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 J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter]

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Kyle Porter

• Renifleur de Lune •


Disponibilité pour RP : Vi
Messages : 88
Dollars : 87
Featuring : Nicola Sirkis
DC : Héra Delacroix
Eva Esperanza
Who I am : Un grand con rachitique
The people around me : Antisocial
Date d'inscription : 16/02/2015

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Études/Boulot: Professeur de Biologie/Médecin scolaire
Statut Social: Comfortable
Quartier/Adresse: Coconut Groove


Kyle Porter
J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] Empty
MessageSujet: J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter]   J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] EmptyMer 18 Fév - 16:30

Kyle Eric Porter

   
INFORMATIONS GENERALES

   

   Age: 43
   Date de naissance: 14 Juillet
   Lieu de naissance: Londres
   Groupe:  Comfortable
   Statut social: Médecin scolaire et professeur de biologie
   Avatar:Nicola Sirkis
   Scénario, PV ou P.I: PI
   Catégorie: 3, biatch.
   

   
Mon physique à moi

   


1m77 pour 68kg, voilà le gabarit de Kyle. En conséquence, on peut sans se planter le traiter de crevette ; mais l'avantage demeure qu'il n'a pas un pet de graisse dans le corps (ni de muscles non plus d'ailleurs, mais ça chut, il faut pas le dire). Son corps d'homme a beau être très mince, il n'en demeure pas moins harmonieux ; au moins, songe-t-il, il ne ressemble pas à un conton-tige. Il se tient souvent le dos légèrement voûté, mais sa taille acceptable masque légèrement ce petit défaut. Quand à sa manière de marcher, il est décontracté ; les mains dans les poches de son jean, les épaules basses, le menton haut. Tranquille. Le seul problème, c'est que malgré lui il a un peu tendance à tordre des fesses. Un déhanché sensiblement provocateur malgré lui qui le ferait rougir si jamais on le lui fait remarquer ; et il y en a un à la maison qui adore le lui rappeler, d'ailleurs.

Sa couleur de référence est le noir, ainsi que des dégradés de gris. Les vêtements n'ont jamais vraiment été une passion pour Kyle, et les choisir relève pour lui de l'épreuve ; car s'il se rend très rarement dans un magasin de vêtements, lorsqu'il y va c'est pour y rester deux ou trois heures à regarder le moindre T-shirt, le moindre jean ; et en règle générale, il sort soit avec un seul article... Ou avec rien du tout, tout simplement. En revanche, les chaussures sont presque une passion pour lui. Certaines mauvaises langues prétendront que c'est un dada de gonzesses ; et ils ne seraient sans doute pas déçus en voyant le dressing de Kyle. Chemises noires, blanches, grises, pour la plupart ouvertes au niveau du col, cravates fines allant du blanc à l'argenté en passant par le rouge sanguin, des jeans troués, des slim également, pour la plupart en jean mais aussi en velours... Et des chaussures. Des dizaines et des dizaines de paires, soigneusement rangées dans des tiroirs, astiquées, cirées et briquées à chaque fois que notre homme a un moment de libre. Un autre de ses péchés mignons ; les foulards. Kyle estime que c'est le nec plus ultra de la mode, LE truc par excellence qui le rend cool. Car si les chaussures sont pour lui d'avantage un confort personnel qu'un objet esthétique, les foulards, il en portera toujours, même s'il fait 40degrés à l'ombre. Il en a une bonne centaine et ne porte jamais le même plusieurs jours à la fois.

Il hait tout ce qui porte de la couleur, le jaune, le rose, le vert et le bleu, vous ne lui ferez jamais au grand jamais mettre des fringues colorées ou à motifs un peu alambiqués. Il a horreur des baskets, et même s'il en a une paire pour courir, il ne les portera jamais pour autre chose ; qui plus est Kyle aime les chaussures un peu volumineuses, puisqu'il est complexé par son petit 41. Il cache en règle générale ses pieds sous d'épaisses paires de chaussettes noires, et porte souvent ses Creepers noire, ses pompes de prédilection. Dans sa garde-robe on trouvera cependant quelques vieux T-shirts de son adolescence, très colorés ; bien qu'il ne les porte plus, il les conserve précieusement. C'était ceux que sa jumelle préférait. Kyle est un homme bien dans ses pompes, si on peut dire. Il sait ce qu'il aime et ce qu'il déteste, et son style est comme sa vie : réglé comme du papier à musique.

Quelques rides se dessinent autour de ses yeux et des plis près de sa bouche, mais il ne cherche pas à fuir son âge. Il s'assume parfaitement, à l'aise dans ses quarante ans. C'est un homme au sourire magnifique, à l'expression froide pourtant, et énigmatique. Son expression neutre avec les étrangers n'est pas forcément très avenante, mais ses yeux noirs ne cessent jamais de briller d'un éclat vivant, de la dernière partie de lui qui a encore un peu de pétillant. Son petit truc est de hérisser légèrement ses cheveux bruns sur son crâne, en prenant soin de faire tomber quelques mèches longues sur chaque côté de son front qu'il a un peu trop large à son goût. Il est coutumier aux lentilles de contact, mais parfois sa maladresse peut l'obliger à remettre ses lunettes quelques jours. Des petites lunettes rondes de professeur, qu'il juge "originales" mais qui lui donnent surtout l'air du pr Tournesol. Il garde une barbe de quelques jours en permanence, une barbe poivre et sel qui détonne avec ses cheveux d'un noir de jais ; il n'a pas un cheveu blanc sur la tête.

Kyle ne porte que des manches longues, jamais de T-shirts et encore moins les marcels. Pourquoi ? Car sur toute la surface du haut de son corps, Kyle porte des marques de brûlure de cigarette, de coups de fouet et de scarifications. Les marques de Lloyd ne s’effaceront jamais, imprimées dans sa chair à vie. Il refuse de se mettre torse nu, même au moment d’une relation avec sa compagne. Il lui arrive parfois, par déni, de se demander d’où viennent toutes ces marques, et il en déduit pour oublier que ce ne sont que des taches de naissance.

On peut considérer Kyle comme un homme austère, passe-partout, croque-mort, presque, toujours habillé en noir ; et vous n'auriez pas tort. Sa tenue s'accorde parfaitement avec sa manière de vivre ; mais son sourire, franc, dévoilant légèrement ses dents du haut et rieur nous montre qu'il reste encore un peu d'espoir ; malgré les cicatrices et son âge, Kyle est loin d'être le plus laid des hommes.

   

   
Ce qu'il se passe dans ma tête

   


   Kyle... C'est un type qu'on aimera pas forcément du premier coup. D'abord parce que son calme olympien a quelque chose d'effrayant et de fascinant à la fois ; sa froideur fait d'ailleurs le même effet. Un peu orgueilleux et égoïste, il n'aime pas vraiment s'agacer pour des broutilles ; il serait d'avantage du genre à placer un mot acerbe avant de tourner les talons et s'en aller. Ainsi les élèves, avec ou sans problèmes, ne lui font strictement aucun effet. En vérité, Kyle prend les choses avec beaucoup de détachement, en permanence. Il possède un sang-froid à toute épreuve, qui lui permet de ne jamais s'affoler face à une situation de crise, ou au moins à cacher son angoisse derrière un masque d'impassibilité totale. Ses amis l'apprécient pour cela, car il écoutera tout sans jamais partir dans de grands éclats de voix dans la mesure où il déteste le conflit. Paradoxalement, il est susceptible, très susceptible. Une simple remarque le fera grincer des dents, même s'il ne le montre pas. Il se vengera alors à sa manière ; en tapant là où ça fait mal. Kyle est un homme à ne pas agacer, ou alors, c'est à vos risques et périls. En effet, il estime que la violence est l'argument des faibles ; mais que les mots, eux, ont un véritable pouvoir. Et il maîtrise la répartie mieux que personne.

Kyle est curieux, et cultivé ; a vrai dire il passe sa vie à bouquiner ou a regarder des films. Il aime la musique, même s'il sait à peine gratter deux ou trois morceaux à la guitare ; ça, c'était le domaine de sa soeur, pas le sien. S'assoir pour écouter un morceau de musique, Kyle, il ne sait pas le faire. Parce que lire, c'est ce qu'il préfère, et pour lire il lui faut un silence absolu et total. Voilà qui est extrêmement problématique lorsque dans son appartement, il y a un petit gnome de douze ans qui tape comme un sourd sur sa batterie ou un gnome un peu plus grand qui s'est donné pour mission un fait simple : l'empêcher de finir ce putain de livre à tout prix.

Sa passion à lui est la littérature française et anglaise. Pour l'amérique on repassera. A vrai dire, il considère la gente américaine comme une grosse pelletée de beaufs qui passent leur vie au téléphone en dévorant un hamburger à la va-vite, sur le chemin du boulot. Dans le genre stupide... Kyle est bien plus calme, bien plus posé, plus contemplatif. Les musées sont son wallalah perso. En fait, ça le rend limite chiant. Après tout, c'est vrai quoi, comment apprécier un homme qui parle comme un bouquin, qui passe sa vie à parler de tableaux et d'oeuvres de littérature, et ses journées le cul dans un fauteuil à lire, plutôt que de sortir ? Malgré ces avis-là, Kyle estime qu'à son âge, il vaut mieux se cultiver que faire la fête.

Côté nourriture, Kyle n'est pas très difficile, à ceci près qu'il a absolument horreur de la viande. La vue de la viande de boeuf crue le rend tout bonnement et tout simplement malade. Il mange du poulet, mais seulement une fois par semaine ; il se considérerait presque comme végétarien s'il n'aimait pas autant le poisson. Bref, la plupart du temps notre médecin se nourrit de verdure ; il adore les carottes, qu'il grignote crues à longueur de journée, ce qui le ferait presque passer pour un lapin d'1m77. Côté fruits, Kyle les aime tous mais il a un penchant pour tout ce qui est exotique. Fruits de la passion, Kiwi et surtout, SURTOUT les grenades. Les rares soirs où on peut trouver Kyle devant la télé, ce sera avec une grenade dans les mains, en train de la dépiauter pour la dévorer graine par graine. Son addiction pour le café et la cigarette est presque maladive, Kyle boit environ dix cafés par jour et fume un paquet de cigarettes quotidiennement. Son amour pour les Camel ne le quitte pas, depuis qu'il a dix-sept ans.

Kyle a des secrets. Oh, pas de grands secrets rassurez-vous, pas du tout des trucs qui pourraient faire hérisser les poils sur les bras des gens ; Non, Kyle, il a de petits secrets, des petites choses qu'il dissimule à son entourage, on ne sait pas très bien pourquoi. Par exemple : il aime hurler sous tous les toits sa haine envers les fasts-food ou toute autre nourriture grasse rencontrée un peu partout. Et pourtant. Si les autres savaient que lorsqu'il est tout seul il adore dévorer une pizza, planté devant un blockbuster à la con, que penseraient-ils de lui ? Que c'est un gros abruti. Et ils n'auraient sans doute pas vraiment tort. De même, Kyle est un chocolate-addict. Il s'efforce de ne pas en manger et pour cela, il cache les tablettes dans un placard. Si vous avez le malheur d'en laisser trainer une sur la table, elle disparaîtra en quelques minutes. Et ce con trouvera encore le moyen de dire qu'il n'a aucune idée de l'endroit où elle peut être. Comme un gosse qui a du chocholat tout autour de la bouche.

Kyle ne supporte pas le toucher étranger. C'est ce qui fait sans doute sa principale bizarrerie. Le drame qui s'est déroulé lorsqu'il avait dix sept ans a fait de lui un homme brisé, avec des stigmates terribles. Son métier de médecin l'oblige à toucher les autres, et ce contact autorité par lui ne le dérange pas. Mais posez une main sur son épaule. Et admirez le spectacle. Kyle va d'abord vous observer avec de grands yeux surpris et terrifiés, réprimer ensuite un haut le coeur. Puis son corps sera parcouru d'un frisson violent. Et puis il sursautera, enfin, en se jetant en arrière comme s'il venait de toucher l'intérieur de la poubelle d'un restau chinois. Et si vous avez de la chance, il ne dira rien, pâle comme la mort ; si vous n'en avez pas, vous mangerez un coup de poing. Il est comme ça, le Porter sauvage. Trop expressif lorsqu'il s'agit de le toucher. Ah et. Il ne serre jamais la main à personne.

Kyle est amoureux. ça c'est une certitude. Une personne qui s'intéresserait à lui n'aurait strictement aucune chance. Il partage sa vie avec un jeune homme de vingt ans de moins que lui, oui. Mais malgré l'immoralité évidente de la chose, Azraël est devenu son exclusif, son mythe. La vie sans lui ? Il a déjà essayé, c'est impossible. Notre médecin scolaire ne sait pas comment une telle chose a pu se produire, il n'imagine pas qu'il serait prêt à mourir pour Aza même si c'est le cas. Ce n'est pas quelque chose de conventionnel, un baiser volé dans un couloir vide, un réveil fait de sourire et un "a ce soir" lancé très vite sur le pas de la porte, non. C'est bestial et animal, c'est plus fort que tout ce que jamais il n'aurait pu imaginer avant. ça lui retourne l'estomac et ça déplace les zones vides d'organes de son corps, parce qu'il a tout pris. Son coeur et son cerveau, ses poumons encrassés de tabac, Azraël est le seul détenteur de la clé du coffre. Sa seule obsession, celle qui l'empêche de dormir la nuit lorsqu'il n'est pas là, de manger lorsqu'il est en colère contre lui. C'est tumultueux, les assiettes volent peut-être un peu trop souvent à son goût, mais c'est bien là, ancré dans le schéma strict de sa vie.

C'est un homme compliqué, dont les démons n'ont jamais cessé de le quitter bien qu'il les ait dissimulé dans un recoin de son esprit. Il n'en est pas moins un homme droit dans son travail et dans sa vie. La seule exception qu'il a dans sa petite existence bien rangée, c'est Azraël. Azraël qui a jeté toutes ses convictions d'un coup de pied pour mieux les écraser à coup de talon. Il n'est pas méchant, Porter. Il faut seulement apprendre à l'apprivoiser.

   

   
L'histoire que j'ai à vous raconter

   


   Le 14 Juillet 1971, alors que la France fêtait avec enthousiasme la fête nationale et s'apprêtait à regarder le fameux feu d'artifice Parisien, il se trouva qu'à ce moment-là, un jeune couple de Londoniens du nom de Nathaniel et Alice Porter se précipitaient en direction du train le plus proche à destination de Londres. Alice avait senti les contractions venir, et avait aussitôt prévenu son mari ; le chirurgien avait pris les devants, en sachant parfaitement que leurs deux enfant devaient naître en terre anglaise. La chance sourit à Alice, dans le sens où les jumeaux mirent du temps à arriver, elle put ainsi accoucher comme il se devait, dans un hôpital Londonien. Naquirent le 14 Juillet à 23h30 et 42, les jumeaux June et Kyle Porter.

Leur vie avait tout d'un paradis. La mère des jumeaux, Alice, travaillait en tant que reporter dans un quotidien anglais ; son père, chirurgien, gagnait confortablement sa vie, ce qui permit aux enfants d'intégrer de prestigieuses écoles... Et se faire de prestigieux amis. Enfant, Kyle était surexcité, à la limite de l'hyperactivité. Sa soeur, plus calme, plus douce, parvenait à l'apaiser un peu et à lui faire passer des moments de pure tranquillité. Ce qu'il chérirait, bien plus tard. En plus des jumeaux, Alice avait déjà eu un enfant ; un jeune homme du nom de Peter, radicalement différent de Kyle et June. Arrogant, violent, mauvais élève, il n'aimait pas ses parents, et avait dix ans de plus que la petite fratrie K&J. Kyle devint réellement proche de son frère lorsqu'il entama ses études de médecine ; auparavant, il se complaisait à le comparer à un vulgaire parasite, à une mouche à merde qui lui avait volé ses parents. Car Peter était un concentré pur de jalousie à l'égard de son frère et de sa soeur. Ils étaient les petits derniers, donc les préférés ; voilà qui était insupportable aux yeux du petit homme, qui demandait l'exclusivité. Il mena la vie dure à Kyle, et plus encore à June, qui laissait les moqueries tomber sur elle comme de l'eau, sans chercher à se sécher ; Kyle se battait régulièrement avec son grand frère, en revanche. Il y eut plusieurs épisodes navrants dans l'histoire des deux garçons ; ce jour, par exemple où il versa du venin de vipère dans le verre de son petit frère pour l'empêcher de partir avec ses parents au zoo, le lendemain. Kyle passa une semaine à l'hôpital, avec la promesse que jamais il n'aurait plus d'un enfant. La vie quotidienne dans la maison familiale était faite ainsi ; les parents de Kyle, n'ayant que trop peu de temps pour s'occuper de leurs trois enfants, confiaient souvent cette tâche à des pairs. Kyle n'a jamais cessé d'aimer ses parents, malgré cela. Parce qu'il comprenait. Et chaque souvenir qu'il conserve de ses parents sont de ceux qu'il chérit le plus. Les histoires que sa mère lui racontait très rarement, le soir, ou son père, faisant la cuisine un Dimanche midi, durant ces moments où il sortait de son bureau en passant une main aimante dans les cheveux de ses enfants. Ce n'étaient sans doute pas les démonstrations d'affection qui étouffaient les parents du jeune Porter ; mais lorsqu'elles étaient là, elles demeuraient belles et sincères. Voilà qui permit à l'enfant de rester convaincu qu'ils l'aimaient. Et pour un gosse comme lui, cela suffisait largement.

Les études des enfants se fit sans remous, malgré le divorce des parents de Kyle qui fut, pour lui, extrêmement difficile à avaler ; le gentil et sportif Kyle Porter s'était tout à fait intégré dans son école, et June le suivait comme une ombre furtive et timide. Le jeune homme avait mis bien du temps avant d'intégrer sa soeur au sein du collège, puis du lycée. Les deux enfants étaient inséparables et partageaient tout ; il n'était pas question de les mettre dans la même classe, et ils furent séparés dès l’entrée au secondaire.

Lorsque l'âge de l'université arriva, ils furent finalement séparés radicalement. Kyle décida de commencer des études de médecine, quant à June, elle opta pour l'arrêt total et implacable de son cursus. Elle s'était acoquinée avec une bande de loubards, et sortait avec le chef du groupe, un sale type nommé Carter. Voilà des gens que Kyle méprisait. Des skins. Ils avaient sans doute estimé que June serait bien trop faible pour protester, et elle faisait la victime idéale, la figure de proue d'un jeune homme orgueilleux et violent ; au bras d'une femme, cela passait tout de suite mieux. June commença à fumer, à boire, à sortir et à rentrer tôt au matin, bourrée et couverte de vomissures. Elle se sépara peu à peu de son jumeau, protesta, même, lorsqu'il émit des objections au sujet de son nouveau et frais petit ami. Ils ne se parlèrent plus pendant des mois, June, parce qu'elle avait trouvé un travail et passait le restant du temps en compagnie de ses immondes amis et de son insecte dangereux de petit ami. Mais cela s’arrêta net, quelques mois après leurs dix-sept ans.

Un soir, on vint récupérer Kyle à la sortie de la faculté. Un homme du nom de Lloyd Grant, vieux d’une cinquantaine d’année, à la longue moustache blanche et au regard étrange. Kyle le connaissait, pour l’avoir souvent croisé au cours des soirées données par sa mère ; mais il ne l’aimait pas. Le regard de cet homme lui faisait peur, tout simplement. Il se sentait épié, observé, presque désiré. Ce soir-là, la voiture s’arrêta à la hauteur du jeune homme, et le visage de Lloyd se découpa derrière la fenêtre, qui s’ouvrait lentement. Il prétendit que sa mère l’avait appelé, parce que c’était l’hiver, qu’il faisait nuit et qu’elle n’avait pas de nouvelles depuis longtemps, qu’elle se faisait du souci. Il lui proposa, avec un aimable sourire de le raccompagner de Kyle, docile, accepta. Ce fut le début d’un long cauchemar, qui dura près de deux semaines. La nuit ne lui avait pas permis de voir la destination, mais lorsqu’il sortit de la voiture ce ne fut pas son appartement qu’il aperçut. Et avant de pouvoir dire le moindre mot il se trouva avec un mouchoir de chloroforme sur le visage, et tout devint rapidement noir.

La cave, le bruit, cet homme qui allait et venait pour le violer et le maltraiter, comme ça, par plaisir. Lloyd lui disait qu’il finirait par aimer ça. Qu’il avait bien vu les regards aguicheurs que Kyle lui lançait, lorsqu’il venait chez sa mère. Et puis il le frappait. Ecrasait les mégots sur son bras et sur le haut de son corps, sans pitié. Le laissait parfois une journée entière sans eau, deux jours sans manger. Au bout de quinze jours, finalement il le libéra. Il lui banda les yeux et le ramena à son appartement, comme promis. Dans la mesure où cette absence de deux semaines n’était pas forcément grave pour ses parents puisqu’il ne donnait jamais de nouvelles, personne ne s’était inquiété, sauf June. Lloyd le menaça. Lui promit une mort atroce s’il parlait. Et prétendit que personne ne le croirait. Dévoré par la culpabilité et par la peur, Kyle n’alla jamais porter plainte.

Lorsque June le trouva dans son appartement trois jours plus tard, elle comprit pourquoi ce silence avait été si long. Kyle se tenait là, prostré contre un coin de mur, allongé sur le sol une bouteille d’alcool à la main pour oublier, une cigarette à demi consumée dans l’autre. Lorsqu’elle lui toucha l’épaule pour le relever, il la frappa. Elle pleura, supplia de tout raconter. Mais ce ne fut que le lendemain qu’il avoua, alors que sa sœur le lavait et le nourrissait. Elle jura de ne rien dire. En retour, elle lui fit promettre de ne plus jamais se mêler de l’histoire qu’elle entretenait avec son skinhead.
Mais les promesses sont faites pour être rompues, n'est-ce pas ? Et les sanglots derrière une porte sont sans doute suffisamment inquiétant pour être notables, surtout venant d'un jeune homme comme Kyle.  En ouvrant, il découvrit sa soeur, dont le corps était bleui d'ecchymoses, le dos raturé de coups de martinet. Il tenta de la raisonner, appela Pete pour l'aider ; mais même son frère aîné demeura impuissant face à la force de caractère de June, qui refusa obstinément de voir la réalité. Six ans plus tard, alors que Kyle, du haut de ses 27 ans, fier d'avoir son diplôme de médecine, ouvrait son premier cabinet londonien, June mourut, foudroyée par l'anorexie, et par les coups de son petit ami.

Kyle mit longtemps à faire le deuil de sa soeur. Il garda un contact fort avec Peter, qui s'efforça de lui rendre la vie plus facile ; finalement ce fut son frère et son métier qui lui permirent d'effacer peu à peu sa souffrance de sa mémoire. Kyle n'oublia jamais June, encore moins l'affection mordante qu'il éprouve encore aujourd'hui pour sa jumelle défunte ; sa mort laissa une trace sanglante sur lui, une trace qui fit de lui ce qu'il est devenu aujourd'hui.

Il y eut très peu de femmes dans la vie de Kyle. Deux à vrai dire. Une jeune fille de l'université, Lena Clarke, qu'il quitta à cause de son amour un peu trop profond à l'égard de l'alcool ; une autre, Cassandre Everwade, avec qui il se maria, à trente ans. De leur union naquit un petit garçon, Ollie, de douze ans à présent. Cassandre était une épouse parfaite. Une belle femme, brune, aux yeux d'un vert profond, au sourire aussi radieux qu'énigmatique. Une beauté froide qui avait plu au jeune homme dès le premier regard. Mais comment peut-on aimer lorsqu'on est encore accroché au passé ? Lloyd ne disparaissait pas de son esprit. Les fantômes continuaient à le hanter. Et cet horrible sentiment d'être incomplet, Kyle le garda durant ses treize années de mariage. Lorsqu'il quitta son épouse, il lui expliqua que ce n'était pas elle. Qu'elle, elle n'avait pas changé, qu'elle était belle, gentille, et que malgré sa méfiance et sa jalousie, ce n'était pas ce qui l'avait fait partir. L'amour naissant pour son épouse était mort, au moment où sa soeur avait décidé de rejoindre l'autre monde. Ce fut un homme brisé qui la quitta, pour refaire sa vie, loin de Londres, loin de l'Angleterre et de ses souvenirs bien trop douloureux. Ce fut un Kyle rongé par le regret qui s'installa à Miami, fort de son nouveau travail à Wynwood et de sa solitude qu'il espérait suffisamment longue pour être salutaire.

C'est drôle, de se dire que c'est lorsqu'on ne s'y attend pas que les choses les meilleures arrivent. Ou du moins Porter aurait pu trouver cela drôle, si ce n'était pas aussi tragique. Récemment en couple avec une jeune femme du nom d'Eva, l'installation dans un nouveau foyer aurait pu faire de lui un homme comblé et heureux. A quarante deux ans, on ne peut espérer que cela, non ? Hé bien non. Non, on ne peut pas. C'est arrivé d'une manière totalement inattendue, alors qu'il pensait finir ses jours de cette manière. Au bras d'une jeune femme excentrique mais gentille, fardée de deux enfants supplémentaires. S'installer dans une nouvelle famille n'est pas une chose facile. Mais comment y survivre lorsque quelque chose vous tombe dessus, dans tous les sens du terme ?

Aza, c'est un gosse. Un gosse de dix neuf ans à l'époque, qui avait fait une mauvaise chute en tombant d'un toit. En temps normal ce gamin se serait soigné de lui même. Pas de chance pas vrai ? Parce qu'il s'est fait cramer, et les blessures étaient suffisamment conséquentes pour qu'on appelle le médecin scolaire, tranquillement endormi dans les bras de sa copine. Pour l'une des dernières fois. Azraël, il est provocateur, pénible, un petit con qui adore chercher la petite bête et faire sauter les plombs des autres. Et avec Kyle, ça n'a pas loupé. Cet homme, qui n'avait jamais eu que des emmerdes, s'est senti perdre pieds ce soir là. De disputes en disputes, de cris en batailles, d'apaisement en explications, il y a une lueur qui s'est allumée dans les yeux de notre médecin, une lueur qui aurait pu s'y méprendre à de l'amour, nichée entre l'intérêt et le désir. Les yeux noirs d'Aza, ce fut sans doute ce qui fit sauter les dernières résistances de Kyle lorsqu'il le balança sur le lit de l'infirmerie. Et si le gamin ne dit pas non, c'est une autorisation, pas vrai ?

Fuir, par la suite, ça n'a pas été facile. Cacher son adultère à sa compagne non plus. Croiser ce gamin dans les couloirs du lycée, non plus. Alors autant faire plus expéditif, pas vrai ? La conviction profonde de Kyle demeurait celle qu'il n'aurait jamais dû coucher avec un mineur. Et que c'était un coup de folie. Celle d'Azraël, qu'il fallait recommencer. Et Kyle apprit une chose, le jour où Aza revint à l'infirmerie, blessé au genou ; quand il veut quelque chose, il l'a.

Voilà à présent un an que la vie de Kyle est sur les rails. Adapté à la vie de couple nouvellement instaurée, il a présenté Azraël à son fils. Et même si ce n'était pas simple au départ, cela a fini par se faire. Siegfried, le baby sitter qu'il avait engagé pour Ollie, est devenu un ami précieux et fidèle, malgré des divergences manifestes d'opinion. Une petite communauté se créé autour du couple, des liens soudés, qui peuvent durer des années. Si Kyle et Azraël doivent se cacher jusqu'à la majorité de ce dernier, ils n'en demeurent pas moins dépendants l'un de l'autre. Entre coups de gueule et mots tendres, c'est quelque chose de totalement nouveau qui a vu le jour dans l'esprit de notre médecin. De l'espoir. Un mot qu'il avait perdu depuis la mort de June. Et une sorte de renaissance, sans doute. Grâce à un petit guide beaucoup trop jeune, aux grands yeux noirs.

   

   
TOI, ET SEULEMENT TOI

   

   Souhaites-tu un parrain/marraine? HANWI. Nan.
   Age: 21
   Pseudo: Eva
   Où as-tu connu le forum? Je sais même plus wesh.
   As-tu une remarque, ou suggestion à faire? Ils auraient pu se fouler un peu plus sur le design quand même...  J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] 2694371719  J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] 2891102611
   Code de validation: Un philanthrope bourré gambade allègrement dans un chaudron plein de vomi O.O
   As-tu envoyé ton secret? Dans cinq minutes wesh

   
Code:
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(c) Sashette


Dernière édition par Kyle Porter le Sam 21 Mar - 19:38, édité 1 fois
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Eden Y. Cobb



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Eden Y. Cobb
J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] Empty
MessageSujet: Re: J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter]   J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] EmptyMer 18 Fév - 17:08


Félicitations !

TU ES VALIDE(e)Je voulais te faire la misère sur ta fiche, mais un truc de fouuuu ! Et en fait, ben je peux pas parce qu'à mon sens, c'est parfait. C'est beau, c'est touchant, c'est triste, c'est parfois marrant aussi et c'est surtout très agréable à lire *.* Bravo chaton des iles ! En plus, je me rends compte que ma Soso elle arriverait à s'attacher à Kyle et elle serait surement aussi chiante qu'avec Mike, mais c'est sa façon à elle d'apprécier les gens J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] 361026283 Bref bon jeu sur notre nouveau forum <3 Je t'aime! J'ai un balai dans le cul mais ça va, je le vis bien. [Porter] 1655017898


survole-moi

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