ID Card Études/Boulot: Statut Social: Quartier/Adresse:
Kenneth Xander
Sujet: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 18:38
Kenneth Xander
Age : 22 ans Date de naissance : 25 Novembre 1992 Lieu de naissance : Miami, Floride Groupe : Middle Class Statut social : Travailleur indépendant (Photographe) Avatar : Orlando Bloom Scénario, PV ou P.I : Personnage inventé Catégorie des missions : Catégorie 3
I used to be an handsome man ...
Décris-nous ton physique en 300 mots minimum.
- Hé, t'as vu le beau gosse, là ?
Ce genre de questions, il était devenu rare qu'on les pose à propos de Kenneth Xander, tant son visage et son corps entier laissaient voir l'état à la fois physique et psychique où il était rendu, fatigué, presque usé déjà par la tournure inattendue qu'avait récemment pris sa vie, il y a quelques mois. Pourtant, Kenneth Xander était loin d'être physiquement ingrat, il s'agissait même plutôt du contraire. On le complimentait souvent sur son allure, sa prestance, ses manies parfois aussi, ou simplement son charme. Lui, s'estimait ni trop gâté par la nature, ni vraiment laid – en plus d'être persuadé que la beauté intérieure était le plus important chez un homme ou une chez une femme, il considérait, avec une certaine logique, que son rôle n'était de juger ses propres qualités physique.
Pourtant, Kenneth pouvait être fier de son apparence, de son physique certes éprouvé les trois derniers mois, mais qui aujourd'hui restait encore pour lui une source de compliments, qui certes se tarissait maintenant qu'il était largemment surpassé au critère seul et arbitraire de la pure beauté physique. Surtout qu'il n'avait en lui rien de particulièrement mémorable, comme il aimait à dire, de plus que ce petit quelque chose qui laissait dire à tous ceux qu'il rencontrait et connaissait qu'il était, malgré tout, indiscutablement beau – ce qui le rassurait et le rendait un peu plus fier de lui-même, bien qu'il n'arrivait pas à voir ce qu'il pouvait bien avoir de spécial. Mais après tout, il n'avait pas le même recul, ni le même regard que celles et ceux qu'il voyait passer sans leur jeter un regard.
Oui, Kenneth était assurément beau. Très grand, il mesurait près d'un mètre quatre-vingt cinq, la taille parfaite pour se vouloir au moins un minimum impressionnant sans se cogner aux cauchemars de tous les gens de grande taille – les portes pas assez hautes, les luminaires pendant aux plafonds et qu'on ne remarque, bien évidemment, qu'après s'y être cogné. Un homme de grande taille, de carrure qui se voulait imposante, mais que trois mois passés à se morfondre dans une chambre d'hôpital avait largement entamée. Le peu de muscles qu'il avait lui donnait l'apparence d'un cycliste professionnel sec et élancé, mais néanmoins plutôt fort malgré un tour de bras minimal, qui, à défaut de l'aider à séduire plus facilement les fanatiques de sportifs décérébrés et de surfeurs blonds à l'intellect limité, suffisait, la plupart du temps à signfier qu'il savait se battre, et qu'il était encore capable de se défendre si on s'en prenait à lui ou aux gens qu'il aimait.
Et pourtant, difficile d'imaginer que dans sa jeunesse Kenneth était loin d'être musclé, ni même athlétique. Le Xander adolescent avait été plutôt mince, résolument plat, malgré le fait qu'il essayait sans cesse de se faire les muscles. Une heure de jogging le matin, une demie-heure de vélo d'appartement le soir, il s'entraînait, mais aucun exercice ne lui avait donné réelle satisfaction, malgré ses efforts à se forger une carrure et un mental d'acier.
Jusqu'au temps de ses quatorze ans, où, las d'être toujours bousculé et brutalisé par les brutes du collège où il allait la boule au ventre chaque matin dans l'angoisse de se retrouver emprisonné dans un coin de couloir par trois armoires à glace avides de faire du mal, il décida de se mettre pour de bon au sport afin de montrer qu'il pouvait lui aussi être grand et musclé, robuste et agile. Le jeune homme se mit alors à la musculation, soulevant avec enthousiasme des haltères pendant ses temps libres, sortant de plus en plus souvent (et de moins en moins seul) qu'il ne le faisait alors pour bronzer sous le soleil de Miami et paraître moins pâle et maladif qu'alors. Quelques temps plus tard, alors qu'il avait près de seize ans, Kenneth fut capable de courir le Marathon de Miami et, bien qu'il n'arriva que dans les trente premiers, il estima avoir rempli ses objectifs et arrêta peu à peu l'exercice pour se concentrer uniquement sur la course à pied afin de continuer d'entretenir ce corps d'acier tout neuf qu'il s'était forgé lui-même avec beaucoups d'efforts, de vitamines, de cures de soleil et encore plus de motivation.
Mais sa caurrure n'était pas la seule qualité du jeune Kenneth ; son allure, sa posture en général le rendait très attirant pour toute fille de plus de quinze ou seize ans, ce qui ne le déplaisait pas, malgré sa propension justifiée à estimer qu'il n'avait plus l'âge de sortir avec des adolescentes – ce qui en plus d'être vrai, lui donnait confirmation que, plus que jamais, il cherchait en les femmes qu'il convoitait la maturité, le charme, presque la délicatesse que n'ont guère les filles plus jeunes ; mais bon, il n'était pas non plus du genre à chercher la compagnie et l'amour de femmes de quarante ans. Mais Kenneth avait encore un certain charme, un certain bagout dont il profitait tant qu'il le pouvait ...en plus de sa posture assurée, souple qui avait quelque chose de rassurant, renvoyant à tout le monde l'image d'un homme contre lequel il était bon se blottir, se sentir protégé, en sécurité – même si lui-même se sentait plus vulnérable que jamais, et qu'il était devenu plus difficile de s'approcher de lui ainsi. Mais toutes les femmes qui jusqu'alors avaient eu la chance de se tenir aussi près de lui et de son coeur avaient tendance à rapprocher Kenneth d'un petit animal doux mais puissant, une sorte de doudou contre lequel on pouvait s'endormir sans crainte d'être menacé, attaqué en plein sommeil. Une sorte de chaton ronronnant joyeusement en dormant.
De visage non plus, Kenneth n'était pas ingrat. Il avait de grand yeux marron à la fois sombres et brillants, mais dont des larges cernes grises suffisaient à en faire perdre l'éclat. Son regard donnait, bien malgré lui, l'impression qu'il était souvent fatigué, qu'il dormait mal, à cause des courtes nuits qu'il avait passé les trois derniers mois – insomnie, cauchemars, peur de s'endormir un soir et de ne jamais se réveiller le matin ... mais autrefois, la complexité de son regard brun rendait folle celles qui plonger trop longtemps leurs yeux dans les siens. Bruns étaient également ses cheveux mi-longs, entre brun sombre et le noir de jais, et qui avaient tendance à friser lorsqu'il pleuvait, au grand dam de son amour-propre. Il était conscient que cela pouvait avoir son charme, mais cela exigeait de lui de plus grands soins, qu'il avait de plus en plus négligé au fur-et-à-mesure qu'il s'enfonçait dans son mal-être. A présent, il gardait ses cheveux mi-longs, une barbe de plusieurs semaines sur le visage, et tant pis s'il avait l'air plus sale qu'à l'accoutumée ; il trouvait que cela le rendait plus mature, plus sage, plus triste aussi.
Ce qui ne retirerait qu'un peu de son élégance naturelle. Sa grande taille et sa musculature discrète lui procuraient une allure et un flegme vonlontiers qualifié de britannique, d'étranger, par lui-même ou par ceux qu'il croisait sans qu'ils ne le connaissent ; bien qu'il n'était pas originaire du pays de Shakespeare, et qu'il s'était contenté d'y vivre quatre ans, avec une partie de son coeur resté en Floride, à Miami, où il avait vécu et grandi. Mais son côté européen, ses choix vestimentaires, sa prestance globale, portaient à croire qu'il était une sorte de dandy, ce que Kenneth interprétait à la fois comme une plaisanterie et une ironie triste à propos de ce à quoi il essayait de ressembler encore trois mois auparavant – un dandy moderne, classieux, qui s'habillait superficiellement de vêtements sur mesure, qu'il ne pouvait encore moins se permettre financièrement aujourd'hui.
D'habitude, Kenneth s'habillait de façon à ne pas paraître ni trop pauvre, ni trop riche, ni trop décontracté, négligé. Il portait une veste de costume sombre fermée jusqu'au cou qu'il alliait avec un jean serré et une paire de chaussures de ville en cuir, qui lui donnait un style élégant-décontracté dont il se moquait de savoir s'il était ou non apprécié, et qui contrastait avec l'anarchie de ses cheveux mi-longs emmêlés, de sa barbe qu'il rasait moins souvent qu'avant, et qui pouvait parfois lui donner l'air d'un hipster, bien qu'il abhorrait le fait qu'on puisse même penser le comparer à eux – il avait beau être d'un naturel triste, il ne souhaitait pas non plus qu'on le compare à un loser. Parfois, il faisait l'effort de se raser, de dompter un peu plus sa chevelure brune, pour les occasions où il devait se montrer tout propret, impeccable – le genre d'occasions qu'il n'aimait pas, où il devait respecter un code vestimentaire, prévoir plusieurs jours à l'avance comment il allait devoir s'habiller, lui qui vivait au jour le jour. Parfois, il laissait tomber les smokings et les noeuds papillons trop serrées pour ouvrir de deux boutons de plus sa veste et sa chemise sur son torse et sur un pendentif en argent que lui avait offert sa soeur, malgré son désamour pour les bijoux et autres accessoires – mis à part un petit bracelet en cuir gravé qui, désormais trop petit, ornait la poche de poitrine de sa veste de costume, ou bien sa boucle de ceinture, comme un message à faire passer.
Parfois, Kenneth abandonnait veste et jean serré pour un simple tee-shirt de couleur unie, bien souvent sombre, ample, parfois froissé, qu'il revêtait lorsqu'il en avait assez de paraître trop clinquant ou trop précieux, ou bien lorsqu'il n'avait rien d'autre à se mettre. Dans ce cas, il enfilait un jean serré à la taille par une ceinture en cuir, parfois décorée. Autrefois, sa principale fantaisie était d'assortir ses ceintures à son humeur du moment, joignant parfois au vêtement une petite chaîne, une décoration selon ses goûts et ses couleurs – mais il avait arrêté à présent, car il se concentrait sur l'essentiel, et ne se disait plus avoir le temps de se pomponner comme une femme.
De temps à autre, il troquait ses chaussures de ville contre de simples baskets, des Converse, des Doc Martens très chères, le seul petit écart financier et vestimentaire qu'il se permettait ; il n'avait plus le loisir de dépenser comme il souhaitait son salaire de fin du mois comme du temps où il travaillait comme surveillant dans un lycée de Miami, maintenant qu'il était devenu photographe indépendant, et que son style d'ailleurs laissait transparaître l'artiste qu'il était, sensible mais torturé par ses démons, un peu mélancolique encore, parfois bien trop triste.
Pour les nuits floridiennes un peu plus fraiches qu'à l'accoutumée, le jeune homme s'habillait de pulls peu épais, voire d'un sweat-shirt à capuche par-dessus un tee-shirt à manches longues, rien de très beau ni élégant – mais de pratique, surtout lors de nuits tièdes accompagnées de pluies trop froides. Miami, c'était les tropiques, après tout ... et il s'habillait de la même manière lorsqu'un orage chaud et ses pluies tropicales s'annonçaient, bien trop souvent à son gôut. Il n'aimait pas beaucoup la pluie, ce qui était assez ironique pour un homme ayant vécu un long temps au Royaume-Uni. Kenneth aimait aussi parfois porter des débardeurs, ou des hauts échancrés lorsqu'il sortait faire du sport ou séduire un peu, même s'il n'aimait pas paraître superficiel – mais il croyait en le pouvoir du style vestimentaire pour laisser une impression solide dans les pensées des gens, même s'il n'assumait pas le tatouage qu'il avait sur la nuque, un petit crucifix, qu'il s'était fait plus jeune et qui lui semblait maintenant hors de propos.
Nervous breakdown
Décris-nous ton caractère en 400 mots minimum. Thalassius vero ea tempestate praefectus praetorio praesens ipse quoque adrogantis ingenii, considerans incitationem eius ad multorum augeri discrimina, non maturitate vel consiliis mitigabat, ut aliquotiens celsae potestates iras principum molliverunt, sed adversando iurgandoque cum parum congrueret, eum ad rabiem potius evibrabat, Augustum actus eius exaggerando creberrime docens, idque, incertum qua mente, ne lateret adfectans. quibus mox Caesar acrius efferatus, velut contumaciae quoddam vexillum altius erigens, sine respectu salutis alienae vel suae ad vertenda opposita instar rapidi fluminis irrevocabili impetu ferebatur.
London Miami
Décris-nous ton histoire en 500 mots minimum.
Kenneth fixait avec nervosité le bois verni du bureau de la psychologue, la tête légèrement baissée afin d'éviter de croiser son regard qu'il savait portant un jugement trop grand sur lui. Il poussa un soupir, les bras croisés devant son torse menu, attendant avec appréhension le moment fatidique où le Dr Shepard se déciderait à lui poser questions gênantes et autres interrogations curieuses sur comment allait la vie, comment il se sentait – les questions en elles-mêmes ne lui déplaisaient pas, mais le fait qu'elles soient posées par le genre de personnes qui l'insupportait le plus contribuait fortemment à ce qu'il ne se sente pas d'humeur à jouer aux devinettes.
- Comment vous sentez-vous en ce moment ? inaugura la psychologue d'un ton professionnel, vous allez mieux ?
Le jeune homme passa une main pâle dans ses cheveux emmêlés et se mit à soupirer, ce qui fit tressaillir légèrement les poils de sa barbe de cinq jours. Que pouvait-il bien dire ? Il se sentait à la fois bien, et à la fois mal – mais c'était impossible d'être à la fois si positif et si négatif, de se mentir à soi-même à ce point ; c'était l'un des problèmes de son caractère complexe – il ne savait jamais ce qu'il voulait. Mais quand il savait ce qu'il voulait, il pouvait se montrer très tenace, têtu même, au grand dam de ceux qui essayaient de le raisonner chaque fois qu'il manquait sortir de ses gonds lorsque quelques chose ne lui allait pas, et qu'il aurait voulu le faire à sa manière.
Kenneth releva légèrement la tête, et fixa son regard quelque part sur le chemisier bleu ciel son interloctrice – une façon à lui de se concentrer, en plus d'imaginer ce qu'elle pouvait bien porter en-dessous (mais il était un homme, qui d'autre ne le ferait pas à sa place ?). Une pensée fugace et fugitive lui fit esquisser un sourire alors qu'il disait :
- Ca pourrait être pire. Je ne me sens pas l'envie de sauter de joie en récitant du Beckett, mais je n'ai plus tellement envie de mourir, comme il n'y a pas si longtemps ... cela devrait vous satisfaire, j'imagine ...
- Hum, songea la psychologue à voix haute, vous avez beau ne pas être au mieux de votre forme, vous n'êtes tout de même pas dénué de franc-parler ..
Cette remarque fit hausser les épaules au jeune Kenneth. Ce n'était pourtant un secret pour personne qu'il ne manquait jamais de dire tout fort ce qu'il pensait, avec toute la franchise, voire l'insolence, que pouvait avoir un jeune homme de cet âge. Il avait son caractère ; une franchise que ni le temps passé à se poser des questions sur lui-même, ni la dépression ne pouvaient retirer. Sa tendance à ne jamais modérer ses propos, ni à réfléchir à deux fois avant de parler lui avait même valu quelques accrocs avec les autres patients de l'höpital – en tout cas avec ceux qui étaient encore capables de se défendre contre un homme, de toute évidence dans un cas bien moins désespéré qu'eux, où il avait encore la liberté d'exprimer ses pensées sans que rien ne l'en empechât.
- Cela vous fait rire ? demanda la psychologue en voyant un sourire sur le coin des lèvres du jeune homme, j'imagine que vous ne le savez peut-être pas, mais votre arrogance pourrait vous coûter très cher à l'avenir.
-Arrogance ?! s'écria Kenneth, ne m'insultez pas, s'il vous plaît ! J'ai beau avoir mon franc-parler, mon insolence à la limite, mais je ne suis pas arrogant ... du moins je ne le pense pas.
Le Dr Shepard le comtempla un instant avec un air de suffisance. Elle savait très bien reconnaître l'arrogance – quinze ans qu'elle était dans le métier, et elle avait eu affaire aux pires êtres que l'humanité avait pu porter – des tueurs, des violeurs, des psychopathes en tout genre, qui tous étaient passés dans son bureau lorsque l'intervention d'un psychiatre n'était pas encore une nécessité. De l'arrogance, elle en avait vu. Cette tentation malsaine de se croire le meilleur, le porteur de la vérité avérée et inaltérable, cette manie fâcheuse de ne jamais écouter les autres.
- Vous n'êtes pas arrogant, très bien ... on n'est jamais le meilleur juge pour admettre quelque chose sur soi-même, Mr Xander, j'ose penser que vous en êtes conscient.
Le jeune homme se mit un instant dans le vague, comme s'il réfléchissait – à vrai dire, il n'avait jamais vraiment songé à cela. Il n'était pas le genre d'hommes à se poser de grandes questions métaphysiques sur la vie, l'univers et tout le reste – il n'était déjà pas capable de se décider sur ce qu'il allait faire le lendemain, et ne laissait jamais de pensées sombres ou obscures encombrer son désir de toujours agir comme il le voulait ; d'avoir le contrôle.
- Je ne sais pas, répondit-il après un long moment de silence, je n'y avais jamais réfléchi. Mais je ne suis pas du genre à me poser des questions philosophiques, vous savez ... du moins pas avant trois heures du matin et trois verres de vin. Il pouffa de rire avant de poursuivre : Vous savez, le genre de questions : est-ce que la tomate est un fruit ou un légume ? Est-ce tout les chiens du monde entier se comprennent entre eux ou parlent-ils une langue différente ? Et caetera, et caetera ...
La doctoresse croisa les bras sur son bureau et planta son regard sombre dans celui de Kenneth, qui se mit à tressaillir, comme s'il pouvait ressentir le feu de son regard le brûler – il avait dit quelques chose de mal ?
- Vous vous moquez de moi, déclara la femme, consternée, alors que j'essaye de vous aider.
- Je suis désolé, répondit Kenneth sincèrement, je ne voulais pas vous blesser. J'ai toujours eu tendance à ... être un peu trop sûr de moi. Ca m'a causé des ennuis quelques fois, reprit-il en plaisantant à moitié.
Le jeune homme rapprocha son visage pâle et fatigué de celui de la psychologue, et lui souria d'un air de défi.
- C'est ... un peu gênant, marmonna la femme. Vous essayez de me séduire ?
Le visage de Kenneth blêmissa encore plus qu'à l'accoutumée. Qu'est-ce qu'elle venait de demander, là ? Comme pour se rattraper, il croisa les bras en déclarant d'un ton sérieux et sans équivoque que ce n'était nullement son intention. La femme parut rassurée – avait-elle été à deux doigts de déroger à son éthique professionnelle ?
- De toute façon, reprit Xander, si j'avais voulu vous séduire, rien ne m'aurait empêché de séduire quelqu'un d'autre. C'est un de mes gros défauts – je n'arrive pas à rester fidèle, et je mens. Je mens même très bien, ce qui fait qu'on ne sait jamais vraiment si je dis la vérité ou non. Moi-même, des fois ... je ne le sait pas non plus.
Le Dr Shepard se mit à l'écouter tout en hochant la tête chaque fois qu'il disait quelque chose qui lui paraissait sensé. Intérieurement, elle était ravie d'être parvenue à son but : mettre suffisamment en confiance le jeune homme pour qu'il se détende, commence enfin à dire tout ce qu'il avait sur le coeur – tout ce qu'elle était susceptible ou non de réfuter, d'accepter d'écouter ou de tenter de faire croire qu'il s'agissait d'un joli mensonge ; même si, comme il le disait, Kenneth savait très bien mentir. Consciencieuse, la doctoresse se mit à noter silencieusement sur son carnet tout ce qui lui semblait important, tout ce qui pouvait servir à apprendre qui était Kenneth Xander.
- Je ... je n'aime pas trop parler de moi d'habitude. J'ai du charisme et j'aime parler en public, ça ne me gêne nullement, mais quand il s'agit de parler de moi, là ... je ne sais pas, j'ai l'impression de ne pas être à ma place, d'être quelqu'un de petit, d'insignifiant, de n'être rien pour n'importe qui, je ...
Il effaça une larme qui perlait au coin de son oeil droit et poursuivit, tout en jouant avec un noeud dans sa barbe :
- ... pourtant ce n'était pas comme si je savais précisément ce que je voulais. Je ... je ne suis généralement pas du genre à me projeter, ni même à prévoir quoi que ce soit, mais ces temps-ci, je sais précisément ce que je veux ...
La doctoresse haussa les sourcils en laissant son mouvement en suspens, attendant ce qu'il allait bien pouvoir dire. Son stylo et son esprit à l'affût, elle s'attendait à ce qu'il lui révèle une des grandes vérités qu'il tenait cachées.
- Je veux devenir photographe. M'installer à mon compte, dans un petit local près de Miami Beach. Devenir, à ma manière, une star. Pour être moins ... pour devenir quelqu'un, quelqu'un d'important, qu'on parle de moi, être heureux ... après ce ... qui est arrivé il y a trois mois, je ne veux plus être passif. Être un figurant dans ma propre vie. J'aimerais pouvoir aider les gens, les rendre un peu heureux, pour être heureux moi aussi.
Kenneth soupira nerveusement tout en caressant ses cheveux sombres – il avait bien besoin de parler ainsi, de s'exprimer à coeur ouvert, sans les autres patients ni les médecins pour l'écouter, eux qui ne comprennaient rien. La psychologue termina d'écrire sur son calepin avec conscience professionnelle, puis releva la tête pour lui demander, à la fois inquiète et étrangemment froide :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé il y a trois mois, dites-moi ? Je ... n'ai pas encore eu l'occasion de lire votre dossier.
Le jeune homme baissa la tête, déjà trop malheureux à l'idée de raconter ce douloureux évènement de sa vie, celui qui lui avait tant côuté, plongé dans une trop profonde mélancolie. Il releva les yeux déjà embués de larme, avant de répondre d'une voix rauque :
- Ma ... fiancée est morte. Sarah. Je ... je n'ai même pas eu le temps de réagir. J'ai ... je n'ai rien pu faire. C'était de ma faute, et je me sens tellement ...
Il plongea sa tête dans ses bras pour qu'on ne puisse pas le voir pleurer, puis redressa la tête pour écouter la doctoresse lui dire d'une voix douce qu'il n'avait pas à se sentir coupable, que ce n'était peut-être pas de sa faute.
- Je ... je sais. C'était ... mais vous voyez, quand quelque chose se passe dans ma vie, je suis incapable de juste m'ne foutre. Je me sens obligé d'être rancunier, ou bien de culpabiliser, ou de ... je ne sais pas, chercher vengeance ?
- La vengeance peut être dangereuse, Kenneth, répondit le Dr Shepard, ne commencez pas à vous engager dans cette voie.
Kenneth Xander acquisça mollement, sans vraiment écouter ce que disait son interlocutrice – elle avait réveillée de trop douloureux souvenirs. De ... non, c'était lui qui avait choisi de parler de ce qu'il s'était passé trois mois auparavent, du moment où sa vie avait basculé, où il avait sombré. Lui et lui seul ; c'était de sa seule faute.
- Si ça ne vous gêne pas ... comment est-ce arrivé ? reprit la psychologue.
- Je ne veux pas en parler.
La psychologue ne chercha même pas à le contredire – elle savait désormais qu'il avait son caractère, malgré tout ce par quoi il était passé, et tout ce qu'il devrait encore traverser. Au lieu de cela, elle le saisit par le bras alors qu'il se cachait derrière celui-ci pour pleurer des "larmes d'homme". Ses yeux déjà gonflés par le manque de sommeil avaient pris une couleur sanguine un peu surnaturelle, certainement effrayante. "Ca va aller", lui disait-elle sans trop y croire elle-même – comment pouvait-on espérer ne plus penser à un évènement comme celui-ci ? Pour la première fois de sa carrière, elle se sentait réellement empathique envers l'un de ses nombreux patients.
- Mais bon, reprit Kenneth avec un sourire triste, j'essaye de faire face, tant que je peux. Ce n'est pas comme lorsque je suis arrivé ici. Je n'ai plus envie de mourir, ni de pleurer pour l'éternité. J'ai envie d'oublier ... ou d'assumer autant que c'est possible. J'ai toujours été pragmatique, vous savez, pratique, rationnel. Alors je ne veux pas laisser quoi que ce soit assombrir encore mon chemin, poursuivit-il avec détermination.
- Rationnel, pragmatique, sûr de vous, rancunier, tenace ? C'est comme ça que vous vous définissez ? demanda le Dr Shepard, ce n'est pas très positif vous savez.
Kenneth joignit ses mains, posées sur ses genoux comme s'il priait, et rétorqua d'une voix rauque :
- Je n'ai pas une très haute opinion de moi-même, comme vous l'avez sûrement remarqué ... vous me défineriez comment vous ?
La psychologue fronça les sourcils – c'était elle, d'habitude, qui posait les questions, et elle se contentait d'écouter. Mais ... elle n'était plus à cela près. La séance s'éternisait déjà, et comme elle n'avait pas d'autre patient dans l'après-midi, autant en profiter pour se montrer plus humaine que d'habitude, moins distante, moins au-dessus de ceux qu'elle prétendait aider. Et qu'elle aidait plutôt bien, d'ailleurs, d'après ce qu'il venait de se passer.
- Je dirais que ... vous êtes quelqu'un de courageux. Un homme très assuré, déterminé à faire le bien autour de soi, un peu excessif aussi, qui ne réussit pas à retenir ses sentiments ... vous êtes quelqu'un de sensible, Kenneth, et c'est rare pour un homme comme vous de se montrer sous son vrai jour ... et vous êtes très charmant, aussi.
Le jeune homme recula un peu, légèrement sur la défensive. Qu'est-ce qu'elle venait de dire, là ? Elle qui il y a quelques minutes encore lui reprochait de vouloir lui faire du plat ... c'était une situation assez singulière. Ni le lieu, ni le moment pour se précoccuper d'aussi basses choses ... mais si c'était ce qu'elle voulait, pourquoi ne pas jouer un peu avec la doctoresse ? Cela faisait partie de son caractère, être incapable de se retenir de faire quoique ce soit devant une jolie fille ... même, en l'occurrence, s'il s'agissait de sa psy et qu'elle avait quinze ans de plus que lui ... ce qui était assez malsain, quand on y pensait. Sans compter qu'il n'avait pas encore fait le deuil de Sarah Joni Fitz ... et qu'il n'était pas pour lui question de faire quoi que ce soit d'autre avec quelqu'un du sexe opposé tant qu'il ne l'aurait pas oubliée. Processus de deuil ... déni, négociation, acceptation. Colère, orgueil, tristesse ... pour l'instant, il en était encore à la colère, contre soi-même. Néanmoins, il répondit :
- Attendez Docteur, vous flirtez avec moi ? Non, non, laissez-moi rêver ...
Rêver ... c'était tout ce qu'il souhaitait faire à présent. Rêver à un avenir meilleur, à une nouvelle vie certes endeuillée, mais où il pourrait se décider à enfin accomplir ce qu'il voulait de sa vie. Déterminé, tenace, pragmatique, sûr de lui, courageux, mais aussi ... un homme avant tout, avec des rêves et des désirs.
What about you ?
Souhaites-tu un parrain/marraine ? Age : 18 ans Pseudo : xDreww, Patow ... Où as-tu connu le forum ? Autrefois j'étais sur Wynwood High School, et quand j'ai voulu revenir après une ... période de trouble ... le forum n'était plus là, alors j'ai décidé de migrer vers celui-ci, certain d'y retrouver tout ce qui faisait le charme de WHS :) As-tu une remarque, ou suggestion à faire ? Nope. Code de validation : Ok by Dark Porter As-tu envoyé ton secret ? A remplir par un administrateur
Dernière édition par Kenneth Xander le Lun 6 Avr - 17:09, édité 4 fois
Disponibilité pour RP : Oui Messages : 80 Dollars : 68 Featuring : Jessica Alba DC : Nina P. McCoy
Haven G. A. Lawner
Eden Y. Cobb
Olivia K. Akane
Meven D. Belfort Who I am : I'm a Poker queen Age : 34 Date d'inscription : 17/02/2015 Localisation : Little Haiti
ID Card Études/Boulot: Senior Year Statut Social: Etudiante Quartier/Adresse: Little Haiti
Soraya Muños
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 18:47
OH KENNETH REBIENVENUUUUE (Enfin, bienvenue en fait ! /pan) *_*
Courage pour ta fiche ! (Quoi que tu vas peut-être reprendre l'ancienne en fait? )
ID Card Études/Boulot: Statut Social: Quartier/Adresse:
Kenneth Xander
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 19:00
Reprendre l'ancienne fiche ? C'est mal me connaître voyons ! ^^
... ... en fait, ça dépendra surtout si j'ai des idées ou pas ;). Au pire, j'avais l'intention de la reprendre et de l'adapter, etoo ... m'enfin je sais pas... et je fais ce que je veux /boum
Disponibilité pour RP : oui Messages : 19 Dollars : 14 Featuring : Jamie Dornan Who I am : a sweet bastard The people around me : here they are Date d'inscription : 18/02/2015 Localisation : dans ta mère
Shane White
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 19:15
Yeaaaah, c'est bon ça ! re-bienvenue parmi nous ! =D
Disponibilité pour RP : Oui Messages : 80 Dollars : 68 Featuring : Jessica Alba DC : Nina P. McCoy
Haven G. A. Lawner
Eden Y. Cobb
Olivia K. Akane
Meven D. Belfort Who I am : I'm a Poker queen Age : 34 Date d'inscription : 17/02/2015 Localisation : Little Haiti
ID Card Études/Boulot: Senior Year Statut Social: Etudiante Quartier/Adresse: Little Haiti
Soraya Muños
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 19:24
ID Card Études/Boulot: Statut Social: Quartier/Adresse:
Kenneth Xander
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Jeu 2 Avr - 20:08
Merci à vous tous !
Messages : 6 Dollars : 8 Featuring : Marie Avgeropoulos Date d'inscription : 01/04/2015
Lyria Lewis
Sujet: Re: Am I mad ? ... a new start [Kenneth Xander] [en cours] Ven 3 Avr - 10:19
Je passe te souhaiter la bienvenue à mon tour, comme tu as eu la gentillesse de le faire avec moi :) J'ai vu que ton personnage était photographe et je sens que cela va fortement intéresser ma petite Lyria. Je pense donc que je vais sauter sur ta fiche de liens lorsqu'elle sera terminée ^^ Bon courage pour ta fiche et à très bientôt !