Ton sex appeal ne vole pas plus haut que le mascara de mes cils [Héra]
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Eva Esperanza
Hannibal Treacy Date d'inscription : 16/02/2015
Héra Delacroix
Sujet: Ton sex appeal ne vole pas plus haut que le mascara de mes cils [Héra] Mar 24 Fév - 1:03
Héra Delacroix
Age: 18 Date de naissance: 14 Aout Lieu de naissance: Paris Groupe: Rich Statut social: Lycéenne Avatar: Charlize Theron Scénario, PV ou P.I: Pi Catégorie: 3 magueul
95C, c'est pas ma note aux exams mais mon tour de poitrine
Regardez, et cherchez bien. Vous avez les yeux rivés sur une jeune femme d'1m70, blonde aux yeux bleus. Et vous avez le regard bien accroché sur elle, pour cause : vous lui cherchez des défauts. Elle avance dans le couloir d'une démarche souple et féline, juchée sur des talons Louboutin vertigineux de 15cm de haut. Vous la voyez ? C'est Héra Delacroix. Ce nom peut vous être familier. Delacroix, c'est le même nom que Guillaume Delacroix, le footballeur de renommée mondiale, celui qui joue au Barça. Ce type qu'on voit assez régulièrement sur les couvertures de magasines people en compagnie d'une jeune fille différente à chaque fois. Ce n'est pas de lui dont Héra a hérité tous les attraits, mais bien de sa mère. Vanessa Delacroix, mannequin de renom chez Dior, une beauté sulfureuse et fatale. Mais il semblerait que la fille dépasse la mère incessamment sous peu.
Alors, vous en trouvez ? Des défauts je veux dire. Est-ce que vous en voyez ? Vous la reluquez depuis un quart d'heure. A mon sens, vous n'en trouverez pas. C'est impossible. Des défauts physiques, Héra ne sait pas ce que c'est. Tout réside dans son mental. Parce que niveau plastique, elle n'a même pas eu besoin de retouches pour être comme elle est. Une jeune fille en fleur aux cheveux d'un blond platine, mi-longs, encadrant un visage ovale et angélique, si on ne compte pas une paire d'yeux glacés et sévères. Voilà son moyen de défense, à la jeune Delacroix. Ses yeux bleus azurés. Magnifiques, oui, bien sûr, n'importe quel homme tomberait à genoux. Mais ce regard, il veut dire "pas touche". Il veut dire "Je ne suis pas ma mère" ou bien "Oui je suis belle. Mais la porte est close." il veut dire que rien sur ce visage ne présente d'imperfections, du petit nez tout fin aux cils aussi longs que ceux de la mère de Bambi. Rien ne laisse à présager que le reste du corps est laid aussi, pas vrai ?
Bon et alors ? A-t-elle un gros ventre ? Non. Des cuisses qui pourraient s'y méprendre à des jambons peut-être. Non, toujours pas. Des pieds dont les orteils se disent merde ? Non plus. Des mains trop sèches et râpeuses ? Mauvaise pioche ! Le corps longiligne et fin de Mademoiselle Delacroix fait des envieuses, c'est une évidence. Parce qu'on dira ce qu'on voudra, la beauté est subjective, mais certaines beautés ne le sont pas, et Héra répond à ces critères à la perfection. Sa façon d'avancer à la manière d'une femme en défilé de mode dans une robe Chanel, ses talons hauts, sa petite robe noir et sa veste en cuir, auréolé d'un collier d'onyx. Bon, clairement je pense que vous ne trouverez rien. Une fois de plus, cette fashion victim est intouchable physiquement parlant, si on excepte les deux tâches marrons trônant dans son dos, symbole manifeste d'une famille brisée.
T'as aucun talent alors va t'rincer les dents
"Alors la Khi, on va bûcher ce soir ou t'as envie de t'amuser un peu ? - Si on en croit les rumeurs sur la taille de ta bite, Marcus, j'aime autant te dire que je prendrais bien mieux mon pied avec une carotte"
La démarche souple et fière, le menton haut, Héra dédaigne du regard un instant le jeune homme qui l'a provoquée. Un Rho Kappa, de la tribu de Wade, un sale type qui a décidé de la prendre en grippe depuis la dernière fois où elle s'était blessée sur le terrain de sport. Mais Héra, ce n'est pas quelqu'un qui se laisse marcher sur les pieds. Clairement. Héra, c'est une maitresse de la répartie, elle adore en user pour montrer que la violence verbale fait souvent bien plus mal que celle provoquée par un coup de poing ou de pied. Elle ne s'est jamais battue, Héra. Parce que malgré son caractère venimeux de gosse de riche, c'est encore une enfant qui cherche ses repères, une enfant dont on a volé la douceur en la plongeant dans un monde d'apparât et de fêtes mondaines. Sa manière à elle se se défendre, ce sont les mots. Les langues françaises et anglaises n'ont d'ailleurs aucun secret pour elle à ce sujet.
Héra, c'est une jeune fille qui se cherche. Malmenée entre deux familles durant toute son enfance, sa fuite à Paris n'est pas un hasard. Lorsqu'elle était petite, on l'a persuadée que sa beauté naturelle ferait d'elle une des reines du pétrole, une jeune femme aussi bien admirée qu'haïe. Sa mère lui disait "on parlera de toi ma fille, peu importe si c'est en bien ou en mal" les proportions divines de mademoiselle Delacroix devinrent dès lors une cruelle épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il lui manquait quelque chose, et ce quelque chose, c'était l'intelligence, tout simplement. Oh, intelligente, il apparait évident qu'Héra l'est. Mais ce que personne ne sait, c'est qu'elle passe des heures entières à travailler très dur pour arriver au même niveau que les autres. Pour quelqu'un qui ferait un devoir en une heure, Héra en a besoin de trois. Ses lacunes à l'école primaire et secondaire ont fait d'elle une jeune fille qui a besoin de montrer que l'intellect prime avant le physique. Voilà ce qui la détermine.
Mais perdre courage, c'est le lot commun de tout être humain non ? Et cela arrive un peu trop souvent à notre jeune Khi Omikron. Elle ne s'aime pas, ne se supporte pas. Ses heures de travail acharné lui rappellent un peu trop souvent le temps supplémentaire qu'elle met pour parvenir à dépasser les autres. Ce terrible sentiment d'être incomplète a provoqué en elle une réaction violente, et dans la mesure où ses amis se faisaient beaucoup trop rares, elle s'est tournée vers un ami incapable de la trahir, toujours fidèle pourvu qu'elle l'ait à portée de main : l'alcool.
Oui, Héra est alcoolique, et c'est suffisamment grave pour être souligné. L'alcool, elle en cache dans sa chambre. Partout. Dans le faux plafond, dans un creux de parquet sous son lit, dans des placards fermés à clé. Et uniquement des alcools fort. Un soir d'échec, elle passera la soirée dans sa chambre, à boire. Avant de s'effondrer sur son lit, complètement raidie par l'inhibition, couverte de vomissures et de larmes. Ce secret, il n'y a que deux qui le connaissent : le médecin, qui essaye tant bien que mal de la rencontrer pour la faire arrêter, et Siegfried. Wade. Peut être la seule personne capable de la sauver.
Être obligée de se cacher pour aimer quelqu'un, ce n'est pas forcément ce qu'Héra approuve. Mais elle n'a pas le choix. Khi et RK sont deux confréries diamétralement opposées, et ennemies ; apprendre que les deux tourtereaux sont en couple briserait très certainement un lien de haine qui dure depuis des générations, et provoquerait leur chute en tant que chefs, et leur disgrâce. Siegfried, il est tellement différent d'elle. Il est beau parleur, un peu macho, il aime se montrer aussi et il est insolent ; mais dans l'intimité il y a quelque chose qu'Héra est incapable de s'expliquer. L'attachement mordant que la jeune femme éprouve pour son jeune sportif.
T'as vu moi chuis pas un lion mais une lionne, parce que les mecs j'les bouffe... ON.
"Hé Héra, c'est quoi ces taches dans ton dos ?" Sortant de la douche commune, enturbannée dans une serviette aussi bleue que son regard glacé, Héra Delacroix se tourne. L'impertinante qui a posé cette question, c'est Kris. Comme qui dirait, sa meilleure amie. Nue comme un ver après le cours de sport, Héra hausse les épaules. Pour ne pas montrer que cette question est douloureuse, assez tout du moins pour qu'elle tente d'éluder la question, en s'habillant. "Rien de bien méchant. Ma mère a les mêmes taches."
Parce que... Parce que dans la tête de la jeune femme, il parait évident que Kris ne comprendrait pas. Comment comprendre, de toute manière ? C'est un peu compliqué non, de s'imaginer que même quand on est riches au point de s'acheter une voiture par semaine, on peut être malheureux. Et puis qui aurait envie d'écouter cette histoire ? L'histoire de Vanessa Marquez, jeune fille à la beauté émérite, égérie de chez Dior, et de Guillaume Delacroix, footbaleur de talent, futur champion en devenir, promu pour jouer au Barça ? Celle de ces deux personnes qui n'ont pas réfléchi en se mariant, de savoir si c'était sérieux, de convoler après six mois de relations et une rencontre sur un plateau télé. Sans se demander si c'était judicieux, de faire deux enfants, d'abord Nicolas puis Héra, deux gamins magnifiques à qui il était promis un avenir illustre et parfait, fait de paillettes d'or et de Mazeratis. Non, peut-être que Kris aurait compris, mais Héra, elle n'a pas envie d'expliquer d'où biennent ces taches. C'est quelque chose qu'elle préfèrerait oublier.
Elle aimerait oublier que lorsqu'elle avait cinq ans, ses parents ont divorcé et se sont battus devant un juge pour savoir qui aurait la garde, qui refilerait les gosses à l'autre, parce qu'ils n'en voulaient pas, ni Vanessa, ni Guillaume. Lui, il prétendait qu'il voyageait trop pour avoir des gosses avec lui. Vanessa, elle, elle disait qu'elle n'avait pas la fibre maternelle. Et si Héra ne comprit pas immédiatement ce rejet, Nicolas, lui, à douze ans, ne mit pas beaucoup de temps à comprendre le reste. Comprendre que non, effectivement, l'amour paternel/maternel, ça n'existait pas dans toutes les familles. Et de là... De là une guerre fut déclarée, celle du rejet total d'un frère aimant face à toute sa famille. Y compris Héra. La petite Héra qui pour se consoler se mit à suivre sa mère comme une ombre furtive, se laissa maquiller, pomponner, participer à des concours de petites Miss, tortura les autres gamins à l'école en exigeant qu'ils l'appellent "Princesse". Parce que Vanessa, elle n'aimait pas sa fille. Mais elle aimait sa plastique. "Tu es belle, comme un coeur. Plus tard tu défileras pour les autres, et tu brilleras, comme maman". C'est dur de vivre avec une mère stupide, obnubilée par le physique. Parce qu'il n'y avait rien qui paraissait important pour sa mère autre que ça. Les livres, l'école, la culture, "c'est pour les moches, les pauvres". Et Héra passa des années à s'imaginer qu'elle avait raison. Elle passait d'années en années au rabais. Avec des 10. Ou des 9. Sans se douter qu'elle signait un pacte pour une adolescence plus difficile que jamais.
"Bizarre, ça ressemble à des marques plus récentes. - Oui on me l'a souvent dit. Mais non." Eluder la question. Ne pas en parler. ça ne servirait à rien. Absolument à rien. Héra enfile une robe noire, sèche ses cheveux soigneusement devant le miroir. Pour une Khi, songe-t-elle, elle est affreusement coquette, encore. Un reste de son passé qu'elle n'a jamais réussi à effacer.
Les rares weeks end où Vanessa pouvait confier ses enfants à son ex mari, c'était... C'était différent, et Héra ne sut jamais dire si c'était mieux, ou pire. Parce que si sa mère manifestait de l'intérêt pour sa fille et non pour son fils, de l'autre côté, c'était l'inverse. Parce que pour Guillaume Delacroix, Nicolas était son héritier, la pérennité d'une lignée de sportifs, de gens qui ne pouvaient que réussir. Sauf que le foot et son aîné, ça faisait deux. Et Nicolas, lui, il préférait la musique. La guitare, le chant. Quelque chose qui énervait profondément son géniteur, qui ne cessait jamais de le répéter. "La musique, c'est pour les filles. Tu comprends ?" Héra y repense, et elle ne peut éprouver que plus de mépris. Mysogine. Homophobe. Bref, un sale con. Un sale con qui faisait comme si elle n'étais pas là, inintéressé. Héra avait hérité de la beauté de sa mère. Mais uniquement de sa mère. Guillaume, il ne se reconnaissait pas dans ce portrait de petite poupée blonde. Et c'était sans doute la raison pour laquelle il la laissa errer dans la grande villa, toute seule, et perdue pendant deux jours alors que lui s'entraînait dehors... Ou s'envoyait en l'air avec une mannequin différente à chaque fois qu'elle venait. Des jeunes femmes jalouses de la beauté enfantine de la petite déesse qui aurait voulu pourtant, tenter un contact ou quelque chose. Mais non. Dans les yeux de biche de toutes ces femmes magnifiques, il n'y avait que du mépris. Et dans ceux de son père, une ignorance absolue. Peut-être même un peu de rancoeur. Cette sale gosse ressemblait peut être un peu trop à sa mère.
"Tu me le dirais si c'était grave ?" La jeune fille lève les yeux au ciel, excédée. Bon sang, ce ne sont que des TACHES. Siegfried la faisait déjà assez chier avec ça. Et elle avait toujours obstinément refusé d'en parler. C'était son lot de tous les jours, à Héra. Alors bon. Inutile de remuer le couteau dans la plaie. "Mais oui. Tu peux parler d'autre chose que de ce que j'ai au dessus du cul, ou bien ?"
Héra mit beaucoup de temps à se dire que ce n'était pas de la faute de Sophie. Sophie, sa seule et unique camarade de classe, fille d'ambassadeur et de journaliste, qui lui avait dit un jour qu'elle adorait les histoires de son père le soir. Il venait dans sa chambre et il lui racontait des contes, avec des princesses, des chevaliers, des dragons, des monstres, des histoires fabuleuses. Qu'il avait la voix douce et qu'il lui faisait toujours un câlin avant de se coucher. Elle lui en voulut longtemps, Héra, même à huit ans, lorsque ce soir là, chez son père, elle se souvint des paroles de la petite Sophie et qu'elle voulut enn savoir plus sur cette étrange coutume d'un père qui aime sa fille, assez pour la câliner et la gaver de contes de fées. Alors un soir, elle était sortie de sa chambre à vingt deux heures. Juste pour voir si Sophie avait raison. Juste pour voir si elle aussi elle pouvait avoir une histoire. Elle avait trouvé son père devant la télévision, abruti de whisky, amorphe presque, qui s'était mis à la regarder d'un oeil torve. "Qu'est-ce que tu veux, toi ?" et Héra, malgré la peur, malgré son angoisse de petite souris craintive, avait choisi d'aller jusqu'au bout en montrant un livre d'histoire emprunté à la petite sophie. "J'aimerais que tu me lises le petit chaperon rouge, Papa". Une voix un peu tremblotante mais pleine d'espoir. Voilà ce qui avait caractérisé la jeune femme. Une vois d'enfant réclamant de l'affection. Une voix que Delacroix n'entendit pas lorsqu'il lui dit sur un ton bourru "dégage" et que l'enfant ne bougea pas. Pressant le petite livre contre elle, elle insista, pour la première fois. "S'il te plait Papa". Et visiblement, la politesse, voilà qui ne plut pas au jeune père. Qui s'empara d'un campon. Au moment où Nicolas rentrait, à moitié torché, d'une soirée arrosée. Et qu'il jeta la chaussures de toutes ses forces sur la petite fille qui essaya de s'enfuir. Mais qui reçut l'objet en plein dos, et s'effondra par terre sous le choc.
"Tu pourrais m'intéresser, Delacroix. - Très drôle, Kris. Encore une comme ça et je m'écroule. - Je ne sais toujours pas ce que tu trouves à ce flambeur de RK. - Tant mieux. Au moins tu ne risqueras pas de me le piquer." Héra soupire, et se maquille avec attention. Parce que ça tombe bien qu'elle en parle, Kris. Elle a un rencard. Le genre de rencard qu'elle a envie de rejoindre en courant. Un grand brun aux yeux gris. Un grand brun aux yeux gris qui aime bien regarder ailleurs. Mais qui l'aime, sans aucun doute. A contrario de bien d'autres, dans sa famille de sang.
Il fallut que la petite amie en date de Guillaume ceinture le fils pour qu'il ne le tue pas. Parce qu'il ne pouvait pas sé défendre, le père, face à un fils îvre de rage qui le cognait sans aucune retenue, ce sale type imbibé de Whiskey, cette ordure qui avait cogné une petite fille qui pleurait, la côte cassée. Les marques de crampons, elle les a gardées. Bien rondes, là, dans son dos. Quelque chose qu'elle ne pourrait jamais oublier. Mais si cet épisode tragique fut néfaste pour la vie de l'enfant, elle marqua aussi un tournant. Parce que son frère l'avait protée. Et qu'il décida de le faire encore dans les années qui suivirent. En lui apprenant la guitare. En lui faisant réciter ses leçons, en lui disant que c'était important, qu'iil ne suffirait pas d'être belle parce qu'un jour, elle ne le serait plus. Mais intelligente, ça, elle pourrait l'être beaucoup plus longtemps. Alors la petite l'écouta. Et dès lors les liens avec ses parents furent coupés nets. Elle cessa d'obéir à sa mère. Cessa de faire les couvertures des magasines de mode comme une petite poupée. Adolescente, ce fut pire. L'ère des soirées alcoolisées la rattrapa, alors qu'elle éprouvait de plus en plus de difficultés pour suivre le lycée. Et la chute fut longue, vers l'alcoolisme. Mais réelle. Parce qu'Héra ne supportait pas l'échec. Et si ses résultats à l'école s'étaient améliorés, ils n'étaient pas parfaits, loin de là. Sans parler des Gala et autre Voici qui n'attendaient qu'une photo d'elle en compagnie d'un jeune homme, pour faire parler de sa petite personne à des gens en mal de vivre. Et cela, Héra ne l'accepta jamais.
"On se retrouve pour manger ce soir ? - Mexicain ? - On a déjà mangé mexicain la dernière fois. Ce soir c'est salade. - ....T'es une raseuse, miss Fashion Victim. - Mais c'est comme ça que tu m'aimes. A ce soir !" Un signe de main, un sourire, et toute pimpante, il file, le petit oiseau doré qui rejoint d'un pas sûr, juché sur ses talons aiguilles, un jeune homme tout juste sorti du terrain de sport. Voilà. Elle lui adresse un sourire radieux. Parce que le passé, il est derrière elle. Et même si ses vieux démons sont encore là, il y a encore quelqu'un d'assez fou pour l'aider à les combattre. Un jeune homme qu'elle étreint, caressante comme un jeune chat, en le regardant avec des yeux rieurs.
Héra a choisi de quitter la France à dix huit ans. Direction les Etats Unis, Miami et sa prestigieuse école. Il n'y avaient pas de magasines ici pour la connaitre, pas de paparazzis, pas de gens pour la traquer. Il n'y avait pas son frère non plus, parti en tournée en Europe avec son groupe, sans elle. "On a déjà une guitariste, soeurette. Tu viendras une autre fois" et voilà. Voilà pourquoi il a fallu partir. Pour fuir, pour tout recommencer. Vivre une nouvelle histoire, entrer chez les KO, en devenir la chef autoritaire. Devenir amie avec Kris, cette super nana de San Francisco. Tomber amoureuse d'un sportif, un con de sportif sans cerveau, Siegfried Wade. Et avoir des amis, aussi. Trophime. Porter. Ollie. Des gens sur qui elle pouvait compter. Loin de sa mère qui disait que les études étaient inutiles, loin de son père qui ne lui adressa plus la parole que pour lui dire "tu repars quand de chez moi ?" loin de ces tâches, souvenir d'une gamine riche mais qui a connu une enfance sans amour. Sans histoires le soir. Sans glaces pendant les vacances en famille. Sans sac à dos Barbie, Vuitton c'était tellement plus beau. Et sans copains avec qui jouer à la récré. Parce que même Sophie lui avait tourné le dos. Miami, c'était l'occasion de rêver. L'occasion de s'écarter. Tant pis s'il lui fallait acheter de l'alcool en douce. L'idée, c'était que ça partirait de soi même, comme une évidence. Alors quand elle enlace le jeune brun qui lui dit "tu viens te promener, ma déesse ?" elle ne peut que sourire. Parce qu'elle sait qu'elle a pris la bonne décision. Et tant pis pour le reste. Tant pis pour la France.
La croix, elle ne la porterait plus que dans son nom.
TOI, ET SEULEMENT TOI
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Sujet: Re: Ton sex appeal ne vole pas plus haut que le mascara de mes cils [Héra] Mar 24 Fév - 1:33
Félicitations !
TU ES VALIDE(e) OMG que j'adore Héra, son caractère et sa répartie sont à tomber *-* J'aime toujours autant ta façon d'écrire et de décrire les choses, j'ai littéralement dévoré cette fiche et c'est décidé je veux un lien avec cette demoiselle *-* Elle a pas eu passé très joyeux (mais je crois que tu aimes vraiment les faire souffrir tes persos /pan) et j'ai trouvé ça trop mignon le "lis moi le chaperon rouge" jusqu'à ce que méchant papa lève ses crampons sur elle ... Enfin bref, je ne vais pas m'étaler, je te valide et te souhaite un bon jeu avec cette miss au caractère bien trempé <3