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 Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]

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James P. Cobb

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James P. Cobb
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MessageSujet: Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]   Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*] EmptyLun 23 Fév - 22:18


Not On My Shoes Sasha (With Sasha *_* ♥)
Travail à la con qui m'occupe tout mon week-end alors que je pourrais me reposer et passer du temps avec Haven, bien sûr on se voit bien plus souvent maintenant que l'on habite ensemble et que nous avions réglé certains détails, mais nos cours à l'un comme l'autre, le fait de devoir gérer la Confrérie et de passer pas mal de temps chez Eden à étudier, raccourcissait considérablement le temps que je pouvais passer avec elle. Le week-end devrait être synonyme de repos pour tout le monde mais non, moi je n'avais pas vraiment eu le choix que de prendre un boulot le week-end. Vu mon passé et mes rares expériences professionnelles, on m'a envoyé paître plus d'une fois alors j'ai redoublé d'efforts. Je ne court pas derrière la richesse mais ma bourse d'étudiant ne me suffit pas à vivre et je voulais aider Haven a payer notre appartement, il me fallait donc un job. Ce job je l'ai trouvé l'année dernière, barman dans une boîte. Y'a pire, servir à boire  des gens, il m'arrive de finir dans un état pire que mes clients, mais j'évite ça maintenant. Le seul truc c'est que l'ambiance des boîtes c'est pas vraiment ça, la musique est horrible et globalement les gens sont chiants, mais je suis payé et je ne vais pas me plaindre. Le plus énervant c'est que je ne profite pas de mes week-end, en journée je suis généralement trop crevé par le boulot pour faire quoi que ce soit de constructif. Haven, généralement attend que je rentre du travail pour s'endormir, c'est adorable de sa part, peu de gens ferait çà. Je rentre à quatre heure du matin et pourtant elle m'attend, je suis tellement heureux qu'elle soit de retour, même si ça a pas mal chamboulé ma vie, je ne regrette pas une seule seconde passée auprès d'elle.

Il est sept-heures du matin je crois ce samedi matin, Haven dors encore, moi je suis attablé à mon bureau à travailler pour Eden, j'ai cour avec lui lundi, on doit parler de mon avenir professionnel. Quelques mois dans le passé, j'aurai gueulé à cette perspective, mais aujourd'hui je voyais ça d'un œil peut-être déjà parce que je savais ce que je voulais faire. Il m'avait donné le contact d'Isobel McCoy pour que je puisse demander un stage, ce que je devais faire dans les semaines à venir. Le temps passe alors que j'étudie, le manque de sommeil se fait ressentir, mais je n'ai pas trop le choix d'étudier, oui je suis bien le chef des Sigma Mu, non non vous ne vous êtes pas trompés de personne. Je pose mon livre et regarde ma main, à l'annulaire gauche, un simple anneau d'or qui me fais sourire. Je me lève et vais vers la cuisine, le café est chaud, je le met sur un plateau, avec des toasts et je reviens dans notre chambre pour poser le plateau sur la table de nuit, je dépose un baiser sur son front. « Bonjour Haven... Bien dormi ? » demandais-je en souriant. « Je te laisse te réveiller, je suis à étudier si tu me cherche. » Après un autre sourire je me dirigeais à nouveau vers le bureau pour me replonger dans des bouquins d'histoire, matière qui allait m'accompagner longtemps pour les années à venir.

Je passe ma journée avec Haven, heureux de pouvoir avoir un peu de temps avec elle. L'heure approche pour moi d'aller au travail et ça me rend morose, comme si ma mauvaise humeur s'amplifiait plus le temps passait. En fin de journée, je dois passer par la Confrérie pour chercher deux trois trucs, en en sortant, je passe devant chez les Pi Sigma, je regarde brièvement leur bâtiment en pensant que ça faisait longtemps que je n'avais pas de nouvelles de Sasha, même si on était pas les meilleurs amis du monde ce silence de sa part m'étonnais, lui qui généralement était le premier à m'inviter à ses soirées. Haussant les épaules je repassais à l'appartement me changer, je déposais un baiser sur les lèvres de Haven avant de partir au travail, en enfourchant mon vélo.

La soirée se passe relativement bien, jusqu'ici, il y avait pas mal de monde et si on mettait à part la musique ça allait, je bossais et ne pensais à pas grand chose d'autre, je faisais attention à ma propre alcoolémie, certes les quelques verres bu avec les clients me réchauffaient quelque peu, je savais refuser quand il fallait. C'est alors que débarqua quelqu'un que je n'avais pas remarqué auparavant. Enfin débarquer, il s'écroulait à moitié sur le comptoir. Sasha Cobb. Je ne l'avais jamais vu dans un pareil état et pourtant j'avais quelques soirées avec lui. C'était au delà de çà, certes il était saoul comme un Polonais mais il n'était vraiment pas bien. Sa coiffure déjà pas brillante en temps normal se barrait dans tout le sens, son regard semblait perdu quelque part, loin, des cernes se trouvaient sous ses yeux comme si il n'avait pas connu de sommeil réparateur depuis longtemps, il avait du mal à se tenir. Il ne fallait pas être devin pour voir qu'il n'allait pas bien et que quelque chose pesait sur lui. Un air inquiet passa sur mon visage, regard inquiet qui se mua aussitôt en une exaspération prononcée en voyant la pouffe qu'il se trimbalait.  »Qu'est ce que tu fous Cobb ? » me demandais-je, alors que ce dernier me braillais vaguement qu'il voulait boire quelque chose. Je soupirais, il devait manquer au moins toutes les voyelles dans sa phrase, pas question de le resservir.

Sasha et moi ça n'a jamais été le grand amour mais ça reste un pote et je ne suis pas du genre à laisser un ami dans la merde, il a l'air totalement paumé et quel ami serais-je si je le laissais dans cet état, mais d'un autre côté j'étais furax qu'il se mette dans de tels états. « Parce que tu crois que je vais te servir dans cet état Sasha ? » Je voyais les gars de la sécu l'approcher, sûrement pour le foutre à la porte, je leur faisais signe que ce n'étais pas la peine, mon service était bientôt terminé, autant que je m'occupe de Sasha. Prenant mon sac à dos, je saluais mes collègues et j'empoignai Sasha par le bras le passant par dessus mon épaule pour le soutenir. « Allez viens dehors, faut qu'on parle, punaise tu te verrais tu fais peur Cobb. » Je saisissais une bouteille d'eau sur le comptoir et me tournais vers la pouffiasse, lui décochant un regard noir. « Casse toi toi, allez bouge ! » lâchais-je sèchement en traînant Sasha dehors.

Je l'emmenais dehors, l'emmenant un peu plus loin. Le soutenant toujours je dis. « Si tu veux gerber tu sera gentil de viser autre part que mes pompes. » Un peu plus loin, je le fis s'asseoir sur un trottoir et je fis de même, je lui tendis la bouteille d'eau. « Tiens avec tout ce que tu as dû t'enfiler ça peut pas te faire de mal. » Je le regardais, j'avais envie de l'engueuler, mais d'un autre côté, je n'étais pas un exemple sur le terrain de l’éthylisme et quelque chose me disais qu'il avait pas vraiment besoin de quelqu'un qui lui fasse la morale. « Punaise Sasha, tu as vu dans quel état tu es et puis traîner... avec des meufs comme çà, je te reconnais pas mec. » dis-je en le regardant. Je laisse passer un peu de temps et je reprends. « Bon crache le morceau Sasha, je vois qu'il y a un truc qui coince, je vais pas te faire la morale, si je le voulais j'aurai déjà appelé Eden. » Je continuais à le regarder, comme si je cherchais un élément de réponse. « Tu as conscience que je vais pas te lâcher jusqu'à ce que tu me parles ? Je suis peut être chiant mais je suis un pote qui va pas te laisser dans la merde, alors crache le morceau Cobb avant que je devienne vraiment très chiant... »  

W.B

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Sasha B. Cobb

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Sasha B. Cobb
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MessageSujet: Re: Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]   Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*] EmptyLun 23 Fév - 22:19

Please not on my shoes

« Si je devais mourir, je ne voudrais avoir aucun regret. » Phrase qui a du sans doute être ma ligne directrice toutes ces années, et pourtant des regrets, je n’en avais pas qu’un. Et ce soir-là en faisait parti, même si on m’avait évité le pire, et ça je ne le dois qu’à une personne : Eric.

C’était une journée de janvier, fin du mois, si mes souvenirs sont exacts, et je m’étais levé tard, très tard. C’était le week-end, et donc aucune raison de se préoccuper des cours, de quoi me permettre de faire une bonne grasse matinée comme je les aime. La veille, comme à mon habitude, j’étais allé festoyer la fin de semaine avec deux trois potes Sigma Mu qui m’avaient interpelés en chemin. Fêtards comme pas deux, on était rentré à six heures du matin, et je n’avais pas décollé de mon lit depuis. Mon réveil affichait seize heures, et il était grand temps que je bouge.  

Après des efforts surhumains, et trente minutes d’une douche bien chaude, j’étais fin prêt à entamer la journée, ou du moins ce qui en restait. Parce que bon à partir du moment où tu daignes t’activer en début de soirée, on peut dire que t’as foutu en l’air seize heures, où t’aurais pu faire autre chose. Mais bon à ce moment là, j’avais pas envie de grand chose, et j’étais pas en état de jouer à l’élève modèle qui se lève à huit heures même en week-end, et surtout pas quand j’avais ingurgité trop d’alcool pour pouvoir compter jusqu’à trois la veille. Ma seule préoccupation avait été de trouver un truc à grailler, parce que tout ça, ça creuse. Telle une âme en peine, j’errais dans la confrérie, et atterris dans la salle commune. Passage oblige pour moi, mais celui que j’essayais d’éviter au maximum, tomber sur mon frère était à ce moment ce que je craignais le plus. Il n’était pas dupe, et avait sans doute deux-trois mots à me souffler à l’oreille et rien de très flatteur. Je le savais, j’avais conscience que je fonçais droit dans le mur et que tout ce que je risquais de gagner c’était une bonne paire de torgnoles, et quelques leçons de morale de ci et là. Et encore, James n’était pas le pire pour moi à redouter. Eden était bien au-dessus, et après c’était les parents et l’annonce de ma pendaison sur la place publique en fin de semaine. Ce qui était le pire ? Je l’ignorais, et tentais au mieux de me fondre dans la masse, restant au maximum entouré, puisque j’étais intouchable. Les affaires de famille on les règle en famille, et je n’ai jamais aimé laver le linge sale en public. Et c’est toujours le cas maintenant. Nos affaires ne concernent que nous, pas besoin que tout le monde soit au courant, ça ne fait qu’alimenter les rumeurs et couler de l’encre inutilement. Enfin, toujours est-il que j’observais toujours en détail la salle commune, essayant d’apercevoir dans la foule si une tignasse mal coiffée en dépassait, mais ce jour-là, James n’était pas à la salle commune. Je poussais un soupir de soulagement et m’avançais l’air de rien.

Rien n’avait changé ici. Toujours les mêmes poufs, toujours la même télé et la même chaine qui passe en boucle. En l’occurrence ici, Next sur MTV, une émission plus-américaine-tu-meurs qui consistait à voir les meufs se faire jarter une à une si elle ne plaisait pas au mec. Un peu comme sur Chatroulette. Pas assez bonne, dégage. Vieux pédophile, SUIVANT. J’en riais, sans vraiment trouver ça drôle,  mais prenais plaisir à me joindre à eux malgré tout, ne sachant refuser la bière qu’on me tendait.

« - Alors quoi de prévu ce soir Cobb ?
- Boite, comme d’hab.
- Et bah, y en a qui chôment pas.
- Jaloux. »

Nous riions de bon cœur, et ça dura plusieurs heures, avant que je décide enfin à prendre la porte, m’excusant. J’avais la dalle, et d’ailleurs j’avais toujours super faim. A enchainer les soirées, les nuits courtes, et les gueules de bois, mon estomac ne savait plus où donner de la tête, et réclamait sans cesse de la bouffe, et n’ayant pas le cœur à bouffer le poison de la cantine, j’avais fini par atterrir dans un bon fast food. Le genre qui sert des hamburgers bien gras, bien gros, mais qui ont au moins l’avantage de plâtrer et te rassasier pour plusieurs heures.  

Un coca et deux sandwichs plus tard, j’étais plein comme un œuf, et regagnais la confrérie les mains dans les poches, sifflotant. Où j’irais ce soir ? C’était la question existentielle que je me posais, ne pouvant décemment pas me pointer là où on me connaissait. Ce ne serait vraiment pas bon pour moi. Et je n’avais pas envie de répondre à des questions. Vraiment pas. Concentré sur les lieux que je connaissais, je finis par être encore une fois interpelé par des gars qui rentraient à la confrérie, mais qui eux, avaient eu le droit au gratin de chou-fleur avarié. Ils tiraient la moue, et se réjouissaient déjà en pensant aux sachets de chips qui dormaient dans le garde-manger de la confrérie. Par la même occasion, ils me proposèrent gentiment si je voulais participer à leur petite before pour célébrer la centième heure de colle de Jonah, un gars qui était arrivé y a pas longtemps. Toujours partant pour s’en rouler un ou deux, et pour me torcher quelques verres, j’acquiesçais et nous finissions au King Place, heureux comme des papes. Alcool, musique, l’ambiance était au rendez-vous, mais très vite j’avais fini par décamper, la fête m’attendait ailleurs, et interagir avec leurs cadavres ne m’intéressait guère. Ils ne tenaient pas l’alcool, ou du moins n’en étaient pas arrivés à mon stade où il m’en fallait bien plus pour me faire de l’effet.

Une fois changé, j’errais dans les rues de Miami, la démarche chancelante, mais les idées claires. Ou du moins c’est ce que je me persuadais. Et c’est ce qui me fit faire ma première erreur. Au lieu de continuer, je m’étais arrêté à la première boite que je croisais. Grâce à un petit discours bien bâti, j’entrais dans l’enceinte de l’établissement. Ils étaient tous déjà bien, et je pus facilement m’intégrer à un groupe de filles qui me faisaient des clins d’œil bien suggestifs. Une seule d’entre elle pourtant attira mon attention. Une jolie blonde, yeux bleus. Si à l’époque ça n’était qu’une coïncidence qu’elle puisse ressembler à Jennifer, maintenant je me rendais compte, qu’inconsciemment je cherchais à trouver quiconque lui ressemblait. Mais hélas, personne ne lui ressemble.

Nous dansions collés serrés, tout en continuant à boire. Tequila paf sensuels et j’en passe, je finis par avoir la tête qui tournait et proposait à la jeune inconnue d’aller nous asseoir au bar où je m’affalais comme une merde, beuglant joyeusement à qui voulait l’entendre « Un verre, j’ai soif. » Et bien sur, il avait fallu que ce soir là le service soit assuré par Eric. Bien sur j’étais trop saoul pour comprendre la gravité de la situation, mais je me remercie d’avoir été con ce soir là, et surtout je remercie Eric d’avoir bien voulu s’occuper de l’épave Sasha toute une soirée, malgré la difficulté évidente de la situation.

Comme on s’en doutait, il refusa de me servir, justifiant mon état de trop catastrophique, ce que je niais avec force. « Comment ça quel état ? Beuh non, j’suis pas mort. » Absurdités quand tu nous tiens, l’alcool ça aide pas à rendre intelligent, croyez-moi et déjà que j’étais pas bien fut fut… Je commençais alors à gueuler, jugeant qu’on n’avait pas à discuter et que le client était roi, ce qui fit rameuter le service des enfers, je nomme Cerbère et sa bande. Eric s’en occupa, m’attrapant par le bras, me demandant de bien vouloir le suivre. « Ou est-ce qu’on va ? Dans ta réserve ? » Si ça avait un sens, je l’ignorais, mais je croyais sans doute qu’il voulait me montrer mieux que tout un bar rempli d’alcool. La pouf qui me servait de cavalière tenta de suivre le mouvement, et rien qu’à repenser aux paroles d’Eric, je ris encore. Se faire remballer avec classe, ce n’était pas donné à tout le monde, elle pouvait lui être reconnaissante. « Oh Eric, pas content ! De toute façon c’est pas grave, elle était même pas belle. » Superficielle, c’est tout ce qu’elle était.

Eric me tira alors dehors, avec difficulté, et m’attira un peu plus loin de l’entrée du bar. Il me fit m’asseoir par la même occasion, et je m’écrasais au sol comme si je portais tout le poids du monde sur mes épaules. Il me rejoint dans ma misère et me tendit une bouteille d’eau. « C’est quoi ? Une fabrication maison ? » Sans réfléchir je tournais le bouchon et but une bonne gorgée avant de me rendre compte que ce n’était que de l’eau. Dépité, je refermais la bouteille, et la posa à côté, boudeur. Puis, c’est là que commença l’interrogatoire, qui au début était calme et ne semblait être qu’une blague de la part d’Eric.

« Quoi ? Elles ont quoi ces meufs ? » Au début je ne comprenais pas ce qu’on me reprochait, et je lâchais la première chose qui me restait sur le cœur. « Au moins elle, tu sais que c’est qu’un soir, pas de promesses, et pas de promesses, pas de douleur. Toi, t’es dans la merde jusqu’au cou. » Le mariage, c’était pas pour moi, c’était comme m’enfermer derrière des barreaux tout en me disant que ma liberté s’arrêtait là. Et où s’arrêterait ma liberté, commencerait celles des autres… Philosophie du soir, bonsoir. « Eden ? Pitié ne l’appelles pas. S’il me voit comme ça je suis mort. Et mes parents, appelle pas mes parents non plus, où ils vont me garder enchainé à mon lit. Comme quand j’étais petit, ils vont m’enfermer dans ma chambre. » Je ne répondais clairement pas à sa question, en fait je ne la comprenais pas, ou du moins pas jusqu’à ce qu’il hausse le ton, et que ça m’affecte particulièrement. Il voulait que je crache le morceau, et je n’étais pas tout à fait prêt, ou du moins pas tout de suite. « Ca doit bien te faire rire pas vrai ? Le pauvre petit gosse de riche qui se bourre la gueule. Qu’est-ce qu’il a à se plaindre, il a tout ce qu’il veut lui. » Et j’éclatais de rire, mais le rire très faux, très nerveux. « En quoi ça t’intéresse d’ailleurs ? Hein, qu’est-ce que tu peux en avoir à foutre que je me fous à l’envers ? Et si je fais ça pour le plaisir, que veux-tu que je dise d’autre ? »

Personne, vraiment personne ne goberait ce mensonge, pas même une fillette de cinq ans, si celle-ci devait avoir à assister à cette misérable scène. « Te mêles pas de ma vie, c’est la mienne et je fais ce que je veux… » Tentais-je de me défendre, bien que j’en fus incapable dans l’état déplorable dans lequel j’étais. Mais malgré toutes ces protestations, qui auront mis longtemps à se transformer en aveux, je tenais à te remercier Eric. De ne pas avoir pris la mouche, et de ne pas m’avoir laissé là, sur ce trottoir, parce que qui sait, j’aurais peut-être passé ma soirée à vider mes boyaux, seul, dans une rue déserte, sans savoir ce qui m’arrivait. Mais en attendant, je voulais voir comment tu allais réagir, parce qu’à ce moment précis, je ne voulais qu’une chose qu’on me foute la paix.

* Tenue de Sasha


© Sashette

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Eric D. Altman L.

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MessageSujet: Re: Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]   Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*] EmptyMer 25 Fév - 13:33


Please Not On My Shoes Sasha ~ Sasha ♥
Je peux être extrêmement con parfois et je suis même le premier à le reconnaître, je peux manquer de tact être colérique et montrer à certaines personnes que je ne les aimes pas du tout, il y a bien un truc qui est une règle chez moi, c'est que je ne laisse jamais tomber mes amis, jamais. Aussi exaspérant qu'ils puissent être, je suis là, c'est la base je pense. Sasha Cobb. Que dire sur lui ? Lui et moi ça aurait pu être très mauvais, il suffit de voir comment je m'entend avec son pote Nathan, une horreur ce type, je ne peux pas le croiser sans qu'on se gueule dessus, c'est franchement enrichissant je vous jure. Mais avec Sasha on avait réussit à faire des choix un peu plus réfléchis, même si on se faisait la gueule de temps en temps, que l'on se vannait ou que l'on se jouait des tours on avait réussi à passer outre nos griefs et à devenir amis. On se voyait en soirée, en classe et on arrivait à pas se détester. Et donc même si lui et moi nous n'étions pas les meilleurs amis au monde si je le croise et qu'il va pas bien je vais pas le laisser dans la merde et je pense pouvoir croire qu'il en ferait autant pour moi, normal non ?

Je dois bien être le seul adolescent qui n'aime pas le week-end, oui vous ne vous trompez pas, je ne supporte pas le week-end, parce que je pense qu'il est encore plus chargé que ma semaine au niveau travail, quand je pense à tout mes potes qui eux peuvent se prélasser pendant des heures au lit à récupérer des soirées de la veille moi je dois passer des heures, tôt le matin à bouquiner, apprendre l'histoire, apprendre comment l'enseigner, tout ça représentait un véritable défi pour moi, il y a des gens que je ne voulait pas décevoir, Haven, Eden et moi-même je pense. Pendant pas mal de temps j'ai été le mec qui en a rien à faire des cours, qui se comportait mal en classe, renvoyé systématiquement de n'importe quel établissement scolaire, rebelle à plein temps. Mais le rebelle il comprend à présent qu'il a des responsabilités auxquelles il ne peut se soustraire et que ces actes ont des conséquences. Si je regrette de m'être marié ? Jamais ! J'aime Haven, et c'est un engagement que je ne regretterais jamais, elle compte énormément pour moi et je ne pourrais pas supporter de la perdre. Alors oui je me suis mis à étudier plus sérieusement, à être un adulte responsable, enfin plus ou moins, disons que mon boulot ne faisait pas vraiment de moi un adulte responsable, et puis n'allez pas croire que je suis devenu tout gentil, tout mignon comme çà d'un coup. Je reste encore une des pires têtes de lard de Miami, une gueulante sur pattes quand les choses ne me plaisent pas, je sors aussi souvent, je fais juste gaffe c'est tout, les gueules de bois à la pelle ne m'ont jamais très biens réussies.

J'aime pas le week-end aussi parce que je dois bosser en boîte, alors que je préférais passer mes soirées avec Haven, mais si je voulais gagner ma vie je n'avais pas vraiment trop le choix. Je bossais donc dans une boîte assez branchée de Miami, toujours autant surpris qu'on m'ait engagé là-dedans. C'est d'ailleurs où je me rendais après une journée on ne peut plus agréable avec Haven et un petit passage à l'internat. Mon ancienne piaule ne me manquait pas, oh j'avais passé de très bons moments à l'internat avec mes confrères et j'aimais toujours y passer du temps, mais je ne me voyais plus y vivre, déjà je préférais vivre avec Haven, seuls tout les deux c'est ce qui me paraissait le mieux et puis il y avait dans ce bâtiment des souvenirs que je préférai laisser de côté, j'ai mis du temps à me reconstruire et ressasser les souvenirs n'allaient pas m'aider, peut être que c'était un peu lâche de ma part, je ne sais pas.

C'est en faisant mon travail en boîte que je me rend compte que je ne pourrais pas faire ça toute ma vie, pas que je déteste ce boulot mais ce n'est juste pas ce que je veux faire, je ne suis pas plus motivé que ça à le faire, c'est pas une vocation, ça m'énerve de dire çà mais je fais ce taf juste pour l'argent, je ne suis pas riche, je suis même à la dèche et je n'accepterai pas demander de l'argent à Haven. J'ai mis du temps à savoir ce que je voulais faire, un peu de temps à accepter aussi que c'était ce que je voulais faire, mais je pense que je dois remercier Eden sur ce point là, c'est un peu grâce à lui que je veux devenir professeur, les Cobb ont décidément une influence non négligeable sur ma vie.

Toujours les mêmes tronches, toujours les mêmes qui viennent picoler et finir complètement raides, des gros bourges surtout, des gens qui n'ont que ça a faire, de dépenser leur fric à se fracasser la tronche. Bon il y en a des sympas aussi, parfois je bois un verre ou deux avec eux, ce soir n'échappe pas à la règle, je ne peux pas non plus faire la gueule à tout le monde il paraît que c'est mauvais pour le commerce. Et d'ailleurs ça commence à piquer un peu, j'en suis pas encore à voir flou mais je sens une certaine chaleur monter en moi et aussi que mes gestes sont un peu moins assurés. Mais bon, mon boulot c'est de faire croire que tout va bien, de ne rien laisser transparaître, de ne surtout pas tituber et ne surtout pas faire tomber de verre.

Et visiblement il y avait des gens dans un état pire que le miens, en temps normal ça m'aurait rassuré, mais en voyant qui venait s'écrouler sur le bar pour vociférer qu'il avait envie de boire, je n'avais plus envie de rire du tout. Sasha Cobb, je l'ai déjà vu dans de sacrés états pour avoir fait la fête plusieurs fois avec lui, mais là ça dépassait tout. Il avait l'air mal, et le voir se trimballer une pouf inconnue comme çà ça me saoulait. « Non tu es pas mort mais tu fais peur à voir, tu nous fais un remake de Walking Dead ou bien ? » Je fronce les sourcils, à force de beugler il avait fini par attirer tout le service de sécurité de la boîte, deux vigiles me jetaient un regard pour me demander si Sasha posait problème, je leur faisais signe que non, j'attrapais mon sac et une bouteille d'eau et je fis le tour du bar pour soutenir Sasha qui commençait à vraiment s'écrouler. « Ouai c'est ça dans ma réserve... aller avance Sasha » dis-je en l'entraînant tant bien que mal vers la sortie, la fille qui l'accompagnait commençait à nous suivre, excédé je l'envoyais paître en beauté, m'en foutant carrément de ce qu'elle pouvait penser, visiblement elle était contrariée, çà me faisait une belle jambe, elle allait sûrement se plaindre à mon patron qui l'enverrait sûrement bouler encore moins subtilement. La réflexion de Sasha me tire un nouveau soupire, cette soirée allait être longue. « Ouai pas content, mais pas contre la fille. »

Arrivé dehors je décide de ne pas rester sur le devant de la boîte, j'aidais Sasha à aller un peu plus loin, je le fis s'asseoir sur le trottoir où il s'étala littéralement. Je le regardais inquiet et lui tendit une bouteille d'eau, je n'aimais pas le voir dans cet état là. « Ouaii cuvée Lawner tu m'en dira des nouvelles... » Bon visiblement il n'était pas content que ce soit de l'eau, il rebouchais et reposais la bouteille. C'est là que je commençais à lui poser quelques questions, je ne voulais pas être insistant, ni même me mêler de ce qui ne me regardai pas mais j'étais sincèrement inquiet pour lui. Par contre il touchait une corde sensible chez moi, mon mariage, qu'on puisse supposer que je n'étais pas heureux marié avec Haven m'énervai, je pris sur moi pour ne pas répondre trop brutalement. « Laisse mon mariage en dehors de ça Cobb s'il te plaît... Je suis très heureux marié et même si je peux pas te convaincre de mon point de vue, je te demande de pas douter de ma vie de couple s'il te plaît... je peux pas te dire quoi faire, pas te dire quoi penser Sasha... Juste que je veux, que je peux t'aider mais qu'il va falloir que tu y mettes du tiens »

J'évoquais Eden et je lu la panique sur le visage de Sasha, qui se mit à me raconter des trucs assez flippantes sur ses parents et sur son enfance, je ne savais pas si c'était vrai, je ne connaissais pas l'enfance des Cobb, c'est un sujet que j'avais jamais aborder avec Eden, on restait toujours très scolaire, à part la fois où il m'avait convoqué pour parler de Haven. Vrai ou pas vrai, Sasha était vraiment paniqué, je pouvais le voir, un air triste passa sur mon visage, je décidais de baisser un peu le ton. « Je ne l'appellerai pas Sasha, ni lui tes parents, tu sais bien que c'est pas mon genre... Je sais pas vraiment de quoi tu me parles mais je vois que ça va pas super... alors j'appelle personne mais je te lâche pas d'une semelle. »

Me faire rire ? De le voir se mette la gueule à l'envers ? Parce qu'il a des problèmes ? Il me prenait pour qui ? Comme je disais je suis peut être pas la personne la plus sensible au monde, parfois je manque de discernement, mais de là à me réjouir parce qu'il a des emmerdes faut pas exagérer, certes longtemps j'ai pris Sasha comme un fils de riche, méprisant, mais j'ai appris à le connaître, on est devenus potes, bon deux potes qui s'envoient souvent bouler souvent, qui se lancent des défis. Alors non Sasha ça ne me fait pas sourire de voir un pote avoir des problèmes. « Punaise tu es borné, j'ai passé ce stade et je suis au delà de ces conneries de me dire que Sasha Cobb est un petit gosse de riche... Bon c'est pas le grand amour entre nous, mais c'est pas une raison pour que ça me fasse rire, je suis plus inquiet que amusé à l'heure actuelle si tu veux savoir... » Je ferme les yeux quelques secondes, la tête me tournait un peu, je n'avais pas non plus passé ma soirée à boire de l'eau et je commençais à le sentir. Je rouvre les yeux pour voir un Sasha qui rigole le plus faussement du monde. « Tu le fais exprès ou bien ? Je suis ton ami que ça te plaise ou non, alors oui ça m'intéresse et je te laisse pas dans la merde... Je sais que tu fais pas ça pour le plaisir, je sais ce que c'est hein, viens pas me parler de plaisir. » Un sourire amer passe sur mon visage, des souvenirs pas si vieux que ça remontaient à la surface, je les chassais en secouant la tête, me faisant fermer une nouvelle fois les yeux.

Ne pas me mêler de sa vie ? Je n'avais pas l'intention de faire çà, juste de l'aider, mais Sasha est aussi têtu que moi, je sais qu'il viendrait à être raisonnable, mais je n'allais pas le brusquer, je ne voulais pas qu'il se braque, c'était pas le but de la manœuvre. « Je me mêle pas de ta vie... je veux juste comprendre c'est tout... je veux pas t'emmerder ni savoir tout tes secrets, ça je m'en fiche. Je veux juste t'aider, même si tu as l'air de pas le vouloir je vais pas lâcher l'affaire. » Je laissais silence se poser, laissant Sasha réfléchir un peu. Mais c'est le bruit d'un portable qui vient rompre la quiétude nocturne, Sasha reçoit un message et ça n'a pas l'air de lui plaire du tout. Vu ce qu'il me dit, que son frère le cherche et qu'il faut qu'on bouge.

Je cherche les endroits possibles où l'on pourrait se « cacher », pas chez Haven et moi hors de question, l'internat non plus, il ne restait plus que mon ancien appartement, celui que je louais en arrivant qui me servait encore de réserve comme dirait Sasha. « Ok ok on va bouger, je connais un endroit parfait. » Je l'aidais à se relever puis je me dirigeais vers mon vélo que je décidais de pousser plutôt que de monter dessus. « Ouaaii c'est peut être plus prudent évitons de finir la gueule par terre... » Parce que j'avais beau sermonner Sasha j'étais dans un sale état aussi je titubais et limite je voyais flou. « Putain de boulot à la con, ça va être beau demain matin » me dis-je pour moi même. « Allez viens Cobb je vais te montrer ma... réserve... » Sur ce je me mis à pousser mon vélo tout en guidant Sasha jusqu'à mon ancien appartement, un espèce de taudis, on entre dedans, une seule pièce, poussiéreuse ou traînaient pas mal de bouteilles en tout genre, pleines pour la grande majorité. « Bon sang ça me manque pas ici » Je fis signe à Sasha de s'asseoir sur le lit alors que je m'installais par terre en tailleurs. Je pris deux bouteilles de bières qui traînaient par terre et j'entrepris de les décapsuler, j'en tendis une à Sasha. « Tiens... » dis-je avant de boire une gorgée, oh doux breuvage après une longue soirée, cette sensation de chaleur me reprenait subitement. « Tu n'es pas obligé de parler Sasha, mais je te laisse pas partir avant que tu ais décuvé et que tu broies du noir, et... je pense qu'on est mal partis pour décuver... » dis-je en rigolant avant de prendre une nouvelle gorgée.

« Crois pas que ce soit pour te faire chier hein, tu peux accepter de me parler ou pas... Après tout je suis pas le dernier sur les conneries et je pense qu'on peut dire qu'on en a fait quelques unes ensemble. » dis-je en rigolant sincèrement cette fois ci. « Punaise j'ai cru que Eden allait nous tuer avec le coup des bagnoles sur le parking... Et puis toutes ces soirées punaise... Je crois que le dernier truc qu'on a pas fait c'est de te caler dans le panier de mon vélo façon E.T. » déclarais-je en éclatant de rire, franchement devant la connerie de mon idée, bourrés comme on étaient, on ne ferait pas deux mètres sans s'étaler lamentablement. Mais je gardais néanmoins l'idée en tête. « Normalement c'est à ce moment là qu'on se lance un défi bien pourri non ? »

W.B

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Sasha B. Cobb

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MessageSujet: Re: Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]   Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*] EmptyJeu 11 Juin - 15:08

Please not on my shoes

/!/ Secret révélé /!/

Mon passé, ça a jamais été un truc dont j’aimais me rappeler. Par ailleurs, je n’en parlais jamais, ou seulement pour dire que je venais d’Oxford, et point barre. J’ai toujours été très évasif sur le sujet, et même si j’avais de nombreuses occasions d’en faire part et faire taire toutes ces têtes de con, je me taisais toujours. Parce que mon passé me faisait encore et toujours souffrir. Je devrais tourner la page et me dire que ça y est, maintenant tout est passé, mais il était impossible de le faire, parce qu’il y avait toujours un truc qui m’y raccrochait, et surtout es parents avaient toujours le don d’en rajouter une couche. Sans doute, la raison pour laquelle ces derniers jours avaient été catastrophiques et que mon moral en avait pris un coup. Après Jennifer, cette nouvelle. Bon, personne ne s’en doutait. Hormis peut-être quelques personnes. Du coup, je pouvais continuer à festoyer en paix. Sauf que bah ce soir là, je me suis fais grillé et parce que j’en avais franchement besoin, j’ai parlé. Pour la première fois.

Tout avait commencé plutôt bien. Petite soirée d’ouverture à la confrérie, puis arrivée à la boîte où j’avais pu repéré la première proie du soir, histoire de bien m’éclater. Bref, ma soirée était toute tracée à ce stade. Du moins, j’en étais persuadé, jusqu’à ce que je vienne m’échouer sur le comptoir du bar, pile là où Eric était en train de bosser. Quelle ne fut pas sa surprise en me voyant ! Et quelle ne fut pas la mienne, intérieurement. « Et merde Sasha, dans quoi tu t’es fourré, t’es fiché pour le restant de la soirée là ». Surtout que bon, comme prévu il refusa de me servir, ce que je ne comprenais pas trop bien.

- Walking Dead ? Nooooon, j’en suis pas encore au stade « j’bouffe tout le monde » je te rassure.

Merveilleuse comparaison entre ma triste personne et un mangeur de chair fraîche… Mais bon, quand j’y pense je devais vraiment pas être beau à voir pour qu’il en vienne à soutenir un propos pareil. J’avais essayé par ailleurs de me rappeler au combientième verre j’étais, mais sans grand succès.

En voyant que les messieurs de la sécurité commençaient à doucement rappliquer, Eric choisit de prendre parti pour moi et de m’évacuer avant que ça dégénère. Ce qui eut le don d’attirer l’attention sur nous. Et je ne voulais pas y croire, je ne devais pas être le seul crétin éméché ici, pas vrai ? Mais bon, là n’était pas la question, je voulais surtout savoir où il comptait m’emmener comme ça, parce que là à l’heure actuelle le Sasha bourré ne comprenait pas trop ce qui était en train de se produire. Malgré tout, je me laissais entrainer sans trop de protestations, puisque comme un con je croyais à son histoire de réserve dur comme fer. Chouette encore de l’alcool, m’étais-je même permis de penser. Il était encore trop tôt pour finir la soirée, à mon humble avis.

- Ouais pas content, mais pas contre la fille.
- Cont’ki ?

Toi, gros bêta. Cette soirée aura au moins le don de rester gravée dans ma mémoire, dans tous les sens du terme. Que ce soit pour les bons, mauvais et humiliants moments. Et surtout j’admire encore maintenant la patience d’Eric pour avoir su tenir bon face à une tête de bois comme la mienne, parce que bon sang ce que j’avais pu être borné et lourd ce soir-là.

Enfin, revenons à nos moutons, grâce à Eric je pus sortir de là sans avoir à faire à des problèmes, et il m’emmena pas trop loin pour nous poser, ou plutôt pour m’écrouler. Mais bon, ça faisait du bien de plus reposer sur deux jambes qui semblaient aussi molles que du chewing-gum. Mais malgré ça, je ne perdais pas le nord, eh oui, mesdames et messieurs, je réclamais encore un petit tord-boyau à notre ami, et celui-ci m’offrit… sa bouteille d’eau. Bon au début, je pensais que ça devait être une eau-de-vie, ou de la vodka, ce qui serait passé inaperçu. Mais non, c’était bien de l’eau.

- Cuvée Lawner, mon cul. Cuvée eau de source oui.

Boudeur, et déçu je reposais la bouteille, sans en boire une goutte de plus. Ah bah oui, quand tu commences à boire, tu t’arrêtes plus, ou du moins dans mon cas, parce qu’il y en a qui sont malins eux au moins, ils s’arrêtent quand ça va plus. Et franchement ce soir, j’avais abusé bien comme il fallait, bien que ma position sur le mariage soit totalement franche. Comme quoi la vérité quand t’es bourré, c’est pas un mythe ! Mais ça n’avait pas trop plu à Eric, et je peux le comprendre, avec le recul. Après tout c’était son choix, et qu’il soit heureux c’était tout bonus, et j’étais content pour lui, mais ce soir avec son histoire de mariage, et le fait que j’avais appris une terrible nouvelle j’avais descendu une union commune comme de la merde. Au fond, c’était peut-être parce que lui, il avait eu le choix.

- D’accord, d’accord, faut pas te vexer hein. C’est cool après tout si vous êtes heureux. Ca doit être bien d’être heureux, pour de vrai. Moi tu vois, le mariage j’aime pas ça, et en plus j’ai même pas mon mot à dire là-dessus. Je crois que je dois être jaloux. Ouah Sasha Cobb jaloux, hahaha.

On passera sur le délire et ma façon de m’exprimer assez précaire, mais à ce moment là je ne pouvais pas m’empêcher de ressasser en boucle cette entrevue avec les parents, celle qui avait miné tout espoir de m’en sortir un jour. Le truc, c’est que je tournais autour du pot, tellement pas prêt à accepter la situation. Je ne voulais pas le dire. Non, je ne voulais pas l’admettre.

Je peinais à tenir droit sur le trottoir, et menaçais d’osciller en arrière à tout moment. Le seul truc que je réussissais à faire pour me maintenir était de m’accouder sur mes genoux, comme une petite boule. Position inconfortable, que je ne gardais pas, puisque le mot Eden fut le seul à réussir à me faire réagir. Comment ça Eden est là ? Tu ne vas pas appeler Eden, si ? Je commençais à paniquer. Si Eden raboulait, j’étais fini, je l’avais déjà suffisamment déçu pour qu’il me retrouve tel une épave sur le trottoir. Il me dirait sans doute que je suis assez fort pour encaisser la nouvelle et que je pourrais être plus intelligent dans mes réactions. Puis surtout, il finirait par en faire part aux parents, démontrant que par leur faute on part à la dérive. Et ça non, mes parents ne devaient pas être au courant, surtout pas en ce moment. J’étais épié, surveillé, et leur petit arrangement ne devait en aucun cas se briser à cause de moi, où j’étais mort. Mort, de chez mort. Eric ne pouvait pas le comprendre, et en même temps c’était normal. Je ne parlais jamais de ma famille, enfin sauf peut-être de James et Eden, qui étaient pour moi REELLEMENT ma famille, sinon je ne voulais jamais évoquer ne serait-ce qu’un lien de parenté avec les deux autres monstres. Mais là ce soir, c’était à cause de ceux qui se disaient être mes parents, que j’étais là à me morfondre sur mon triste sort. A m’être laissé abattre, simplement. C’est pas mon genre d’habitude, mais la pression tout ça, c’est humain, et vous savez quoi, bah j’en suis un. J’ai mes moments de faiblesse, et tout semblait s’accumuler pour me pourrir la vie. Jennifer qui avait quitté le navire, sans laisser de traces, mes parents qui commençaient à m’exaspérer pour que je suive des études en management et qui en plus de ça venaient de clairement signer mon arrêt de vie. Oui, ça n’existe pas, mais fuck. Encaisser le tout à dix-huit ans, c’est pas évident. Avoir tant de responsabilités, c’est pas humain, et surtout ne pas avoir le droit de véritablement vivre, c’est le pire de tout. Et au lieu de trouver une solution –qui au fond n’existe pas, quand on est un Cobb-, je plongeais littéralement dans la débauche la plus totale. L’alcool, sponsor de liens sociaux depuis 1886.

- Tu sauras jamais de quoi je parle, jamais. Et tu as une chance inouïe pour ça, tu ne t’en rends même pas compte.

Et oui, j’enviais Eric Lawner, alias le type que je dénigrais pour ne pas avoir autant de sous sur son compte en banque que moi, il y a de ça quelques mois. J’enviais un gars que j’avais injustement jugé –bon un peu comme lui aussi- et avec qui je m’étais comporté comme un moins que rien –pour pas changer. Mais lui, il avait tout ce que je désirais : une vie, la liberté. Pas de parents qui l’obligent à faire quoique ce soit, il suit ses propres désirs, et mène la vie qu’il a toujours voulu, et fait ses propres choix. Si c’est pas beau ça. En tout cas, le prochain qui me dit que le dicton « L’argent ne fait pas le bonheur » est faux, je lui fous un coup de boule.

- Du coup, je dois t’appeler baby-sitter ?

En contrepartie, il n’allait pas me quitter des yeux une seconde. Ca ne m’enchantait pas pour le coup, mais c’était toujours mieux que les darons. Même infiniment mieux.

- Punaise tu es borné, j'ai passé ce stade et je suis au delà de ces conneries de me dire que Sasha Cobb est un petit gosse de riche... Bon c'est pas le grand amour entre nous, mais c'est pas une raison pour que ça me fasse rire, je suis plus inquiet que amusé à l'heure actuelle si tu veux savoir...

Inquiet ? Sur le coup, je crois que j’ai du rire un petit peu. Je ne pensais pas qu’un jour Lawner soit capable d’être inquiet pour un petit trouduc dans mon genre. Mais il était un des rares à vraiment se soucier, et au fond ça m’a touché. Au final, je faisais en sorte d’attirer l’attention sur moi. Pour quoi ? Que mes parents me remarquent ? Et est-ce qu’ils s’inquiétaient ? Non, ou du moins, pas tant que ça ne ruinait pas leur image. Et là, un gars que j’ai sans doute du traiter de péquenot, s’inquiète. Je dois dire que ça fait du bien, de savoir qu’on est important pour quelqu’un.

- Tu le fais exprès ou bien ? Je suis ton ami que ça te plaise ou non, alors oui ça m'intéresse et je te laisse pas dans la merde... Je sais que tu fais pas ça pour le plaisir, je sais ce que c'est hein, viens pas me parler de plaisir.

On appelle ça se faire remonter les bretelles non ? En tout cas je crois que ma petite crise d’enfant gâté « t’façon tu comprendras jamais ce que je vis » a fait effet, mais dans le mauvais sens. Et je restais assez choqué de sa réaction, bien que flatté de voir qu’entre nous y avait plus que de la chamaillerie constante. Alors non, je fais pas une déclaration d’amour, mais que ce type me considère comme un ami, c’est déjà beaucoup. Et du coup le fait qu’il cherche à comprendre, bah je trouve ça normal. Bon il m’en aura fallu du temps pour le comprendre, mais ça fini par faire tilt. Et effectivement, je n’étais pas venu ici pour le plaisir, mais bien pour oublier, et que je lui devais au moins des explications. Enfin, c’est ce que je pensais sur le coup.

Je n’ose pourtant trop rien dire, laissant place à un silence quelque peu gênant. Mais très vite meublé par la sonnerie de mon téléphone. Un message de James, et ça y est je me remets à paniquer. S’il me retrouve, je suis fichu. J’alerte Eric, et celui-ci m’aide à me relever, cherchant un endroit où on pourrait se planquer. Il trouve assez rapidement, et nous voilà partis à pied vers ce fameux endroit. Je ne sais pas où c’est, ni ce que c’est, mais je fais confiance aveuglément à celui qui me sauve d’un sort terrible. Si James me mets la main dessus, mon vieux je vais en chier.

Finalement, nous arrivons à ce qui semble être son ancien appartement, toujours inoccupé, mais plutôt sympathique. Comme planque, c’était l’idéal. Puis surtout, à mon plus grand bonheur, puisqu’à cet instant encore j’avais soif, rempli de bouteilles en tout genre.

- Ouah tu m’avais pas menti, c’est vraiment ta réserve.

Et je faisais le tour en énumérant le nom de chaque bouteille. Bien équipé le Lawner. Par ailleurs, il finit par me tendre une bouteille, que j’accepte volontiers.

- C’est pas bien de ne pas montrer l’exemple, Lawner.

Je ricane en prenant une gorgée. Oh que ça fait du bien.

- Tu n'es pas obligé de parler Sasha, mais je te laisse pas partir avant que tu ais décuvé et que tu broies du noir, et... je pense qu'on est mal partis pour décuver...

Bon, je crois que niveau « je tends la perche pour mieux que tu l’attrapes » Eric faisait très fort, et je me suis laissé amadouer bêtement, ayant une canette de bière en main pour bien oublier tout ce que j’allais dire. Parce que oui, contre toute attente, j’ai fini par parler.

- Tu veux comprendre pourquoi j’fais ça hein ? Parce que j’ai des parents qui me pourrissent littéralement la vie. Et pas juste pour une dispute à cause d’un bulletin désastreux… Vraiment. Je sais c’est pas bien, je sais je pourrais faire autrement, mais c’est comme ça que j’ai choisi d’affronter la chose, en oubliant. Et oublier quoi ? C’est là que c’est le plus drôle… Oublier que la fille que j’aimais s’est barrée, sans prévenir, et que c’est déjà la deuxième fois que ça m’arrive. Oublier que mes parents ne me laissent pas le choix quant à mon avenir scolaire. Et que depuis tout petit, j’ai été conditionné à faire comme ils avaient envie, et que ça recommence. Tu vois pour toi le mariage, c’est beau, c’est joli, mais moi je suis fiancé alors que je l’ai même pas souhaité, avec une nana que je connais ni d’Adam, ni d’Eve. Comment tu veux réagir à ça toi ? J’ai dix-huit ans, merde.

Je buvais à nouveau une bonne grosse gorgée.

- En tout cas, elle est bien bonne ta bière.

Parce que j’avais très vite oublié ce monologue, et surtout je ne voulais pas plomber l’ambiance avec une telle histoire. Et encore, je n’avais gratté que la surface.

- N’empêche, si y a bien un truc qui fait réagir mes parents, c’est l’alcool et la drogue. Les seuls trucs qui leur permettent de se rappeler qu’ils ont un fils. Je rigole, même si c’est pas franchement drôle, et surtout l’alcool a contribué à me faire lâcher le pire de ma personne, ce qui est enfoui depuis des années. On a quitté Oxford à cause de ça. Ils me lâchaient plus, ils me menaçaient de reprendre l’école à domicile, comme quand j’étais tout petit, pour m’avoir mieux à l’œil. Mais moi je voulais pas, je voulais juste qu’ils se soucient de moi, et comme je voyais que les conneries ça marchait bien, bah je les enchainais, puis j’ai fini par toucher à la drogue. T’y crois toi ? Bon ça c’est mal fini, et mes parents ont éludé la chose en nous faisant déménager sur Miami. Qu’ils sont naïfs. Tout ça pour sauver leur image, haha, s’ils savaient.

L’alcool, ça fait dire la vérité, je peux au jour d’aujourd’hui vous l’affirmer. Je venais de révéler mon pire côté à Eric, sans même m’en rendre compte, et en riant par-dessus le marché. Un passé de dealer qui aurait pu me valoir la taule, si j’avais pas joué au parfait fourbe en envoyant l’autre gugusse qui m’accompagnait à la place. Ouais, j’suis pas fier, mais j’ai évité le pire. Aujourd’hui, je culpabilise encore, mais c’est un passé qui me rattrape jour après jour, et qui veut pas me lâcher on dirait bien.

En tout cas, après tout ça, on a continué à boire avec Eric. Et pas qu’un peu, si bien qu’il a fini par se métamorphoser. En mec bourré. Quel beau spectacle !

- Le coup des bagnoles taggués, c’est une très belle idée, et pour des conneries pareilles, je crois que je serais prêt à recommencer. On forme une belle équipe de pieds niclés tous les deux.
- Je crois que le dernier truc qu'on a pas fait c'est de te caler dans le panier de mon vélo façon E.T.
- Mon dieu, cette idée de génie !  Faut absolument tester ça ! Et vu que tu parles de défi, chiche qu’on le fait pour de vrai, là tout de suite ?

Très enthousiaste à l’idée de nous la jouer à la E.T comme dans le fameux film de Spielberg où on voit à la fin l’enfant porter E.T dans le panier de son vélo, qui s’envole au clair de lune, je me levais, non sans manquer de tomber sur-le-champ. Avec Eric, on était les pros pour faire n’importe quoi. Et puis bon, là, y avait pas à dire, on était tout sauf en état de savoir si c’était correct ou non.

- Celui qui arrive à conduire le plus longtemps avec l’autre dans le panier, il a gagné !

La nuit, allait être très, très longue. Une fois dehors, j’examinais le vélo, et surtout le panier.

- T’es sur qu’il y a moyen de tenir là-dedans, j’sais même pas si j’arrive à caser une de mes fesses.

Non, vraiment, la nuit a été longue.

* Tenue de Sasha


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MessageSujet: Re: Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*]   Please Not On My Shoes Sasha [PV SASHAAAA ♥ *_*] EmptyJeu 9 Juil - 17:55

Please Not On My Shoes Sasha...
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Sasha ♥ ✧ Eric
Il y a des souvenirs qui vous hantent, des choses dont vous aimeriez parler mais qui restent bloqués, on a peur de la réaction des autres sur ce que vous allez dire. On connaît tous ça même si à l'extérieur tout semble aller pour le mieux on a tous quelque chose que l'on cache. Je ne suis pas une exception à cette règle, loin de là. Moi aussi je cache des choses, des choses que peu de personnes savent, des chosent qui pourraient blesser mes plus proches et qui m'ont valu de nombreux déboires dans ma jeunesse. Et oui le fameux Eric Lawner a la vie si flamboyante il a des secrets comme tout le monde, et comme tout le monde il les garde plus ou moins bien. Le pire c'est que ces choses que vous gardez tout au fond de vous, parce que vous en avez honte ou même peur, vous avez envie de les dire, de vous confier mais qu'est ce que la personne en face de vous va en faire de ces informations ? Restera t-elle fidèle à sa parole et ne dira rien à personne ? Ou on contraire ira t-elle tout raconter aux mauvaises personnes ? Moi il y a des choses que j'aurai du dire à certaines personnes et que j'ai toujours gardées pour moi, quatre personnes mes parents inclus savent à peu près tout de moi, seulement quatre personnes. Je n'ai pas honte de mon passé, j'ai toujours assumé mes choix et ce que que je fais dans la vie, mes coups d'éclats et mes coups de gueule sont tous assumés, ce jour où j'ai explosé la baie vitrée du psychologue scolaire parce qu'il me disait que j'avais des problèmes je ne le regrette pas, sans ça je ne serai jamais venu à Miami et je n'aurai pas fait toutes ces rencontres. Je regrette peut être seulement de n'avoir pas dit certaines choses au bon moment et de m'être laissé éloigné de mes parents comme je l'ai fait. C'est vrai qu'on a jamais su communiquer, qu'ils n'ont pas acceptés certaines choses chez moi, mais jamais je ne renierai d'où je viens, jamais. Je n'ai pas eu une enfance aisée, et pourtant j'ai toujours eu ce dont j'ai eu besoin, pas plus pas moins, j'ai grandi en méprisant les riches et les puissants, à l'image de mes cousins par exemple jusqu'à ce qu'une personne, un gars de ma classe me fasse revoir mes préjugés, tous ne sont pas comme l'image que je pouvais avoir, la richesse peut cacher bien des choses c'est quelque chose que m'a appris Sasha Cobb au fur et à mesure que notre amitié s'est construite alors que je pensais ne jamais pouvoir m'entendre avec quelqu'un comme lui, je me trompais et tu me l'as fait comprendre mec.

Alors ouai si tu te pointe un jour ou une nuit et que tu as besoin d'aide je serai là parce que je laisse pas mes amis dans la merde, ça me ressemble pas. Comme ce soir où tu es arrivé dans la boîte où je travaille et visiblement ça allait pas bien, bon déjà tu étais complètement torché mais ça se voyait qu'il y avait quelque chose en plus, quelque chose que tu ne disais pas mais qui était tout de même perceptible et puis bonjour la greluche que tu te trimballais, franchement mec… Bon déjà tu manques de te planter en t'accoudant au comptoir, ça commence bien. Bon tu comprendra que je peux pas te servir hein, ça semble évident. « Non mais je pense que vu comme tu es parti tu va pas tarder à manger le comptoir. » C'est vrai que vu son équilibre précaire la collision entre sa mâchoire et le bar n'était qu'une question de secondes. Bon plusieurs missions, le sortir de là sans que ce soit les videurs qui le fasse, et deuxième mission : virer la grognasse. Pour la première étape je fais juste signe aux videurs que j'allais gérer Sasha et j'attrapais une bouteille d'eau pour la suite, pour la grognasse et bien une petite amabilité dans le genre « casse toi » et ça marche, nous voilà tranquilles. « En colère contre le pape… allez avance Cobb. »

Bon même si il est bien entamé, Sasha n'est pas le pire client que j'ai pu rencontré pendant mes soirées au boulot, vous n'imaginez pas le nombre de zombies qu'on doit virer pendant la nuit ou mettre dans des taxis pour qu'ils puissent rentrer chez eux, non Sasha reste dans une bonne moyenne si je peux dire alors le gérer ça va, par contre je n'allais pas le lâcher, pas question de le laisser tout seul dans cet état, j'aurais peut être dû appeler Eden mais quelque chose me dit que ça n'arrangerait pas vraiment Sasha que je fasse çà. Pour le moment c'est direction le trottoir pour poser monsieur Cobb qui commençait à peiner à marcher, je lui passe ma bouteille d'eau en ne lui spécifiant pas le contenu, sans doute qu'il pense que c'est de la vodka, et non c'est de l'eau et visiblement ça ne lui plaît pas. « Ouai bah la cuvée eau de source tu ferai bien dans reprendre un peu. » dis-je en remettant la bouteille prêt de lui au cas ou.

Bon Sasha tu es cool mais tu ne t'attaque pas à mon mariage s'il te plaît, je suis heureux avec Haven et qu'on puisse le remettre en cause ça m'agace un peu, alors je réprimande doucement mon camarade en lui indiquant de laisser mon mariage en dehors de tout ça. Mais je vois qu'il y a quelque chose de plus qu'une envie de provoquer, si j'ai bien appris quelque chose avec Sasha Cobb c'est que ce n'est pas qu'une grande gueule qui déblatère des provocations à tout va, il cache bien son jeu et ses blessures, comme moi il porte un masque et je sais qu'il n'a pas dit ça pour me vexer mais parce que ça fait écho à quelque chose chez lui et il me le confirme. Je ne connais pas les parents de Sasha, James et Eden, ils n'en parlent jamais et visiblement il y a une histoire de mariage dans l'air, un mariage qu'il ne peut pas empêcher à ce que je semble comprendre. Jaloux? Sasha Cobb serait jaloux de moi ? Ça c'est quelque chose que je n'aurai jamais pu croire, mais ses mots résonnent dans ma tête, je n'ai jamais vu Sasha comme çà, et le voir si abattu me fais comme un pincement au cœur. « Jaloux ? Ah ouai quand même… Je sais pas si il y a grand-chose à jalouser chez moi mec… M'enfin bon je vais pas t'obliger à me parler de tout ça, ça me regarde peut-être pas, mais je suis là en tout cas... »

On a tous nos histoires personnelles et de temps elles resurgissent où elles s'accumulent et ça devient oppressant. Nous restons silencieux, j'observe mon ami, décoiffé comme à son habitude, le regard dans le vide et une moue triste qui ne lui est tellement pas commune, il tangue un peu aussi mais ça j'ai trop rien à dire, je suis pas vraiment mieux moi non plus. J'essaye de comprendre ce qui se passe à ce moment dans la tête de Sasha, comme essayer de reconstituer tout un puzzle, seulement il me manque des pièces des pièces en possession de Sasha et il ne tient qu'à lui de me les donner, il sait que je ne le jugerai pas, on a passé ce stade je pense. Moi aussi mes démons m'assaillent, certaines images qui restent gravées dans ma tête, certaines personnes. Ça fait deux ans que je ne les ai pas vu je crois, mes parents. Depuis le jour où je suis parti à Miami, je n'ai pas remis les pieds à New-York, oh je les ai eu quelques fois au téléphone mais c'est tout. D'un côté ou de l'autre de la ligne téléphonique ça bloque, je ne sais pas quoi leur dire et eux non plus, on a jamais su parler de toute façon, surtout pour régler les problèmes, c'est comme çà que ça marche ,  visiblement Sasha à des problèmes avec ses parents, ce qui se confirme quand je parle d'Eden, il me sort tout un amas de choses horribles qui me glace le sang. Moi je n'ai pas de problème avec mes parents pour la simple et bonne raison que c'est impossible de parler de problèmes avec eux en fait si certains on des problèmes avec leurs parents moi je n'ai pas vraiment de parents, juste des parents qui pensent que l'on peut tout régler en envoyant son gosse chez le psychologue. Régler ses problèmes d’agressivité, ses problèmes avec l'autorité, son orientation sexuelle aussi… ça ils ont pas aimé, enfin je sais pas si ils ont pas aimé, ils ont dégainé la carte du psy direct et on sait tous comment ça a fini. « Monsieur Lawner vous êtes un enfant à problèmes... » Une lampe qui vole et qui vient exploser une baie vitrée, et puis après je me fais virer du lycée et je dois partir à Miami et encore une fois on a pas parlé, on ne sait pas faire çà chez moi… J'ai eu beaucoup de mal à gérer tout ça alors je peux comprendre mon ami, je connais ces moments de désarroi et c'est pour ça qu'il est hors de question que je le laisse tomber.

« Peut être que je saurai pas oui, mais ça veut pas dire que j'ai pas mes blessures à moi. Je ne connais peut être pas ce que tu as vécu, mais tu ne sais pas ce que j'ai vécu non plus, je sais pas si j'ai de la chance ou pas… » Mais ça me faisait bizarre d'entendre Sasha me dire que j'ai de la chance. Parce que d'habitude on se bataille sur des histoires genre « j'ai plus de pognon que toi de toute façon » alors ça me fait bizarre qu'il m'envie quelque chose, que pour une fois ne nous livrons pas à une de nos fameuses batailles d'ego. Mais encore une fois je ne connais pas assez la vie de Sasha pour pouvoir savoir, et je sais que Sasha ne parlera pas comme çà et je n'allais pas le forcer. « Baby Sitter ? Tu es sérieux mec ? » dis-je avec un faible sourire.

Et voilà qu'il me ressort le couplet du gosse de riche, il a rien comprit ou bien ? Je me fous qu'il soit riche ou non, c'est mon pote et c'est tout ce qui compte, pas son compte en banque, avant c'était un peu comme çà, plus maintenant je suis passé au dessus de ça et je pensais que lui aussi, m'enfin. Je ne me gêne pas pour lui faire remarquer d'ailleurs, que le capital financier qu'il peut représenter je m'en fous totalement. C'est Sasha pas un portefeuille sur pattes, donc il peut me sortir son petit discours tant qu'il veut je le lâcherai pas et je le laisserai pas tomber, oui je suis inquiet pour lui et alors ? Je suis son ami c'est normal et jamais je laisse tomber les gens, jamais, moi aussi j'ai été dans ce genre de situations et je sais ce que c'est alors non Sasha ça me fais pas plaisir de te voir comme çà et non je te sermonnerai pas sur le fait que tu es riche et que par conséquent tu dois être heureux, j'ai appris que c'est loin d'être la vérité.

Par contre il fallait qu'on plie les gaules et fissa parce que Sasha reçois un message de son frère, James. Visiblement il le cherche et Sasha a pas envie qu'il lui tombe dessus vu l'air paniqué que Sasha se trimballe alors qu'il reçoit son message, du coup c'est encore une mission pour Super Eric et pour ça j'ai l'endroit idéal. Nous repartons donc pour l'épopée fantastique, Sasha et moi c'est un grand nombre de conneries et quelques bonnes soirées je crois qu'on pourrait faire tout un roman là dessus. Mais bon là disons qu'on va éviter les grands coups d'éclats pendant le voyage, comme conduire mon vélo alors que déjà je marche pas droit. Mais finalement nous arrivons à notre destination sains et saufs : mon ancien appartement, tout poussiéreux et remplit de bouteilles plus ou moins vides d'ailleurs. « Ouai c'est là vrai réserve Lawner, et puis je peux t'assurer que personne trouvera. » Bon à moins que Eden aille jusqu'à penser qu'on est là et qu'il aille fouiller dans mon dossier scolaire pour trouver mon ancienne adresse mais normalement ça devrait aller, normalement. Une fois installés je lui tendais une bière qu'il accepta. « Parce que tu crois que je suis quelqu'un qui donne l'exemple ? » Je ris à cette remarque, je suis loin d'être un exemple pour les générations futures, même si je me suis calmé je suis loin d'être un exemple de vertu et de sagesse. J'impose mes conditions, il n'est pas obligé de parler, mais il reste là jusqu'à ce qu'il décuve, pas question de le laisser repartir avant.

Et c'est alors qu'il me propose de tout me raconter, je ne dis rien parce qu'il embraye tout de suite et moi je l'écoute religieusement. Ce qu'il me dit me scotche sur place, c'est bien plus que ce que je m'imaginais alors, je me demande bien comment des parents peuvent se montrer comme çà envers leurs enfants, je comprend maintenant ce que Sasha, James et Eden avaient pu vivre toutes ces années, et Sasha encore plus, un mariage arrangé, voilà l'alternative devant laquelle il se retrouvait et je trouvais ça horrible, comment on peut forcer un gosse de dix-huit ans à se marier avec quelqu'un qu'il ne connaît pas et ça juste par intérêt ? Un profond sentiment de dégoût m'emplit en même temps qu'une énorme compassion pour mon ami, je ne pouvais pas prétendre connaître ce qu'il vivait mais je pouvais tout de même comprendre et pour ce qui est des peines de coeurs et bien je connaissais çà moi aussi, certaines récentes étaient encore de vraies plaies ouvertes pour moi. Soudain un phrase qu'il m'avait dite lors de notre première rencontre refit surface. « La richesse est un voile qui cache bien de plaies » me retrouvais-je à dire. « Je comprend mieux maintenant. Bordel mec c'est horrible, ils ont pas le droit de te faire çà… C'est… tellement injuste, bordel... » Je ne trouvais pas les mots tellement ça me semblait irréaliste qu'on puisse faire çà, j'aurais presque envie d'aller voir les parents de Sasha et de leur dire leurs quatre vérités mais ça ne ferait qu'empirer les choses. « Moi mes parents, je les connais pas, enfin je ne sais pas ce qu'ils pensent de moi, on parle jamais, jamais de ce qui est sérieux, je sais pas ce qui est le pire au final... » Moi non plus je ne parle jamais de mes parents, parce que je ne sais pas quoi dire sur eux. Un compliment sur la bière, mais Sasha n'en a pas fini, car il m'expose maintenant les conséquences de toutes ces actions de ses parents et je dois avouer que ne m'en serais jamais douté. Jamais je ne me serai douté que Sasha Cobb était tombé dans la drogue, jamais. Mais je ne le juge pas, jamais, qui suis-je pour juger hein ? Je suis Eric Lawner, je suis souvent complètement déglingué, ça serait l'hôpital qui se fout de la charité, et puis je ne lui en veux pas mais à ses parents, quelque part ils sont responsables de çà et ils n'ont jamais essayé de changer, une colère sourde s'empare alors de moi et comme une envie de protéger ce pote en face de moi. « Je… je sais pas quoi te dire Sasha, je t'avoue que jamais je me serai douté de ça mais je suis tellement mal placé pour te dire quoi que ce soit, moi aussi j'ai fais des conneries sous le coup des sentiments… C'est une grosse preuve de confiance que tu me donne là et tu peux être sûr que je ne le répéterai à personne, juré. » Je suis peut être con et insensible parfois mais je reste honnête, et si on me confie quelque chose je le garde pour moi c'est tout, ce que viens de m'avouer Sasha pourrait le mettre dans la merde si je le disais à qui que ce soit, alors je vais fermer ma gueule et garder la révélation de mon ami. « On essaye tous d'attirer l'attention de nos parents j'imagine, d'une façon ou d'une autre et les moyens les plus extravagants sont souvent les plus efficaces, mais pas les plus agréables... » J'en sais quelque chose, oh oui. « En tout cas si tu as besoin d'aide ou de quoi que ce soit tu sais que je suis là hein, les potes c'est fait pour çà après tout. » Je sais c'est bateau comme phrase mais je la pense vraiment. Je bois une gorgée de bière pour me donner du courage pour ce que je m'apprête à faire, pour ce que je m'apprête à dire, parler comme çà a fait ressurgir mes propres démons, mes propres histoires, mes propres secrets et quelqu'un devait savoir, toute l'histoire et je décidais que ce serait Sasha, je lui fait entièrement complètement confiance pour qu'il tienne sa langue, même si c'est pas le gars avec le plus de tact au monde je sais qu'il ne répétera rien, je prend une grosse inspiration.

« Alexander, Alexander Clifford c'est comme ça qu'il s'appelait… Oh je pense que tu le connais il est arrivé au lycée il y a quelques semaines, ça m'a fait bizarre de le revoir ici d'ailleurs, tellement de souvenirs. » Alexander, quelle surprise ça a été quand je l'ai revu celui là et ça a fait remonter tellement de choses à la surface : les années collège, mon premier amour, ma première rupture, cette rupture au goût amer. « C'était au collège, c'est grâce à lui que j'ai découvert que je suis attiré par les garçons comme par les filles, il a été le premier amour de ma vie et ma première déception sentimentale, je devais avoir quinze ans et j'en garde encore les traces. C'est à partir de cette époque que j'ai commencé à devenir un gosse turbulent, toujours à chercher les ennuis, ce gosse contre qui les parents trouvaient une seule arme, le psy. » Je soupire. Je venais publiquement de révéler à Sasha ma bisexualité, chose que je n'avais fais que deux fois dans ma vie et je venais de lui dire aussi que j'étais un peu dérangé, je n'attendais pas sa réaction j'embrayais directement car je savais que si je ne disais pas tout d'un coup j'allais me décourager. « Tu te souviens quand je sortais avec Louis ? » Punaise ça faisait toujours mal de parler d'elle, de la façon dont ça a terminé. « Je suis allé trouver Ilyès Fielt, tu le connais bien il me semble pour lui parler de ma bisexualité, pour lui demander des conseils et il m'a aidé comme personne et aujourd'hui encore il est un des piliers de ma vie et… je me suis mis à éprouver de très forts sentiments et je ne lui ai jamais dit, j'aurai dû, j'aurai du tout lui avouer, ça l'aurait peut être moins fait souffrir, j'ai été égoïste et je n'ai pensé qu'à ma gueule et aujourd'hui j'en ai conscience et je m'en veux tellement pour ça. » Je crois que j'ai la tête dans les mains, je respire fort et je me sens secoué, sortir tout ça du fond de moi ce n'est pas facile, c'est même plus dur que je ne le croyais mais c'était fait maintenant, Sasha savait tout et je me sentais soulagé d'avoir dit tout ça même si ça me faisait revivre quelques moments que je préférai oublier. « Tu sais tout… tout qui je suis, Eric Lawner n'a plus de secrets pour toi maintenant… Il n'y a que mes parents, Alex et Ilyès et toi qui savent tout çà, seulement vous…  »

On a continuer à parler tout les deux pendant un bon bout de temps, mais sur un ton beaucoup plus léger, surtout à ressasser toutes nos conneries, tout ça en vidant quelques bouteilles de bière, nous sommes tout les deux bien ronds quand nous abordons notre tout premier méfait : taguer toutes les voitures du parking, Eden nous en avait tellement voulu ce jour là, en même temps je pense que les propriétaires des bagnoles devaient avoir la rage après. « Ah bah ouai quand tu veux y'a moyen de se taper une bonne barre je pense ! Et ouaii la fine équipe d'emmerdeurs » dis-je en rigolant, avant d'avoir l'idée la plus con de ma vie. Faire E.T., enfin un remake d'E.T. à la sauce Lawner et surtout à la sauce alcool vu nos états. « Ah bah allez c'est parti on va bien s'éclater ! » Et nous voila titubant en pleine nuit devant mon ancien appartement à contempler mon magnifique vélo. « ça marche, je paris que je gagne, quoi que je crois que je vais pas trop parier ce soir." Montant tant bien que mal sur mon vélo je rigolais alors que Sasha se demandait si il allait tenir dans le panier. « Allez Cobb fout donc tes fesses dedans on pensera au reste après. » Et le voilà à crapahuter difficilement sur le panier plus que dedans et j'embraye la première vitesse. « YEAAH ON Y VA ON EST LES ROIS DU MOOOO… » et oui ce qui devais arriver arrive à savoir que nous nous somme vautrés à peine deux mètres plus loin. « ...de » Nous sommes tout les deux étalés dans la nuit, dans cette rue déserte, totalement hilares. « Bon alors prêt pour le second round, deux mètres record à battre » Et ça ne faisait que commencer…  
© Starseed
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