des heures durant, et finirent par tomber sur un refuge d'un petit village au pied de la montagne. De suite, ils firent part aux résidents de ce qu'ils avaient vus, la-haut dans le col de la montagne, ce qu'ils qualifiaient d'Abominable Homme des Neiges. Une créature qui aurait le pouvoir de déclencher une tempête et menacerait quiconque oserait le croiser.

Très vite la rumeur se répandit. D'abord dans le village voisin, puis bientôt on en parlait dans tout le pays. C'était devenu le sujet de discussion phare. Chez les habitants cela suscitait de la peur, mais également de la curiosité: l'envie d'en savoir plus. Du coup, de nombreuses expéditions ont été organisées pour tenter de percer ce mystère, mais toutes furent vaines, personne ne réussit à voir cette affreuse créature qui de fil en aiguille était caricaturé comme un animal géant, poilu, aux crocs acérés. Cette légende de la montagne était devenu le monstre qui effrayait les enfants la nuit et le sujet préféré des adeptes de phénomènes surnaturels.

Les années passaient et l'agitation s'atténua, presque plus personne ne parlait de cette créature qui avait été rebaptisée : Yéti, qui en tibétain signifiait homme-ours. Ce n'est seulement que bien des années après la première apparition qu'un explorateur apporta une preuve concrète, après une expédition menée seul. Il était revenu avec le premier élément fiable, qui à nouveau sema la panique chez les habitants. Il était de retour et la photographie de cette empreinte géante circulait de plus en plus, attisant la curiosité de nombreux scientifiques.
Encore aujourd'hui, des férues de mythes et légendes viennent se perdre dans nos montagnes pour tenter de voir eux aussi le fameux Yéti.

Est-ce que c'est une histoire vraie? C'est ça que tu veux savoir, et bien à toi de mener ta propre enquête et de te faire ta propre opinion, Sherlock. Pourquoi je te raconte tout ça? Et bien parce qu'il faut bien un point de départ à chaque histoire et que celle-ci fait partie de la mienne et celle de mon pays. L'histoire qu'on nous raconte dès tout petit et que tout le monde connait ici, je me devais donc de te la raconter pas vrai? Mais ce n'est pas tout ce qu'il y a à savoir. Parfois pour comprendre, il faut remonter à l'origine des choses. Alors voilà pour toi l'origine de mon existence.

Le Bhoutan, ou Druk Yul -dans la langue de mon pays- est un mot qui signifie "le pays des dragons". Dragon qui est sacré chez nous et l'emblème que tu peux voir sur notre drapeau officiel. Chouette drapeau pas vrai? Savais-tu qu'Adidas avait voulu s'en inspirer pour en faire sa marque de chaussures? Non? Et bien maintenant tu le sais. Évidemment ça n'a pas trop plu aux plus fervents d'entre nous qui ne pouvaient imaginer notre figure nationale plaquée sur des chaussures allemandes. Mais le dragon ce n'est pas seulement cette créature qui crache du feu pour nous. D'après les récits de nos ancêtres, les dragons étaient et sont les protecteurs du trésor de la connaissance cachée, la connaissance de la source du monde. Une protection de toute notre histoire et notre savoir. Ils sont ceux qui permettent à la tradition de transcender le temps et de se perpétuer, et ce encore aujourd'hui au vingt-et-unième siècle.

Le Bhoutan, ce n'est pas seulement un pays fermé, et le voisin invisible de l'Inde et de la Chine, c'est avant tout un lieu de vie où la tradition est le trésor le plus sacré. Peut-être trouveras-tu ça ringard, mais c'est loin de l'être. Les valeurs de notre pays sont juste différentes des tiennes.

Et C'est dans ce havre de paix que je suis né, le dix-neuf décembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-sept, à Thimphou la capitale. Nouveau né au sein de la famille Wangchuck, j'étais destiné à connaitre une vie de luxe et de privilèges. Au Bhoutan, contrairement aux autres pays, ce que tu appelles un nom de famille n'existe pas. Les seuls à en posséder un sont les membres de la famille royale, tu l'auras donc compris j'ai du sang royal qui coule dans mes veines. Et si on pousse plus loin, je suis donc destiné à être Roi plus tard puisque nous vivons dans une monarchie constitutionnelle et que c'est un Roi à la tête du pays. Ma famille est ancrée au Bhoutan et perdure depuis le dix-neuvième siècle. Mon ancêtre, premier Wangchuck d'une longue lignée, avait alors reçu le titre de Roi à la suite d'une guerre qu'il avait mené à bien. Et depuis ce jour le pouvoir se transmet de père en fils. C'est un héritage dont je suis fier et que je ne suis pas prêt de salir, l'honneur faisant partie d'un principe moral fort.

Depuis petit donc, je savais ce qu'il en serait de ma vie, ce qui ne m'a pas empêché de vivre et profiter, au contraire. J'ai été à l'école, comme toi, et comme il est décidé depuis longtemps maintenant, j'ai appris l'anglais très tôt ce qui permet de nous exporter plus facilement et surtout de communiquer sachant que notre langue natale le dzongkha est une langue qui se perd et est à la base un dialecte tibétain et népalais. Il vient du mot dzong qui est chez nous nos monastères. Chaque bhoutanais va au dzong, moi compris. Il est un lieu de culte destiné à pratiquer le bouddhisme notre religion nationale. Je suis un fervent pratiquant bien qu'en grandissant j'y consacre bien moins de temps. Le dzong est aussi un lieu de réunion, que ce soit pour la religion ou les fêtes nationales. Autrefois fermé et réservé aux moines, il est tout public et est la fierté de notre pays, un symbole d'architecture typique bhoutanaise. C'est donc un lieu incontournable, de même que pour bien d'autres édifices.

Toute ma vie, et au jour d'aujourd'hui, j'ai vécu à Thimphou dans la demeure royale. Tu ne pourras pas la louper si tu viens un jour, crois-moi. Et tu risques fort de t'y perdre. Cependant je n'ai jamais été un enfant très calme et je préférais de loin le centre ville de Thimphou à cette forteresse. Thimphou c'est cette ville atypique qui te semblera sans doute pauvre, mais qui fait partie de notre charme. Les feux de signalisation n'existent pas et la circulation est à elle seule régie par les forces de l'ordre que j'aimais embêter pendant mes heures de libre en compagnie des mes amis. Nous courrions toujours dans les rues commerçantes de Thimphou, quartier vivant où flotte toujours un air de nourriture et de fruits et légumes, puisque nous vivons énormément de nos récoltes. La nature est notre plus grand atout puisque celle-ci est parfaitement conservée et il était toujours amusant de se lancer dans d'interminables parties de cache-cache au milieu des rizières, puis de faire trempette dans des sources de pierres chaudes. Tu devrais essayer, c'est très agréable. Et en vue de notre climat froid et sec, cela fait toujours un bien fou.

Même si nous ne possédons pas toutes ces machines que toi tu dois avoir en trois exemplaires chez toi, nous avons toujours su nous contenter des choses simples comme les balades en plein coeur des plaines ou au sommet de la montagne. La technologie a certes franchi nos frontières, ce n'est pas ce qui fait l'unanimité malgré tout et ce même chez les jeunes de mon âge. On s'adonne beaucoup aux traditions, comme porter le gho -habit traditionnel qui n'est plus obligatoire comme avant-et pratiquer le tir à l'arc qui est un peu considéré comme un sport de roi. Les compétitions attirent toujours autant de monde et c'est une activité que beaucoup d'hommes pratiquent et ce dès leur plus jeune âge. J'ai à de nombreuses reprises remporté des petits tournois mineurs réservés aux enfants. Au jour d'aujourd'hui, je participe en la présence de mes aines et malgré leur âge avancé ils sont redoutables. Tu verrais, c'est impressionnant.

Néanmoins c'est dans cette ambiance et avec ces traditions que j'ai grandi et je suis fier de pouvoir faire connaitre ce pays à l'international. Très vite j'ai été mis en contact avec Wynwood et depuis j'ai hâte de faire connaissance avec toi cher correspondant. Hâte d'en apprendre plus sur le pays d'où tu viens. J'ai beau être le futur dirigeant d'un royaume je ne suis qu'un petit adolescent insignifiant aux yeux de ce monde si vaste dont les richesses sont infinies.

TOI, ET SEULEMENT TOI


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MessageSujet: Re: ''Il y a une seule personne dans ce monde qui à le même battement de coeur que toi, c'est la personne qui t'es destinée.'' — Adan   ''Il y a une seule personne dans ce monde qui à le même battement de coeur que toi, c'est la personne qui t'es destinée.'' — Adan EmptyJeu 19 Fév - 14:24


Félicitations !

TU ES VALIDE(e) Il me semble te l'avoir déjà dit quelques fois mais j'adore ce personnage vraiment ! *__* Sa façon d'être, de penser, enfin tout ! J'ai hâte de mettre en rp tout nos liens avec ce jeune homme fascinant :D Que te dire à part que cette fiche est parfaite et merveilleusement bien écrite, la façon dont tu retranscris la culture du Bhoutan ! Alors encore une fois félicitations et je te souhaite tout pleins de beaux rps avec lui :D


survole-moi

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''Il y a une seule personne dans ce monde qui à le même battement de coeur que toi, c'est la personne qui t'es destinée.'' — Adan

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