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 Ouvrir les portes d'une cage [Aza]

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MessageSujet: Ouvrir les portes d'une cage [Aza]   Ouvrir les portes d'une cage [Aza] EmptyJeu 19 Mar - 18:58


   

   
❝Ouvrir les portes d'une cage❞
    Azraël & Siegfried
La mémoire. Cruelle mémoire. Soit elle est vous plonge dans les beaux souvenirs qui vous semblent si durs à revivres. Soit elle s’en va, comme un oiseau épris de liberté. Dans les deux cas, elle joue avec vous comme un chat jouerait avec une souris agonisante. Est-cce mieux d’oublier pour ne plus souffrir ? Est-ce mieux de la préserver pour tirer les leçons du passé ? Est-ce sain de s’y replonger pour retrouver un simulacre d’un plaisir perdu ?
Voilà ce dont Siegfried pensait, dans ces rues, un peu perdus et précipité par le temps. Il fait bon ce soir à Miami. La ville est illuminée. Chaque immeuble s’élève haut dans le ciel. Mais Azraël peut-être au sommet du n’importe lequel. Enfermé, il a du se sentir frustré… on n’enferme pas Azrael Trophime. Il aime bien trop la liberté pour laisser quiconque l’enfermer dans une pièce. Enchainez le, il n’y aura pas plus de succès. Même avant qu’ils deviennent vraiment proches, Siegfried le voyait rentrer dans la chambre d’internat couvert de peinture, fatigué par sa petite nuit mais galvanisé par cet élan de liberté qu’il avait pratiquement chaque soir. Cet oiseau nocturne n’aimait pas les cages dorées. Encore moins ici et maintenant. Kyle, l’enfermer ne servira à rien. Ce n’est pas en frappant un cheval que l’on obtiendra son obéissance.
 
Allongé sur son lit, le jeune français écoutait le doux son d’un violon du passé. Malgré la douleur d’une perte, il retrouvait une part de délice dans ces souvenirs douloureux. Pourtant, il s’était promis de ne plus jamais écouter ces pistes enregistrées par son frère.
Parce qu’elles le tiraient en arrière. Parce qu’elles remuaient la plaie encore vive et infectées. Elle n’était pas renfermée, pas encore. Il y travaillait bien entendu… mais parfois, retrouver dans un passé encore là, voilà ce qu’il aimait. Voilà ce qui l’emplissait d’un plaisir empoissonné. C’était son absinthe… ce n’était pas si grave… il… il n’avait qu’à… qu’à éteindre lorsqu’il le voulait n’est ce pas ? Pourtant, piste après piste, il continuait de se replonger dans ces moments où il le voyait jouer. L’image de Zach entrain de s’entrainer ne quittait pas ses yeux. Et pourtant il le devrait, oui il devrait.
… mais c’était sans compter la présence des vivants.
Vibration. Ollie. Mayday, Aza Partit, Papa Furax. Oui mais que veux tu que j’y fasse ? Laisse moi tranquille. Laisse moi retrouver mon vrai frère. Nous n’avons pas de…
Stop. Tu t’écoutes quand tu penses ? Ollie est bien vivant. Laisse la mort au passé et tourne toi vers lui. Prend le portable. Lis le message. Et répond lui. Il le faut… même si actuellement, c’est au passé que tu voudrais te recomposer. Oui.
 Il regarde le message et se sent bête. Il n’avait plus passer de soirée aussi solitaire depuis des mois. Allez. Oui DovaKhin. Je m’en occupe. Merci de m’avoir prévenu.
 
C’est ainsi qu’il se retrouve dans les rues, dans un centre ville dynamisé par les locaux et beaucoup de touristes. En chemin, il avait eu le temps de sortir son téléphone et d’appâter un peu la bestiole. Attraper les chats en pleine nuit n’avait rien d’aisé : demander à Arya Stark.
Il doit être au sommet d’un immeuble. Mais Siegfried n’est pas un grimpeur… il laissait cela à Kyle et Ollie, préférant ne pas dépasser la hauteur de la croupe de son cheval. S’il tombait, ce n’était pas bien de haut et puis, il ne serait pas mort… Enfin, il y avait moins de chance que s’il chutait d’un mur. Alors il faudrait qu’il descende.
 
« Salut Azraël. Tu vas bien ? Ecoute, je suis vers Dolphin Mall. Ca te dirait de manger un peu ? On le faisait souvent et cette fois c’est moi qui régale. T’en penses quoi ? »
 
Sms envoyé. Il fait quelques pas, ne quittant pas les yeux de l’écran. Puis une réponse. Il sourit, car c’est affirmatif. Très bien.
 
« Viens alors, je suis devant Dolphin Mall. Ne traine pas, j’ai faim ! »
 
Alors il se dépêche de s’y rendre car en réalité, il est encore à une des stations de métro de little Haiti. Le chemin est encore un peu long avant d’atteindre Dolphin Mall. Mais le temps qu’Azraël descende de son perchoir, il y serait avant lui. Aussi, il presse un peu le pas jusqu’à voir au loin la façade lumineuse et attractive du centre commercial de Coconut Grove.
Il n’y avait que dans ce centre que tous deux se retrouvaient pour manger ensemble le soir et discuter ensemble. La plupart du temps, Siegfried l’interrogeait sur sa vie, avant Miami. New York était une belle et grande ville et elle suiscitait la curiosité. Mais d’autres fois, c’était de bien d’autres choses qu’ils discutaient.
Mais à présent, cette habitude appartenait dans un passé proche mais pourtant si lointain. Si seulement il pouvait revenir à lui et faire que toute cette histoire ne soit qu’une blague. Siegfried presse le pas, il doit lui parler. Il dois tenter de faire revenir cette chose si précieuse qu’était la mémoire. Parce que… ce n’était plus vraiment lui. Même s’il avait les mêmes types de fringue, les mêmes yeux noirs, ce n’était pas le même regard. Il y lisait de l’appréhension. Sans doute craignait-il que Siegfried le tanne avec ces fichus souvenirs qu’il n’étaient plus les siens. Pourtant… non.
Il le voit au loin. Comme si rien n’était passé, il le salue comme à son habitude : Signe de la main, sourire gratuit.
 
« C’est quel immeuble cette fois-ci ? » Demande t-il avec familiarité « Allez viens, je meurs de faim. Et toi aussi je paris. Ca au moins, tu n’as pas oublier. » Il l’entraine dans le hall encore fréquenté. Les magasins ferment tard. C’est bon pour les affaires. « Alors… tu t’es fais la malle parait-il ? Ce n’est pas étonnant : Tu n’aimes pas être enfermé et je te comprends tout à fait. Mais c’est un peu dangereux la nuit, non ? »
 
Il n’était pas un trouillard mais par expérience, la nuit dans des rues désertes ou animé avaient quelque chose de terriblement excitant mais également de dangereux. Il craignait les prédateurs car ces derniers pouvaient être cruels, très cruels. Mais Azraël s’en fichait. Cela ne servait à rien de tenter de le ramener chez Kyle. Au moins, il y avait une chose qu’il n’avait pas oublier : son envie de liberté.
 
« Sinon… tu vas bien ? Pas trop mal ? Je sais que je me répète mais tu m’as fichu une sacré peur au terrain. Mais bon, tu es solide comme gars. »
 
Ils arrivent au guichet. Bon, c’est la queue. Va falloir être patient.
 
« Je t’ai pris les cours que tu as loupé. Mais bon, raconte moi plutôt les dernières conneries que tu as faites, que je rigole un peu ! »
 
Il lui sourit, comme toujours.
Aujourd’hui, même si Azraël l’a oublié, il se promet une chose : l’aider. Parce qu’un jour, lui aussi a été là lorsqu’il avait besoin de lui. A lui maintenant de tendre la main et de l’aider à retrouver la mémoire. C’est une route longue, il faudra être patient. Même si Kyle se décourage bien vite, il décide dès cet instant de le laisser seul, oui seul. Car il ne réagit pas, trop pétrifié par la douleur. Siegfried ne le juge pas, il sait ce que c’est. La perte, c’est quelque chose de terrible. Il a déjà perdu quelqu’un d’important… mais Azraël est encore vivant, il est là, à ses côtés. Loin et ici à la fois. Paradoxal n’est ce pas ?
Il suffit de le faire revenir.

   
© Pando
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Azraël Trophime



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Azraël Trophime
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MessageSujet: Re: Ouvrir les portes d'une cage [Aza]   Ouvrir les portes d'une cage [Aza] EmptyDim 5 Avr - 22:55

Aza :

Putain de vieux con de merde. Créature stupide, anormalement longue, anormalement maigre et anormalement inutile. Texto. Ca vibre dans ma poche. Et je jette un grand trait rouge sur le mur. Les gouttes de couleur qui se répercutent sur mes fringues et mon visage me font plisser les yeux et reculer. Je sors le machin de ma poche pour regarder. Siegfried. J'aime bien ce type, c'est a peu près le seul avec Kris qui ne m'a pas encore pris la tronche. JE ne comprend pas comment j'ai pu m'entourer de putains d'emmerdeurs comme ca. Dolphin Mall hein. Faut voir, de toute facon c'est pas comme si j'avais l'intention de rentrer ce soir. Je me contente d'un "ok" laconique, avant de balancer les bombes de peinture et le matériel dans mon sac, et de rejoindre le lieu de rendez vous. Parce qu'un repas gratuit, de base, ca se refuse pas. Ca vibre encore une fois, mais je ne regarde pas, un peu trop occupé a chercher des prises sur la facade. Et quelques temps plus tard... SON ET LUMIERES PUTAIN. Je tourne, je vire, et je balance mon sac dans une de mes nombreuses planques. Les appartements deserts, c'est pas ce qui manque dans les grandes villes, et Miami ne fait pas exception à la règle. Je cherche le grand type chatain. Il me fait signe, et je répond vaguement, avant de m'approcher. L'allusion a l'immeuble ne me fait pas tiquer, ca m'etonne pas tant que ca de d'apprendre que je lui en ai parlé. Après tout si j'en ai parlé A CE GROS CON DE PORTER, alors pourquoi pas à lui. Dans ma liste de préférences, il est en tête pour le moment, même si Ollie s'en sort bien aussi. Il est plutôt attachant, ce môme. "Un gratte-ciel vers le conservatoire." Du sol, il y a une vue imprenable sur la façade. Ca doit bien se voir. J'en sais trop rien, à vrai dire, j'ai pas pris le temps de vérifier. Il parle nourriture, et je lui emboite le pas. "Ouais, IL est insupportable" PUTAIN. La reflexion me fait hausser les épaules "Bof. Pas plus que dans cet appart à vrai dire." Je vise le snack ou on va manger, et je joue un peu des coudes dans la file. Je suis pas un gars patient. "Ca irait mieux si je vivait AILLEURS. D'ailleurs j'envisage assez bien la vie en exterieur. Les nuits à la belle étoile, parait que c'est bon pour la santé. "euh. Merci" en vrai les cours, tu peux les foutre à la poubelle. Pour le moment, je ne sais même pas si je vais remettre les pieds dans ce trou paumé qu'on appelle lycée. TOUT POUR NE PAS REVOIR SA SALE TRONCHE. "j'ai peint une grosse bite qui prend feu, j'suis sur que c'est du plus bel effet. Ah, et j'ai foutu une moustache d'Hitler au vieux con, ca lui allait parfaitement. Je sais pas ce qui l'a enervé le plus en fait, ca ou le "DICTATEUR" en majuscules sur son front" au marqueur, s'il vous plait‏.

Sieg :

C’était. Mal. Parti. Déjà, l’air peu avenant d’Azraël jetait un léger froid. Mais on n’allait pas abandonner pour si peu. Préférait-il rester sur son immeuble à dessiner partout dans la ville ? Peut-être… tout comme lui-même : Passer la soirée à réécouter de vieilles musiques, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus sain. Il est vrai… que l’individualisme primait sur la solidarité. L’instinct grégaire disparaitrait-il au fil des siècles ? Peu importe.

A quoi pensait-il actuellement ? Avec ces yeux noirs flamboyants, il y avait de quoi penser que l’orage n’était pas loin. Parce que le « Ca serait mieux si je vivais AILLEURS » (Majuscules pour le « ailleurs » s’il vous plait), lui mettait la puce à l’oreille. Vivre dans une maison ou un appartement où l’ambiance n’était pas saine valait aussi bien que de vivre dans la rue. Siegfried ouvrit la bouche pour contester mais… au final, ne dit rien. Il ne pouvait juger ses propos puisqu’un jour il avait renoncer de retourner en France. « Je comprends. ». Vu l’état de nerf de Kyle, ce n’était pas étonnant qu’il veule partir. D’ailleurs, il sentit sa main se perdre dans sa poche  pour en sortir son portable pour  le prévenir… mais était-ce seulement une bonne idée ? Non. Pas encore. Siegfried le suivit alors au snack où ils allaient manger. Mais déjà Azraël lui répondit avec un grannnnd sourire ce qu’il avait fait. « Non ! Tu plaisantes… c’est pour ça qu’il avait la figure toute rouge… et c’est toi qui a fait tous ces dessins débiles sur nos copies ? » Répondit-il en riant « T’es trop con… ! ». Un coup de poing sur l’ épaule. Merde. Surprise de sa part sans doute. « Ho pardon, c’est l’habitude, je suis désolé. » Hésitation puis. « Bon normalement tu réponds avec le poing et moi je riposte mais… bon ce n’est pas grave commande. ». Mais déjà l’animal se déchaine. Un menu ceci, deux hamburgers comme cela, trois Grandes frites, quatre grand coca. « Stop Azraël, je ne suis pas crésus. Un Maxi bestof madame. » Mais il insiste pour payer… il pince les lèvres. N’étant pas aussi riche que lui, c’est un complexe qu’il essaye de dissimuler. « Bon comme tu veux, un menu pour moi c’est tout. ».

Ils vont s’asseoir près de la baie vitrée. Une fois assis, il soupire. « Putain la journée de malade… je  n’ai jamais participer à une food fight avant. C’est ma première. Faut dire que bon, les batailles de bouffe dans le petit collège de banlieue à Carcassonne, ce n’est pas vraiment habituel. Enfin… » Silence. Il hésita puis… « Heum, tu sais, quand tu dis que tu aimerais t’installer dehors, tu n’es pas sérieux tout de même… enfin tu sais ce n’est pas très sécuritaire. Et puis, tu sais, si parfois, tu voulais dormir autre part, tu peux toujours venir chez moi. J’habite chez Soraya et Mike maintenant et ils ne diront rien si tu viens de temps en temps. Je te file mon lit, de toute manière tu sais, je suis un grand insomniaque. » Sourire en coin avant de boire une gorgée de son soda. « Pas mal le coup du dictateur…  mais c’est étrange, je ne le connaissais pas comme ça Kyle. C’est plutôt étonnant. Mais bon hein… c’est… heum… »
Ca y’est, il parle de trop. Il fallait qu’il reste naturel. Cette rencontre n’a rien de forcément innocent. Ce qu’il désirait c’était simplement lui parler. Il espérait retrouver sa mémoire, il ne savait comment.
« Viens ce soir… ! » Dit-il « Je n’arriverais pas à dormir ce soir de toute manière. Et je pense que tu aurais besoin d’un peu de repos toi. Tu as l’air un peu fatigué. »

Aza :

j'ai faim. et puis ca me fera pas oublier, mais au moins, j'aurais la panse pleine. J'aurais pas foutu ma journée tout à fait en l'air. J'écoute Siegfried qui parle, tout en poussant le gosse devant. Rienàfoutrej'aifaim. "hmpf... ouais, ca m'a occupé, il m'avait séquestré. J'ai un peu foutu le bordel, du coup" j'ai un sourire sinistre. Les banderoles de pq maculés de ketchup et le chateau de livres découpés étaient du plus bel effet. Vraiment. Il me tape l'épaule et me fait sursauter. Il s'excuse juste après. "Je fais genre ca ?" je lui cogne l'épaule. "t'en fais pas, je paie, te prends pas la tête" On s'installe à une table, et je retourne la chaise, par habitude. Il a l'air de pas être très surpris, ca lui tire un petit sourire. J'y répond, parce que même si je suis incertain, c'est quand même un peu rassurant de voir que l'Autre -c'est le petit nom que je donne à mon alter ego homo- n'est pas SI différent de moi. Il poursuit, il je me dit qu'il est bavard, mais en même temps si je réponds pas, c'est que je suis occupé à faire le hamster, en m'enfilant les frites dans le bec comme les perles sur un collier. J'avale difficilement, pour répondre : "ouais c'était VRAIMENT marrant ca ! On était tous dégueulasses en cours après" Il ré-embraille direct, et je l'écoute, mais je finis par le couper "stop stop. Ecoute, le Porter, moi j'le connais pas, mais de ce que j'en ai vu c'est un connard. Vivre dehors je l'ai déjà fait, ca me fait pas peur" je penche un peu la tete sur le coté "...mais à toi oui, un peu" je tempere, parce que je ne veux pas qu'il le prenne mal. "je veux bien venir chez toi ce soir, mais garde ton lit. en fait, tu vois... Fais comme si on venait de se rencontrer. C'est le cas pour moi" je lui vole une frite, et il gueule avant de me sauter dessus. Et je me fous a rire avant de la bouffer. On se chamaille un moment, et un "HUM HUM" assez insistant d'un agent d'entretien nous fais regarder nos plateaux une seconde. "j'irais bien chopper de quoi fumer après"

Sieg :

Il avait commencé à parlé, puis il continuait. Mais voilà, lorsque la discussion embraye sur Kyle, il se braquait. La preuve, il coupe, d’une voix nette et tranchante, ce qui le laisse coi. Stupéfait, il cesse d’aspirer son coca et le regarde. Il avait l’habitude des coups de chaud d’Azrael, mais là, c’était différent. Vraiment différent. « Stop ! Stop ! » Disait Aza, coupant court à son début de diatribe. Mais bon, il tempère immédiatement. Cela lui arrache un sourire… Oui cela lui faisait peur. Il acquiesce. « Ho… en fait, Hum… cela m’est déjà arrivé. J’ai fais un roadtrip à de Portland à Phoenix, En Arizona quand j’avais seize ans. Cela m’a pris deux petits mois. Deux mois et demi. Alors bon vivre dehors, ça… ». Les souvenirs, voilà ce qu’ils font les souvenirs, ils font parler, comme un bon vin qui vous délie la langue. « Enfin peu importe. Alors ? ». Et finalement, il accepta. Cela le rassura. Ouf, ouf ouf. Le savoir dans un lit au lieu de dehors le rassurait. Il s’efforça de ne pas être trop soulagé. Il aurait voulu hurler un bon gros « MERCI PUTAIN DE DIEU MARIE SEIGNEUR JOSEPH » mais cela n’aurait pas été bien vu. Cela aurait été plutôt fanatique, oui ! Il se contenta d’acquiescer, mais le reste le laissa un peu pantois. Faire comme s’il… venait de se rencontrer ? « Heum… » dit-il, une frite à la main. Que dire ? « Ho… bon d’accord enchanté… mais ma proposition tient toujours. Enfin… j’ai un commentaire de texte à faire pour demain, du coup  le lit sera… » Mais déjà, Azraël le fit taire en lui piquant la frite qu’il tenait entre ses deux doigts. « Hey ! » S’ensuit un chahut total, où il tenta tant bien que mal de rattraper la frite. Mais peine perdu, il l’a mangea. Enfin l’agent d’entretien les remirent à l’ordre. Ils se calment et se reinstallent. Siegfried eut tout le monde le temps de grommeler « Bon, bon ça va, gnagnagna. ». Il leva la tête en entendant le mot fumer. Hummm… « Maintenant que tu en parles, je n’en ai plus. Je ne sais pas, tu connais quelqu’un qui en vend ?

Aza :

"bah, ca se trouve dans tout les cas, sauf si tu as peut d'aller dans la grande mechante ville là ou il fait tout noir" oui oui, je me fous de ta gueule, mais le prends pas personnellement surtout. je termine, et je reste tranquille pendant que tu finis "pourquoi t'as fait ca ? Le road trip ?" je prefere l'écouter me parler de lui plutôt qu'il pause des questions. Et puis ca m'intrigue. Ca n'a pas l'air de lui avoir laissé que des bons souvenirs. Vraiment pas, meme. une fois qu'on a fini, je l'entraine dehors, et je me roule une clope en me dirigeant vers la zone industrielle. puis je quitte les rues éclairées, à la recherche des sdf contre les murs. parce que je ne vais pas trainer trop tard ce soir. Le vieux que je secoue sans menagements braille et postillonne avec ses deux chicos; "J'IRAIS PAS AU TROUUUU...AZA PUTAIN." il se calme, avant de s'enerver de nouveau, et de me sortir toute une diatribe comme quoi il a failli mourir de trouille. Je lui glisse un billet de dix dans la paume "va bouffer un morceau" il tate le billet en gromellant "tu veux quoi" ben voila tu vois, cpas compliqué "je cherche a fumer" il se marre, ce con "quoi, tu es en rade ?" Ouais, ouais je suis en rade. Parce que J'AI PAS TROUVE OU L'AUTRE A PLANQUE CA. mais je vais trouver. je designe sieg du pouce "on est deux sur ce coup" il penche un peu la tete, avec un sourire "tu devrais aller du coté du coté des putes, ils ont de l'herbe en ce moment. Et de la poudre" ouais non, l'herbe ca suffira "ok, merci" je me tire deja en vrai, parce que j'ai pas de temps a perdre. "ALORS TU TRAINES ?"

Sieg :

« T’es con ! » Coup de poing encore une fois. Il lui répond, comme avant. « Je suis pas un trouillard. Enfin, pas vraiment. Pas beaucoup. Pas trop. Non pas du tout. » Il sourit un peu, puis une question tomba  à laquelle il haussa les épaules. « Bah… tu sais quand tu me dis que tu ne veux pas rentrer à la maison. J’ai eu un peu le même problème. » Il lui avait déjà raconté une fois. Mais comme il l’avait déjà dit une fois, pourquoi pas deux… ? Non, une autre fois. L’ombre de Zach est bien trop proche pour qu’il ne perde pas des couleurs. Il fit bonne figure et répondit simplement « … je ne voulais pas rentrer en France parce que… heum… ho, parce que... » Mon père avait la garde totale sur mon petit frère. Je voulais pas le quitter.  Je voulais pas rentrer en France malgré tous les efforts fournis pour intégrer une école privée, parce que j’en avais marre des mensonges, parce que, parce que, parce que… ! Il sourit alors et répondit tout simplement « Parce que c’est cool. Et honnêtement je ne le regrette absolument pas. Ho ! J’étais même à… Las Vegas ! Oui, oui parfaitement. D’ailleurs, il m’est arrivé  un de ces trucs là bas… figure toi qu’il y a un type qui m’a suivit alors que je traversais TOUTE la ville à pieds. Le mec il me suivait mais… d’un bout à l’autre. Le premier km je n’ai rien remarqué… mais quand j’ai commencé à le sentir, je me suis retourné. Quand je m’arrêtais de marcher, il s’arrêtait et il me regardait. Okay, parlons-s’en. » Il émit un rire au souvenir de ce type vraiment flippant. « Bon je me suis fait dessus au bout de dix km. Quand j’arrêtais de m’archer pour boire ou manger, le type faisait de même. Je te JURE. Bon, en fait il n’a pas fait ça durant toute la traversée hein. Mais… en tout cas, c’était super comme… Road Trip. ».

Il finissent de manger et hop, dehors. Azraël prend la direction d’un coin moins fréquenté. Il le suit, restant près de lui. Il avait appris à se défendre mais Little Haiti restait quand même une jungle. Une vrai. Aza discute avec un vieux clodo. Il gueule « Veuxpasallerautrou. » Siegfried hausse un sourcil mais déjà Aza règle le problème. Petit sourire… hé bien, il connaissait le coin mieux que lui. Il lui sourit un peu. Mais lorsqu’on leur montre la direction, l’américain prend déjà la fuite en courant. Il le hèle en gueulant. Temps de retard. « Ha oui, oui ! Haaaa mais attend un peu ! ». Il court vite, très vite. Enfin moins vite que Aza. « Moins vite ! » Il s’essouffle un peu. Il était un peu fatigué… mais peu importe. Ils arrivent et très vite il reprend du souffle. « Alors, où est ton herbe ? Ho ho… ». Mince ils étaient dans le coin avec des… Cela l’embarasse. Si quelqu’un dit à Héra qu’il est dans le coin, il va croire que… non, il ne fera rien.

Aza :

Je me moque de toi et de tes petites reflexions du genre "c'est dangereux", parce que ca m'a toujours fait doucement rigoler, ce genre de mises en garde, et sortant de la bouche d'un type de mon âge, c'est vraiment déroutant. Mais en fait, moi, j'ai beau avoir vécu dans la rue, j'ai quand même eu une adolescence protégée dans un certain sens, parce que j'ai eu la grande chance de passer entre les mailles : il ne m'est rien arrivé de mal, de vraiment mal, dans la rue. En fait, j'y ai trouvé un foyer après que le mien ai terminé sous terre. Plus je grimpe et plus je m'éloigne de la tombe. C'est ce que je pensais, ce que je pense toujours. Je ne pourrais jamais envisager la ville comme toi. C'est mon labyrinthe, ma jungle. Ma maison. Elle est dangereuse, c'est vrai, tentaculaire, aussi, mais surtout vivante, et elle me fait battre le sang. Toi tu me cognes, et je te réponds. C'est pas naturel encore, mais je suppose que ca va le devenir, et c'est drôle, quelque part, alors je veux bien me prêter a ce genre d'échange... Fraternel ? La phrase suivante me fais ricaner.

"Ahaah tu fais quoi Siegy tu nous epluches la fleur prude du courage ? A chaque pétale on change de version ?" j'esquive un autre coup de poing farceur, parce que je vais avoir un bleu à l'épaule en vrai à force, et j'ai pas l'intention d'arreter de te charrier. C'est bien trop rare de croiser des gens armés de répartie. Lui, il continue, et il prends un ton sérieux, tout d'un coup, qui m'incite à me la fermer pour l'observer. Et en vrai comme je suis un sale petit curieux, j'ai pas du tout l'intention de moufter. Je me retiens de le bombarder de questions, en vrai, parce que ca a pas l'air d'être sa tasse de thé, à Sieg, et puis de toute facon j'ai jamais été un grand causeur. Mais la curiosité, je l'ai. Je le fixe avec de grands yeux, parce que PERE CASTOR VA ME RACONTER UNE HISTOIRE, HE. Il me balance qu'il ne voul ait pas retourner en France, et puis il coince, comme si c'était un enorme secret. Et... Et il me sort un truc qui me fait hausser les sourcils. EH. JE SAIS PAS CE QUE TU ME CACHES MAIS ME PRENDS PAS POUR UN PUTAIN DE PIJEON WESH. Il poursuit à toute vitesse, comme la pipelette qu'il est -et que j'ai appris à apprécier. Et ca marche, le but est atteind, parce que je suis amusé par son histoire, et j'oublie momentanément de lui dire que franchement, je suis pas un Kinder, le brun a l'exterieur, blond à l'intérieur, c'pas moi ca. "Un... Road Trip. Ouais ca doit être super cool ! Tu parles du flip. Ca... Ca je comprends ca m'est déjà arrivé de me foutre à courir parce que je pensais que j'étais suivi en vrai, alors que c'était même pas le cas. Alors en plus si ca a duré trois plombes, bonjour l'horreur ! Tu t'en es débarassé comment ? Et... Tu me causeras un peu plus de ton Road Trip, quand t'auras envie"

Oui bon, parce que ca me revient, et je te souris. Je m'en fiche, en fait que tu veuilles pas me le dire. Mais autant que tu saches que je crois pas à ton histoire. Ta traversée de la ville, ca a pas l'air aussi cool et aussi fun que ce que tu veux bien le dire. En vrai, apparement t'en as gardé une certaine trouille des bas fonds.

1Après, ca s'enchaine, très vite, le papy, et puis la course, parce que... PARCE QUE C'EST DROLE ! "ALLEZ FEMELETTE !" Pour aller à l'endroit que je vise, je suis obligé de l'attendre, on prend un bus, sans acheter de ticket, bien sur, et on saute au bout du troisième arret. Je reprend au pas de course, on est toujours dans le même secteur, mais ici les rues sont étroites, dans le style coupe gorge. On file sur encore 500 mètres, avant d'arriver dans des rues à peine éclairées, et ornées de fleur de bitumes, comme je les apelles. Ici, c'est la rue des asiatiques, parce que les mecs chassent par préférence. Quelques unes me saluent, alors que je sais que je n'ai adressé la parole à aucune, encore. Je suis pas là depuis assez longtemps. Mais en fait... En fait si. L'Autre à du le faire. Alors je leur souris, et je reponds au petit signe avec un clin d'oeil. Sieg à l'air dans tout ses états. Mais ca, c'est rien. C'est rien, parce qu'il y a un type qui secoue un autre type, plus loin. Un type de deux mètres, un grand black, bien balèse, avec des dreads qui lui arrivent tout en bas du dos, qui secoue un autre, baraqué aussi, mais qui fait assez femelette dans le genre. Et mes yeux, ils font genre, ca : O.O.

Cette fois, j'attend vraiment pas Sieg, qui crie un truc que j'entend pas, parce que ... J'AI LA BERLUE OU BIEN ? "HE !" Il tourne la tête, le black, à la recherche d'un danger quelquonque. "Eli." J'en ai arreté de courir. J'ai l'air d'un abruti fini là de suite, en vrai, complètement ahuri. Ben merde. J'arrete Sieg à mon niveau pour qu'il aille pas plus loin, parce que foncer sur Eli c'est sucidaire. Vraiment. Lui, il a pas l'air de comprendre ma gueule de poisson mort, alors il renvoie son jouet du moment en sifflant un "traine pas dans le coin mon gars si tu tiens à ton slip." Et Il s'avance vers nous, balèse et carrément flippant, en vrai. "Alors les jeunes, ca boume ?" Ca ne lui va vraiment pas de parler comme ca, mais il adore. Il exhibe largement ses dents bien blanches avec un grand sourire.
"Qu'estcequetufouslàPUTAIN"
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MessageSujet: Re: Ouvrir les portes d'une cage [Aza]   Ouvrir les portes d'une cage [Aza] EmptyLun 6 Avr - 1:06

« Ho, ce n’est pas vraiment… » Non décidément, le road trip lui restait encore dans l’esprit, tel un souvenir heureux, mais qui en devient amère. Ce road trip, il a aimé le raconté à Zach autrefois. C’était un peu l’objet de sa fierté. Lorsque l’enfant lui demandait encore et encore de lui raconter certains épisodes, ce n’était pas sans une once d’orgueil qu’il les racontait, gonflé de fierté qu’il était. Pendu au téléphone, il racontait sans relâche les mêmes épisodes, édulcorant une réalité qui n’avait rien de vraiment plaisante à raconter. La rue, c’est une jungle. Autant inventer une version moins violente pour ne pas faire peur à cet enfant qu’il chérissait. Enfermé dans sa tour d’ivoire, il pensait naïvement que Zach vivait une existence confortable. C’était sans compter la présence du père qui transforma son rêve en cauchemar… quoi de mieux pour le faire rêver en lui racontant ce qu’il avait vu dans les rues au gré des états ? Bien entendu, la plupart des épisodes qu’il racontait n’était qu’une version modifiée…
Comment il s’en était débarrassé ? « Je lui ai mis mon poing dans la figure. » fut sa réponse. Une réponse bien trop hâtive pour être sincère. Il détourna la tête pour regarder l’extérieur, sirotant sa boisson fraiche. L’horloge digitale au dehors affichait 22H30. Mais il reporta son attention sur Azraël. Suivit… sans être suivi ? Sourire amusé. « Tu es un peu parano toi, dis moi. Tu as du mal à faire confiance aux gens. » Simple commentaire de sa part. Il fallait dire qu’il l’avait rencontré dans des circonstances normales. Une chambre, deux types. Et la moitié du temps, le drôle d’oiseau qu’il était désertait sa chambre. Drôle d’individu le Aza. Et fuyant aussi.
« … si je commence à t’en parler, j’aurais du mal à m’arrêter. » Oui, surtout s’il se lance dans la version moins trash. Parce que c’est pendant ce voyage qu’il connut toutes les émotions qu’un être humain pouvait connaitre, de l’étonnement le plus naif à la peur la plus angoissante en passant par des sensations fortes, comme la fois où il grimpa à l’arrière d’une moto en vue de traverser une longue route. Certes, les engins à deux roues, c’était pas son trip… mais il fallait dire que les bikers qu’il avait rencontré étaient du genre plutôt cool. Il avait aussi connu l’apaisement… dormir à la belle étoile, c’était d’un luxe qui n’est pas donné à tout le monde. Ces choses là, il pouvait le raconter. Mais honnêtement, jamais personne ne saura que parfois, il s’était pissé dessus à force de pleurer comme une fillette dans les ruelles sombres des grandes villes. Cela, aucun homme ayant conscience du pouvoir viril n’ose le raconter. Parce que les hommes écartent d’un geste circulaire toutes ces expériences négatives. De plus, personne n’avait été témoin. Il pouvait transformer cette réalité à son gré, sans jamais révéler à quiconque qu’il avait quand même connu des moments… de pure panique. « Enfin… je dois dire que mon niveau en anglais s’est vraiment amélioré. Je connais tellement d’insulte que lorsque je jure, c’est en anglais que je parle. » Oui parce qu’il est courant de jurer dans sa langue maternelle, en premier lieu. « En tout cas, je peux t’affirmer que tout cela est vrai. »
 
Ils continuent à parler. Au fond, il meurt d’envie de le secouer comme un sac de pomme de terre pour l’aider à se souvenir, mais voilà… après avoir vu la réaction de Kris, dans le gymnase, l’idée de le forcer à retrouver la mémoire lui paraissait… trop brutale. Kris, même s’il ne l’a portait pas dans son cœur, avait eu le bon instinct : celui de lui laisser le temps. Passer du temps avec Azraël serait peut-être bon à long terme. Il suffisait d’être patient.
Ils se lèvent, débarrassent leur plateau et sortent au grand air… mais voilà, le Azraël, qui adore l’endurance, hé bien, il court…. Et dans sa course, il pique la virilité de Siegfried qui s’élance sur ses talons. Mais l’autre est bien plus rapide que lui. Courant comme un fou, essayant de le rattraper. Sans succès… même si parfois, ayant un peu pitié de lui, il s’arrête et l’attend. « Merci de m’attendre… Ha non, tu ne vas pas… Je te hais ! ». Et ça court, encore et encore. Certes, il avait appris à courir très vite, mais au fond, il préférait nettement laisser le cheval courir à sa place. Mais abstenez vous de le traiter de feignant. Beaucoup de muscles travaillent dans cette discipline. Mais pas le temps de souffler, Azraël saute dans un bus qui manque de partir sans lui. « OUVRE ! » Hurle le français en frappant la vitre du plat de la main. Il monte, essouflé et s’assied à côté de l’américain qui lui demande un innocent « ça va ? » « … o-ouai… ouai… tu vas me tuer… un jour, tu auras ma mort…. Espèce de dingue… » Il rigole et lui il jure. Comment fait-il pour tenir la distance comme ça ? Un arrêt… deux arrêts. « Au troisième, on descend. » « quoi ? Déjà ? Ho… ». Et voilà, il descend, Siegfried suit le mouvement.
 
Au détour d’une rue, ils tombent dans le genre d’endroit où il ferait mieux de ne pas faire de vagues.  Il chuchote tout bas à Azraël « … si Héra apprend que je suis ici, elle me tue. » L’homme castré dans toute sa splendeur. Mais il ne lui répond pas, il pique vers un grand type noir au bout de la ruelle, sans lui répondre. Haussant le sourcil, Siegfried soupire et le rejoint, au pas de course mais le Rho Kappa l’arrête d’un geste. Ho. Heum… « Quoi… ? » fait-il, un peu stupéfait. Et déjà son attention se reporte sur l’armoire à glace haute de trois mètres. Bon, il exagère. Deux mètres. Ha quand même. Il s’avance, un peu menaçant. Non beaucoup. Il sent même son pied droit reculer d’un pas. Un coup d’œil à Azraël. Le connaitrait-il ? Dans tous les cas, sa menace adressée à l’autre mec qui détale comme un lapin, n’a rien devraiment… rassurant. Mais dans quoi s’était-il encore fourrer ? Mais quand il se tourne vers les deux Rho Kappa, c’est d’un sourire qu’il les aborde. « Alors les jeunes, ça boume ? » Un coup d’œil à Azraël qui bredouille un « Qu’estcequetufouslaPUTAIN ? ». « … tu le connais ? » Hum, il se souvient de lui alors ? Ce doit être quelqu’un qu’il connait depuis plus de six mois. « vous vous connaissez ? » « T’étais pas à New York ? » Mais le type noir lui répond « Salut. Une nouvelle tête ? Tu me l’avais pas présenté celui-là. Tu baises pas avec au moins ? » « Non, moi je suis casé avec une blonde sexy et parfaite. » Et répondu, les bras croisés et l’œil noir. « Vous êtes la quatrième personne qui me prend pour un homo, c’en est presque vexant. Non, c’est carrément LOURD. Mais voilà, cette brève allusion homosexuelle suffit à faire sortir Aza de ses gonds. Rien qu’à voir cette expression de complète fureur, ainsi que cette voix mauvaise et presque… presque haineuse ? « Je baise avec PERSONNE ! ». Aussitôt, Siegfried se tourne vers Eli et le prévient immédiatement. « Evitez de prononcer les termes homo et Porter dans la même phrase. Non mieux, évitez de les prononcer. Il a perdu la mémoire. » Et là, il est surpris. Bien. « Il a… » « Ouai. Il y a quelques jours. Et… hum… il ne se souvient ni de… moi, ni de Héra, ni de… ni de personne en fait. » Cela le laisse songeur. L’homme se tourne vers Azraël « C’est pas le premier avril, garçon. » « Bon, bon admettons… On ne va pas rester ici. » Ils se taillent. « Putain , vous faites chier les gars à courir comme des lièvres ! C’est pas encore Pâques, nom de DIEU ! »
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