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Isobel W. McCoy
Sujet: Lettre à Nathan Dim 8 Mar - 3:05
Nathan,
Je pense que ta décision de voir un psy est mature et réfléchie et ça n'a rien de honteux, parce que ça te permet de te libérer de certaines choses. Mais surtout, ôte toi de la tête qu'il va pénétrer dans ton esprit et y lire tout ce que tu veux garder pour toi. T’es libre d’avoir tes pensées propres à toi, tes sentiments et tes souvenirs. Ton psy n'est pas là pour te juger, et il ne te connait pas assez pour le faire. Il va juste t'aider à trouver tes réponses à tes questions, ou t'aider à trouver des solutions, mais après ça sera à toi d'avancer, comme un grand. Nina est une jeune fille intelligente et avec le temps, elle a réussi à cerner le garçon que tu es réellement. Justin doit encore apprendre à le faire, mais il est encore petit. Tu vas devoir l’aider à se créer des souvenir, tu vas devoir l’aider à lui montrer qui tu es pour que plus tard, il soit à son tour fier de toi. Entre toi et Chris, c’est délicat parce que lui ne sait pas s’empêcher de souligner tes erreurs et de faire des reproches, et toi t’es susceptible. Vous avez un travail à faire tous les deux et visiblement, t’es prêt à le faire, toi. Lui, je n’en sais rien, je l’espère, du moins pour toi. Tu penses faire ça pour Nina et Justin, mais je crois que ça t’aidera vraiment pour tout ce petit monde envers qui tu nourris de la rancœur, Nath, y compris ton père. Mais dans l’histoire, n’oublie jamais que Nina, elle lit en toi comme dans un livre ouvert, elle sait qui tu es réellement et ça peut t'être d’une grande aide et d’un grand soutien, ne le néglige pas.
Que tu dises avoir adoré ton expérience au lycée me surprend, parce que me concernant c'était très certainement la partie de ta vie qui m'a le plus donné envie de m'arracher les cheveux et très probablement qu'il n'y a pas eu que moi. D'ailleurs, à chaque fois que mes parents me demandaient comment se passaient tes études, je ne leur répondais qu'un vague "Ca va, il s'accroche". Pas tellement par déshonneur, mais surtout pour t'empêcher une vague de reproches en plus. Tu as fait vivre un enfer à tes professeurs et te garder enfermé pour te faire travailler un peu, c'était loin d'être une mince chose à faire. Peut-être que finalement ça a porté ses fruits ? Mais je n’en suis même pas sûre. Je crois que t’as commencé à changer lorsque Nina est entrée dans ta vie, je me trompe ? Honnêtement, je crois qu’avec Chris, on n’aurait pas pu rêver mieux. En tout cas moi, parce que lui ne la connaît pas tant que ça, finalement. C’est bien que t’aies de l’ambition, surtout pour devenir directeur, parce qu’à mon avis c’est pire que d’être prof, donc il te faudra de la patience et de la volonté. Je t’imagine déjà lever les yeux au ciel, mais non ce n’est pas pour de démotiver, juste pour que tu saches ce qui t’attend réellement. T’as su diriger une confrérie, j’imagine que t’as déjà une toute petite base, même si diriger une école c’est totalement différent. Eden le fait bien, lui, et il n’est pas très vieux. Il fera certainement de son mieux pour t’aider à te mettre dans sa fonction. J’en viens au fait : C’est bien Nath, tu grandis, je suis fière de toi vraiment.
Nathan, Nina a grandi dans un environnement différent, dans un univers différent. Rien que la ville d’où elle vient annonce la couleur. C’est Las Vegas, c’est grand, c’est beau, c’est presque Irréel. Son père est un PDG, sa mère directrice de banque qui a elle-même fait Harvard. Les soirées mondaines, les galas, les soirées de promotion d’entreprise avec hommes les plus puissants d’Amérique. Tout ça, elle a grandi avec, ça fait partie d’elle et de sa vie et bientôt, si réellement elle tient à travailler avec Peter, ça risque de faire partie de ta vie à toi aussi. Elle est née dans l’ambition, mais ça ne fait pas de toi une mauvaise personne. Son ambition et son futur tout tracé ne font pas d’elle la personne qu’elle est non plus. Par contre, votre futur à vous deux forgera peut-être la personnalité de Justin plus tard, qui a son tour sera fier de ses parents. Rassure-toi, on survit à ce genre de soirée et parfois, on y prend même goût. Chris en avait parfois pour son travail et n'étant pas adepte des grandes soirées de base, j'ai quand même fini par apprécier rencontrer ces personnes. Aujourd'hui, j'ai un carnet d'adresses remplis et je n'ai que des coups de fils à passer pour avoir des informations. C'est la facilité, mais il faut se donner une chance. Tu devrais sauter sur l'occasion, ne serait-ce que pour ton carnet d'adresse lorsque tu seras directeur. Tu seras heureux d'avoir des gens comme Peter Palmer dans tes contacts pour mettre en avant la promotion de ton établissement.
Jouer de la guitare, ce n’est pas donné à tout le monde, et toi tu as la chance de pouvoir en jouer, en plus je n’aurais pas l’impression de t’avoir appris ça pour rien, mais je ne t’en veux pas, parce que je ne joue plus non plus de piano, sauf que moi c’est plus par faute de temps et d’envie, mais ça reviendra, je suppose. Les gens ne croient pas en toi parce que tu ne leur laisses pas la chance de le faire, mais crois-tu qu’Eden aurait accepté de t’aider s’il ne croyait pas en toi ne serait-ce qu’un minimum ? Honnêtement, j’ai toujours cru en toi, parce qu’en y réfléchissant, t’as toujours réussi à avoir ce que tu voulais. Tu ne voulais pas les bonnes choses, certes, mais tu les avais quand même, pourquoi ça changerait ? Alors oui, je pense que tu peux devenir un bon directeur, si tu continues à grandir comme tu le fais présentement. Courage, tu peux y arriver.
Jewel. Cette gamine est un sujet sensible aussi bien pour toi que ton père ou encore pour moi. Tu l’as détestée, tout comme moi et pourtant elle ne nous a rien fait. En tout cas, pas à moi et certainement pas directement. Elle est juste née et c’était bien assez pour lui en vouloir. Sauf qu’aussi bien toi que moi, en voulons à une fille qui n’a rien demandé. La voir à l’école me rappelle cette histoire que j’essaie de mettre de côté, parfois j’y arrive et puis je la croise dans un couloir et j’ai une envie de meurtre. Toi malgré tout, c’est ta demi-sœur et si tu peux entretenir une relation saine et calme avec elle, alors je t’en félicite vraiment et je t’encourage, mais moi j’ai aucune raison de le faire et même si je le voulais, je n’y arriverais pas. Néanmoins, je ne lui mène en aucun cas la vie dure, mais elle n’a aucunement besoin de moi, je n’ai pas besoin d’elle et le monde se porte mieux comme ça. Toi en revanche, peut-être qu’elle a besoin d’un frère et c’est à toi à décider ce que toi tu veux. Ton père aimerait certainement que tu fasses un effort, parce que de toute façon on ne peut pas revenir en arrière. Si tu y parviens, chapeau bas. Quant à moi, certes j’ai parfois eu envie de te mettre des baffes, mais je n’échangerai mon fils pour rien au monde, aussi chiant soit-il. C’est le mien et je le garde.
Nathan, si je n’étais pas très présente, c’est parce que j’ai fait un choix. Les cours à distance, à Harvard, n’existaient pas encore. Quand je suis tombée enceinte, j’étais sensée commencer mes études à Harvard, sauf que j’ai préféré attendre l’année après mon accouchement pour commencer mes études de droit. J’ai choisi de faire Harvard pour avoir un avenir comme celui que j’ai eu professionnellement parlant. C’est à dire, sans manquer de rien et pouvoir t’offrir tout ce que tu souhaitais. Que tu ne manques de rien, toi non plus et Chris a pensé la même chose, au début. Je ne sais pas si je regrette mon choix, je ne pense pas, même si tu m’en voulais. Nathan, t’étais déjà mon trésor le plus précieux, mais t’emmener avec moi là-bas ce n’était pas possible. Ni pour toi, ni pour moi et pourtant c’est pas l’envie qui me manquait. J’ai pu me stabiliser, mais ton père a un métier de pigeon voyageur et ce, même quand il ne se fonde pas une autre famille ailleurs. Pour te répondre, oui, je lui en veux toujours et je crois que je lui en voudrai le restant de mes jours. J’ai essayé de lui pardonner, mais c’est pas possible. Parce que j’avais confiance et il a tout bousillé. Pourtant ca a toujours été l’homme de ma vie, et je crois que c’est ce qui est encore plus difficile. Peut-être que si il coupait les ponts avec Sarah et avec sa fille qu’avec le temps j’arriverais à lui pardonner, mais je ne peux pas lui demander de ne plus voir sa fille. Parce qu’encore une fois, elle n’y est pour rien et en même temps, elle représente tout dans cette histoire. D’autant plus que Sarah, elle, elle ne lui a jamais demandé de renoncer à toi, mais ce n’était pas compliqué puisque vous ne vous parlez même plus. Donc voilà, je suis désolée Nathan, mais avec toute la meilleure volonté du monde, je ne pense pas arriver à lui pardonner, parce que je n’ai pas envie de passer le reste de ma vie avec la boule au ventre à me demander s’il n’a pas une troisième famille ailleurs. En réalité, je n'ai pas tourné la page, j'essaie juste de vivre avec.
Une tentative de suicide, c’est grave et le fait d’en parler doit t’aider à te sentir mieux. Prends du recul sur ta vie et sur ce que t’as vécu. T’es tombé à un moment donné, mais tu t’es relevé. T’as changé et ton passé ne doit pas être un handicap. D’ailleurs, on dit qu’à force de vivre avec deux pieds dans le passé, on se cogne souvent la tête dans le présent et c’est ce que tu fais. D’autant plus qu’à cet âge là, les enfants sont ingrats et encore moins respectueux et toi, tu n’avais pas encore ton petit caractère. Essaie de prendre ça comme une force, Nathan, ça t’a aidé à avancer et à te forger un caractère. Dis-toi que Justin aussi vivra des moments comme celui-là qui le forceront à s’endurcir. Le problème est qu’on ne vous prépare pas assez à ça, quand vous êtes petits, parce qu’on ne cesse de se dire qu’à l’école élémentaire, rien ne peut vous arriver. Parfois, je me dis que si j’avais été plus présente, peut-être que tu n’en serais pas arrivé là. En fait, peut-être même que si on t’avait élevé différemment avec ton père, que beaucoup de choses auraient changé, mais peut-être aussi qu’à l’heure d’aujourd’hui tu n’aurais pas ton fils, pas ta femme, rien de tout ça. Tu vivrais peut-être encore à la maison… Est-ce que tu voudrais réellement renoncer à tout ça ? Essaie de prendre ton passé comme un élément déclencheur de ta vie actuelle, Nathan.
Tu as beau pester contre ton papa, tu as les mêmes réactions que lui. A ta naissance, il ne voulait pas non plus que les visiteurs te touchent ou te prennent, parce qu’il avait cette impression d’appartenance. T’étais son fils à lui, sa petite fierté qu’il voulait toujours garder dans ses bras pour le regarder dormir. A chaque fois que quelqu’un d’autre te prenait, tu pleurais et dès que lui te récupérait, ça te calmait. Il a donc trouvé l’excuse pour que plus personne ne te touche. Il a aussi été ému, parce qu’un enfant ça change la vie et parce qu’il voulait un fils à qui il pourrait apprendre plein de choses et c’est ce qu’il a eu, un fils, sauf qu’il a parfois préféré mettre son travail en avant en se disant qu’il avait encore le temps pour t’apprendre toutes ces choses. Sauf que tu verras, les bébés ça grandit vite et on est vite à court de temps, donc profites-en, parce que je crois que si il pouvait, ton père reviendrait 19 ans en arrière pour passer beaucoup plus de temps avec toi qu’avec ses plans. Ca serait dommage que tu fasses la même erreur que lui. Elever une famille, non ce n’est pas simple et on est toujours en apprentissage, Encore moi, vingt ans après je le suis encore. Mais la tendre enfance sont les plus beaux moments, parce qu’après il va grandir, il va faire sa crise d’ado, il va se braquer et il n’y aura plus que ses potes qui compteront pour lui et puis il rencontrera une demoiselle qui le fera peut-être changer, peut-être pas. Oui oui, Nathan, c’est bien de toi que je parle. Mais au fond, dis toi qu’il y a toujours plus de bons moments que de mauvais.
Les raisons de mon départ sont diverses. Certes, notre relation dégradée en fait partie et me pousse à me remettre en question, mais il n’y a pas que ça. Lever le pied de mon travail, c’est un coup de pression en moins et puis tu sais, un divorce c’est épuisant moralement. Le tout mis ensemble, j’avais besoin de m’écarter de Miami et de profiter un peu de moi, mais dès que je rentre, je viendrai voir ton bout-de-chou.
J’espère que Nina se remet de son accouchement, que Justin ne vous empêche pas de reprendre des forces et que toi tu profites de ton fils autant de fois que tu le peux. Je te l'écris une dernière fois: je suis vraiment fière de ce que tu entreprends, Nathan. Ce sont de bonnes décisions.
Je t’embrasse,
Maman.
Lettre à Nathan
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