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 Jackpot [Alex]

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Ilyès A. Fielt



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Ilyès A. Fielt
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MessageSujet: Jackpot [Alex]   Jackpot [Alex] EmptyMer 11 Mar - 14:11

J'allais avoir une longue soirée. Nous allions avoir une longue soirée. Depuis que j'avais trouvé un travail, je rentrais souvent crevé chez moi, mais là, je ne savais même pas si j'allais avoir la force de seulement revenir. Je finissais de me préparer en soupirant. D'ordinaire, je faisais toujours un effort sur la présentation. Après tout, j'étais barman dans un casino et beaucoup de grosses fortunes passaient pas là. Il fallait que les employés soient présentables, aimables, tout ce que vous voulez pour éviter les problèmes et en plus de ça, pour que les clients reviennent. Mais ce soir, c'était différent, parce qu'on attendait un grand groupe. La jeunesse dorée de Miami. Je crois qu'un fils à papa fêtait ses 21 ans, raison pour laquelle il allait dépenser plein de fric et se bourrer la gueule. Dans notre établissement. Je finissais souvent tard, d'ailleurs, mais cette nuit, j'avais l'impression que je n'allais même pas avoir le temps de dormir avant d’enchaîner avec les cours. J'avais prévenu Adan, qu'il ne s'inquiète pas s'il ne me voyait pas, que c'était normal. Je m'étais débrouillé pour faire mes devoirs avant, puisque je ne pourrais pas en rentrant, et j'avais réussi à dénicher un costume (et *) un peu plus classe que mon habituelle tenue de travail. Dire que je portais souvent des trucs comme ça, avant. Maintenant, je me sentais quand même beaucoup plus à l'aise en t-shirt, en jean ou jogging. Je me regardai une dernière fois dans le miroir avant de décider que le nœud était de trop. J'avais l'impression que j'allais étouffer avec. Je l'enlevais rapidement, le jetant dans mon casier d'employé. J'avais encore plein de choses à préparer avant le début de mon service, j'étais un peu stressé. Cette nuit, je n'aurais pas le temps de rêvasser.

Et même si je l'avais voulu, rêver, je n'aurais pas pu. Parce qu'en face de moi, c'était plutôt un cauchemar. Pitié, dites-moi que ce n'était pas lui, que je me trompais, qu'il avait un sosie. Dites-moi que j'avais bu, que je faisais un délire à cause de la fièvre. N'importe quoi, tout mais pas lui en face de moi. Je n'avais pas fait attention au nom marqué sur le contrat, ou à ce que mon patron m'avait dit, mais j'aurais sans doute dû. Quoi que, ça n'aurait rien changé, je n'aurais pas pu me soustraire au travail. Mais quand je le vis débarquer en face de moi, tout espoir de me tromper était envolé. Il s'arrêta une seconde et me dévisagea avant de me faire un grand sourire. C'est ça oui, souris. Connard.

- Ilyès ! Quel plaisir de te voir ! Je savais pas que tu travaillais là.

C'est ça oui, mon cul. Dès que ma tronche s'est retrouvée en première page de magazine, t'avais le nez collé dessus, à te marrer comme un abruti. Fais pas genre t'es étonné de voir que je dois bosser pour vivre, maintenant que j'ai plus personne pour venir me torcher les fesses au papier en or quand je vais aux toilettes.
J'étais énervé, et pourtant, il en fallait beaucoup pour qu'une personne me fasse bouillir. J'avais mon job à conserver, et qu'importe si les trois poufs derrière lui se moquaient, je ne pouvais pas me jeter à sa gorge pour la lui arracher. Au lieu de ça, je serrais les poings et lui souris sagement.

- Bonsoir Ryan. Je ne me doutais pas que c'était toi notre invité ce soir. Comme tu as pu le deviner, je serais à ton service, alors n'hésite pas.

N'hésite surtout pas à disparaître plutôt ouais, parce que ça me fait royalement chier. Je le voyais bien à son visage, il allait m'en faire baver. Fut un temps, j'aurais été de l'autre côté du comptoir, invité pour me défoncer avec lui. Et fut un temps, je l'aurais fait avec plaisir. Maintenant, je ne pensais qu'au moment où il allait enfin se barrer et où j'allais m'enterrer sous ma couette par honte. J'étais plus heureux ainsi, c'était clair, sans mes parents, sans la pression, mais c'était souvent compliqué. J'étais aussi plus fatigué, et j'avais du mal à croiser les gens de mon « ancienne vie » comme je disais. J'avais un peu fui, je l'avouais, quand j'étais parti en Italie. Je voulais être inconnu parmi le monde, être tranquille, faire ma vie sans les regards pesants. Au final, je ne pouvais pas affirmer que ça avait été une franche réussite, mais ça, je le gardais pour moi.

La soirée se passa comme je l'avais prévu. Ce type, je le détestais. Plusieurs fois, j'avais été sur le point d'aller récupérer mon nœud papillon pour l'étrangler sauvagement avec. Il en faisait exprès, de rire fort, de montrer son pognon, de demander sans cesse des verres qu'il ne finissait pas. Que personne ne finissait d'ailleurs. Alex courait partout pour servir, et moi, je ne passais pas une seconde dans quelque chose dans la main pour préparer un cocktail. Parce qu'en plus, ce bâtard demandait toujours les plus compliqués, les plus chiants à réussir. J'avais des qualifications, mais je n'étais pas dieu. Je crois que je fonctionnais un peu en mode automatique, pour éviter les dégâts. Mais si j'avais pu, je lui aurais arraché toutes les dents, une par une, et j'aurais trouvé de quoi continuer à le torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je n'étais cependant pas d'un naturel agressif, alors tout se passa pour le mieux, enfin surtout pour lui. Les heures passaient, je n'en pouvais plus, et je crois bien qu'Alex le voyait, lui aussi étant exténué. A la fin, quand tout le monde fut parti et que l'établissement était sur le point de fermer, je ne savais pas trop pourquoi j'allai voir Alex, mais je me retrouvais devant lui, grand sourire sur le visage.

- Pfiou, ça aura pas été de toute repos. Je te jure, je l'aurais bien claqué, il a toujours été comme ça, ça tape sur les nerfs.

J'aurais préféré, largement, que ce soit un inconnu qui fête son anniversaire, qu'il n'ait aucun lien avec moi. Je l'aurais peut-être moins détesté. J'étais fatigué, mais je n'avais pas envie de rentrer tout de suite. De toute façon, j'étais certain d'être trop fatigué pour m'endormir, et tourner en rond dans mon lit, c'était pas trop mon truc. Je ne savais pas ce qu'en pensait mon collègue, mais je tentai le coup quand même.

- Euh, ça te dirait pas d'aller boire un verre quelque part ? Je te l'offre si tu veux. T'es pas obligé d'accepter, tu dois être fatigué aussi après cette soirée de fou, je veux pas t'obliger à sortir. Mais je me disais que ça pouvait être sympa, mais en dehors du casino par contre, parce que là j'en peux plus du bruit des machines et de l'odeur des jetons. Enfin, ça c'est ma vie, tu t'en fiches sans doute un peu. Tout ça juste pour dire, décompresser un peu ça te dit ?

Surtout qu'au final, on ne se connaissait pas plus que ça. Ça se trouve, ça ne lui donnait pas du tout envie, que je parle autant, surtout pour dire n'importe quoi. Je n'avais pas beaucoup d'ennemi, de ma vision, parce que c'était rare que je ne supporte pas les gens. Ceux qui ne m'aimaient pas, c'était parce que j'étais bi et qu'ils me voyaient tous comme un type qui allait violer le premier mec que je croiserais. Non, moi, je n'étais pas comme ça. Il en existait, il y avait toujours des victimes, mais pour ma part je ne ferais pas de mal à une mouche. Au départ, ça n'avait été qu'une rumeur, mais je ne cherchais pas à me cacher, alors les rumeurs s'étaient révélées vraies, comme la haine des homophobes qui avait suivi. Tant que mes proches m'acceptaient comme j'étais, moi, je n'avais honte de rien. Perdu dans mes pensées, je fis un effort pour tenter de me rattraper, même si j'avais l'impression d'empirer les choses.

- On peut aussi boire un verre plus tard si t'es trop KO ce soir, ça me dérange pas moi.

Ce n'était pas de l'insistance pour qu'il finisse par accepter, je ne voulais vraiment pas le déranger ou le forcer, alors j'étais lourd avec ça. Je savais que ça gavait les gens, mais je le faisait quand même. Tout en gardant un petit sourire crispé, je passais une main dans mes cheveux, puis sur le premier bouton de ma chemise. Il faisait chaud ici, je n'en pouvais plus. Il n'y avait pas de mal à me laisser respirer un peu, alors je déboutonnais le haut de mon vêtement. Autour de nous, les autres se préparaient à s'en aller pour aller dormir, alors que j'étais encore en train de ranger mon matériel et mes bouteilles, qui mouraient derrière le comptoir, assassinées par Ryan et sa bande d'idiots à papa. J'avais même tâché mes habits, pressé par une des demoiselles, et donc légèrement maladroit à cause du stress qu'elle me causait. D'ordinaire, j'étais très maladroit, mais quand j'étais au boulot, tout allait bien, parce que j'aimais ce que je faisais. Si même ce soir ils avaient réussi à me faire perdre mes moyens, c'était que je n'avais vraiment pas été à l'aise avec cette brochette d'andouilles.


HRP : désolée pour l'inspiration du titre Jackpot [Alex] 361026283
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Jackpot [Alex]

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